AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Gilles Schlesser (41)


Les Editions Gallimard :

Modiano, pendant quelque temps, a fait partie du comité de lecture de la rue Sébastien-Bottin. Mais ce fut un désastre comme le relate Robert Gallimard :

"il ne voulait jamais se prononcer! Il disait : C'est bien, c'est bien, enfin c'est pas tout à fait bien ….. mais c'est bien quand même."!
Commenter  J’apprécie          290
Dans sa dérive déambulatoire, ses souvenirs endormis et son obsession topographique, Modiano oppose souvent les deux rives de Seine, frontière entre deux univers reliés par le mince pont des Arts.
Commenter  J’apprécie          190
Le Paris où j'ai vécu et que j'arpente dans mes livres n'existe plus, déclare Modiano au Nouvel Observateur en 2007. Je n'écris que pour le retrouver. Ce n'est pas de la nostalgie, je ne regrette pas du tout ce qui était avant. C'est simplement que j'ai fait de Paris ma ville intérieure, une cité onirique, intemporelle où les époques se superposent et où s'incarne ce que Nietzsche appelait "l'éternel retour". Il m'est très difficile maintenant de la quitter. Ce qui me donne si souvent l'impression que je n'aime pas, de me répéter, de tourner en rond".
Commenter  J’apprécie          160
Lorsqu’il avait reçu la croix des mains du Général, il lui avait dit : « Vous savez mon général, le courage n’efface pas les petites lâchetés ». De Gaulle s’était alors penché et avait murmuré ce mot inouï : « Amen ».
Commenter  J’apprécie          101
- Alors Apollinaire? Vous n'aimez pas la poésie?
- Si. J'aime Robert Desnos.
Le visage de Dodeman s'illumine.
- Ah! Jeune homme! Vous m'allez droit au coeur. Vous connaissez son dernier poème, celui qu'on a retrouvé sur lui au camp de Terezin?
- Oui, bien sûr...
- "J'ai rêvé tellement fort de toi
J'ai tellement marché, tellement parlé
Tellement aimé ton ombre
Qu'il ne me reste plus rien de toi..."
Commenter  J’apprécie          90
- C'est qui Cocteau ?
- C'est un mec qui a l'égo si vaste qu'il prend la raie de son cul pour le méridien de Greenwich !
Commenter  J’apprécie          80
Elle avait encore rêvé des "quatre sans cous". Comme chaque nuit. Les têtes sur la table portaient toutes un Stylomine caché derrière l'oreille droite. Le juge était furieux : comment allait-on faire pour leur couper la tête ?
Commenter  J’apprécie          60
Et le Matin, ça va ? demande Aude.
Plus ou moins. Le canard bat de l'aile. Max Gallo, le nouveau Boss, n'aime pas trop Apolline. Mais le petit nouveau, François Hollande, me protège comme il peut. Un vrai GO !
Amoureux ?
Tu es folle ! J'ai dix ans de plus que lui et il vient d'avoir un enfant !
Il ne sait pas ce qu'il perd !
Ne t'inquiète pas pour lui. Je n'ai jamais vu une telle ambition sous un sourire aussi désarmant.
Avec son sens de la conciliation, il ira loin. Chef de cabinet dans un ministère. Ou peut-être même député.
Commenter  J’apprécie          50
Plus de deux mille blessés, certains gravement. Quelle est cette République qui matraque ses enfants ? Heureusement, Papon n'est plus préfet de police. Sinon, c'eût été un carnage. Pas un seul mort, paraît il, c'est vraiment incroyable. Pourvu que ça dure.
Commenter  J’apprécie          50
- Tu connais la blague?
- Non, dis-moi...
- Dieu a inventé la guerre pour apprendre la géographie aux Américains!
Commenter  J’apprécie          50
Cela fait désormais douze jours et onze nuits qu’Oxymor Baulay déambule dans les rues de Paris, les yeux baissés, transi de froid, à la recherche de ses nouveaux semblables. […] il a croisé Saintange dans la rue de Rivoli, un type du Nouvel Obs. pas le temps de changer de trottoir. Les regards se sont croisés puis ce lui de Saintange s’est détourné, dépourvu de la moindre étincelle. Transparent. En quelques jours, Oxymor est passé de l’autre côté, franchissant la frontière qui sépare les humains des réverbères.
Commenter  J’apprécie          50
Comme certains hommes infiniment généreux, Oxymor est radin pour les petites choses et prodigue pour les grandes. Mauvais calcul. Ce sont les petits détails qui font votre réputation.
Commenter  J’apprécie          50
Nous sommes tous fascinés par le choc des contraires . Si l'insoutenable légèreté de l'être peut s'avérer parfois pesante ,si le soleil noir des énigmes obscurcit souvent notre vie,si nous recherchons tous,comme Rimbaud ,les splendeurs invisibles aux profanes et aux non voyants,c'est un peu grâce à moi.Je suis l'oxymoron obscur et rayonnant.
Commenter  J’apprécie          40
Minuit-Chansons
- 44, Boulevard de Clichy
"À l'heure où je venais, il n'y avait presque pas de clients, sauf parfois quelques personnes qui sortaient du Minuit-Chansons à côté." (Dans le café de la jeunesse perdue). Le Minuit-Chansons était un lieu où, pour 100 (anciens) francs, on pouvait en 1958 écouter des chansons dans des boîtes à musique, ancêtres des juke-box.
Commenter  J’apprécie          30
Quand j'ai commencé à écrire, ce n'est pas tellement le fait d'être publié que je trouvais invraisemblable, c'était surtout de voir un jour un livre de moi dans une librairie.
Commenter  J’apprécie          30
La guerre est finie, songe Amédée, la France est libérée, mais à quel prix? Hier, le ministre de l'Information a fait une déclaration plutôt cocasse. Après des années de censure, la presse sera libre, mais seulement sur deux pages: il n'y a pas de papier.
Commenter  J’apprécie          30
– Merci pour la primeur.
– C’est un plaisir, fillette. Je suppose que tu as déjà trouvé ton titre ?
– Oui. « Au rendez-vous avec la mort », qu’est-ce que vous en pensez ?
Le patron du café tend l’oreille. Parfait. Rien de tel qu’un bon meurtre pour attirer les curieux et faire marcher le commerce.
– Pas mal, pas mal, répond Gardel. Tu m’appelles au Quai lorsque tu as rédigé ton article ?
Camille lui adresse un sourire figé. Certainement pas. Aucun besoin d’un correcteur. Elle parcourt les rides, les poches sous les yeux, les cheveux gris. Elle le trouve fatigué, il travaille trop. Pas de femme, pas d’enfants, il n’a que son métier pour ne pas sombrer dans un pessimisme sans fond. Et elle, quand il veut bien.
Commenter  J’apprécie          20
Que disait Lord Byron? Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur mais le souvenir de la douleur est encore de la douleur.
Commenter  J’apprécie          20
" - Et vous, Ariane? Quoi de neuf au Sarah-Bernhardt?
- C'est le théatre de la Cité, Isaac...
- Mais pour moi ça reste le Sarah-Bernhardt! ils ne vont quand même pas rebaptiser la Terre entière!
- Vous avez raison. Et Sarah, c'est si joli.
Avec Adam, vous savez, Henri-Georges, je prépare Les Mouches, c'est prévu pour Juin. Je me demande vraiment si les allemands l'ont lu,ça me semble incroyable qu'ils laissent passer un machin comme ça, c'est une apologie de la résistance...
- J'ai cru comprendre que Sartre l'avait écrite pour son amie Olga, dit Esther. Vous la connaissez, Pierre?
- Kosakiewicz ? Vaguement. Je ne fréquente pas beaucoup "la famille" et Sartre m'agace. Comment vont les enfants?

Le visage d'Esther s'éclaire.
- bien, merci.ils dorment, je crois.
- Et le bébé se porte bien, ajoute Isaac en posant la main sur le ventre de sa femme.
Il le caresse, à travers les tissus superposés.
Esther est enceinte de deux mois. Ce sera une fille, c'est sûr, ils l'appelleront Rebecca.

Ariane et Pierre échangent un regard. Une heure auparavant, ils discutaient de la folie de faire un bébé aujourd'hui. Surtout quand on s'appelle Brostein.

- Isaac, demande Pierre, avez-vous réfléchi à ma suggestion? on m'a parlé d'une filière pour l'Espagne, quelque chose de très sûr.
- Pas question.
- Isaac, réfléchissez. J'ai des informations très alarmantes.
Bientôt les Juifs de plus de six ans devront porter l'étoile jaune dans la rue. Ils n'auront pas le droit de sortir après 20 heures, de changer de domicile, de fréquenter les salles de spectacles, d'exercer certains métiers, sans doute le vôtre, vous vous rendez compte?
- Je suis Français, je suis chez moi. Et je n'ai plus un seul client.
- Et vous, Esther, insiste Ariane, pensez-vous vraiment que ce soir raisonable de faire ce bébé ici ? Et en ce moment?

Isaac se lève, charge la salamandre d'un geste rageur.
- C'est toujours le moment, n'importe où! Il n'y a pas de moment où ce ne soit pas le moment. Même dans l'adversité. Je perpétue le peuple juif.
Il se retourne ,sourit.
- Et puis, grâce à vous, nous sommes les Bronville.
Nous ne figurons pas sur le fichier central. Et la concierge est sûre. "
Commenter  J’apprécie          20
C'est donc cela le journalisme, songe-t-il avec une pointe de culpabilité, une excitation mauvaise qui ne s'embarrasse pas plus que cela de l'assassinat d'un ami ?
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gilles Schlesser (307)Voir plus

Quiz Voir plus

On en voit de toutes les couleurs

Françoise Mallet-Joris a écrit :

la chambre verte
la chambre jaune
la chambre rouge
la chambre noire

11 questions
207 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}