Guy Corneau

... guérir n'est pas qu'affaire d'expression des émotions, c'est aussi une question de connaissance. Sans nouvelles informations, nous restons souvent bloqué dans les mêmes circuits de signification qui ne nous apportent rien de neuf et ne nous aident pas.

Nous pouvons fort bien mettre fin à une union en continuant d'aimer la personne avec laquelle on a tant partagé et tant appris. Nous manifestons alors non pas que nous n'aimons plus cette personne, mais que notre évolution appelle un cadre différent.

... une situation non résolue agit comme un aimant qui attire à lui les éléments qui lui correspondent. Pour caricaturer, nous pourrions dire qu'Hélène [une patiente] avait sur son tableau de bord un petit clignotant qui émettait le message suivant : "Abandonnée cherche abandonneur pour renouer avec situation ancienne et faire exploser noeuds émotifs. Persévérants s'abstenir."

Pour faire éclater les charges du passé, pour faire remonter les complexes à la surface, la vie à deux est ce qu'il y a de mieux.

La maladie terrasse notre identification si chère à l'archétype du héros. Nous devons alors descendre du cheval pour adopter un point de vue plus juste par rapport à la réalité. Non pas pour nous retrouver humilié et handicapé, mais pour que notre puissance repose sur les forces réelles de la vie.

La maladie n'est pas diabolique en soi, même si elle nous hypnotise, nous paralyse, nous ensorcelle pour un temps. Elle manifeste la force de la vie qui, contrainte et ignorée, se rappelle à notre attention pour que notre vigilance change d'objet, pour que nous trouvions la force de redéfinir notre univers. On peut même considérer la maladie comme un symbole qui exprime la puissance du "vivant".

... Michel Odoul, "donner un sens permet de reprendre les commandes, de devenir responsable de ce qui nous arrive et ainsi de pouvoir décider de le changer si nous le voulons."

… une intelligence profonde œuvre dans la maladie. Cette force créatrice infatigable cherche la santé, une santé qui ne peut se réaliser que dans le respect de toutes les dimensions de soi, dans l’amour de toutes les parties de soi !

Il voulait suivre son cœur mais finissait toujours par donner raison à sa tête, ce qui le déchirait et achevait de le rendre malade.

Il voulait suivre son cœur mais finissait toujours par donner raison à sa tête, ce qui le déchirait et achevait de le rendre malade.

… l’intimité amoureuse, l’amitié et un bon environnement affectif constituent des facteurs de guérison indéniables et prolongent la vie des personnes, alors que la solitude et l’isolement ont exactement l’effet inverse.

Le Dr Shabbah nous explique que les allergies ont souvent à voir avec des conflits de séparation. Les stress de séparation se localisent au niveau de l’épiderme parce que la peau constitue notre plus grande surface de contact avec le monde extérieur.

... on peut mourir beaucoup plus vite de peur que de cancer. [...] si le cerveau, dont la programmation de base est d'assurer la, doit choisir entre un stress permanent qui risque de faire mourir la personne en quelques mois, et la mort lente que représente un cancer, il choisira "la mort lente qui prolongera la vie le plus longtemps possible." [...] La maladie apparaît donc comme le meilleur programme de survie lorsqu'un conflit met en danger l'intégrité physique et psychique d'un individu.

"Le médecin soigne, le patient guérit" Dr Reuter

Ayant constaté que le ralentissement que constitue la maladie au niveau corporel, c’est en travaillant sur les blocages de la pensée et de l’émotion, qui sont des systèmes plus facilement mobilisables par le biais de l’imagination, que l’on pourra le plus économiquement et le plus adéquatement remettre le corps en mouvement, car le mot émotion signifie précisément « ce qui met en mouvement ».

… on se déplace infiniment plus vite en pensée que corporellement, et nos émotions varient plus facilement que nos états corporels. Lorsque nous sommes happés par nos problèmes, n’y-a-t-il pas ralentissement de la fluidité habituelle de nos pensées et de nos émotions ?

… l’état d’esprit accélère ou ralentit les processus de guérison qui sont déjà à l’œuvre de manière naturelle et tout à fait inconsciente.

Il m’a fallu bien des crises et bien des mises en échec pour commencer à penser que ma maladie était, de fait, « la partie la plus saine de ma personnalité ».

Sortir les poubelles ou faire les courses ne présente aucun problème lorsque nous sommes amoureux. Mais lorsque nous vivons une tension, cela devient problématique. Alors nous ne voulons plus rien faire pour l'autre et nous entrons en lutte de pouvoir avec notre partenaire.
Par contre, si nous avons pris la peine d'élaborer ensemble notre idée du couple et que nous nous y sentons à l'aise, il est plus facile de participer aux tâches communes. Alors un individu ne sort plus les poubelles pour l'autre, il les sort pour le couple, pour le "nous". Il ne sacrifie plus ses amourettes pour faire plaisir à l'autre, il le fait pour nourrir leur union.

Seule la créativité a le pouvoir par son feu de transformer les obsessions, les manques, les blessures et les lâchetés. A condition bien entendu que l'on ait le courage de l'approcher. Si on ne le fait pas, toute la souffrance qu'un individu peut éprouver perd sa raison d'être et nul ne peut en profiter.