AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Harry Harrison (71)


La lumière verdâtre de l'écran de télé qui illuminait les visages ahuris de sa mère, de sa soeur et de ses deux frères leur donnait l'air de récents noyés.
Commenter  J’apprécie          00
La cinquantaine fatiguée, abruti de chaleur, il avait l'air d'en vouloir au monde entier pour toutes les promesses non tenues qu'on lui avait faites.
Commenter  J’apprécie          00
« Les autorités ont veillé á ce que nous ne puissions plus travailler, quand bien même nous en serions encore capables ; elles nous versent une allocation minuscule, presque insultante, avec laquelle nous sommes censés vivre malgré l'augmentation annuelle, mensuelle, presque quotidienne des prix... »
Commenter  J’apprécie          00
En 1950, les Etats-Unis - avec tout juste 9,5 % de la population mondiale - consommaient 50% des matières premières de la planète. Ce pourcentage ne cesse de s'accroître, et d'ici quinze ans, au rythme de croissance actuel, ils en consommeront plus de 83 % par an. D'ici la fin du siècle, si notre population devait continuer à augmenter au même rythme, ce pays aura besoin de plus de 100 % des ressources de notre monde pour conserver notre niveau de vie présent. C'est une impossibilité mathématique- sans compter le fait qu'il y aura environ sept milliards de personnes sur cette Terre à ce moment-là, des personnes qui, peut-être, auront elles aussi envie de profiter un peu de ces matières premières. Dès lors, à quoi le monde ressemblera-t-il ?
Commenter  J’apprécie          00
New York vacillait au bord de l'abîme. Chaque entrepôt abandonné était devenu un foyer de dissidence, encerclé par des multitudes affamées, effrayées, et qui cherchaient un responsable. Leur colère les poussait à se soulever, l'eau remplaçant progressivement la nourriture dans les revendications des émeutiers, qui finirent par se transformer en pillards partout où cela était possible. La police rendait coup pour coup, et seule la plus mince des barrières séparait la ville d'un chaos sanglant.
Commenter  J’apprécie          10
Mais une amélioration, une combinaison favorable, c’est quoi ? Une peau pigmentée est un facteur de survie sous les tropiques, mais une peau pigmentée dans l’hémisphère nord filtre trop les rayons ultraviolets, de sorte que le corps ne peut produire de vitamine D, d’où le rachitisme.

« Le meilleur des mondes… pour qui ? »
Commenter  J’apprécie          70
La Yougoslavie est probablement le pays le plus primitif d’Europe. Sauvage, infertile, disputée pendant des siècles, peuplée de groupes et de nations divers, elle a de mémoire d’homme toujours été en proie au bouillonnement des factions. Lorsque les Allemands l’envahirent pendant la Seconde Guerre Mondiale, les bandes de partisans prirent le marquis… et se battirent d’abord entre elles avant de tourner leurs fusils contre les nazis.

« Sauvetage » (« Rescue operation » - 1964)
Commenter  J’apprécie          60
— La médecine moderne est arrivée. Tout est devenu guérissable. La malaria a été éliminée en même temps que les autres maladies qui tuaient les gens jeunes, et limitaient donc de facto la croissance de la population. La mortalité a commencé à baisser, les personnes âgées à vivre plus longtemps. Toujours plus de bébés qui jadis auraient péri ont survécu, et à présent ils se transforment en personnes âgées dont l’espérance de vie ne cesse de croître. Il n’y a pas plus de naissances qu’avant – c’est juste que les gens meurent moins vite. Trois naissances pour deux décès. Et la population de doubler, encore et encore – à un rythme de plus en plus rapide. Ce qui nous menace, c’est une peste de gens, le monde se meurt d’une infestation de surpopulation. On en a toujours plus, qui vivent de plus en plus longtemps. Il faut moins de naissances, voilà la réponse. On a fait baisser la mortalité – il va maintenant falloir réussir à contrôler le nombre de grossesses.
— Je ne vois toujours pas comment, alors que les gens s’obstinent à y voir une espèce d’infanticide.
— Tu vas arrêter avec tes histoires d’infanticide ! s’écria Sol en lançant sa botte à l’autre bout de la pièce. Il n’y a aucun bébé concerné dans tout ça – vivant ou mort –, sauf dans les esprits bornés des imbéciles qui répètent ce qu’ils ont entendu sans en comprendre un mot. Toi exceptée, bien sûr, ajouta-t-il aussitôt d’une voix manquant un peu de sincérité. Comment pourrait-on tuer quelque chose qui n’a jamais existé ? Nous sommes tous des vainqueurs de la course ovarienne, et pourtant je n’ai jamais entendu personne se lamenter sur – si tu me permets ce terme biologique – les spermatozoïdes qui l’ont perdue.
Commenter  J’apprécie          20
Le steak était indescriptiblement bon ; Andy le trancha en minuscules morceaux pour bien savourer lentement chacun d’eux. Il ne se rappelait pas avoir aussi bien mangé de toute son existence. Après en avoir fini, il se cala au fond de sa chaise et soupira de contentement.
Commenter  J’apprécie          00
Le truc, c'est que les gens peuvent supporter toutes sortes de malheurs, la mort de leurs bébés, être vieux à trente ans, aussi longtemps que c'est dans l'ordre des choses.
Commenter  J’apprécie          250
Le progrès ! C'était pourtant assez clair pour quiconque aurait pris la peine de regarder. Les défenseurs de l'environnement n'ont pas arrêté de nous prévenir qu'il fallait qu'on change nos habitudes, sans quoi nos ressources ne tarderaient pas à disparaître. Ils ont fini par lâcher l'affaire. Il était presque trop tard à ce moment-là... presque.
p269-270
Commenter  J’apprécie          50
- Personne n'a un mot à dire ? demanda Bandin, avec une nuance de désespoir dans la voix. (Il s'était élevé à cette fonction suprême en évitant justement de prendre des décisions).
Commenter  J’apprécie          10
Mais je dois vous rappeler que la seule machine de ce vol qui n'a pas été conçue pour fonctionner dans l'espace est le corps humain.
Commenter  J’apprécie          20
Andy, qui se joignit aussitôt à lui, immobilisa habilement un pillard qui essayait de passer entre eux pour s’échapper ; il repoussa ensuite le corps sans connaissance, puis rapporta dans le magasin les paquets que l’homme avait tenté de voler. Des sirènes se mirent à gémir, des éclaboussures commencèrent à s’élever au-dessus de la foule – les camions antiémeute étaient en train d’ajuster l’angle de leurs canons à eau.
Commenter  J’apprécie          10
« Arrêtez ! hurla Andy. Arrêtez ! » Il avait l’impression de se retrouver en plein cauchemar.
Commenter  J’apprécie          10
Une explosion retentit alors, aussitôt suivie par un concert de hurlements.
Commenter  J’apprécie          20
« … nous n’accepterons pas d’être traités comme des citoyens de seconde zone, ou de troisième, ou même de quatrième comme c’est devenu le cas aujourd’hui ; nous n’accepterons pas non plus qu’on nous fasse l’aumône d’un petit coin sale à côté de la cheminée, où on nous laissera tranquillement mourir de faim. Nous sommes un – non, le – segment essentiel de la population, un réservoir d’expérience, de connaissances, d’expertise. Que l’Hôtel de Ville, Albany et Washington en tirent les conclusions – ou aux prochaines élections, ils n’auront plus que leurs yeux pour pleurer en découvrant que nos votes ont… »
Commenter  J’apprécie          10
Un flic reste un flic vingt-quatre heures sur vingt-quatre, alors allez fourrer votre graisse dans le camion. Et je veux que vous et Kulozik alliez faire quelques arrestations. Des remarques de Centre Street me sont parvenues aux oreilles.
— Bien, monsieur », répondit Andy à son dos, qui se tournait déjà vers le Commissariat. Il gravit les trois marches soudées au hayon et déambula jusqu’au banc situé en face de Steve Kulozik, qui avait commencé à somnoler sitôt le lieutenant parti. C’était un homme massif, dont la chair hésitait entre la graisse et le muscle ; tout comme Andy, il portait un pantalon en coton froissé ainsi qu’une chemise à manches courtes, sortie de manière à dissimuler son arme. Dans un grognement, il ouvrit une demi-paupière quand Andy s’installa à côté de lui, pour aussitôt la laisser s’affaisser.
Le démarreur gémit avec irritation, à plusieurs reprises, jusqu’à ce qu’enfin le combustible de mauvaise qualité se décide à s’enflammer.
Commenter  J’apprécie          10
« Le sergent vient de nous communiquer les ordres, tous les points d’eau ferment pour vingt-quatre heures. Le niveau des réservoirs a baissé à cause de la sécheresse, on doit économiser l’eau.
— Putain de note, fit Andy, les yeux fixés sur la clé toujours dans la serrure. Je dois partir prendre mon service, ça veut dire que je n’aurai rien à boire pendant deux jours… »
Commenter  J’apprécie          10
Des journées de canicule avaient fini par ramollir le goudron sous ses pieds, il le sentait coller à ses semelles. Comme d’habitude, une queue s’était formée au coin de la Septième Avenue – elle menait au point d’eau local. Mais des cris furieux commencèrent à en fuser, et quelques poings à s’agiter, au moment même où il l’atteignait. Avec force marmonnements, la foule se résolut néanmoins à se disperser ; Andy vit alors le policier de service en train de verrouiller la porte d’acier.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Harry Harrison (860)Voir plus

Quiz Voir plus

Histoire de Paris (1)

Quelle est la plus vieille église de Paris ?

Saint-Germain-des-Prés
Notre-Dame
Saint-Julien-le-Pauvre

11 questions
151 lecteurs ont répondu
Thèmes : histoire de france , paris xixe siècle , moyen-âge , Églises , urbanisme , Vie intellectuelle , musée , chanson françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}