AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Hadrien Klent (96)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Paresse pour tous

si. seulement.

Difficile au début de rentrer dans l’histoire, on est un peu perdu, est-ce un roman ? un essai ? un documentaire ? les personnages sont lisses et caricaturés mais si on s’accroche l’aventure est plaisante et donne espoir.

une belle utopie en tout cas, qu’on a l’impression d’avoir à portée de vote! si ce n’est pas pour 2022, peut-être 2027 ?

Commenter  J’apprécie          40
La grande panne

Un des personnages le dit, à la fin, la population a passé toute le temps de cette panne à parler de cette panne plutôt qu’à la vivre. Et cela résume aussi bien le livre. Il parle, il parle, mais il ne fait pas vivre grand chose.

En m’embarquant dans cette lecture, un livre que les éditions du Tripode avaient mis en accès libre au début du premier confinement, faisant explicitement le parallèle entre la situation exceptionnelle dans laquelle nous nous retrouvions et ce livre paru en 2016, et je m’attendais à lire quelque chose sur une catastrophe nationale et sur la façon dont elle était vécue. En réalité, c’est juste un prétexte pour décrire le fonctionnement des arcanes du pouvoir, dans un contexte de crise qui permet le recours à quelques coïncidences romanesques et qui permet de donner une certaine unité au livre. Je n’ai donc pas trouvé dans ce livre ce que j’en attendais, mais soit, cela n’est pas un problème en soi, j’aime aussi être surprise.

Sauf qu’ici, le discours sur le pouvoir est on ne peut plus convenu. C’est la belle image des technocrates complètement coupés du réel, qui ne prennent leurs décisions qu’en fonction de l’opinion publique, des moutons écervelés qu’il s’agit de savoir manipuler. Cette vision du pouvoir m’insupporte, surtout dans le contexte actuel d’une méfiance caricaturale envers l’appareil d’État. Je fais peut-être un anachronisme, lisant ce livre et sa critique stéréotypée et facile cinq ans après sa parution, mais ce ne sont que cinq ans justement, et je ne crois pas me tromper en disant que cette critique stérile m’insupportait déjà à l’époque. Une bonne façon de brosser dans le sens du poil les sceptiques qui pourront être confortés dans l’idée qu’on nous trompe systématiquement, qu’on nous manipule en permanence, et cætera, et cætera. Un bon exemple de ce que le biais de confirmation peut faire.

Et en plus de l’idée très pernicieuse que véhicule ce livre, je ne lui ai pas trouvé de qualité littéraire particulière. Le style est assez plat, les dialogues qui sont une grande partie du livre sont plutôt plats et peu réalistes. La psychologie de nombreux personnages me semble un peu bancale. Et pour couronner le tout, l’utilisation de la ponctuation, en particulier des deux points, est exaspérante : on retrouve des deux points n’importe où, entre un sujet et un verbe même. C’est exaspérant, il n’y a pas d’autre mot, cela me coupe dans l’élan de la lecture d’une phrase, et je n’ai pas compris l’intérêt de cette coquetterie stylistique.

Un livre dont la forme m’a exaspérée et dont le fond m’a profondément gênée, et donc un livre que je ne recommande pas du tout. Sur le même thème, on a la BD [Quai d’Orsay], mais le traitement BD et la fin avec un discours qui fait date (
Commenter  J’apprécie          40
Paresse pour tous



Il m’aura fallu deux semaines pour lire ce livre qu’une amie m’a prêté il y a déjà plusieurs mois. Dans un état de fatigue bien avancé, je me suis dit que c’était le bon moment. Et quel bonheur. Deux semaines à lire par ci, par là, des poignées de pages, des bribes de chapitres. Je crois que j’ai encore plus savourée ma lecture.



Et c’est bien de cela dont il s’agit dans ce roman-essai. Prendre le temps, paresser. Non pas au sens péjoratif du terme, mais bien au sens noble de profiter de l’oisiveté.



Emilien Long, prix nobel d’économie, se retranche à Marseille pendant le confinement et écrit un essai. Reprenant le manifeste social de Paul Lafargue « Droit à la paresse » paru au XIXe siècle, il produit, études et chiffres à l'appui, qu’une durée de 15 heures de travail par semaine serait idéale. Très vite, son livre fait du bruit, et Emilien se voit projeter dans les élections présidentielles.



Tout y passe donc, pour qu’on en finisse avec cette société capitaliste qui use la planète et ses habitants. L’économie bien sûr mais aussi l’agriculture, la santé, ...



Entre essai et roman, Hadrien Klent m’a vendu du rêve : une société où les gens seraient solidaires, coopératifs, une utopie où le monde serait plus simple, plus doux, plus joyeux et apaisant.



Un vrai régal que ce livre dont la suite « La vie est à nous » parue en mai, m’attire beaucoup. 



Sur ce, les vacances commencent, et je compte bien paresser.

Commenter  J’apprécie          30
La vie est à nous

« La vie est à nous », qu’elle belle formule. A l’image de toutes celles que contient ce roman. Des mots qui s’enchaînent, qui coule dans notre esprit.

Mais ce n’est pas que cela. Comme « Paresse pour tous », Hadrien Klent nous livre ici un récit extrêmement travaillé et précis. Tellement qu’on a envie que ce soit la réalité ! On a envie d’y croire à la remise en question de notre société, du capitalisme, de notre démocratie.

Cette fois ci, Emilien Long est président et nous raconte tout ce qui va avec, tout en étant lui, sans perdre sa personnalité qui influe alors sur tout le système.

Difficile de faire une critique sans trop en dévoiler, je vous conseille vraiment de vous y plonger et de vous laisser porter par cette belle utopie. Et si on y travaille, nous pourrions peut être faire ressembler notre réalité à cette fiction.

Commenter  J’apprécie          30
Paresse pour tous

C'est une fable, une de celles à laquelle on a envie de croire. La réalité frappe à la porte de ce conte, une constante remise en question du sens que l'on peut donner à sa vie, à celle des autres et de tordre le coup à de fichus lieux communs, à des certitudes enracinées. Le travail est-il une fin en soi ? La machine libère l'homme ou...le contraire. La question peut se poser quand on constate le temps passé à comprendre comment fonctionne tel ou tel objet censé nous faciliter la vie. Mais ce n'est pas le propos du livre, c'est une des innombrables pistes ouvertes par la candidature d'un monsieur aux élections présidentielles françaises de 2022. Le livre a été écrit en 2020. Il est de ces tabous qu'il est difficile d'aborder sans tomber dans un manichéisme systémique. Le temps de travail en est un. C'est le sujet du roman. Cela n'a rien d'un pamphlet contre le système d'asservissement, sur l'exploitation de l'homme par...l'homme. Non, notre homme démontre avec humour et poésie que nous sommes les victimes consentantes d'une obligation morale, d'une éducation, d'une culpabilisation collective, d'erreurs de jugement permanentes sur le sens du mot TRAVAIL. L'obligation de gagner de l'argent pour acheter de quoi se nourrir, se vêtir, se loger est compréhensible. Ce qui l'est moins est qu'une fois ces besoins satisfaits, nous devrions pouvoir disposer d'un temps de plus en plus important aujourd'hui plus qu'hier au vu des progrès accomplis, des gains de productivité induits par la mécanisation (entre autres), l'informatisation, etc...

Et bien non !

Nous, le système, avons créé de nouveaux besoins, de nouveaux produits justifiant un quasi statu quo sur la durée nécessaire de travail pour acheter de quoi satisfaire ces nouvelles lubies. Le bonheur n'est pas au bout du porte-monnaie. Être heureux, nous le savons toutes et tous, repose sur la disponibilité de chacun pour l'autre et la mise en valeur de notre créativité. Nous l'avons oublié, on nous a aidé à l'occulter pour mieux nous concentrer sur l'achat mimétique, l'automatisme de la consommation compulsive, nécessitant plus...d'argent.

La réorganisation proposée ici suppose moins de moyens financiers, un recentrage sur des échanges non-monétaires, humains tout simplement.

Je pourrais développer et ré-écrire un autre livre (aucun intérêt), lisez celui-ci.

A lire absolument

Commenter  J’apprécie          30
Paresse pour tous

S’inspirant de Paul Lafargue, Emilien Long, Prix Nobel d’économie, rédige un texte qui va faire grand bruit : « Le droit à la paresse au XXIème siècle ». Dans son essai, il propose de ne travailler que trois heures par jour, le travail ne serait plus la valeur cardinale de notre société. En pleine crise sanitaire et économique, le texte ne peut que faire débat. Emilien défend ses idées, démontre scientifiquement que son projet n’a rien de fantaisiste. Et il est tellement convaincant que son entourage le pousse à se présenter à l’élection présidentielle de 2022. Mais qu’irait donc faire Emilien dans une telle galère ?



Après avoir lu « La grande panne », j’ai eu le grand plaisir de retrouver la plume d’Hadrien Klent et j’ai trouvé ce texte plus abouti que le précédent. Comme dans « La grande panne », l’intrigue est en lien direct avec l’actualité. Sur un ton léger et humoristique, l’auteur épingle les travers de nos sociétés occidentales ultra-connectées et la solution qu’il propose est aussi simple qu’évidente : prendre son temps. Emilien Long veut instaurer le retour à la paresse mais, comme il l’explique parfaitement, il ne s’agit pas de ne rien faire : « La paresse, ce n’est ni la flemme, ni la mollesse, ni la dépression. La paresse, c’est tout autre chose : c’est se construire sa propre vie, son propre rythme, son rapport au temps – ne plus le subir. La paresse du XXIème siècle c’est avoir du temps pour s’occuper de soi, des autres, de la planète : c’est se préoccuper enfin des choses essentielles à la bonne marche de la société. C’est renoncer à l’individualisme, à l’égoïsme, à la destruction méthodique de notre planète. » N’est-ce pas là le meilleur programme possible ? Le programme d’Emilien ne concerne d’ailleurs pas que le travail et c’est en ça qu’il est cohérent et réaliste. Ralentir notre rythme touche tous les champs de l’action humaine (santé, écologie, éducation, etc…) et questionne profondément notre mode de vie actuel.



« Paresse pour tous » est un texte jubilatoire mais que j’ai refermé avec un pincement au cœur. Le programme d’Emilien Long est, pour le moment, bel et bien une joyeuse utopie. Et malheureusement, aucun candidat en 2022 n’aura le courage de porter une baisse du temps de travail et de la productivité.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
Commenter  J’apprécie          30
Paresse pour tous

Alors je résume : un auteur au nom qui n’existe pas invente un héros politique qui n’existe pas encore pour un projet politique qui ferait bien d’exister.

Ce héros malgré lui, qui réuni la décroissance et le rassemblement on a envie d’y croire.. Et en feuilletant le livre, on a également envie de croire à cette douce galerie de personnage, l’écolo conseiller à la terre, le jeune youtubeur conseiller com.. Et même l’éditrice de livre qui quitte Paris. Faire une campagne politique, qui réunit toutes les tranches d’âge, sociales, qui fédère autour de ce temps libéré pour s’investir et crée un demain meilleur.. Est-ce si utopique ?



un livre agréable à lire en attendant de changer le monde .
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30
La grande panne

Étonnant roman, qui voit un gouvernement français en exil sur l'île de Sein, des amis d'enfance qui se retrouvent, des idéaux bafoués ou oubliés, des spin doctors qui tournent en rond, des conspirateurs qui ne spirent guère. L'exercice polyphonique était casse-gueule et l'auteur tient très bien la distance.
Commenter  J’apprécie          30
Et qu'advienne le chaos

Ah, les couvertures des éditions le Tripode… je crois que c'est une certaine Lola Duval qui a conçu la maquette… Résultat ? Impossible de résister à cet iris bleu et jaune qui vous fixe. L'hypnose commence, je tourne les premières pages. « - Rien que de très normal, pour quelques secondes encore. » me prévient-on. Allez, j'y vais, je me sens prête pour le voyage…

Phoenix, Arizona. Mikael Korta, chercheur, travaille chez Biometrics « La mesure de l'homme au service de l'humanité », entreprise qui stocke une quantité impressionnante d'empreintes génétiques. Passionné par sa mission et refusant se s'investir dans une éventuelle vie de famille, Korta a pris soin d'accumuler dans son propre sous-sol une certaine quantité de matériel électronique pour travailler tranquillement, loin du regard soupçonneux de ses collègues et de sa direction, et profiter de la nuit pour approfondir ses recherches car il dort peu.

En pénétrant dans son bureau, on le découvre au téléphone avec une femme : April. de l'autre côté de l'Atlantique, à Londres, la jeune scientifique se consacre, elle aussi, à la recherche. Elle est inquiète : l'Etat risque de lui couper les subventions qu'elle recevait, mettant fin par là même à ses travaux. Evidemment, elle envie un peu cet homme qui dans sa société privée dispose de moyens impressionnants. La conversation est brève mais l'on sent une certaine tension : il est question de tester des protocoles. Elle doute. Visiblement, elle n'apprécie pas ce chercheur qu'elle a rencontré lors de séminaires. « Une gigantesque intelligence scientifique mêlée à une perpétuelle mauvaise humeur. » Elle semble mal à l'aise. Il faut dire que leur découverte est de taille. S'il venait à Korta l'idée d'en faire un mauvais usage, les conséquences seraient dramatiques pour l'humanité. Elle a des craintes. On le sent. Elle repense à leur découverte : la théorie des calques. Pour faire simple : prenez des feuilles de papier calque, sur chacune d'elles, dessinez une carte du monde et ajoutez entre une et quatre- vingt dix-neuf personnes, réparties de façon aléatoire. Replacez ces feuilles les unes sur les autres : voici l'humanité.

Or, Korta a compris qu'il était possible d'isoler un calque, autrement dit, de mettre à l'écart un groupe d'individus qui cesserait d'être superposé aux autres. Et alors, me direz-vous ?

Et alors, ces gens vivraient pendant exactement deux heures quarante-six minutes dans une autre réalité, un autre espace-temps, coupés du reste de l'humanité. Et quand on a compris tout ça et qu'on est un peu dérangé, la tentation est de vouloir isoler son propre calque, celui sur lequel on apparaît et de faire disparaître petit à petit les individus qui y figurent afin de devenir … le dernier homme.

Notre Korta se rend régulièrement chez un psy, peut-être est-ce là ce qui va le sauver de cette entreprise terrifiante, sauf que ce médecin ne peut s'empêcher de lécher les objets pour s'assurer de leur réalité. « …psychose circulaire, avec des accès maniaques qu'on pourrait presque qualifier de paraphrénie, mais attention : au sens de Kraepelin. » Bref, on est mal barré avec lui ! A moins que…

Que d'invention dans ce livre ! Que d'inventions ! Franchement, le classer dans la catégorie SF serait vraiment réducteur ! Il fait plutôt partie des OVNIS de chez Tripode !

C'est à la fois un roman d'amour (je n'en dirai pas plus !), un roman comique (ah ! les séances chez le docteur Fichte, Ah ! Joshua, orthodontiste et historien de la dentition à ses heures perdues qui vous apprendra que Staline avait les meilleurs dentistes de l'URSS notamment le professeur Cressykov…). S'ajoute à cela le théâtre de Shakespeare avec un Montesquiou jouant le personnage de Timon d'Athènes. Dans cette pièce, le héros éponyme, aimé et aimant tant que les caisses du royaume sont pleines, offre à ses amis un généreux banquet ; puis, ruiné, il découvre avec horreur que seul l'intérêt motivait ses amis, ce qui le transforme en un misanthrope de la pire espèce ne souhaitant qu'une seule chose : « qu'advienne le chaos ».

Et avec cela, un peu de philo car contrairement à ce que pensait Sartre, l'enfer, ce n'est pas forcément les autres, loin de là !

N'oublions pas, cerise sur le gâteau, le suspense qui nous retient de poser le livre avant de l'avoir fini !

Inutile de vous dire que je me suis vraiment bien amusée !

Commenter  J’apprécie          30
Et qu'advienne le chaos

Voilà un court premier roman étonnant, au style bien affirmé. Un texte avec quelque chose de cinématographique (et qu'on adorerait d'ailleurs voir porté à l'écran), qui parvient à captiver son lecteur sans en faire des tonnes, toujours avec justesse. En plus de sa très bonne idée de départ aux accents SF, on y découvre des personnages immédiatement attachants, dont les motivations importent moins que les actes. Sans oublier une bonne dose d'humour, qui fait de ce livre édité par l'excellent Tripode une lecture tout à fait réjouissante.
Commenter  J’apprécie          30
Et qu'advienne le chaos

Attention, livre beau, très beau à lire. Enfin de la SF qui n'a pas à rougir d'être classée en littérature ! A travers une succession de chapitres courts et rapides, vous allez découvrir les différents personnages, sauter de vie en vie aux quatre coins de la planète.

Et dans le même temps, vous allez découvrir, au rythme de chacun des personnages, une nouvelle théorie de physique du monde bouleversante : la théorie des calques !

Vous l'aurez compris, c'est un très bon titre de SF qui parvient à associer avec justesse facilité de compréhension et profondeur de son sujet.

N'oubliez pas, vous n'existez que par le regard des autres ! ...
Commenter  J’apprécie          30
La grande panne

Première fois que je reste sur ma faim avec un roman d’H. Klent.



Des personnages stéréotypés et caricaturaux auxquels on ne s’attache pas du tout, une intrigue pas complètement aboutie et un manque cruel d’énergie pour nous tenir en haleine.



Tout est trop superficiel et vaguement achevé, dommage.
Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

Ce roman époustouflant d'érudition et d'humour, offre la vision utopiste d'une société qui réévalue ses priorités pour redonner du sens à l'existence en s'extrayant du conformisme et du capitalisme. À travers l'histoire d'Emilien Long, lauréat du prix Nobel d'économie, qui défend l'idée audacieuse d'une journée de travail limitée à seulement trois heures pour construire une société plus harmonieuse, l'auteur nous entraîne dans une réflexion profonde sur le rapport au travail et au temps. Ironiquement, ce candidat inattendu aux élections présidentielles se retrouve propulsé malgré lui dans la frénésie de sa campagne politique, alors qu'il prône la réduction du temps de travail. Cette antinomie soulève des questions essentielles sur notre société moderne, où le temps libre est devenu une ressource rare, et où le travail semble parfois déconnecté du bien-être individuel et collectif. À travers des personnages et des situations aussi cocasses que pertinentes, le récit nous pousse à remettre en question nos modes de vie et nos valeurs au profit d'un engagement plus écologique et plus éthique.

Klent fait l'éloge de la paresse en tant qu'"idée de la liberté, de la non soumission aux contraintes du travail productiviste", ces dernières engendrant une fuite du réel au détriment d'une connexion à soi-même et à la nature. Une lecture rafraichissante qui nous incite à repenser notre conception du travail, du temps libre, de la société dans son ensemble et de nos propres choix dans notre vie . J'ai déjà hâte de lire la suite « La vie est à nous ».
Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

Paresse pour tous tient un peu du crève-cœur tant la campagne présidentielle qu’il décrit et le projet de société du candidat Émilien Long apparaissent comme bien plus viables et souhaitables que le monde dans lequel nous vivons trois ans plus tard. En même temps, l’aspect le plus optimiste du récit, c’est sans doute d’avoir fait de son protagoniste un prix Nobel d’économie, et de l’avoir rendu crédible à la lecture. Car au fil des chapitres, à la narration des décisions, évènements et rebondissements du parcours d’Émilien, s’intègrent des extraits des chapitres de son livre, intitulé Le droit à la paresse au XXIe siècle, en hommage à Lafargue. Le livre est émaillé de propositions concrètes, de chiffres, d’exemples, qui font qu’on croit dur comme fer à la faisabilité du changement de société proposé par le protagoniste. Celui-ci a beau ne pas vouloir apparaître comme un homme providentiel, on aimerait bien que quelqu’un surgisse pour porter ses idées dans la réalité.



Et pour nous faire éprouver un tel sentiment, on ne peut qu’admirer le talent de l’auteur qui réussit à tenir sur 360 pages la cohérence et la solidité de l’univers qu’il crée. Tous les personnages, même les secondaires comme les membres de l’équipe de campagne du candidat, semblent acquérir une réalité qui nous ferait parfois douter un instant que ces événements n’aient pas eu réellement lieu. À la précision des faits s’ajoute une maîtrise narrative du suspense, qui déroule en flashback deux ans de structuration politique, de construction d’un programme, d’organisation d’une campagne incluant communication, usage des outils numériques, meetings et entretiens accordés à la presse.



Et au milieu de tout cela, à aucun moment le texte n’est rébarbatif, toujours nourri par une forme de fantaisie portée par des personnages comme le voisin amateur de pétanque ou le diplomate poète, qui avec chacun leur style de parole et de pensée, leur humour et leurs centres d’intérêt, constituent une galerie haute en couleurs qui contraste avec un protagoniste qui finalement tend à s’effacer derrière les idées qu’il porte. L’autre force du texte, c’est de s’appuyer sur des dialogues bien écrits, faisant entendre les différentes voix, y compris celles des enfants, de manière vivante et crédible, une réussite finalement assez rare dans la littérature contemporaine.



Plus sur le blog :
Lien : https://lilylit.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

Mais pourquoi Emilien Long, prix Nobel d’économie, qui vit dans un cabanon à Marseille, n’est il pas un être de chair et de sang ? J’y ai tellement cru !

Oui je vote pour lui, pour ces 15heures de travail par semaine, ces salaires bloqués à 6000 euros, cette répartition des richesses, ce retour au droit de profiter de la vie, d’avoir son potager. C’est incroyable mais l’auteur nous montre que ces idées qui sont nées en deux mois dans la tête d’Emilien en s’inspirant du livre de Paul Lafargue sur la paresse, qui en fait un livre documenté (« le droit à la paresse au XXI siècle »), vont devenir les marches pour accéder à la présidence de la France. Et c’est le récit de cette incroyable trajectoire, de la campagne électorale.

Pour lui, le travail n’est plus LA valeur sacrée, mais c’est la paresse. Alors, pas ne rien faire, mais profiter, partager, s’engager, être en accord avec ses idées. Pourquoi faire du travail une valeur essentielle ? Pourquoi quand on rencontre quelqu’un lui demander où il travaille plutôt que ses loisirs préférés ?

il faut s’inspirer de ses idées parce que le monde change, arrêter la consommation à tout prix (avoir la nouvelle voiture, le nouveau téléphone, le dernier manteau de chez X) , écouter la Nature, et écouter ses proches, arrêter l’individualisme pour le partage. Changer son rapport au temps, en profiter, ne plus subir.

Alors cela peut sembler une grosse farce écolo-bobo, mais pas du tout. C’est passionnant, très bien écrit et surtout tellement convaincant ! Et quand on regarde, même de très loin comme moi, le paysage politique actuel, évidemment que je vote à 100 % Emilien Long !

Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

🌺. J’ai beaucoup aimé ce livre .

.

🌺. On y parle de confinement, de politique, de prix Nobel

.

🌺. Au côté d’Emilien, tout est plus rose, moins déprimant!

.

🌺. J’ai découvert un auteur avec une plume incroyable. Cette lecture fait du bien

.

🌺. Je ne peux que vous recommander ce livre. Je suis pressée de lire sa suite « 𝐿𝑎 𝑣𝑖𝑒 𝑒𝑠𝑡 𝑎̀ 𝑛𝑜𝑢𝑠 »
Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

Voici un livre qui, au delà de son aspect fantaisiste, donne matière à une vraie réflexion : le rapport au travail, au temps libre, à soi-même, aux autres, à la consommation ; matérielle et numérique, du rapport à la nature et au temps tout court. Il est surtout intéressant par les questions de fond qu'il soulève, non pour l'histoire en elle-même, un peu décevante dans le fond.
Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

Et si on ne travaillait plus que 3h par jour soit 15h par semaine. Si on remettait la vie au coeur de nos préoccupations et non le profit, le capitalisme ou la productivité à outrance. Si on cessait de sur-produire, de sur-consommer.... Tellement de propositions que n'importe quel quidam trouverait utopiste, mais que Emilien Long, personnage principal de ce roman incroyablement intelligent de Hadrien Klent, décide de défendre et de transmettre. Ce récit d'une campagne électorale pas comme les autres n'est malheureusement qu'une fiction, du moins pour le moment. Pour ma part, j'ai refermé ce livre conseillé par ma cousine, avec l'espoir qu'un jour il y aura un candidat à l'élection présidentielle à l'image de ce Prix Nobel d'économie profondément amoureux de la Terre, de la vie et de la Paresse dans ce qu'elle a de plus noble. Car oui, après cette lecture, vous ne verrez plus la paresse du même oeil. Un récit qui fait d'autant plus écho au vu de tout ce que l'on traverse actuellement. Un appel à la vie et non à la survie.
Commenter  J’apprécie          20
Paresse pour tous

J'ai adoré réfléchir avec l'auteur : où irions-nous si on ne travaillait plus que 15 heures par semaine ?

Ressentir les dessous d'une campagne présidentielle avec les paradoxes que ce candidat doit affronter, avec la vigilance drastique qu'il faut pour rester cohérent.

Bref un livre très riche de grains à moudre, tout en bienveillance.
Commenter  J’apprécie          21
Paresse pour tous

Quelle bonne idée d'aborder un sujet politique sous la forme d'un roman. Adrien Klent propose une autre vision de la politique, mais aussi un programme auquel on voudrait croire.

En faisant l'éloge de la paresse, il décortique aussi le système électoral français : rôle des médias, impactes des sondages, agressivité des concurrents et organisation des financements. Brillant.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Hadrien Klent (718)Voir plus

Quiz Voir plus

Tolkien, les bases

Quel est le nom de la première œuvre de Tolkien ?

Bilbo le hobbit
Le Seigneur des anneaux, la communauté de l'anneau
Faërie
Le silmarillion

8 questions
166 lecteurs ont répondu
Thème : J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

{* *}