Citations de Hugh Howey (450)
Contente toi de suivre le règlement. D'autres silos te poseront des questions de temps à autre. Pour ma part, j'ai estimé qu'il était sage d'en dire le moins possible. Sois calme et attentif. Garde bien à l'esprit qu'il s'agit principalement de survivants de deuxième et troisième génération, alors leur vocabulaire est déjà un peu différent. Il y a une fiche de révision et une liste de mots interdits dans ton dossier.
C'est tout le problème avec la vérité, dit Darcy.
Les menteurs comme les honnêtes gens prétendent la détenir. Ce qui plonge les gens comme moi dans un sacré dilemme.
— Je dirais que nous étions les seuls à savoir, proposa-t-il.
— Très bien. Et pourquoi ça ?
Il détestait ça. Il n’avait pas envie de jouer aux devinettes, il voulait une réponse.
Et alors, comme un câble qu’on vient de raccorder, comme le courant qui passe dans un circuit pour la première fois, la vérité le frappa.
— Parce que…
Il essaya de comprendre la réponse qui se formait dans sa tête, d’imaginer qu’une telle idée puisse pencher du côté de la vérité.
— Ce n’est pas parce qu’on savait, dit-il en inspirant un petit coup sec. C’est parce que c’est nous qui l’avons fait.
Tout ce que je dis, c'est que tout le monde trouve une excuse. Untel le fait parce que Machin le fait et c'est Bidule qui a commencé de toute façon. Alors chacun se dit qu'il peut s'y mettre.
Et ils ont un guide très détaillé sur leur site internet, un manuel de préparation au cas où on devrait affronter, accrochez vous bien, une invasion de zombie. Non mais vous y croyez ? Des zombies, bordel. Genre, ils en sont rendu à croire qu'on pourrait se bouffer les un les autres...
Les humains ont une maladie Donny, cette manie de bouger, jusqu'à ce qu'ils se heurtent à un obstacle. Et alors, soit ils creusent un tunnel dans cet obstacle, où ils le traversent en bateau, à moins qu'ils ne l'escaladent...
p.140.
- Et ils n’arrêtent pas de se multiplier. J’en ai même trouvé une portée dans la salle de pompage, près des échangeurs de chaleur. Quelques semaines avant ça, on en a découvert dans la réserve à outils. On en retrouvera bientôt dans nos lits si ça continue. Ils ne font que manger et faire leurs besoins partout.
Jimmy pensa à sa jeunesse dans la salle des serveurs, aux années qu’il avait passées à manger des boîtes de conserve à déféquer par terre. On ne pouvait pas reprocher à un être vivant de… vivre, si ?
[...] Ombre s'allongea sur le dos, pattes en l'air, regard braqué sur Jimmy. C'était un piège. Chaque fois que Jimmy lui caressait le ventre, le chat décidait tout à coup, à n'importe quel moment, qu'il détestait ça et lui attaquait le poignet. Jimmy ne comprenait pas bien les chats, bien qu'il ait lu le chapitre les concernant une bonne dizaine de fois. La seule chose qu'il n'avait pas aimé apprendre à leur sujet était qu'ils ne vivaient pas aussi longtemps que les humains.
Le sommeil était un véhicule qui permettait de faire passer le temps, d'éviter le présent. Un tramway pour les déprimés, les impatients, et les mourants.
p.453.
À quel autre endroit étaient-ils censés mettre leurs poubelles ? Dans un trou creusé dans la terre ? Ils vivaient dans un trou creusé dans la terre.
Les pépins arrivent par trois — mais ensuite, ils cessent.
Et recommencent de plus belle.
p.427.
À quel point se connaissaient-ils ? Ils s’étaient vus, quoi, deux, trois fois, en vrai ?
Mais ils s’étaient parlé des dizaines de fois depuis. Pouvait-on connaître quelqu’un rien qu’en l’écoutant ? Rien qu’à partir de ses souvenirs d’enfance ? De son rire étourdissant quand tout le reste de la journée était triste à pleurer ? Était-ce pour cela que les télégrammes et les mails coûtaient si cher, pour empêcher ce genre de vie, ce genre de relation ? Comment se pouvait-il qu’elle soit en train de penser à un homme qu’elle connaissait à peine plutôt qu’à la folie inconsidérée de ce qui l’attendait ?
Notre espoir, ce que nos prédécesseurs ont accompli, ce que le monde peut-être, voilà notre héritage.
Ce n'était pas la fin de la fin du monde. C'était le commencement d'autre chose. Une fin à l'ignorance qui pesait sur la question de l'extérieur.
Il desserra les bretelles de son sac à l'approche de la salle de pompage et, ce faisant, une idée dangereuse se fit jour en lui, presque une révélation : si chacun faisait en sorte de ne plus avoir besoin des autres, comment était-ce censé les aider à s'entendre ?
p.212
Donc c'est nous contre eux. Quand je dis "eux", je ne parle pas des gens qui vivent dans les silos, qui triment jour après jour et qui ignorent tout, mais de ceux qui vivent tout en haut et sont au courant de tout. le silo 18 sera différent. Fort d'un savoir partagé, d'une raison d'être. Réfléchissez. Au lieu de manipuler les gens, pourquoi ne pas les responsabiliser ? Leur faire savoir ce contre quoi nous nous battons. et faire en sorte que cette prise de conscience guide notre volonté collective. (p.552)
Il suffisait qu’un groupe de gens apparemment convenables portent la mauvaise personne au pouvoir pour payer le prix de leur choix innocent.
Elle ressentit ce que selon elle les humains étaient censés éprouver :
un vertige provoqué par l'absence de murs, cette terre nue qui s'étendait dans toutes les directions, ces kilomètres et ces kilomètres d'espace ouvert et de nuages bouillonnants.
La joie anticipée de l'exploration lui donna la chair de poule. Elle s'était déjà retrouvée deux fois dehors, mais cette fois, c'était différent. Elle avait un but.
Juliette attendait dans le sas tandis que l'espace s'emplissait de gaz.
La combinaison de nettoyage se froissa contre sa peau.
Elle ne ressentait ni la peur qu'elle avait éprouvée la dernière fois qu'on l'avait expulsée, ni l'espoir bercé d'illusions qui poussait la plupart à l'exil.
Quelque part entre les rêves absurdes et la terreur désespérée se trouvait le désir de connaître le monde.
Et, si possible, de le rendre meilleur.
Il pourrait leur demander comment ils s'y étaient pris, comment ils faisaient pour que tout le monde se sente aussi vide à l'intérieur.