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Critiques de Howard Buten (145)
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Avant de parler de « Quand j’avais cinq ans… », quelques mots au sujet d’Howard Buten. Howard Buten que j’ai découvert, pour ma part dans les années 80, non pas en tant qu’écrivain, mais en tant que psychologue clinicien spécialiste des enfants autistes ; et créateur du clown Buffo pour distraire les enfants malades…Une démarche qui, depuis à fait école.

Gil, huit ans, est interné dans une résidence spécialisée car il s’est « mal comporté » avec Jessica.

« Quand j’avais cinq ans, je m’ai tué » est le récit, non pas de l’internement d’un enfant autiste, mais d’un gigantesque malentendu enfant/adultes : les actes d’un enfant jugés avec la grille de lecture des adultes… Il s’agirait d’histoire, on parlerait d’anachronisme…



Comme dans la peinture naïve, le style d’Howard Buten peut paraître un peu caricatural. Las, c’est ce qui fait qu’on s’identifie d’autant mieux à Gil, et qu’on prend son parti pour le tirer des griffes des adultes bien nantis en matière de grandes théories…



Un livre qui m’a marqué dans le courant des années quatre-vingt… D’autant plus que la naissance de ma première fille a fini de me convaincre de ce que j’avais vaguement conscientisé - et corroboré avec des souvenirs personnels - à la lecture de ce « petit » chef d’œuvre : il n’est pas facile d’être enfant …

Depuis, j’en ai gardé un principe : les grandes théories et les grands principes, c’est pour avant … mais « lorsque l’enfant paraît », on fait au mieux…

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Monsieur Butterfly

Monsieur Butterfly, il est le clown au nez rouge qui fait les rires les enfants en stade terminal, avec son visage blanc, il détourne la violence et continue de faire rire, il est aussi un peu seul, un peu paumé dans ce monde qui ne tourne pas toujours rond. Monsieur Butterfly il ne comprend pas bien comment peuvent cohabiter dans la même pièce la comédie et le tragique. En clown ou en homme, il voit toujours les mêmes images. Des tas d’enfants abandonnés que personne ne veut parce qu’ils sont différents, attardés mentaux, traumatisés, malformés, schizophrènes, trisomiques, ces enfants sont seuls avec leurs démons dans l’hôpital des enfants. Des enfants en mal d’amour. Alors Hoover, Monsieur Butterfly, il va en prendre quatre de ces enfants délaissés. Le quotidien ne sera pas simple, il faudra gérer les crises, les questions, les peurs mais aussi il faudra s’accrocher le cœur car ces enfants ne sont pas que handicapés, ils ont aussi des talents, des richesses, ils savent se montrer beaux.



Sous ces airs parfois burlesques et humoristiques, ce roman témoigne d’une profondeur et d’une humanité autant subtiles que saisissantes. Petit bémol quant à la traduction que j’ai trouvée souvent hasardeuse. Sinon, ça n’en reste pas moins un roman qui secoue et nous rassemble, qui a le mérite de faire tomber les masques pour révéler le meilleur en chacun.
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Voici un livre dont le titre m'interrogeait depuis longtemps.

Un titre étrange, et annonciateur d'un récit poignant.

Cette histoire, racontée par un enfant qu'on a enfermé, m'a rappelé ma lointaine lecture de la cicatrice, de Bruce Lowery par son côté américain.

Bien sûr, Howard Buten va plus loin, plus fort, plus profond.

Qu'a donc pu faire Gil de si grave qu'on l'ait mis aux Home des pâquerettes?

Le lecteur ne le saura qu'à la fin du bouquin...Astucieux de la part de l'auteur qui nous dit: "Entendons l'enfant d'abord" et qui renforce ainsi l'intérêt de ce parcours.

En attendant, Gilbert déroule sa jeune histoire d'avant les Pâquerettes...

Histoire emplie de cet humour subtil et involontaire et emprunt de poésie de son langage d'enfant.

Histoire qu'il entrecoupe de son récit de réclusion entre les mains des thérapeutes: Celui qui ne comprend pas le langage de Gil et celui qui parle enfant. Celui qui est confit dans sa science-certitude, et l'autre qui cherche et secoue.

Certaines scènes des Pâquerettes m'ont rappelées Vol au-dessus d'un nid de coucous, de Ken Kesey.

J'ai le coeur un peu serré en quittant Gilbert Rambrant après la dernière lettre du livre... Mais ce livre m'a fait du bien en me ramenant à une période lointaine mais sur laquelle toute vie se construit. Cette enfance, si sujette aux malentendus qui peuvent tourner aux drames.

Merci à Howard Buten, clown pénétré et bienveillant, dont je vais poursuivre la lecture de son oeuvre. Merci aussi, bien sûr, au traducteur du livre sans qui je n'aurais pas lu Quand j'avais cinq ans je m'ai tué.
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Il y a un certain temps déjà que j'avais envie de découvrir ce livre vu que toutes les critiques sur Babelio me semblaient plus ou moins élogieuses et je vois que j'ai bien fait !



Ce livre nous narre l'histoire d'un jeune garçon, Gilbert Rembrandt, surnommé Gil, qui est un garçon extrêmement sensible à toutes les atrocités qui se passent dans le monde, et particulièrement à la mort, monde qu'il découvre à l'âge de 5 ans au J.T.

De religion juive, Gil ne comprend pas certaines choses, et, de par sa naïveté extrêmement touchante, il peut arriver à choquer certains adultes alors que ses questions sont les plus innocentes qui soient. Aimé de ses parents et de son frère aîné Jeffrey, Gil mène une vie normale, allant à l'école avec son meilleur copain Shrubs et celle qui deviendra "l'élue de son coeur" à l'âge d'à peine 8 ans, Jessica Renton. C'est suite à une scène plus perturbante pour la mère que pour la fille d'ailleurs que Gil sera interné à la Résidence Home d'enfants Les Pâquerettes (sorte d'asile pour enfants) où il sera suivi par le Dr Nevele. Mais ce n'est pas parce que l'on est médecin que l'on peut forcément détecter la folie chez un enfant où le juger comme enfant psychologiquement dérangé, ce qui n'est d'ailleurs pas le cas pour Gil mais le seul à s'en rendre compte est un médecin pour jeunes autistes, Rudyard Walton, qui sera le seul à le comprendre mais que personne n'écoutera jamais...



Une histoire vraiment très touchante, avec une écriture assez particulière puisque se basant sur les propos d'un enfant de 8 ans, avec des phrases mal tournées, des mots employés à mauvais escient mais qui nous font que rendre le personnage de Gil plus attachant. Quant à la terrible histoire qui a conduit ce dernier dans cette maison de repos, le lecteur en ignore tout jusqu'aux dernières pages du livre, s'imaginant parfois le pire alors qu'il n'en est rien et c'est là le plus dramatique de ce livre si je puis dire car l'on se rend compte que la bêtise humaine peut aller très loin !
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

C"est au cinéma que j'ai découvert quand j'avais cinq ans, je m'ai tué, j'avoue que le film ne m'avait pas accroché, surtout que je n'adressais aucune attention aux narrations de Gil, je le prenais pour un gosse simplement, j'étais un peu distraite certainement. C'est en lisant le livre que l'histoire de Gil m'a paru comme un enfer pour l'enfance ce que les adultes ignorent complètement...tous leurs agissements ne tendent qu'à aggraver les traumatisme de l'enfance... on croit connaitre ce qu'il leur faut, aux enfants, sans demander leur avis, ni essayer de les comprendre dans leurs connaissances bien que limitées, dans leurs désirs bien que naïfs parfois précoces, et surtout on se refuse de pénétrer leur moi individuel...



C'est comme Gil par une faute commise avec sa copine Jessica, il se retrouve interné chez Les Pâquerettes, un centre psychiatrique pour enfants où il est considéré comme un demi fou, il manifeste certaines réactions anormales, par contre le jeune médecin Rudyard ne le prend pas comme tel, il s'ouvre d'une manière particulière auprès du Gil, alors pour lui, ce garçon n'est pas fou, il est simplement incompris d'autant plus qu'il se comporte de manière très normale avec lui...



Une écriture naïve comme son narrateur de 8 ans, simple mais très fluide, on suit les épisodes de la vie de Gil sans grande émotion, plutôt on pénètre son univers et on le comprend le plus simplement possible!
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Gilbert, 8 ans surnommé Gil, est placé dans une résidence spécialisée, un centre psychiatrique pour enfants « Les Pâquerettes » pour avoir fait mal à son amie Jessica.

Dans cette résidence spécialisée, Gil est suivi par le psychiatre Nevele, un thérapeute aux méthodes plutôt désuètes, et également par le jeune médecin Rudyard aux méthodes plus avant-gardistes. Ce dernier prendra en affectation le petit garçon et réfutera les théories de Nevele.

A travers le langage de Gil, nous parcourons son histoire avec ses peurs, ses joies, ses colères, ses jeux d'enfant et surtout sa rencontre avec Jessica. Les circonstances qui l'ont amené au centre « Les Pâquerettes » ne seront jamais évoquées.

Gil, dépourvu de toute culpabilité, ne comprend pas son internement.



Une histoire basée sur un malentendu, une mauvaise interprétation des adultes, les choses sont tellement plus simples chez un enfant. Une mère qui voit dans l'acte d'un petit garçon une perversion mal placée, un psychiatre qui aboutit à la conclusion d'un dysfonctionnement mentale de l'enfant. Et pourtant ce n'est juste qu'un premier grand amour chaste entre deux enfants emportés dans leur univers innocent; une communion entre deux petits êtres pas encore touchés par les consciences morales qui distinguent ce qui est bien de ce qui est mal.

Une jolie histoire d'amour entre deux enfants qui voulaient jouer aux grands car parfois ça fait mal d'être petits...



« Vous n'avez rien compris docteur, et comme vous n'avez rien compris, vous n'êtes pas en mesure de l'aider à comprendre. Vous ne pouvez rien pour lui. Laissez-le rentrer chez lui. Il n'est pas fou, il n'est même pas bizarre. Nous avons trouvé l'ennemi, c'est nous ».



A trop vouloir analyser, on finit peut-être par perdre de son âme et de sa sensibilité.



Ce roman est une douceur qu'il était bon de pouvoir replonger dans l'insouciance de l'enfance à travers ce petit bonhomme tel que Gil, se balader dans son imaginaire héroïque, s'imprégner de sa délicate pureté et de retrouver cette âme enfantine le temps d'un livre.

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Ces enfants qui ne viennent pas d'une autre..

Ce livre est en réalité bien plus qu'un simple ouvrage destiné à la jeunesse, il mériterait bien d'autres étiquettes et notamment celles d'ouvrage de psychologie ou encore celui de philosophie.

En effet, l'auteur, qui porte lui-même plusieurs casquettes puisqu'il est à la fois psychologue, romancier et...clown ! Eh oui, cela peut paraître incompatible et pourtant, comme il le dit lui-même dans l'interview qui lui est consacré en fin d'ouvrage, ces métiers sont complémentaires, aussi invraisemblable que cela puisse sembler à première vue.



Mais, revenons à l'ouvrage en question. Dans ce dernier, l'auteur utilise des phrases simples en se plaçant dans la peau d'un jeune garçon (lui peut-être ?) qui, en allant dans un hôpital de jour pour y faire on ne sait quoi au juste (des examens ?) découvre qu'il y a d'autres enfants comme lui mais qui sont tout simplement différents. Vous l'aurez très certainement deviné en lisant le titre, ces enfants sont autistes. Différents donc mais pas forcément malheureux...



Un ouvrage rempli de tendresse et d'émotion dédié à tous ceux et celles qui sont différents de nous et que nous ne comprenons pas toujours. Que ce soit l'autisme, la différence de race ou de religion, l'inconnu fait tellement peur...et pourtant, nous sommes tous complémentaires et nous avons tellement de choses à nous apprendre mutuellement. Un ouvrage simple et pourtant si puissant. La tolérance, voilà le mot qu'il nous faut retenir de cette lecture...A découvrir et faire découvrir !
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Comme à son habitude, Howard Buten nous livre une oeuvre décalée, extrêmement sensible vu de l'enfance, avec les mots de l'enfance, les phrases de l'enfance. Et surtout la vision du monde d'un petit Gilbert de cinq ans.

Celui-ci est injustement accusé d'un acte dont il n'a même pas conscience sur son amie Jessica. Acte que les adultes avec leurs références d'adultes ont bien identifié comme étant inacceptable. Avec cela il sera pris en charge par un vieux psy un peu réac qui décide que de toutes façons il a des problèmes, ce qui le conduit en résidence au home d'enfant "les Pâquerettes". En prison, comme il dit.

Il ne comprend pas tout, voire pas grand chose et il va regarder le monde, éducateurs, médecins, copains, ennemis, parents, avec ses yeux purs et étonnés.

On alterne dans nos sentiments.

Faut-il rire ou pleurer à la lecture de ce roman ?

A chacun de répondre à la question, et de regarder peut-être les enfants autrement, c'est à dire comme des êtres pas encore adultes, donc aux règles de vie différentes des nôtres.

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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Qu'est-il arrivé de si grave à la petite Jessica pour que Gil, huit ans, se retrouve interné dans la Résidence Home d’Enfants les Pâquerettes, un centre médical pour mineurs présentant des troubles psychologiques? Pour le découvrir, il vous faudra aller jusqu’au dernier chapitre (gare à ceux qui commencent par la fin!) car, avant ça, c’est tout l’univers dans lequel évolue Gil que nous allons découvrir: l’école, la famille, les copains, les relations parfois compliquées avec les autres, les jeux foisonnant d’imagination...



Dans une langue mâtinée de fautes, propre au langage enfantin (en témoigne ce titre pour le moins intrigant), Gil joue avec les temporalités, alternant les chapitres liés à son internement en clinique avec ceux consacrés à sa vie d’avant le drame. Il nous ouvre ainsi les portes de son univers dans lequel sa naïveté d’enfant et son regard tendre et innocent sur le monde se mêlent parfois à une lucidité terrifiante et nous permettent de découvrir les évènements sous un autre angle que celui, purement rationnel, pragmatique et bien souvent étriqué des adultes…



Le texte d’Howard Buten est paru en 1981, à une époque où il ne devait pas être si fréquent de donner ainsi la parole à un enfant et c’est justement ça qui le rend terriblement touchant et immersif! Un ton certes particulier mais qui sonne juste et provoque une empathie immédiate avec le jeune narrateur. J’en profite pour saluer le travail remarquable du traducteur, Jean-Pierre Carasso pour mon édition, car ça n’a pas dû être une tâche aisée de traduire un tel roman!



Cette justesse dans le ton est probablement due au fait que Howard Buten, avant d’être écrivain, ait été psychologue clinicien et se soit consacré en partie aux enfants autistes. Il sait de quoi il parle et ça se sent. Peut-être d’ailleurs est-il un peu incarné derrière les traits de Rudyard Walton, ce docteur bienveillant qui tente de comprendre le comportement des enfants en se mettant dans leur tête, en opposition au docteur Nevele dont les certitudes et l’étroitesse d’esprit sont complètement à côté de la plaque… Deux façons de penser et de traiter un même cas médical qui montrent bien que la médecine est toujours en perpétuelle évolution et nécessite de savoir se remettre en question!



Bref un texte poignant, d’une grande sensibilité et qui peut difficilement laisser le lecteur indifférent!
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Ce livre, je l’avais adoré à sa sortie en 1981. C’est l’histoire du narrateur, Gil, 8 ans, petit garçon qui depuis trois ans est suivi dans un hôpital par les docteurs Nevele et Rudyard. Il nous raconte son vécu dans cette institution psychiatrique et des éléments antérieurs à son hospitalisation. Ce n’est qu’à la fin que le lecteur comprend les raisons de l’internement de Gil, et qu’au vu de ce qu’il sait, il ne s’agit que d’un gigantesque et monstrueux malentendu entre les adultes et cet enfant. Les adultes fonctionnent presque tous sur des a priori : pour la mère Gil est un enfant pervers, pour le docteur Nevele il souffre de troubles autistiques et relève de la psychiatrie. Le docteur Rudyard est plus à l’écoute de Gil et comprend mieux l’enfant, tout simplement parce qu’il cherche à le comprendre. Le style d’écriture de ce roman est très particulier, à hauteur d’enfant. C’est ce style qui permet d’adhérer à l’histoire, qui la rend particulièrement touchante, mais en même temps j’ai trouvé que cette écriture supportait mal ou la relecture, ou l’épreuve du temps. A la relecture j’ai trouvé que cela enfonçait un peu trop le clou ! D’un autre côté on ne redira jamais assez que c’est aux adultes ne se mettre à la hauteur des enfants pour les comprendre. C'est un livre nécessaire et fondamental pour cela. J’ajouterai que si on ne doit pas juger les actes d’un enfant avec un regard d’adulte, il ne faut pas non plus faire l’inverse en n’attachant de signification à rien, ce qui est aussi une autre façon de ne pas les écouter et les comprendre.
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Quand est-ce qu'on arrive ?

Voilà un roman bien singulier... Bet est diablement belle, le sais, en joue. Elle fait tomber les hommes comme des mouches, Teddy en sait quelque chose, c’est le père de leur fille Patty.

Bet n’a pas confiance en elle, pense être une mauvaise mère. Elle nous raconte son histoire et celle de sa fille, qu’elle retrouve après 4 années d’absence, dans une petite bourgade au bord du lac Michigan où elle gère une supérette.

Voila pour le pitch. Mais l’intéret réside plutôt dans cette galerie de personnages au verbe bien coloré. Un peu trop pour moi... Je n’ai pas compris la langue, très très imagée et franchement loufoque, et l’intrigue ne m’a pas tellement parlé non plus. Howard Buten crée un monde bien à lui auquel je n’ai pas adhéré.

J’avais vu et aimé le film tiré du roman « quand j’avais cinq je m’ai tué » du même auteur; Mais là je dois bien avouer que la mayonnaise n’a pas pris.
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

J'avais déjà, il y a longtemps, lu cette histoire d'un petit garçon de huit ans. Précoce? névrosé? C'est assez surprenant et l'histoire de cet enfant nous dérange sans aucun doute: l'incohérence des adultes apparaît nettement, même si nous savons qu'il est impossible d'agir autrement quand on est "une grande personne". Le rêve est omniprésent dans le récit de Gil.
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

La syntaxe écorchée peu rebuter mais c’est une belle histoire qui se cache derrière. C’est celle de Gil, un petit garçon qui se retrouve ne hôpital psychiatrique pour enfants après avoir fait quelque chose à Jessica, je ne vous dirais pas quoi pour ne pas gâcher la surprise, moment important dans ce roman qui marque le passage de la tendresse à la révolte. Non pas contre le petit Gilbert mais bien contre les adultes qui l’entourent, qui ne comprennent pas l’innocence qu’il y a dans ce geste, qui le juge avec des yeux d’adultes alors que c’est bien pour faire « comme les grands » qu’il a été puni. Ce jeune garçon apprend à ses dépend et bien trop tôt la morale des adultes, il va étouffer sous le jugement de ces derniers et perdre son innocence pourtant si chère.

Son plus gros défaut, selon moi, sont les divagations de Gil qui sont un peu trop nombreuses, j’ai parfois perdu le fil du roman mais j’avais toujours cette envie de découvrir ce qu’il a fait exactement à sa copine Jessica. Une fois su c’est la fin que je voulais découvrir. Ce livre est bouleversant, mature malgré un héros très jeune, et si le style rempli de fautes de syntaxes ne vous gène pas, vous découvrirez une histoire qui changera votre vision sur l’enfance.

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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Gil est un petit garçon de huit ans, qui a été enfermé de force dans un hôpital psychiatrique pour jeunes enfants, suite à un comportement mystérieux qu’il aurait eu avec Jessica, une jeune fille de sa classe. On va suivre le quotidien de ce petit garçon, tentant de comprendre son état d’esprit, ses motivations et tout ce qui l’a conduit dans sa situation actuelle.



Ce roman est écrit du point de vue de Gil, dans une syntaxe enfantine qui lui est propre. J’avoue avoir été déstabilisée au début de ma lecture par les contractions de mots, comme « pasque », « ousquon » et les « Manman »… mais finalement, ils participent davantage à l’immersion dans l’histoire et rendent encore plus touchant son personnage.



C’est un petit garçon à part entière. Il semble légèrement autiste, sans pour autant que rien ne vienne affirmer véritablement cette information. En tout cas, le personnel médical de l’institut Home d’Enfants les Pâquerettes dans lequel il est interné, le traitent comme s’il était atteint d’un handicap mental. Il y a de quoi aussi, puisque l’enfant réagit bizarrement et témoigne d’un comportement violent, étrange, il reste mutique, se referme sur lui sans se livrer aux personnels qui souhaitent l’aider à aller mieux.



Mais pourtant, il semblerait que Gil ne soit pas autiste, simplement incompris des adultes. Sa naïveté, sa candeur et son imagination débordantes m’ont touchés. Par moment, on arrive à percevoir son monde avec ses yeux et c’est assez effroyable de se dire qu’à huit ans à peine, il est « en prison » psychiatrique, comme il aime le souligner, pour un acte qui lui semble anodin.



Malheureusement, je pensais apprécier davantage ce roman, voire être émue aux larmes de cette histoire. Mais ça n’a pas été le cas, je suis restée un peu étrangère à tout ce qui se jouait sous mes yeux, sans vraiment m’attacher à Gil, ne ressentant ni compassion ni tristesse… Quant au dénouement de l’histoire, celui-là même qui nous permet de découvrir l’acte dont on accuse Gil, il reste finalement assez flou. À nous de nous faire notre propre avis et d’activer notre imaginaire pour dresser le portrait de cette scène finale, pourtant si capitale. Un peu déçue de cette fin si ambiguë !



Howard Buten a sorti une suite à cette histoire, nommée Le coeur sous le rouleur compresseur, dans laquelle nous pourrons retrouver Gil, Jessica et l’ensemble de leurs petits camarades devenus adultes. Je ne sais pas si je le lirai un jour, vu que l’histoire ne m’a pas plus transcendée qu’espéré, mais si je le trouve d’occasion, je pense l’acheter, par pure curiosité !



Un roman à la fois bouleversant et dérangeant sur un petit garçon incompris, envoyé en hôpital psychiatrique. Je ressors mitigée de cette lecture, m'attendant à être plus touchée que je ne l'ai été.
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Monsieur Butterfly

Howard Buten a vécu quasi-simultanément trois vies : auteur, clown, et psychologue.

Ce livre allie ces trois casquettes.



Hoover, clown impécunieux qui intervient dans un hôpital pour enfants se voit confier quatre enfants psychotiques profonds contre rémunération dans le cadre d'un nouveau projet : placer des handicapés mentaux dans des familles d'accueil.



Il va se reconnaître en eux, lui, l'asocial d'un monde dans lequel il ne se sent pas à sa place, «Je me suis senti chez moi avec ceux-là, ces enfants-là, et plus jamais je ne serai sans eux. (…) Pour la première fois de ma vie, je me contentais de ma propre maison, peuplée de ma propre famille, ceux que j'aimais, ceux pour lesquels j'aurais fait n'importe quoi, ceux auxquels je pouvais parler.»



Dans un premier temps, il ne voit pas l'utilité d'«éduquer» ces enfants : «Je n'ai pu m'empêcher d'hésiter à arracher Mickey à ses propres tortures pour l'amener dans les nôtres, plus distinguées mais infiniment plus avides, là où nous menons nos duels avec courtoisie et rigueur, échanges débordant de signification et malentendus et coeurs brisés qui vous tuent aussi net que la première tumeur venue, là où vous vivez, dans votre âme.»

Il se contente de rentrer dans leur univers et d'essayer de décrypter le mode de communication de chacun d'eux : «J'ai appris que la communication n'a rien à voir avec les mots et se produit quand deux personnes, équipées par hasard d'un émetteur et d'un récepteur de la même marque (des trucs que ne révèle aucune radiographie, aucun électroencéphalo) parviennent on ne sait comment à se rencontrer dans ce pauvre monde où chacun se trimbale seulement avec du matériel bricolé sur mesure.»





Dans un deuxième temps, menacé de se voir retirer ses quatre protégés, il accepte de se faire aider : aide ménagère, école, psychiatre, etc… Ces quatre enfants deviennent sa raison de vivre : il va prendre ses responsabilités et évoluer avec eux en s'efforçant avec réalisme, courage, tendresse et un immense amour de les faire sortir de leur enfermement mental. « Je voudrais les sortir de l'obscurité. (…) Je vais veiller sur eux tandis qu'ils voyagent loin d'ici. Loin de ce monde, ces enfants qui n'ont jamais été faits pour y vivre, jusqu'à des pays de rêve vers lesquels chacun d'entre eux jouit sur nous d'une avance particulière et inexplicable. »





Un combat permanent pour le bonheur, une histoire bouleversante non dénuée d'humour malgré la violence et la crudité de certaines situations et un magnifique livre d'amour qui parle des handicapés et de leur monde sans tabou ; vous ne pourrez plus le lâcher une fois commencé...





PS – Pourquoi le titre ‘'Monsieur Butterfly'' ? Hoover s'identifie à l'héroïne de l'opéra de Puccini : «Le rôle de Madame Butterfly brisée par le chagrin frappait mon système nerveux central. Car il est de certains moments et de certains cas où la vie imite l'art, où les deux créations s'entremêlent tellement inextricablement qu'elles se reflètent l'un l'autre et ce faisant se reflètent elles-mêmes. Jusqu'au visage poudré de blanc, quand je me regardais dans le miroir, je l'y voyais, Cio-Cio-San, sans parole et sans pareille, assise devant sa fenêtre dans l'attente des vaisseaux qui ne peuvent apporter, s'ils viennent, que le chagrin d'un autre monde, ce monde dans lequel elle ne peut vivre, car nul d'entre nous ne peut s'empêcher d'être qui il est.»

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C'était mieux avant

Ce court roman, paru en 1994 a pour toile de fond la ville de Detroit. Il relate les retrouvailles d'amis d'enfance, réunis à l'occasion du décès de l'un d'entre eux. Chaque chapitre donne la parole à l'un des personnages.

Le temps a dispersé la bande de copains et chacun a suivi son chemin. Le récit alterne entre évocation du passé, souvenirs de lycée, émotions partagées et la réalité du présent.

L'un d'entre eux revient sur les lieux de l'enfance. Il constate avec tristesse l'inéluctable déclin de la ville et se remémore l'époque où, devant l'afflux des populations noires, les blancs délaissaient le centre ville pour s'installer dans les banlieues propres,bien ordonnées, histoire de rester entre soi.

Enfant, il a compris ce qu'était le racisme quand la première famille noire est venue s'installer dans le quartier en 1966:



«  Nous avions une piscine, nous la remplissions pour l'été. Par un mercredi brûlant, nous avons invité Eric, dix ans, le fils de la famille noire, à se baigner avec nous. Cet après midi là, mon père est rentré du travail, a jeté un coup d'oeil dans l'eau, est monté dans sa chambre et n'en est pas ressorti de toute la soirée, répétant sans cesse: Ces gens-là dans ma piscine, ces gens -là dans ma piscine à moi... »

Je n'ai plus jamais remis les pieds dans la piscine. »



Dans un style épuré et sensible, Howard Buten réussit avec justesse à nous dévoiler la part intime de ses personnages.

Le seul bémol est que le « je » de chaque chapitre n'est pas toujours facilement identifiable par le lecteur. Il m'a fallu revenir sur ma lecture pour recouper les informations et tenter de mettre un prénom sur ce mystérieux « je » qui s'exprimait. Mais cela fait sans doute partie du jeu !.





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Histoire de Rofo, clown

Un tout petit livre par la taille, et pourtant "Hénôrme" par son contenu.

Oh, il est vrai qu'il y a bien d'autres livres qui valent ou dépassent celui-ci, mais il faut avouer que ce récit est bourré d'idées, d'invention, de sensibilité.



Connaissant un peu Howard Buten, j'aurais dû me douter que j'abordais un objet un peu particulier....



Rofo est né clown, sans un cri, avec un large sourire lui fendant le visage, et un chapeau à fleur sur la tête. Il va grandir non sans difficultés,. Et son histoire n'est pas racontable, sans se perdre dans les détails.

C'est sensible, bousculant, dérangeant.

L'éditeur le dit : "Les parents, l'école, l'hôpital, les femmes, nul ne sort indemne de ce livre dévastateur."



Je crois que pour bien apprécier ce bouquin, il faut garder à l'esprit que Howard Buten est psychologue et travaille avec des autistes depuis des années. En parallèle, il a gardé son second métier : Clown, et pratique aussi la scène.

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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Un livre que j'ai lu il y a très longtemps déjà (emprunté à une tante) et qui m'avait marquée par sa sensibilité. Il est rare qu'un adulte arrive à nous faire aussi bien ressentir à nouveau l'enfance, et toute l'incompréhension et la solitude qu'on peut y vivre face aux adultes bardés de grande théorie, mais d'assez peu d'empathie, finalement... Il peut cependant mettre mal à l'aise...
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

Livre touchant, qui nous montre le décalage entre le monde et la logique des enfants, et celui des adultes qui essaient d'expliquer leurs comportements en utilisant leur propre échelle de valeur, et pas en essayant de comprendre la leur. On imagine le pire tout au long du récit (meurtre, accident grave, agression, ...), avant de s'apercevoir que la réalité est bien loin de tout ça.



L'écriture enfantine donne à la fois au livre une petite dose de légèreté, avec la conjugaison approximative et les mots mal interprétés, et en même temps une sincérité et une sensibilité plus profonde.
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Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué

J'ai adoré ce roman car il est terriblement bouleversant. J'ai été émue par le langage de Gil, sa façon d'être. J'avais à tout instant envie de le prendre dans mes bras et de le rassurer. Aussi, j'ai trouvé l'attitude du psychologue Rudyard Walton très intelligente, contrairement à celle du Dr Nevele (quel naze!). Quant à la mère de Gil....(quelle conne!) C'était important pour lui de se déguiser et d'aller à cette fête ! En Superman en plus...(Tu n'aurais pas pu t'épiler un autre jour, franchement ! y a quand même vachement plus important !! Et puis au lieu de lui écrire des lettres débiles, va le voir et sers-le dans tes bras, dis-lui que tu l'aimes, ça c'est important.) Enfin, tout cela n'engage que moi, bien sûr.

Un magnifique roman, un de plus. Merci Howard et à bientôt.
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Thème : Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué de Howard ButenCréer un quiz sur cet auteur

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