AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.5/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 25/04/1931
Mort(e) à : Marseille , le 20/07/2021
Biographie :

Henri Deluy est un poète français né le 25 avril 1931 à Marseille, France.

Henri Deluy a commencé à intervenir dans le milieu poétique à une vingtaine d'années. Découvrant la naissance de la revue Action poétique, il s'y investit et en devient le directeur à partir de 1955, qu'il conduira pendant plus de 50 ans. Passionné de poésie, il entrera aussi au comité de rédaction de la revue If.

Mais son intérêt pour la poésie ne s'arrête pas aux revues et à l'écriture de ses propres textes ; il consacre une partie de ses activités à traduire des auteurs étrangers notamment hollandais, comme Adriaan Roland Holst, ou allemands.

Il a fondé le festival Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne qu'il a dirigé jusqu'en 2005, laissant alors sa place à Jean-Pierre Balpe.
Actuellement directeur de “La Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne”.
Animateur de la revue Action Poétique depuis 1955.
Co-dirige avec Jacques Roubaud la collection Versus chez Stock et la collection Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne chez Fourbis
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Henri Deluy   (21)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Liliane Giraudon Polyphonie Penthésilée - éditions P.O.L - où Liliane Giraudon tente de dire de quoi et comment est composé son nouveau livre "Polyphonie Penthésilée" et où il est notamment question de poésie et de prose, de politique et de genre, de "Romances sans paroles" de Paul Verlaine et d'Arthur Rimbaud, du corps des femmes et d'écriture, de Nanni Balestrini et de téléphone, d'amazones et de cancer du sein, d'Anni Albers et d'Afghanistan, du Poème et de dessins, de Jean-Jacques Viton et de Henri Deluy, à l'occasion de la parution aux éditions P.O.L de "Polyphonie Penthésilée", à Paris le 18 novembre 2021 "elles guerroient les amazones dans leurs petites armures peintes"

+ Lire la suite

Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne venait …


Personne ne venait, personne. Celle
Que tu voyais debout, couchée,

Presque nue, à demi nue, dans tes
Rêves. Avant. Après. Puisque tu

Ne rêvais jamais.
Commenter  J’apprécie          140
Assis au bord d'une chaise défoncée,
nauséeux, malade, à peine vivant,
j'écris des vers tout d'abord pleurés
pour la ville où je suis né.

Il faut les trouver, ici aussi
sont nés mes tendres enfants
qui t'apportent tant de douceur parmi les tant de peine
Il faut apprendre à résister.

Ni à s'en aller ni à rester
à résister
même s'il est sûr
qu'il y aura plus de peine et d'oubli.

2015 - [Poésie/Gallimard n° 92, p. 221]
Commenter  J’apprécie          130
Henri Deluy
 
 
Odeur proche …


Odeur proche d’une
Femme à sa
Toilette
Commenter  J’apprécie          140
Henri Deluy
Et tout ce temps



Et tout ce temps
Que tu passes
À être morte.

Commenter  J’apprécie          140
Je voudrais tant que tu sois cet air
Qui m'entoure et me pénètre
Pouvoir te respirer.
Te voir dans la haute lumière
Et passer en toi.

Où sont tes bras, tes mains,
Les blanches terres plus que belles,
De tes épaules, tes seins brillants?
J'ai tellement soif,
Tellement faim.

Herman Gorter
Commenter  J’apprécie          110
LE COEUR DE PIERRE

Là-bas, où se croisent rivières et chemins
sous l'hiver d'un ciel boueux, la plainte
de l'arbre immobile me parvient. Là-bas,
bien que je sois sous un autre ciel, bleu et
froid, que je m'abrite derrière le carreau embué
par la chaleur moite de la maison.

Plus d'une fois la plainte se fait entendre
et pendant ce temps, face à la fenêtre,
j'imaginais ce lointain hiver; pas même
la musique (vivaldi - un vieux disque,
et toujours cette inévitable rayure
un peu avant la fin) n'a pu me faire
oublier la voix surgie d'on ne sait où.

L'arbre : jalon au centre de cet espace
sans frontière, entre chemins, rivières
et nuages. Il signale aux derniers oiseaux
le point d'un retour possible; dépouille-toi
et de tes bras desséchés fais en sorte
qu'un fruit naisse de ton image stérile.
NUNO JUDICE
Commenter  J’apprécie          100
Henri Deluy
Même paysage



Même paysage ne signifie pas
Mêmes collines, mêmes floraisons.
Ou mêmes regards. Même lumière.

Même couleur du vent.
Commenter  J’apprécie          100
Henri Deluy
Les cigales



Seules les cigales savent se taire.
Adhérer au silence, comme fusillées.
Jusqu’à ce qu’elles n’y tiennent plus
Et se mettent à rebâtir la même phrase.

L’orage, lui, se couvre d’un linge.
Commenter  J’apprécie          90
SCENE RUSTIQUE

Dans les cimetières de province le portail en fer
grince d'une lenteur éternelle. L'après-midi, des pauvres
viennent là, leurs chapeaux troués à la main, attendre
les visiteurs. Les morts, eux, n'assistent plus à rien,
immobiles dans l'herbe de leur lit. Et celui qui regarde
le ciel où surgissent les premières taches du crépuscule,
saisira un ordre dans le vol des oiseaux que l'automne
chasse vers le sud. En silence, ils propagent à l'horizon
leur inquiétude. Et pourtant, si vous poussez un cri, vous
percevrez une hésitation dans leur vol : comme s'ils attendaient
à peine ce signal pour retourner à leur ancien nid
et s'y endormir. Voilà ce qui est arrivé à ceux
qui sont sous les pierres : ils ont rebroussé chemin quand la vie
leur a fait signe; ils n'ont pas voulu atteindre cette ligne
qui partage la terre en deux. Parfois un visiteur
ne peut étouffer un gémissement plus fort. Un arbuste
bouge au vent froid qu'apporte la nuit. Cependant
certains croient que les âmes réagissent à ces faibles
stimulations; et qu'il suffit de faire couler ses larmes
pour qu'en plein hiver, comme un oiseau repenti,
la vie revienne.
NUNO JUDICE
Commenter  J’apprécie          50
Derrière la palissade rouge
on aimerait vivre et vieillir très
longtemps, on serait
un homme sans crainte, sans presque
de désir et seulement les arbres
parleraient de vous, diraient la sève
et le surcroît, l'immobile
mouvoir des heures et puis la mort
comme une écorce mouillée, on serait là, les yeux
ouverts, juste une vie, derrière une palissade rouge.
CLAUDE ESTEBAN
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Henri Deluy (19)Voir plus

Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4873 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..