Personne ne m’informe si le bébé est arrivé, ni où il est, dans un hôpital ou…à la morgue. Je n’ai aucune nouvelle. Trop occupés à soigner les corps les médecins oublient les vagues à l’âme.
Et puis, tu es là, complètement endormie mais bien vivante. Je te regarde et j’ai l’impression que c’est toi la mère ; c’est toi qui m’enseignes l’amour de la vie et moi, telle une petite fille, qui bois chacune de tes respirations. Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse, jamais je n’ai rencontré quelqu’un qui se batte avec autant de force pour vivre.
Je m’en veux d’avoir fantasmé sur l’odeur de poupon et la peau laiteuse à embrasser. Pourquoi personne ne dit jamais aux futures mères de ne pas idéaliser la vie de maman et de ne pas commencer à s’attacher dès la première échographie ?
Une chose est sûre, la maternité et moi, c’est terminé.