Citations de Hugh Howey (449)
p.560.
Les tâches les plus ardues s’avéraient faciles à mesure qu’on les répétait. Ça ne les rendait pas plus amusantes pour autant. Solo aurait simplement voulu qu’elles soient faciles du premier coup.
p.438.
Il fallait parler pour être entendu. C’est un fait qu’il avait tendance à oublier, à force de s’entendre penser en permanence.
p.260.
- Mais ce n’est pas ce qui m’a frappé. Je ne l’ai jamais vu aussi triste que lorsqu’il m’a dit la chose suivante. Il a dit…
Erskine posa une main sur le pode.
- Il a dit qu’assis là à vous regarder travailler dans vos bureaux, à apprendre à vous connaître, il se disait souvent qu’on vivrait dans un monde meilleur avec des gens comme vous au pouvoir.
- Des gens comme moi ? s’écria Donald en secouant la tête. Qu’est-ce que ça veut dire ?
Erskine sourit.
- Exactement la question que je lui ai posée. Il m’a répondu que c’était un fardeau d’accomplir ce qu’il savait être correct, sain, logique.
Erskine fit courir sa main le long du couvercle comme s’il pouvait toucher sa fille au-dessous.
- Et que les choses seraient bien plus simples, et que l’on se porterait tous bien mieux si l’on avait des gens assez courageux pour faire ce qui est juste à la place.
p.506-7.
Qu’avaient enduré ces enfants ? Solo, au moins, avait eu une vie normale avant la chute du silo. Il savait ce que vivre en sécurité voulait dire. Ces cinq-là, six même, dans quoi avaient-ils grandi ? Qu’avaient-ils vu ? Ils lui inspiraient une grande pitié. Une pitié qui confinait presque au désir cruel qu’aucun d’eux n’ai jamais vu le jour…
Qu'y avait-il réellement dehors ? La lumière qui filtrait à travers les barreaux de la cellule se tamisa au passage d'un tourbillon de poussière, et Donald se rendit compte à quel point il était étrange que le silo 1 dispose d'un écran mural. Les gens d'ici savaient ce qu'ils avaient fait au monde. Pourquoi ce besoin de voir le gâchis qu'ils laissaient derrière eux ?
A moins que....
A moins que le but ne soit le même que dans les autres silos : les empêcher de sortir, leur rappeler à tout moment que la planète n'était pas un endroit sûr. Mais que connaissaient-ils vraiment à part les silos ? Et comment un homme pouvait-il espérer se faire une idée par lui-même ?
Ce n'est pas pour leur montrer ce qu'on a fait. C'est pour leur montrer ce qu'il y a dehors. Ces écrans et une poignée de tabous, c'est tout ce qui les retient à l'intérieur. Les humains ont une maladie Donny, cette manie de bouger, jusqu'à ce qu'ils se heurtent à un obstacle. Et alors, soit ils creusent un tunnel dans cet obstacle, ou ils le traversent en bateau , à moins qu'ils ne l'escaladent...
p.325
Le monde dans lequel il vivait était un mensonge, en vint-il à penser, et sans Allison il n'avait plus aucune raison d'y vivre même s'il était vrai.
Et puis, il y avait cet horizon de tours décrépites et ces images dans les livres d'enfants, qui semblaient receler des indices. Selon les prêtres, bien sûr, les tours étaient la preuve que l'humanité n'était pas faite pour excéder ses limites. Et ces livres aux couleurs passées? L'invention fantaisiste d'auteurs, une classe qu'on avait liquidée en raison des troubles qu'elle inspirait.
Babel, p. 244
Nous sommes les graines. Nous sommes dans un silo. Ils nous conservent ici parce que les temps sont difficiles.
[A PROPOS DES GENERATIONS PASSEES, VIVANT DANS DES IMMEUBLES/MAISONS A L'AIR LIBRE]
- Imaginez, juste par hypothèse, hein, que des gens vivaient dans ces anciens silos de surface qui pointent derrière la crête de la colline. Pensez-vous vraiment qu'ils se déplaçaient si peu? Qu'ils restaient dans le même silo? Sans jamais venir se promener par ici ou parcourir 100 étages d'escalier?
si je le fais c'est en partie parce que je vois ce qui arrive quand les problèmes sont passés sous silence. Ne plus attendre que les choses cassent avant de les réparer, mais les réviser et les consolider tant qu'elles marchent encore. Il a trop de points qu'on a négligés, laisser se dégrader. Et j'ai tendance à penser que si le silo est un seul gros moteur, alors nous sommes le carter d'huile sale auquel il est temps de prêter attention, nous autres
Nous sommes les graines.
Nous sommes dans un silo.
Ils nous conservent ici parce que les temps sont difficiles.
« L’objectif ne devrait pas être de faire fonctionner cet endroit cahin-caha de votre vivant. […] Si on ne vise pas la pérennité, autant faire nos valises tout de suite. » (p. 103)
« Nous ne sommes pas ceux qui ont fabriqué ce monde-là, […], mais c’est à nous qu’il appartient d’y survivre. » (p. 417)
Il avait constaté que les hommes aux desseins néfastes émaniaent de systèmes néfastes ,et que tout homme pouvait être perverti .Raison pour laquelle il fallait mettre un terme à certains systèmes.
Son corps a émis un bruit net. C’est la peau qui a tout d’abord été arrachée, sa fine doublure tirée d’un coup sec comme dans un tour de passe-passe. Il ne restait plus que la chair et les muscles, puis tout cela a également disparu (…). Le sang a jailli dans le bruit metallique des os broyés, suivi d’une horrible douche écarlate.
(Il) n’était rien de plus qu’une tache. Un souvenir.
C'était un homme facile à deviner, une de ces personnes qui vieillissent de partout sauf du coeur, un organe qu'il n'avait jamais usé parce qu'il n'avait jamais osé s'en servir.
Vous nous promettez le paradis, hein ? Mais qu’est-ce que vous connaissez de notre enfer ?
Donald, lui, commençait à comprendre que l’humanité avait frôlé l’extinction à cause de la folie de quelques hommes au pouvoir se suivant les uns les autres, chacun pensant que les autres savaient où ils allaient.
C'est tout le problème avec la vérité, dit Darcy.
Les menteurs comme les honnêtes gens prétendent la détenir. Ce qui plonge les gens comme moi dans un sacré dilemme.