Citations de Hector Malot (234)
Mais les chagrins qu'elle avait éprouvés lui avaient mis au coeur une compassion atttendrie pour le chagrin des autres, de même que son affection pour Palikare lui avait inspiré pour toutes les bêtes une sympathie qu'elle ne connaissait pas en son enfance.
Il est vrai qu'elle pouvait se dire aussi: pas de pain, plus d'argent; mais cela c'était l'avenir; et ceux qui, aux trois quart noyés, remontent à la surface de l'eau, n'ont pas pour première pensée de se demander comment ils souperont le soir et dîneront le lendemain.
Et le lendemain, une fois encore, j'eus à supporter la tristesse des adieux; mais au moins je ne quittai pas Chavanon comme je l'avais fait quand j'étais parti avec Vitalis. Je pus embrasser mère Barberin et lui promettre de revenir la voir bientôt ...
C'était là que mes yeux s'étaient ouverts à la lumière. C'était là que j'avais eu le sentiment de la vie, là que j'avais été si heureux; là que j'avais été aimé. En parlant ainsi et en marchant toujours à grands pas, nous étions arrivés au haut de la colline où commence la côte qui, par plusieurs lacets, conduit à Chavanon, en passant devant la maison de mère Barberin.
[...] ce ne fut pas sans chagrin que je quittai Varses, car il fallut me séparer d'Alexis, de l'oncle Gaspard et du magister; mais c'était ma destinée de me séparer de ceux que j'aimais et qui me témoignaient de l'affection.
Assurément c'était pour moi une joie bien grande, bien inespérée, d'avoir une famille; cependant cette joie, dans les conditions où elle m'arrivait, n'était pas sans mélange.
Malgré ma jeunesse, j'avais été assez éprouvé par le malheur pour être plus circonspet et plus prudent que ne le sont ordinairement les enfants de mon âge; c'étai un avantage que j'avais payé cher.
Pendant notre voyage, il avait été la bonne humeur et le rire, prenant tout par le bon côté, s'amusant de tout, heureux d'un rien, tournant au bon ce qui était mauvais. Que serais-je devenu sans lui?
Le clerc qui devait me conduire chez mes parents était un vieux petit bonhomme ratatiné, parcheminé, ridé, vêtu d'un habit noir râpé et lustré, cravaté de blanc.
Le chien est presque toujours le miroir de son maître, et qui voit l'un voit l'autre.Montre-moi ton chien, je dirai qui tu es.
Quelle pouvait être cette bête ? Était-ce même une bête ? Je ne trouvais pas de nom à donner à cette créature bizarre […] que je regardais avec stupéfaction. Elle était vêtue d’une blouse rouge bordée d’un galon doré, mais les bras et les jambes étaient nus, car c’étaient bien des bras et des jambes qu’elle avait et non des pattes ; […] mais ce qui plus que tout le reste me frappa, ce furent deux yeux très rapprochés l’un de l’autre, d’une mobilité extrême, brillants comme des miroirs.
ce n'était plus le pays du rêve, extravagant, vague ou insaisissable, mais celui de la réalité.
Ousque vous remiserez votre roulotte?
Vous avez foi en la justice, moi non.
FIN
- La jeunesse isolée, qui a l'avenir devant elle, n'est pas du tout dans la même situation que la vieillesse, qui n'a que la mort.
Vous gagnez votre vie, qu’importe que ce soit en faisant des dessins ou que ce soit en faisant des affaires ; c’est toujours travailler. Seulement les dessins vous obligent à travailler vous-même pour gagner peu, tandis que les affaires vous permettent de faire travailler les autres pour gagner beaucoup.
Tu es un grand médecin, tu guéris sans remède, par le regard.
Si on a fait l’obscurité dans la situation politique, c’est qu’on espère profiter de cette obscurité ; l’ombre est propice aux complots.
On veut parler aux yeux avant tout et parler fort. N’a de valeur que ce qui coûte cher.
Dieu merci, il y a encore des gens en ce monde qui pensent que le cœur est autre chose qu’un organe conoïde creux et musculaire.