Dans mon esprit il n'y avait qu'une Jelinek. Celle qui avait écrit "La vache multicolore".
J'appris un jour qu'elle était la lauréate du prix Nobel de littérature.
J'en fût surpris, car je ne la savais pas aussi importante (n'ayant cependant jamais ouvert un seul de ses livres).
Et puis voilà que je découvre mon erreur ! C'est Elfriede et non Henriette qui a le Nobel !
D'où sort-elle celle là ? C'est agaçant tout de même !
Moi qui confond déjà les Henriot et les Herriot, les Rolin (Daniel et Jean), les Besson (Philippe et Patrick), je vais en perdre mon latin !
Alors quand j'ai déniché ce livre, pensez si je suis tombé dessus ! Enfin terminées les confusions !
Mais je n'étais pas au bout de mes surprises. L'Henriette c'était presque une "Pays", puisqu'elle était née à Saint-Paul-Lès-Dax, lieu où j'ai traversé la route au péril de ma vie (j'avais à peine quatre ans) en échappant à la vigilance de ma mère (tu parles.. !).
Alors Henriette ?
Et bien c'est une teigneuse, type vachette landaise. N'a peur de rien et fonce sur tout ce qui bouge.
Elle n'a pas dû se faire que des amis la Landaise ! (d'ailleurs personne n'a jamais pensé à elle pour un prix, sinon deux ans avant sa mort).
Que dit-elle ?
- On ne devrait rien publier
-Diffuser la culture, c'est diffuser rien du tout.
Elle raille "les super-Guillemin qui font fortune en nous révélant que Proust était le plus grand emmerdeur de la terre, que Hugo aimait les putains et que Montaigne était cocu". Tous ces morts ne viendront pas se plaindre !
"Ces gens ont donc vécu pour qu'on discute, à perdre haleine, sur le choix qu'ils ont fait, par exemple, de l'adjectif placé au quatrième vers de la quatrième page ? Comme s'ils le savaient eux même !"
Henriette réclame des rentes comme la vachette réclame des écarteurs.
Un simple jeu nourri de provocation.
Ce tour dans l'arène m'a redonné mes jambes de vingt ans !
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Je n'avais pas le souvenir que ce livre avait obtenu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française en 2005 ; à cette époque il n'avait pas attiré mon attention. A présent je l'ai lu entièrement mais j'avoue qu'après un début prometteur je me suis sentie très extérieure à cette conversion... que lui manque-t-il ?
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Un récit bien écrit, qui se lit facilement. Toutefois, ce n'est pas un récit inoubliable.
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Parfois absurde, mais on y croit. Le début est excellent puis la qualité de l'oeuvre se dégrade dès le passage au pdv de l'époux (on perd ce qui donnait sa couleur au récit), pour revenir à quelque chose d'un peu plus cliché. La résolution est paresseuse. Traitement raciste d'un des personnages au coeur de l'histoire.
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Un drole de livre dont j'ai plus aimé la fin que le début. On sent une vraie connaissance intime de ce désir spirituel patiné de simplicité de Youri, le père veillissant qui devient moine.
J'ai moins accroché sur la partie durant laquelle il vit chez son fils milliardaire, je n'ai pas trouvé cela trés crédible. Une première lecture de cette romancière, qui a principalement écrit dans les années 60
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