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Citations de Howard Fast (175)


- S’il vous plaît, pourriez-vous me donner une cigarette ?
Rothschild avança son paquet. Gonzalez remarqua les doigts jaunis de nicotine et s’en voulut de n’avoir pas deviné combien à ce moment-là, elle pouvait avoir besoin de fumer. Pour lui, par principe, il n’appréciait pas de voir fumer les jeunes femmes mais, en raison de ce qu’elle avait traversé, il était prêt à lui pardonner. Lui pardonner ! « Mais qui diable es-tu donc, se demanda-t-il avec colère, pour exiger ou pardonner n’importe quoi ? »
Ayant séché ses yeux, elle les remercia l’un et l’autre, Rothschild pour la cigarette, Gonzalez pour le mouchoir.
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En ayant terminé, elle demeura immobile sur son siège à les regarder. Puis elle se mit à pleurer et Rothschild prit la parole.
- Allons, il ne sert à rien de pleurer maintenant, Miss Dillman. Vous nous avez raconté votre histoire. Il s’agit d’y réfléchir et de voir ce que nous pouvons faire.
Gonzalez avait dans sa poche un mouchoir propre, soigneusement plié. Sa mère repassait ses mouchoirs avec l’amour qu’elle eût consacré à une œuvre d’art. Il sortit ce mouchoir propre et le tendit à Sally Dillman. Tout en s’essuyant les yeux, elle murmura :
- S’il vous plaît, pourriez-vous me donner une cigarette ?
Rothschild avança son paquet. Gonzalez remarqua les doigts jaunis de nicotine et s’en voulut de n’avoir pas deviné combien à ce moment-là, elle pouvait avoir besoin de fumer.
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- Si vous faisiez l'aumône d'un peu de sympathie à l'égard des petites gens ? suggéra-t-elle.
- Il n'y a pas de petites gens, il n'y a que de petits esprits.
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Votre firme est tellement riche que, quand elle saigne, elle saigne de l'or.
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J'en veux à ce monde absurde, où une poule richissime peut jouer les blasées avec un collier qui nourrirait une armée de gosses affamés pendant six mois, et où une autre poule richissime peut le faucher rien que pour s'amuser. Je trouve tout ça dégueulasse et je ne me sens pas meilleur pour autant.
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... comme tous les bons mineurs, les voleurs cherchent leur métal là où le filon est le plus riche.
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- Vous me débectez, vous autres, les andouilles des grandes villes, dit-il. Tout est toujours si simple pour vous, hein ?
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Je passe ma vie à imaginer les répliques cinglantes que je devrais asséner au moment adéquat, mais elles ne me viennent que lorsque le moment en question est passé depuis longtemps.
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Il avait un léger accent qui la poussa à se demander s’il était Américain. Dans tous les cas, il était New-Yorkais, ce qui, à soixante-quinze pour cent, ne signifiait pas Américain.
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Pour lui, par principe, il n’appréciait pas de voir fumer les jeunes femmes mais, en raison de ce qu’elle avait traversé, il était prêt à lui pardonner. Lui pardonner ! « Mais qui diable es-tu donc, se demanda-t-il avec colère, pour exiger ou pardonner n’importe quoi ? »
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— C’est l’essence même de la boxe. C’est l’essence de ce que, dans ce pays, l’on dénomme « le noble art de l’auto-défense ». C’est un mensonge. La boxe est aussi sale, aussi pourrie, aussi infecte que les courses de taureaux pour lesquelles se passionnent les gens de langue espagnole. Cela me lève le cœur, lorsqu’au cinéma, je vois une course de taureaux et son public passionné et pontifiant – ce peut être un art grand et noble, la boxe aussi d’ailleurs. Mais les seuls qui choisissent cette carrière de boxeurs, ce sont les gosses qui n’ont aucun autre moyen de s’arracher à leur jungle. Les gosses qui sont nés tout au bas de l’échelle. À la vieille époque, les premiers de ces mômes furent Irlandais ; les Juifs les suivirent ; puis vinrent les Italiens, puis les Noirs et, maintenant, ce sont les Portoricains. Et tous deviennent sonnés parce qu’aucun être humain n’a été conçu pour recevoir des coups sur la tête, dans l’estomac, dans les reins et au foie, encore, et encore, et encore. Ce n’est pas pour cela que Dieu a créé l’homme. Dieu n’a pas conçu les gens pour qu’ils deviennent des bourreaux ou des sacs de sable à bourrer de coups. 
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Nous ne sommes pas des petits saints, Al. D’ailleurs, qui pourrait l’être dans ce monde dégueulasse où nous vivons  ?
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Il arrive parfois que l’amour meure de sa belle mort, qu’il s’enlise dans des sables mouvants ou qu’il se transforme en haine. Certaines liaisons sont plus ou moins durables, du moins je le suppose et, tout bien réfléchi, cinq jours valent mieux que rien.
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Seuls la Bible et le livre de recettes de cuisine de Fannie Farmer sont sans cesse réimprimés. À part quelques rares exceptions, la vie d’un livre ne va jamais au-delà de quelques mois. Les éditeurs ne cessent de rêver aux jours bénis où un livre pouvait être imprimé et réédité sans cesse plusieurs années durant.
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- Votre bureau est à la fois élégant et fonctionnel. Remarquable, vraiment remarquable, monsieur Brody. Un jour, dans mon pays [la Rhodésie], on verra des bureaux comme celui-ci, des Noirs au volant de somptueuses Cadillac, sans oublier l’air pollué. La pollution est l’une des caractéristiques principales de la civilisation. Quand nous en arriverons à avoir une atmosphère saturée de gaz carbonique, nous aurons atteint nos objectifs.
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Samuel Johnson a dit – je ne sais où ni dans quel terme – qu'il fallait être un âne pour écrire dans un autre but que l'argent.
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La religion ne m'intéresse pas et la seule chose que je lui demande c'est de ne pas s'intéresser à moi.
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Voyez-vous, comme à beaucoup de gens, la saleté de mon enfance m'a donné le culte de la propreté. Il existe un vieux dicton à Pittsburgh : "Les pauvres sont sales parce qu'ils hésitent toujours entre un morceau de pain et un morceau de savon".
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Samedi 27 septembre. Levé tard, je me suis habillé sans me presser et je suis allé me promener dans Central Park. Il faisait un temps merveilleux, une de ces journées comme New York en connaît exceptionnellement et surtout, à ce qu'on m'a dit, aux mois de septembre et d'octobre. De l'ouest, soufflait une brise sèche et délicieuse. Et dans l'air, il y avait un goût de miel, d'amour et de jeunesse. Un jour comme celui-là, l'homme seul se sent triste, perdu et l'âme maladive. Cela m'atteignit comme un coup de poignard, que je ne désirais qu'une seule femme au monde et n'en désirerais jamais d'autre - sans que rien puisse la remplacer. Je ne l'esquivais pas, j'osais me l'avouer, le reconnaître pleinement. Car dans mon indigence, alors que je n'avais ni dignité, ni fierté, ni aucun don, qu'au moins j'aie cela : d'aimer. Dans un univers où la saleté nous encroûte et l'honnêteté se fait rare, c'est un bien précieux, croyez moi, même s'il a fallu attendre trente six ans pour l'avoir.
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J'écoutais cette description sans vie et sans âme, tellement conventionnelle, qui correspondait à l'idée que Summers se faisait d'une femme : ces lieux communs qui ne décrivent rien, qui ne suggère rien, qui s'accumulent ; tous ces mots et tous ces préjugés, comme du linge empilé dans une armoire déjà trop pleine et qu'on ne déplie jamais. J'écoutais, tout en observant Summers ; et je devinais presque ce qu'il allait dire.
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