Citations de Hugh Howey (450)
Il suffisait d'avoir des yeux et des oreilles pour le comprendre: l'heure des comptes avait sonné.
Jahns se sentit en vie, à fleur de peau. Elle sentit le frisson de la chair contre la chair, de son avant-bras contre les côtes dures de son compagnon, des mains de Marnes sur ses hanches. Ses larmes furent alors une libération joyeuse, le deuil d'un temps perdu, la tristesse bienvenue d'un moment longtemps différé et enfin là, bien serré, dans ses bras.
Marnes semblait contrarié d'avoir besoin d'un guide. L'adjoint possédait cette qualité proprement masculine qui consiste à faire mine de savoir où on est même quand on en a aucune idée. Pour tenter de le prouver il ouvrait la marche [...] p. 105
« Quelle que soit la psychologie de l’individu, la vue de tous leurs faux espoirs finissait par les pousser à faire ce qu’ils avaient juré de ne refuser. » (p. 229)
Mélangez la vérité et les mensonges, et vous ne pourrez plus les différencier.
Ce n’était pas les efforts physiques, c'était la pensée qui faisait se déplacer un homme.
Et Lukas leur demanderait d'être bons les uns envers les autres, dirait qu'il ne restait plus que tant de silos, et que tous les livres et toutes les étoiles de l'univers ne servaient à rien s'il ne restait personne pour les lire, pour les chercher à travers les nuages.
Les enfants jouaient pendant qu'Holson montait vers sa mort ; il les entendait crier comme seuls crient les enfants heureux.
On dit que les tuiles arrivent par trois, mais je ne crois pas que ce soit vrai.je pense que les tuiles arrivent constamment.
Presque au même moment dans la grande histoire de l'humanité, l'homme avait découvert comment provoquer sa propre ruine. Et comment oublier qu'une telle chose avait pu se produire.
La marche était longue et paraissait plus longue encore à son jeune esprit.
On a avancé comme ça pendant plusieurs heures, le silence s'étirant au point de s'auto-alimenter, la quiétude façonnant une chose fragile et précieuse qu'aucun de nous ne paraissait désireux ou capable de briser.
L'éclairage du grand escalier en colimaçon était réduit la nuit, de sorte que l'homme et le silo puissent dormir.
Seulement les mauvais souvenirs qui nous échappent. Les trucs sans importance, on s’en souvient bien.
C’était l’espoir. Cet espoir mortel et inexprimé qui vivait en chaque habitant du silo. Un espoir ridicule, fantastique. L’espoir que, peut-être pas pour soi, mais pour ses enfants, ou pour les enfants de ses enfants, la vie au-dehors redevienne un jour possible
L'humanité avait frôlé l'extinction à cause de la folie de quelques hommes au pouvoir se suivant les uns les autres, chacun pensant que les autres savaient où ils allaient.
— Tout le silo et tous ceux qui l'habitent dépendent de ce que je vais te montrer, dit Bernard.
- Toutes nos erreurs. Mais toutes nos bonnes actions aussi. Elles sont immortelles, toutes ces petites traces qu'on laisse derrière nous. Même si personne ne les voit ou ne s'en souvient, peu importe. Cet anneau constituera toujours ce qui s'est passé, ce qu'on a fait, tous nos choix. Le passé est éternel. On ne peut pas le changer.
Mourez sans bruit et vous êtes un chiffre. Mourez de façon spectaculaire et vous êtes un nom.
C'est ça le truc quand on est un héros : tout dépend du moment où la photo est prise.