Parce que les Allemands s accomoderent du meurtre des Volksgenossen ,les dirigeants politiques eurent l assurance su ils pourraient commettre des crimes encore plus grands sans rencontrer d opposition notable. Celui qui permet que sa propre tante atteinte de schizophrénie meure dans la chambre à gaz ou que son fils de 5 ans souffrant d une paraplégique spastique reçoive une injection l'étale,celui-là ne se souciea pas du sort des juifs érigés au rang d ennemis du peuple celui-là restera indifférent quand deux millions de prisonniers soviétiques mourront de faim en l espace de 6 mois pour que les soldats allemands et leurs familles aient davantage à manger.
L empire de la mort devient un débarras, on y met ce qui paraît gênant ou difficile pour s en décharger à tout jamais
Il existe de bonnes raisons de considérer le nazisme comme une dictature de la jeunesse, devenue en quelques années seulement le projet générationnel le plus abouti – dans ses conséquences destructrices – du XXe siècle.
À moyen terme, la guerre devait être refinancée grâce aux ressources étrangères, et le niveau de vie de tous les Allemands devait être soudainement relevé. Il s’agissait à court terme de couvrir autant que possible les besoins en denrées alimentaires. Seul ce dernier objectif fut atteint, et encore, de manière incomplète. Mais cela n’altère en rien le résultat de l’analyse historique : le souci du bien-être des Allemands constitua la motivation déterminante de cette politique de terreur, d’esclavagisme et d’extermination.
Chacun semble se donner pour mission essentielle de se créer des conditions de vie plus confortables et de pouvoir accumuler et envoyer au pays le plus de denrées alimentaires possible. On réalise dans ce domaine des résultats vraiment surdimensionnés. Le troc et le marché noir fleurissent comme jamais ; ce que les Juifs faisaient autrefois, il faut voir comme les “Aryens” le font aujourd’hui sous une forme beaucoup plus aboutie !
Le gouvernement nazi ne voulait pas prendre le risque d’informer les Allemands – ne fût-ce qu’approximativement – des dépenses que représentait la guerre, associant très tôt cette crainte à l’envie, devenue une habitude pour la population, de vivre dans la belle illusion d’être matériellement épargné. À la différence de Churchill, Hitler ne put à aucun moment annoncer « du sang, de la sueur et des larmes ».
Nous vivons une époque prodigieuse ; il faut nous réjouir de pouvoir assister à ces événements. Quelle importance si, de temps en temps, il n’y a pas autant de beurre qu’on en voudrait, s’il n’y a plus de café, s’il faut faire telle ou telle chose qui ne nous convient pas vraiment, etc. Face à tous ces progrès, c’est parfaitement dérisoire.
Les femmes allemandes s’en souviennent encore, bien des années après 1945, avec des sous-entendus accusateurs : « Nous n’avons pas souffert de la faim pendant la guerre, tout fonctionnait ! C’est après que ça s’est dégradé. »
Si nous perdons la guerre, peu importera que nous ayons épargné ou acheté des marchandises et des propriétés, tout sera perdu.
Les Allemands vécurent les douze années de nazisme comme un état d’urgence permanent. Dans le tourbillon des événements, ils perdirent toute notion d’équilibre et de mesure.