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Critiques de Hanya Yanagihara (214)
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Une vie comme les autres

Il m’a fallut du temps et une dose de courage pour me lancer dans la lecture de ce roman de 1125 pages 😅



Ai-je regretté le voyage ? Absolument pas bien que le chemin a été particulièrement éprouvant voire déchirant.



J’étais prévenue : c’est un roman noir.

Si je m’attendais à des passages difficiles, j’étais très loin de m’imaginer découvrir un texte si puissant, si plein de souffrances, de scènes absolument abominables 🥺



Les 180 premières pages ont été quelque peu déroutantes car la construction du roman est non linéaire et nous plongeons directement avec les 4 amis.



Puis l’un des 4 sorts du lot et là…. Il m’a été impossible de ne pas vivre en empathie avec Jude. Au moyen de flashbacks, son passé va nous être dévoilé…



Les émotions ont été présentes à chaque page. Un déferlement de colère, tristesse, écœurement, révolte mais aussi tendresse. Cette ode à l’amitié et à l’amour aura emporté une partie de mon cœur.



Cependant c’est bien trop 😑 ! Trop de drames, de traumatismes, d’informations chocs. Pourquoi en ajouter autant ? Il n’était pas nécessaire de verser dans cette surenchère pour nous accrocher à l’histoire et aux personnages si complexes.



𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :



Une construction narrative ciselée, un immense attachement pour les personnages, une lecture en apnée malgré une surenchère de dramas et une avalanche d’émotions.

Une histoire violente, éprouvante mais inoubliable.
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Vers le paradis

En 1893, au cœur d’une cité new-yorkaise devenue capitale des États-Libres, un héritier désœuvré courtisé par un riche marchand, tombe sous le charme d’un musicien sans le sou. En 1993, au cours d’une décennie marquée par le virus du sida, un jeune Hawaïen installé à New York tente de fuir un passé familial compliqué, tout en aidant son conjoint à affronter un deuil. En 2093, dans la zone 8 de Manhattan, une femme solitaire s’interroge sur les absences de son mari et sur les motivations d’un nouveau venu, tandis que la correspondance d’un éminent scientifique nous éclaire sur l’avènement d’un régime autoritaire, dans un monde dévasté par le réchauffement climatique et les épidémies.

Hanya Yanagihara explore, avec ces trois récits indépendants, ce que l’Amérique aurait pu être ou pourrait devenir. À travers les errances de ses personnages, elle développe une réflexion sur les identités hawaïennes et new-yorkaises et continue d’interroger des thèmes apparus dans ses précédents romans – la masculinité, la solitude, la maladie, le deuil. La troisième partie est, à ce titre, la plus réussie : le cadre dystopique met en évidence l’ambivalence des protagonistes, dans toute leur humanité – leurs peurs et leur bravoure, leurs motivations égoïstes et leurs actes d’amour, leur sens moral et leurs compromissions. Un roman ambitieux et dérangeant.
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Vers le paradis

Le roman se divise en 3 livres, chacun attenant à une époque. 1893, David Bingham, fils d'une riche famille est pris dans un triangle amoureux entre un homme très fortuné plus âgé et un jeune homme pauvre mais séduisant. 1993, David Bingham d'origine hawaïenne est assistant juridique et vit confortablement avec un des associés du cabinet. 2093, il est aussi question d'un David Bingham dans un New York divisé en secteur dans un état autoritaire.



Je n'ai malheureusement pas aimé cette lecture que j'ai trouvé longue et ennuyeuse.

Le roman fait plus de 800 pages mais ce n'est pas cela le problème. J'ai trouvé chacune des histoires creuses en intrigue et en émotion. Je suis d'autant plus déçue que le roman a reçu de très belles critiques où on loue le style de l'autrice.



Je n'ai pas pu aller au bout de ma lecture, j'ai tout de même lu 70% du roman afin de donner un avis honnête.



Les 3 livres peuvent se lire indépendamment car il n'y a aucun lien entre eux hormis le lieu New York et plus précisément Washington Square, les noms des personnages qui sont réutilisés à l'infini et le fait que les couples homosexuels soient reconnus par l'ensemble de la population.



Je suis très déçue justement de cette construction. Pourquoi réutiliser des noms alors que ce ne sont pas du tout des personnes de la même lignée et que d'une génération à une autre il n'y a aucune intrigue commune. Ça m'a plus embrouillé qu'autre chose. J'espèrais même à un moment que peut-être c'était une question de réincarnation dans le genre du film Cloud Atlas mais non.

Je n'ai donc pas compris le message que l'autrice a voulu délivré.



Enfin j'ai trouvé que les situations étaient clichées et les personnages insupportables. Ils sont égoïstes, faibles et oisifs, avec une image de leur paradis très auto-centré. L'autrice écrit bien, on sent un plaisir à conter. Cependant il y a trop de détails qui n'ont aucune utilité. Le livre est pour moi superficiel. Il y a des thèmes évoqués qui auraient pu être exploités autrement comme le sida ou la discrimination.
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Vers le paradis

J'étais impatiente de découvrir le nouveau roman de l'auteure, son premier a été une de mes meilleures lectures de ces dernières années! Hélas, la déception est bien là.

L'idée de départ était alléchante, trois époques différentes en Amérique, et tout d'abord, l'auteure lui invente un autre passé, et crée "les États-Libres".

Ensuite, on se retrouve fin des années 90, avec l'hécatombe que produisit le SIDA...

Finalement, en 2093,on entre de plain-pied dans une dystopie, au cœur d'un pays ayant connu des vagues de pandémies tout au long du siècle, ce qui a amené une politique totalitaire, et une ville séparée en zone, sous contrôle permanent, dans une ambiance très "1984" de George Orwell.

Mais les trois parties se sont avérées à la fois très inégales, et parfois pas assez exploitées. J'ai eu le sentiment que plein de portes étaient ouvertes...mais qu'on ne restait que dans l'embrasure de l'univers créé. Surtout dans la partie uchronie, puisqu'il y a finalement peu de développements sur la manière dont fonctionne cette société, la condition des esclaves libérés, la vie dans les Colonies... l'idée est passionnante, mais pas assez creusée. De plus, le fait de nommer les personnages de chaque époque avec les mêmes prénoms, embrouille aussi considérablement les choses, je n'y ai vu aucun intérêt au final.

Et ce qui faisait la force du premier roman, clairement les personnages, tous attachants, se retrouve très peu ici...La plupart m'ont plutôt agacée dans leurs indécisions. Il est aussi beaucoup question de dépendances : à un partenaire amoureux, aux conventions, à la norme sociale, au confort de l'argent..mais l'auteure sait par contre toujours conter avec force et sensibilité les affres de la maladie, les relations amoureuses, nous détaille avec précision les sentiments de dépossession culturelle ou les angoisses d'une population vivant sous contrôle de la science...mais cela n'a pas suffit pour que j'y trouve MON paradis!

Mais je foncerai sans hésiter vers son prochain roman!


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Vers le paradis

Assez long et laborieux à lire car au final il ne s'y passe pas grand chose ; Yanagihara passe le plus clair de ces trois récits différents à nous exposer à trois sociétés dysfonctionnelles, à la fois si similaires et si différentes les unes des autres mais aussi par rapport aux nôtres. Cependant, bien que j'admets m'être ennuyée, cette auteure reste une conteuse hors pair qui manie les mots à la perfection, qui connaît bien ses sujets et qui n'a pas peur de frapper là où ça fait mal, juste et fort. Vers le paradis est un livre qui fait réfléchir tout en nous apprenant plus sur de nombreux sujets comme la maladie, les troubles psychiatriques, la propagation des virus (aussi bien les pandémies que les idéologies extrémistes et novices), les relations amoureuses et familiales, la place des minorités dans la société à travers les périodes.
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Une vie comme les autres

Franchement, mon corps est asséché actuellement. Ce livre m'a pris toutes mes larmes.



L'histoire commence par nous présenter 4 amis mais très vite on se rend compte que le livre tourne autour d'une seule étoile : Jude St Francis.



Jude est faible.

Jude est fort.

Jude est beau.

Jude est infirme.

Jude est seul.

Jude est entouré d'une constellation de gens qui l'aiment.

Jude aime la vie.

Jude souhaite mourir.

Jude a peur de la douleur.

Jude se fait souffrir.



Jude est l'ensemble des contradictions pouvant exister mais son rayonnement est tel qu'aucun lecteur ne peut rester indifférent face à sa sensibilité.



Une Vie Comme les Autres est peut être l'un des livres qui m'aura le plus touché. En tout cas c'est celui dont les personnages m'ont sembler les plus familier. On apprend à les connaître et à les aimer de façon irrationnelle.



À ne pas mettre entre toutes les mains cependant, il y a des passages particulièrement durs. Je vous laisse vous renseigner avant sur la liste des TW.
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Une vie comme les autres

Le speech ? Un roman de 1100 pages mettant en scène un groupe de copains et dans lequel les femmes ont un rôle secondaire voir inexistant.

Cela ne vous fait pas rêver ? Moi non plus. Pour autant, ce roman est un coup de coeur.

Ici point de male gaze mais un regard indulgent sur l'homme et l'amitié masculine. Hanya parlerait d'elle d'un cousin ou d'un frère ? Jude serait il un ami à elle ? Ou Harold un oncle par alliance ? On pourrait presque y croire tant les personnages sont originaux, les situations criantes de vérité. 

Cependant, attention. On ne parle pas ici que d'un récit d'initiation, de copains soudés qui évoluent ensemble. Hanya Yanagihara fait mal. Elle donne de l'espoir, raconte les week-end ensoleillés, les fous rires entre amis, les relations improbables qui naissent d'une simple rencontre. Elle suggère puis reprend. Vous pensiez être rassuré, entrapercevoir une fin, un happy ending mais vous êtes resservis en désespoir, haine et tristesse. C'est l'effet que m'a fait ce roman. C'est magistral mais l'on n'en ressort pas indemne.
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Une vie comme les autres

J'ai dévoré "Une vie comme les autres" en deux jours. Problème majeur : ce livre m'a dévorée en même temps. Je m'explique.

Ce très long roman s'étale sur 30 ans, suivant quatre amis évoluant dans la ville de New-York. Le style est indéniablement intéressant, prenant, je n'ai quasiment pas senti les 30 ans passer, comme si je vivais avec les quatre protagonistes. Leur amitié m'a beaucoup touchée. Mais les violence psychologiques, physiques, morales qui y sont décrites dans des termes très crus pourront décourager plus d'un lecteur. L'atmosphère est d'une lourdeur constante, les rares joies sont entâchées par le fait que l'on sait pertinemment bien que l'obscurité rance qui entoure les personnages ne ressurgira que trop tôt. Je suis sûrement une optimiste, une naïve, mais j'ai tendance à croire qu'une lueur d'espoir est toujours possible. Ce roman ne m'en a donné absolument aucune, ne laissant aucun répit à ces personnages et a même dévoré mon optimisme.

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Une vie comme les autres

Pour moi, un des meilleurs romans jamais lus.

Terminer un roman, la boule dans la gorge et les larmes aux yeux, un signe qui ne trompe pas.



Plonger dans ce pavé, c'est une apnée sur quarante des histoires d'un quatuor d'amis indéfectibles.

Que les personnages sont beaux, comme je les ai aimés, avec leurs faiblesses, leurs imperfections, leur empathie et leur grandeur. Tous, chacun à sa façon, sont indispensables à l'histoire.

Quel talent de l'auteure à explorer les tréfonds de leur âme.

A aucun moment, malgré quelques longueurs parfois, je n'ai pu lâcher ce roman qui selon moi est un des bests de l'année 2019.





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Une vie comme les autres

Depuis l'université, Jude, Willem, Malcolm et JB restent unis par des liens indéfectibles. Même si leur amitié connait des hauts et des bas, tous sont prêts à accourir sitôt que l’un d’eux a besoin d’aide - et particulièrement s’il s’agit de Jude. Celui-ci, marqué dans son esprit et dans sa chair par une enfance particulièrement violente, a régulièrement besoin du soutien de ses amis pour ne pas sombrer dans des périodes de profond désespoir. Au fil des décennies, en dépit de ses tendances à l’auto-mutilation et son incapacité à croire en sa propre valeur et en l’honnêteté des autres, Jude apprend à leurs côtés à accorder sa confiance et son amour.

Hanté de bout en bout par la monstruosité des sévices subis par ce héros, qui sont comme un gouffre ouvert entre lui et le monde, Une vie comme les autres est le récit d’un combat sans trêve, et perdu d’avance, composé comme une grande fresque générationnelle. Hanya Yanagihara y revient pourtant toujours aux motifs les plus ténus, les plus intimes, et explore avec une sensibilité déchirante le corps meurtri de Jude et sa psyché dévastée, et la façon dont, entre amour et amitié, ses quatre héros dessinent avec une sincérité attachante les contours d’une masculinité plus lumineuse, ouverte à la vulnérabilité et à l’acceptation des failles de chacun.


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Une vie comme les autres

Voilà un livre qui fait mal. Très mal. J'ai personnellement mis quelques semaines à m'en remettre, et je trie soigneusement les gens à qui je le recommande. A noter qu'il ne produit pas le même effet sur tout le monde : il a eu un impact nul sur ma mère, par exemple, qui l'a laissé prendre la poussière, l'a grignoté par petits bouts laborieux entre le café et le dessert et m'a avoué s'être souvent endormie, le soir, en le lisant. D'ailleurs, elle ne l'a jamais fini.



Pour moi, ça a été le contraire : tsunami de "feels", révolte (mais pourquoi l'auteure nous inflige ça ??), dégoût, pitié... Autant annoncer tout de suite que "joie et bonheur" n'ont jamais fait partie du cahier des charges. Ici, on est dans la grande tragédie, mes amis, le pathos complet et quasi-médical (triger warning pour les descriptions de plaies et autres corps en lambeaux) Il paraîtrait que certains ont vomi. On a même accusé l'auteure de complaisance dans l'affreux, de cruauté gratuite, de sadomasochisme et d'apologie de la pédophilie (TW encore pour ces questions sensibles, très présentes dans le bouquin) Elle a également été accusée de récupération de sujets sur lesquels, en tant que femme "cisgenre", elle n'aurait paraît-il rien à dire... Mais nous, ce qui nous intéresse, c'est l'histoire et le bouquin, pas les polémiques.



A mon humble avis, il figure dans les dix meilleurs livres de ces dix dernières années. Rien de moins. Bien entendu, on pense tous à Jude the Obscure de Thomas Hardy, auquel l'auteure fait explicitement référence avec le prénom de son protagoniste principal. Moi, j'ai beaucoup pensé au Chardonneret de Donna Tartt, que j'ai lu juste avant.







L'une des choses que j'ai trouvé les plus appréciables, c'est la façon redoutable dont l'auteure nous piège, en commençant sur 100 pages anodines de description d'une vie new-yorkaise à la Sex & The City (côté mâle) qui, hormis quelques lignes de cocaïne et de binge drinking, paraît totalement bénigne, voire barbante. Les longues digressions sur l'art moderne américain peuvent saouler (c'est comme ça que l'auteure a perdu ma mère) On se croit dans une énième success-story de quatre copains aux dents qui rayent le parquet, quatre matous qui "arrivent en ville". C'est le moment où je me suis dit que, peut-être, ce livre n'était pas pour moi. On se demande aussi pourquoi, alors qu'elle a consacré une bonne cinquantaine de pages à la back-story de 3 des personnages, elle n'a rien dit sur celui qui avait du mal à monter les escaliers au début... Ah ah...



Progressivement, on sent que quelque chose couve là-dessous. Quelque chose de plus sinistre, de plus sombre. A petites touches faussement anodines, l'auteur nous agrippe. Puis, en une seule frappe, elle nous saisit de sa main griffue. Et elle a les ongles très longs, cette Hanya Yanagihara (son pseudo, déjà...) Et ça y est. On ne peut plus s'enfuir. A partir de la "première révélation", c'est le grand huit, le train de la mine. Et ça va de plus en plus vite. Plusieurs nuits blanches plus tard, on sort de là, halluciné. Hanté. En larmes, pour certain(e)s. Pas indemnes. Moi, j'aime ça. Vous, peut-être pas. Et il y le milieu du spectre, ceux à qui ça ne fera rien du tout. Je les plains un peu, ceux-là.
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Une vie comme les autres

Vis, vis , vis !

C'est un livre qui nous crie de vivre , qui malgré toute sa souffrance et son désespoir, nous montre l'importance des moments de l'existence et de chaque instant passé avec ceux que l'on aime, aussi banales soient ils (cest même ceux-là les plus précieux).

Ce livre m'a tout simplement bouleversé et quiconque le lira, n'en ressortira pas indemne.
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Une vie comme les autres

Ils sont quatre, ils se sont rencontrés alors qu’ils étaient étudiants, et depuis lors sont devenus des amis, inséparables ou presque. Il y a Willem, JB, Malcolm, et Jude.



Ils vivent à New-York, mais dans une ville hors du temps, presque hors de leur époque, car on se concentre tout au long de ces 1122 pages et sur quelques dizaines d’année sur leurs vies, leurs familles, l’évolution de leurs carrières, de leurs amitiés qui parfois se transforment en amour ou en haine, presque sans mention du monde qui les entoure.



Dans ce quatuor magistralement dépeint par Hanya Yanagihara, un homme en particulier se distingue. Alors qu’il réussit sa vie, que tout est là pour son bonheur, il cache au fond de lui une souffrance, un passé, si dramatiquement douloureux que sa vie entière en est gâchée.



Jude est orphelin, nourrisson trouvé posé sur une poubelle par les pères d’un monastère. Là, il sera élevé dans la douleur, on va lui apprendre qu’il n’est rien, il va connaitre la souffrance extrême et les punitions à répétition, ancrant dangereusement en lui cette idée qu’il n’est rien. Il va vivre une enfance puis une adolescence difficile, que l’auteur distille peu à peu au fil des flashback. Puis, enfin libéré de ses bourreaux, il va laisser éclater son intelligence et ses capacités intellectuelles pendant ses années de fac, puis dans son travail. Mais sa vie est brisée, et malgré l’amour de ceux qui l’entourent, il ne se remettra jamais complétement des supplices de l’enfance. Pourtant, chacun de ces quatre amis va évoluer dans le monde, réussir, JB est un artiste reconnu, Malcolm, issu d’une famille aisée est un architecte de talent et Willem, un acteur adulé par son public. Enfin Jude, l’étudiant en droit talentueux, est quant à lui devenu un grand avocat, dans un cabinet de premier plan. Ils ont tous gagné le bonheur et le confort auxquels ils aspiraient plus jeunes. Et à l’âge adulte, sont rendus plus forts par cette amitié qui dure par-delà le temps et les épreuves. Mais cela peut-il suffire à rendre heureux, à rendre une confiance en soi perdue à jamais ?

...

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/03/02/une-vie-comme-les-autres-hanya-yanagihara/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Une vie comme les autres

Absolument bouleversant, du début à la fin. On ne ressort pas indemne de cette lecture.
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Une vie comme les autres

New York, trois amis, et Jude. Un homme fragilisé par son passé, dépressif, peu sur de lui. Une vie comme les autres est un récit poignant et dur parce que convoquant des images difficiles. Pourtant, ce n'est pas un roman plombant ou qui abuse du pathos. La vulnérabilité du personnage en fait un être touchant et attachant.



L'histoire de Jude, son enfance et ses traumatismes sont habilement révélés au fil de l'histoire, maintenant des questions. Surtout, cela nous place au même niveau que les autres personnages, qui ignorent quasiment tout du passé de Jude. Le roman fait ainsi régulièrement des flash-backs, alternant entre passé et présent, donnant de l'ampleur au roman et ce qui permet aussi d'approfondir les personnages des quatre amis. La variation des points de vue enrichit encore le livre, et le passage d'un personnage à l'autre se fait habilement.



On pourra reprocher à ce livre d'en faire trop, de trop charger l'histoire de ce personnage. Maltraitance, viol, scarification, suicide, drogue : les thèmes développés par Hanya Yanagihara ne sont pas des plus faciles et s'accumulent. L'empathie qu'elle réussit pourtant à susciter envers ses personnages fait qu'on passe par dessus tout cela et qu'on accepte de poursuivre la lecture.



Conseil de lecture : à lire en bonne forme !
Lien : https://troisouquatrelivres...
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Une vie comme les autres

Quel livre ! Mais quel livre !

" Une vie comme les autres " est un roman d’apprentissage dans lequel nous suivons le destin de 4 jeunes hommes (je dirais surtout deux d’entre eux) sur plusieurs décennies. Il présente, dans sa forme les caractéristiques de ce genre de roman : une histoire lentement menée, avec force détails, des flash backs, une information distillée au compte goutte. C’est fouillé, décortiqué , creusé au risque de se répéter mais quel talent ! A réserver, de ce fait, aux amateurs de ce type de roman. Sinon vous risquez de trouver le temps un peu long. Le sujet est noir, certes, difficile de faire pire…tellement dur…mais quelle leçon de courage nous offre le personnage principal ! Et malgré le pire, le meilleur aussi au travers de formidables personnages, de l’amour, de l’espoir. Peut on jamais se remettre des traumatismes de l’enfance ?...Un roman dont vous ne sortirez pas indemne...
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Une vie comme les autres



JB, Malcolm, Willem et Jude sont quatre amis qui ont partagé la même chambre à l'université. A l'issue de leurs études, ils débarquent tous à New York avec l'ambition de bâtir leurs vies. Dès les premières pages, nous faisons la connaissance de l'artiste-peintre JB, l'aspirant acteur Willem (pour l'instant serveur), l'architecte Malcolm, et de l'avocat Jude. Dans ce roman de plus de 800 pages, nous les suivons sur presque quatre décennies. Chacun bien entendu, a sa propre personnalité. JB est parfois cruel, cynique ; Malcolm vit encore chez ses parents et éprouve beaucoup de complexes ; Willem, beau, bienveillant et charmant garçon ; et enfin Jude, un personnage mystérieux qui ne parle pas son passé à ses amis.



Cependant, au fil des pages, le roman change de nature. Ce n'est pas un roman principalement axé sur les péripéties de quatre amis. Une Vie comme les autres est un roman magnifique, bouleversant, dur, sur la douleur et l'amitié. Jude se révèle être le personnage central de cette histoire.



— Comme Judy, par exemple : on ne le voit jamais avec personne, on ne sait pas de quelle race il est, on ne sait rien de lui. Post-sexuel, post-racial, post-identité, post-passé - il lui sourit, probablement pour lui signifier qu'il plaisantait à moitié." (page 111).



"(...) malgré tous ses efforts pour dissimuler les singularités criantes de son être, il ne trompait personne. Ils se rendaient tous compte de son étrangeté, et maintenant il s'apercevait de l'ampleur de sa bêtise, qui lui avait fait s'imaginer les avoir persuadés de sa normalité." (page 111).



Le mystère qui entoure Jude est obscur, et même le lecteur se demande qui est véritablement ce personnage. Les révélations sur lui n'apparaissent qu'au compte-gouttes. Au milieu du roman, nous savons pourquoi il souffre, pourquoi il se scarifie, pourquoi parfois il a besoin d'une chaise roulante, pourquoi il ne dit rien de son passé, de ses origines. Lorsque nous avons connaissance de son histoire, immédiatement, nous ressentons une profonde empathie pour lui. Nous souffrons avec lui. Nous ressentons son malaise, son mal-être, sa solitude.



"Il songera qu'il est piégé, piégé dans un corps qu'il hait, avec un passé qu'il exècre, et qu'il ne pourra jamais changer. (...) Il songera qu'il n'est rien, une coquille évidée (...)." (page 179).



Jude apprécie beaucoup ses amis, mais il a un lien privilégié avec Willem. Il lui fait confiance. Et Willem est extrêmement bienveillant envers lui, il respecte son silence, ne le force pas à parler de son passé. Il émane de ce personnage une douceur intense. La relation entre ces deux personnages est tout simplement magnifique.



"Il éprouvait des sentiments complexes à l'égard de Jude. Il l'aimait - cette part était simple - et s'inquiétait pour lui, ayant de temps en temps l'impression de jouer autant le rôle de grand frère et protecteur que d'ami. (...) Ils aimaient tous Jude, et l'admiraient, mais Willem avait souvent le sentiment que Jude lui avait permis d'entrevoir un peu plus de sa personne (un tout petit peu plus) qu'aux autres, et il n'était pas sûr de savoir ce qu'il était censé faire de cette intimité." (page 27)



Une vie ordinaire, voilà à quoi aspire Jude. Son enfance et son adolescence sont monstrueuses. Elles sont le résultat d'un mal qui le ronge depuis des décennies. Ce passé a fait naître en lui une haine féroce de lui-même, un refus constant du bonheur, une impression de déranger tout le monde. Cette hypersensibilité, ces blessures, ces failles font de Jude un personnage inoubliable et exceptionnel. Et, au bout de ces 800 pages, on quitte Jude et les autres dans une fin saisissante. On en ressort remué. Ebranlé. Emu.



En bref, Hanya Yanagihara signe un deuxième roman (premier roman publié en France) émouvant, bouleversant, magnifique sur la douleur, l'amitié et l'empathie. Le lecteur fait partie du cercle d'amis. Il les suit sur presque quatre décennies, il les connaît parfaitement. Et comment ne pas être ému par le personnage de Jude, un être brisé, qui souffre constamment, mais qui tente par le biais de l'amitié notamment, de vivre "une vie comme les autres" ? Une ode magnifique à l'amitié, celle qui dure toute une vie.
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Une vie comme les autres

Je m’étais bien promis de ne plus répondre aux gentilles sollicitations de Babelio, non pas que ce site propose de mauvais titres mais je suis obligée de lire en trois semaines, et au moment de Noël mon emploi du temps est si chargé que j’ai failli ne pas tenir les délais. Il faut dire qu’un livre de 813 pages à l’écriture assez serrée ne se lit pas en une soirée, d’autant qu’il ne s’agit pas d’un roman qui se lit facilement. Nous entrons, en effet, très en profondeur dans les méandres de la psychologie de quatre amis new-yorkais, Jude, le plus mystérieux et celui autour duquel tourne le roman, J.B , l’artiste très doué, Malcom un architecte et Willem un acteur qui rencontre le succès. Bien malgré lui, Jude fait le malheur de tous ceux qu’ils croisent et il est incapable d’expliquer pourquoi il souffre et fait autant souffrir les autres malgré sa volonté de ne leur faire que du bien. Il faudra 700 pages à l’auteur pour dire toute la souffrance de cet homme dont le lecteur entrevoit la teneur peu à peu. C’est peu dire que le style de cette auteure joue avec la lenteur, elle s’y complaît et cela donne encore un énorme pavé à l’américaine. J’avais en tête la réflexion de Jean d’Ormesson disant qu’aucun auteur français contemporain (ou presque) n’était traduit en anglais et n’était connu aux États-Unis alors que presque tous les auteurs américains sont traduits en français. Je me demande même si le lectorat français n’est pas visé par les éditeurs outre-atlantique. Je me demande aussi quel lecteur ou lectrice française accepterait de lire 900 pages sur la réussite de quatre Parisiens, dont l’un se scarifierait pour publier son enfance. Bref trop lourd pour moi ce roman m’a surtout encombrée et pourtant il est certain que cette auteure a tout fait pour faire revivre le tragique d’une destinée d’un homme bafoué et martyrisé dans son enfance.
Lien : http://luocine.fr/?p=9179
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Une vie comme les autres

Je suis obligée d'avouer avoir abandonné ce roman. Pas dans le mood sûrement . (Lecture en pleine période des fêtes ). Je n'ai pas été du tout été enthousiasmé par l'histoire de ces 4 jeunes hommes dans le New-York des années 80. L'un veut devenir acteur, un autre artiste, avocat et architecte . Peut être sont-ils trop réalistes à mon goût ou des événements trop sombres … mais je lui donnerais sans doute une deuxième chance car j'ai lu de très bonnes critiques.
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Une vie comme les autres

Il est des livres que l'on voudrait ne pas lire et auxquels on s'accroche page après page. Des destins maudits, des êtres brisés, des routes que l'on souhaiterait désertes. Mais nos désirs sont peu de choses face à la vie et à la puissance de l'auteur. Alors, on s'enfonce dans une eau qui s'annonce noire dès le début. Terrible roman, qui résonne particulièrement pour ceux qui savent la souffrance physique, les abus de toute sorte et le gouffre qui habite ceux qui ne croient plus en eux. Doux roman pourtant, qui encense l'amitié, explore le film ténu qui la sépare de l'amour et nous laisse avec cette question lancinante : que sais-je de mes proches ? Et qu'est-ce que je leur laisse entrevoir de moi-même ?
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