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Critiques de Guy Dupré (8)
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L'âme charnelle : Journal 1953-1978

Bon, je ne suis sans doute pas cultivé car j’ignorais l’œuvre de Guy Dupré. A la suite d’une lecture d’une chronique dans Le Figaro Littéraire, j’ai lu L’âme charnelle.



Voilà une découverte, une vie qui se raconte entre les lignes d’un journal. Une œuvre aussi qui balbutie, hésite et se construit indépendamment.



Ce journal n’est absolument pas ennuyeux, bien au contraire. D’abord, on y croise des figures célèbres, Gracq, Cocteau, Yourcenar, Obaldia, Robbe-Grillet, Proust, Mauriac, etc… même mon cher Déon. Et bien sûr, Pauline Benda, le dernier amour d'Alain-Fournier.



Puis on y lit la vie amoureuse de Dupré, une existence scintillante, fluctuante, méritante.

L’émoi pour l’un de ses camarades de classe (p.46), toutes les femmes qu’il a aimées ou conquises, jusqu’à Thérèse sa femme légitime.



On ne peut s’empêcher de corner les pages.



Voici 3 extraits :



« Journées blanches que je laisse s’échapper comme les jetons d’un appareil téléphonique déréglé : plus d’appels ni de voix. »



« Du calme. Ne pas m’horripiler. Continuer à coudre quand il y a un nœud. Chaque chapitre doit être capté, pris au piège des mots, enserré peu à peu. Tout est une question de patience et de ruse amoureuse. Ne plus patauger dans ces flaques d’eau de femme où se dilue ma liqueur d’homme. »



« Accoupler le dehors et le dedans et enfiler les espaces intérieurs comme les perles de la même eau. »



Il y a aussi les pages sur la mort de sa mère et son enterrement qui serrent le cœur, procurant une vive émotion.



L’écriture est gracieuse, une petite musique concertante, tantôt sonate, tantôt symphonique.



Ça se joue toujours au bord du précipice, comme toute vie.
Lien : http://livrespourvous.center..
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Les manoeuvres d'automne

J'ai déjà évoqué Les Manœuvres d'automne dans une note publiée en 2008 qui était consacrée au livre, fort passable dans mon souvenir et point dépourvu de ce lyrisme martial et facile, de béjaune et non d'homme fait, qui a vécu, qui n'est que la grimace de l'esprit d'enfance et de sa sainte colère, Vous aurez la guerre, d'un certain Loïc Lorent, m'appuyant alors sur la deuxième édition de ce très beau recueil de textes de Guy Dupré paru aux Éditions du Rocher. Nous évoquerons, dans cette note-ci, la réédition de ce livre publiée en 2013 aux Éditions Bartillat, dans la collection Omnia.
Lien : http://www.juanasensio.com/a..
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Le grand coucher

Ouvrage très difficile de Guy Dupré, difficile par une temporalité très complexe et une langue très recherchée, avec une union entre des termes soutenus, et quelques piques dans un langage presque argotique. Guy Dupré nous propose une plongée dans l'histoire de France, de la Commune à aujourd'hui, au travers d'un personnage qui prévoit un attentat contre de Gaulle, Sainte Rose et un narrateur qui nous livre son analyse sur ce personnage. Guy Dupré a une vision originale de l'histoire de France, pleine de mysticisme et de jugement tranchés, et les références à des personnages que je ne connaissais souvent pas ont put me faire perdre le fil de la narration, cependant, les références multiples et la beauté de sa langue m'ont transportées dans une sorte d'état second où je naviguais entre les époques, parfois au contraire, j'étais un peu perdu.
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Les fiancées sont froides

Belle découverte d'un gigantesque styliste. Dommage qu'il soit si méconnu, car son style unique, dans l'évocation, dans la complexité, reste au service d'un fond puissant (dans ce roman il s'agit de la révolte des femmes contre un ordre masculin et militaire). Certes le scénario est parfois dur à suivre, mais le livre récompense ceux qui ont su le lire jusqu'au bout. Parfois, les flashbacks semblent se confondre, c'est à mon sens volontaire, la répétition d'un motif avec d'infimes variations permet de traiter le sujet dans toute son ampleur. J'en conseille la lecture à tous les férus de grand style ; l'ouvrage peut néanmoins rebuter les lecteurs moins chevronnés.
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Les fiancées sont froides

Un immense manifeste stylistique, qui hurle dans le silence. Un joyau sombre qui se passe de main en main (selon coteries et fins connaisseurs, trop confidentiels) et qui vaut tous les manuels esthétiques du monde et tient en respect les plus grands du début du XXeme.
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Les mamantes

Singulière histoire d'un homme qui après avoir eu une amante âgée de dix-huit ans de plus que lui, une "mamante", maman, soeur, amante, en a une de dix-huit ans plus jeune, qui porte son enfant et à laquelle il s'adresse. Immense styliste, Guy Dupré raconte avec grâce son histoire, avec une entrée en matière à la Voyelles de Rimbaud, en épelant des mots par ordre alphabétique, la fin est formée de la même manière. Réflexion sur l'histoire de France, sur la paternité, sa compréhension est parfois difficile, mais c'est nécessaire au style de Dupré. J'en conseille la lecture aux amateurs de poésie ou de styles très caractérisés.
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Le grand coucher

Écrivain au style exigeant, il emprunte pour ses récits des chemins parfois très obscurs. Ainsi Les Fiancées sont Froides, que je confesse avoir lu sans toujours tout appréhender. Aussi est-il ici question du Grand Coucher plus accessible.
Lien : https://actualitte.com/artic..
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Comme un adieu dans une langue oubliée

'Comme un adieu dans une langue oubliée' qui a paru chez Grasset en 2001 est le septième livre de l'écrivain français Guy Dupré ( 1925-2018).



C'est un livre intrigant qui, dans un autre registre, m'a fait penser au ' Je me souviens' de Georges Pérec – les deux auteurs appartiennent d'ailleurs à ces générations d'hommes nés dans l'entre deux-guerres.



Comme l'indique son très beau titre, l'ouvrage tend à nous donner à voir un monde en train de disparaître. Un monde dont Guy Dupré ne veut rien oublier



Dans un effort émouvant, sa phrase, tortueuse, s'adapte aux sauts de la mémoire qui entraîne l'auteur dans une course effrénée de souvenirs en souvenirs. A certains moments, on le sentirait presque s'essouffler, haletant, emporté dans la ronde infernale de ses réminiscences organisées en poupées russes: la figure d'Arletty l'emmène vers celle de Romaine Brooks, qui aussitôt lui évoque Cocteau, car Romaine Brooks a fait poser Cocteau devant la tour Eiffel ( c'est vrai, j'ai vérifié)...



Un beau livre dont j'ai particulièrement apprécié le style souvent étincelant.
Lien : https://lejournaldedoctusmon..
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