Citations de Guillaume Musso (6276)
Et qui dira combien de passions et combien de pensées ennemies peuvent cohabiter en l homme?
La véracité des êtres se trouve dans le mensonge.
Junichirô TANIZAKI
Suis toujours ton cœur, mais prends ton cerveau avec toi.
Alfred ADLER
Il est facile d'aimer les gens dans le souvenir; la difficulté est de les aimer quand ils sont en face de vous.
John UPDIKE
« La garde à vue obéissait à la même philosophie qu'une partie de tennis: pour gagner, il fallait imposer sa balle à l'adversaire, pas seulement la lui renvoyer. »
Oriana avait bien essayé de se détendre, mais, au lieu de l'apaisement espéré, une inquiétude s'installait en elle. À demi redressée sur les coussins, elle retira ses lunettes. La mer s'était assombrie comme si on avait dilué du mercure dans la Grande Bleue. Des vagues s'étaient creusées. Le présage d'une tragédie imminente flottait dans l'air électrique.
Elle se leva de la banquette et s'enroula dans un paréo. Elle sentait une présence. Un menace invisible qui lui fit regretter de ne pas avoir emmené un skipper ou un garde du corps.
Inquiète, elle descendit sur le pont inférieur, inspecta l'intérieur de la cabine, fit le tour du yacht, regarda à travers les fenêtres qui s'étiraient sur toute la longueur de la coque. Elle ne vit personne, mais cela ne calma pas son angoisse.
[...]
Cette fois, elle ne put retenir un cri.
Elle n'était pas folle. Il y avait bien quelqu'un à bord !
[...]
En reconnaissant les traits de son agresseur, Oriana fut saisie d'effroi et comprit que toute lutte était vaine.
Une fois enclenchées, les coïncidences ont la capacité de se succéder de la façon la plus extraordinaire. – Agatha Christie
Ce type n’est pas un cador de la profession, sujets graveleux, titres putaclics, appels à l’hallali, blagues à trois balles, retweets de vidéos anxiogènes. Le bon petit propagateur d’infox et de thèses complotistes.
Vous savez très bien que le succès repose sur un malentendu. C’est Duras qui disait ça, non ? Ou Malraux, peut-être. Au-delà de trente mille exemplaires, c’est un malentendu.
Je n’appartiens pas à la clique des mauvais écrivains qui prétendent n’écrire que pour eux-mêmes. Tout ce qu’un auteur écrit pour lui-même, ce sont des listes de courses, qu’il peut jeter ses achats terminés. Tout le reste […] ce sont des messages adressés à quelqu’un d’autre. – Umberto Eco
Des conseils ? Mais aucun conseil n’a jamais rendu un écrivain meilleur ! Personne ne peut t’apprendre à écrire, c’est quelque chose que tu dois apprendre seul. Bon, tu voulais un conseil, tu l’as eu. Barre-toi maintenant. […] Écoute-moi bien, Raphaël Bataille : l’existence d’un écrivain est le truc le moins glamour du monde. Tu mènes une vie de zombie, solitaire et coupée des autres. Tu restes toute la journée en pyjama à t’abîmer les yeux devant un écran en bouffant de la pizza froide et en parlant à des personnages imaginaires qui finissent par te rendre fou. Tu passes tes nuits à suer sang et eau pour torcher une phrase que les trois quarts de tes maigres lecteurs ne remarqueront même pas. C’est ça être écrivain.
C'est un roman exceptionnel du fait de l'imagination et de la réflexion
À ses côtés, je n'ai plus peur de rien. Car là où l'on s'aime il ne fait jamais nuit.
Il s’agissait d’un homme en train d’épauler un fusil ! J’eus à peine le temps de me jeter derrière un rocher. Je restai prostré une bonne minute, mon cœur cognait.
Vouloir rencontrer un écrivain parce qu’on aime son livre, c’est comme vouloir rencontrer un canard parce qu’on aime le foie gras. – Margaret Atwood
La première qualité d’un écrivain était de savoir captiver son lecteur par une bonne histoire, un récit capable de l’arracher à son existence pour le projeter au cœur de l’intimité des personnages.
Mon manuscrit venait d’être rejeté par une dizaine de maisons d’édition. Jusqu’à présent, j’étais toujours parvenu à me persuader que ces échecs étaient l’antichambre de la réussite. Pour y croire, je m’accrochais à des exemples illustres : avant d’être le roman de science-fiction le plus vendu au monde, Dune de Frank Herbert avait essuyé une vingtaine de rejets. Stephen King répétait souvent que trente maisons d’édition avaient refusé Carrie. Enfin la moitié des éditeurs londoniens avaient trouvé Harry Potter beaucoup trop long pour des enfants. Mais cette méthode Coué commençait à connaître ses limites : j’avais du mal à me remettre à écrire. Ce n’était pas le syndrome de la page blanche qui me paralysait, c’était l’impression pernicieuse de ne plus progresser dans mon écriture.
On appelle cela l’effet Streisand : plus vous cherchez à cacher quelque chose, plus vous attirez la curiosité sur ce que vous souhaitez dissimuler. Depuis son retrait soudain du monde des lettres à l’âge de trente-cinq ans, Nathan Fawles est victime de ce mécanisme pervers. Nimbée d’une aura de mystère, la vie de l’écrivain franco-américain a suscité tout au long des deux dernières décennies son lot de ragots et de rumeurs. Né à New York d’un père américain et d’une mère française, Fawles passe sa jeunesse entre la France et les États-Unis où il termine ses études, d’abord à la Phillips Academy, puis à l’université Yale. Il s’investit ensuite dans l’humanitaire, travaille quelques années pour Action contre la faim, et Médecins sans frontières au Salvador, en Arménie et au Kurdistan. De retour à New York en 1993, Nathan Fawles publie son premier roman, Loreleï Strange, parcours initiatique d’une adolescente internée dans un hôpital psychiatrique. Le succès n’est pas immédiat, mais en quelques mois le bouche-à-oreille porte le roman en tête des ventes. Avec son deuxième ouvrage, Une petite ville américaine, vaste roman choral de près de mille pages, Fawles rafle le prix Pulitzer. L’auteur s’impose comme l’une des voix les plus originales des lettres américaines. En 1997, Fawles s’installe à Paris où il publie son nouveau texte directement en français. Les Foudroyés est une déchirant histoire d’amour, mais aussi une réflexion sur le deuil, la vie intérieure et le pouvoir de l’écriture. C’est à cette occasion que le public français le découvre vraiment. Il participe à une édition spéciale de Bouillon de culture, avec Salman Rushdie, Umberto Eco et Mario Vargas Llosa. Quelques mois plus tard, âgé d’à peine trente-cinq ans, Fawles annonce dans un entretien décapant avec l’AFP sa décision irrévocable d’arrêter d’écrire. Depuis cette date, l’écrivain s’est installé dans sa maison de l’île Beaumont. Fawles n’a plus jamais publié le moindre texte, ni accordé d’interview à une journaliste. Il a aussi refusé toutes les demandes d’adaptation de ses romans au cinéma ou à la télévision. Netflix et Amazon s’y sont encore récemment cassé les dents, malgré des offres financières très importantes. Depuis bientôt vingt ans, le silence assourdissant du reclus de Beaumont n’a cessé d’alimenter les fantasmes. Pourquoi Fawles, à seulement trente-cinq ans, alors au sommet de son succès a-t-il choisi de se mettre en retrait du monde ?
Il n’y a pas de pire angoisse que de porter en soi une histoire que l’on n’a pas encore racontée. – Zora Neale Hurston
Le système policier et judiciaire français était en voie de délitement. Sclérosé, obèse, coûteux et inefficace. On demandait aux flics tout et son contraire.