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Citations de Georges-Jean Arnaud (293)


Georges-Jean Arnaud
"Que voulez-vous que je vous dise, avait répondu en mars 2001 G. J. Arnaud dans les colonnes du Figaro, écrire est mon plaisir en même temps que mon travail. Cela fait cinquante ans que cela dure. J'ai plusieurs centaines de romans à mon actif. L'an dernier, douze ont été publiés ou republiés et cela m'amuse toujours. Je ne réfléchis pas au pourquoi : je suis heureux d'écrire dans l'instant. » Le Figaro, 30/04/2020
Georges-Jean Arnaud (1928-2020)
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Et si je peux coincer l'ex-I.G. Farben à travers ses filiales, je ne manquerai pas de le faire... Ces gens-là ont sauvé leur peau à Nuremberg grâce à la situation internationale d'alors, et je ne l'ai pas oublié. Ils avaient créé Auschwitz, mais on a jugé que c'étaient des hommes d'affaires normaux puisqu'ils avaient combattu le communisme... Voilà ce qu'on a fait... Tout un camp de concentration à la disposition de l'I.G. Farben... Deux cent cinquante millions de dollars investis pour la plus grande entreprise d'esclavage du monde moderne. Ils fabriquèrent le Zyklon B qui servit à liquider les malheureux déportés, et pour commencer cinq cent prisonniers soviétiques en août 1941...
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Ce jour-là, avant de sortir, elle alla s'examiner longuement dans une glace de la salle de bains. Lucide, elle détailla son visage lourd et sans grâce; son nez gros, son menton épais. A vingt ans, elle passait pour jolie, à trente-cinq, elle était laide. Louis, son mari, ne manquait jamais de le lui rappeler, lorsque, mais plus jamais maintenant, elle lui reprochait de la tromper. Seul son corps gardait un charme certain, mais ce n'était plus suffisant.
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Cette même nuit il y eut d'autres prodiges. D'abord une bonne dizaine de personnes entendirent passer une charrette traînée par un cheval, et d'aucuns prétendirent l'avoir vue. Elle était conduite par un homme vêtu de noir, avec une cagoule, et escortée de deux autres personnages habillés de même. Evidemment, on ne voulut pas les croire et on pensa qu'ils voulaient s'amuser un peu aux dépens des autres. Ensuite, plusieurs personnes entendirent heurter à leur porte, mais se gardèrent bien d'ouvrir.
Ce fut avant la nuit qu'on découvrit les trois cadavres de rats en pleine rue.
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Le jour ne durait même pas le tiers d'une journée complète , et n'était qu'une sorte de nuage blanc délayant l'obscurité qui n'attendait qu'une chose , éteindre ce monde perdu .
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il ne pouvait ni avancer ni s'enfuir, subjugué par cette chaleur venue des entrailles de la terre.
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Depuis qu'il était à Mergui, il avait vu arriver une bonne douzaine de ces illuminés. Des pasteurs de toutes les religions, des fanatiques de la vie sauvage, des aventuriers idéalistes. Aucun n'avait tenu plus d'un mois, et tous avaient trouvé très longue l'attente d'un bateau pour Rangoon. Le dernier qui voulait évangéliser les Dacoïts avait été retrouvé dans la jungle, à moitié nu et hébété.
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A Naples, en pleine Italie fasciste avec des armes destinées aux républicains espagnols! Mais vous cherchez délibérément la provocation. Nous allons finir en prison. J'ai dépassé l'âge d'être purgé avec de l'huile de ricin. Il paraît que c'est le traitement que les policiers italiens infligent aux opposants plusieurs fois par jour.
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Il avait choisi la porte. Moins de quatre secondes pour l'atteindre. Deux pour ouvrir et deux pour refermer. Combien de piqûres ? Dans cet endroit clos et à peine éclairé les abeilles s'énervaient de plus en plus. Très peu s'échappaient par le haut du rayon de lumière. Il ne pouvait attendre plus longtemps. Même au prix de cent piqûres il en réchapperait. Il pouvait choisir entre se lever très lentement et marcher de même. Mais il ne pourrait pas tenir jusqu'au bout, il le sentait.
Jusqu'à la porte il eut l'impression de voler et ne sentit pas les piqûres. Mais la porte refusa de s'ouvrir et il comprit son erreur. Il n'avait pas cru tout à fait au crime prémédité, pas pensé que la porte serait fermée à clé. Il se retourna comme un fou vers la fenêtre mais s'il put manœuvrer l'espagnolette, il ne put repousser les volets.
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Il leva les yeux machinalement et pour la première fois aperçut les hommes du froid , les hommes roux à moins de cent mètres . Ils habitaient en permanence sur le dôme, passaient leur vie à le nettoyer en échange de nourriture et de pacotilles . Ils vivaient nus ou presque et supportaient des températures effrayantes , en dessous du zéro . Lien en distinguait quatre , tous des hommes.
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Était-il vraiment aussi jeune qu'il l'assurait ou bien avait-il dans ses poches un objet qui prêtait à confusion. Elle avait dû loucher trois ou quatre fois sur la braguette du patron. Elle n'était pas sexy au point de provoquer chez lui une réaction d'aussi longue durée.
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Outre les chausse-trapes, il y avait l'Homme noir. Tous les enfants l'avaient vu. Lui aussi. Une ombre en grande cape et chapeau pointu qui se glissait d'étage en étage, silencieux et sinistre. Doté d'un don d'ubiquité, car à la même heure, le même jour deux enfants le rencontraient en deux points opposés du pâté d'immeubles que les traboules réunissaient.
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La descente dans ce puits central du futur axe sous glaciaire Nord-Sud se faisait par paliers où étaient installées des stations de manoeuvres et de régulation , de véritables cités où des gens vivaient , dormaient , devenaient les taupes de cet univers étrange où la moindre lampe accrochait des éclairs aux parois .
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Le fleuve Acajou vu de cette hauteur s'étendait sur deux kilomètres de large . Son cours était majestueux en ce sens que ses mouvements , ses remous se déroulaient dans un ralenti impressionnant . Les vagues et jusqu'aux éclaboussures s'épaississaient d'ophiale , c'est à dire de limon de forêt , celui que les spécialistes trouvaient plus qu'étrange . Un mélange de matière inerte et de molécules vivantes , voire d'animalcules renforçaient leur perplexité .
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C'était des loups énormes. Il n'en avait jamais vu de semblables même dans les zoos. D'authentiques fauves descendants de ceux qui survivaient en Pologne avant la nouvelle ère glaciaire. L'apparition des basses températures en provoquant la panique des hommes avait été favorable au développement de leurs races. Il devinrent les principaux prédateurs de la nouvelle période. Les plus nombreux en tout cas car il existait aussi des tigres de glaces, des grizzlis et d'autres animaux plus fabuleux, garous de toutes sortes que personne n'avait jamais vus en réalité mais la légende était tenace. Et puis, bien sûr, les Hommes Roux, dont le mystère restait entier.
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Depuis la fin de la guerre. Mais il n'a pas pu me dire grand chose. Seulement que tout a commencé en Espagne avec...
Elle ferma les yeux et je crus qu'elle allait s'évanouir.
- Voulez-vous quelque chose?
-Merci. J'ai déjà assez bu... Oui, c'était en Espagne. Il y avait alors des gens si pauvres, si malheureux qu'ils abandonnaient leurs enfants...Plus ou moins volontairement. Au besoin on les forçait... Il y avait aussi tous ces orphelins... L'Espagne dix ans après ne se relevait que difficilement de la guerre civile...
Des enfants! L'abomination était à son comble. Je suis allé boire au goulot d'une bouteille un alcool semblable à du feu. Puis, je me suis efforcé de maîtriser mon dégoût.
- Mais tout avait commencé en Allemagne... Dans des camps... Léo était en contact avec des officiers allemands, des fugitifs SS. Ils ont continué en Espagne. D'abord parce qu'ils ne pouvaient plus se passer de ces habitudes... Et puis, par nécessité, parce qu'ils étaient démunis d'argent....
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- "Pourtant, je l'ai vu...", dit soudain le père.
Il reposa sa tasse sur le guéridon et regarda ma mère. Elle avait les yeux dilatés.
- Il est toujours glabre, avec ses yeux bleus un peu protubérants. Il est sanglé dans cet uniforme et il avait cette démarche inimitable de robot."
A voix basse, il ajouta:
- "De golem.."
Il prit sa tête entre ses mains:
- "Le golem du rabbin Löw... Tu connais son histoire?"
- "Un peu..."
-"C'était une malfaisante figure d'argile que l'on modelait selon le reflet d'un visage dans un miroir, et qu'on animait en écrivant le mot Êmeth, qui signifie vérité, sur le front. On le réduisait en poussière lorsqu'il avait assez servi ou lorsqu'il devenait trop dangereux. On dit qu'il y en a eu de nombreux dans cette ville... On parle aussi des homoncules dont certains parvenaient à la taille normale. Je ne sais plus ...Je mêle les légendes et ce que j'ai vu... Ce n'était pas du tout une hallucination."
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Les brouillards de la ceinture étaient comme une neige collante qui isolait de la vie et ressemblait aux suaires de la mort .
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Avouez que c'est un destin étrange pour un espion.
- C'est ce qui l'a perdu. Il n'avait plus suffisamment de liberté de mouvements pour nous échapper.
Le commodore hocha doucement la tête :
- Moralité, ne pas se marier lorsqu'on veut jouer les espions !

FIN
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Même dans ce compartiment parfaitement isolé du froid et du bruit , le hurlement de l'ouragan couvrait les voix . Le Pampero de déchaînait avec la nuit et ne connaissait plus de limites . La météo de Weddel Station avait annoncé cent cinquante milles , peut-être deux cents . Les falaises de Santa Paula Star Station protégeaient certes la bourgade mais la verrière ne supportait pas le choc et des plaques de plastique s'envolaient par dizaines . Une chance que ce ne fût pas du verre car les accidents auraient pût être nombreux . Personne ne sortait plus des trains ....
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