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Critiques de Iain M. Banks (316)
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Efroyabl ange1

Il est possible que ce soit le dernier roman que je lise de cet auteur, non pas que j'arrête de suivre ses oeuvres, mais du fait de son décès.Et, je regrette de l'écrire, ça n'est sans doute pas son meilleur.Dans ce roman, on suit quatre narrateurs dans une terre du lointain futur qui vont évidement se croiser et collaborer pour sauver le monde d'une menace extra-terrestre indicible.Evidement, quand vous le lirez, vous n'y verrez pas ça, parce que l'auteur joue avec son lecteur ... de plusieurs façons.La première façon, c'est bien sûr le mode d'écriture du nommé Bascule, qui ressemble énormément à ce qu'on a pu lire dans [b:ENtreFER|12011|Entrefer|Iain Banks|https://i.gr-assets.com/images/S/compressed.photo.goodreads.com/books/1454556150i/12011._SY75_.jpg|1494168] : une espèce de bouillie d'écriture phonétique à peine lisible.La seconde façon, c'est ce qui arrive au second narrateur, qui meurt/revit/disparaît avant d'être transformé d'une façon inimaginable.Il y a encore d'autres jeux, en particulier le classique consistant à mettre en place un décor d'une échelle ... différente, ou globalement à jouer au chat et à la souris avec son lecteur.Et en fait, je trouve que Banks en fait trop : je n'ai pas compris la moitié de l'intrigue, qui était sans doute trop sophistiquée pour moi.Je n'ai pas non plus compris la moitié des motivations des personnages.Autrement dit, et ça me fait mal de l'admettre, je n'ai pas compris grand chose.En fait, j'ai surtout compris la postface, dans laquelle le directeur de collection explique bien à quel point il est content de ce récit de l'ordre du rêve..Je me posais des questions ... beaucoup ... et puis j'ai jeté un oeil à la fiche wikipedia : le roman est initialement paru en 1994 ! Et contrairement à ENtreFER, il n'a pas été paru avant 2012. C'est peut-être un signe, ou pas.En tout cas, c'est un roman très différent. Même par rapport aux romans non SF de l'auteur que j'aie pu lire.

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Efroyabl ange1

Subtile et drôle construction polyphonique. L'un des Banks les plus aboutis, de l'aveu de l'auteur.



Publié en 1994, au moment où Iain M. Banks se demandait s’il allait poursuivre ou non le cycle SF de la « Culture » alors composé de trois tomes, après avoir réalisé une première incursion en dehors avec « Against a Dark Background » (« La plage de verre »), et entre l’écriture de « Complicity » (« Un homme de glace ») et de « Whit » (non traduit), sous son nom « sans M » réservé à ses romans « mainstream », « Feersum Endjinn » est certainement l’un des romans les plus « joueurs » du formidable Écossais, l’un des plus magiques, celui où l’hommage à ses maîtres et confrères respectés est le plus achevé (avec « The Bridge » - « Entrefer » – pour Alasdair Gray, et « The Business » - pour Ken McLeod), et enfin l’un des généralement moins bien saisis par son lectorat « habituel »…



La publication chez l’Œil d’Or en ce mois de mai 2013 d’une magnifique traduction par Anne-Sylvie Homassel, sous le titre habile d’ « Efroyabl Ange1 », constituait une belle occasion de relecture, et de vérification que, presque 20 ans après, la magie en était intacte.

Comme presque toujours avec Banks, on se gardera de dévoiler les fils de l’intrigue (ou des intrigues), fins et rusés (même si l’auteur use ici de quelques « coups de théâtre » semi-parodiques, délectables, en hommage notamment à Mervyn Peake), qui prend place sur une Terre du futur lointain où, après avoir atteint un impressionnant niveau technologique, les humains ont massivement émigré vers les étoiles, laissant leurs descendants demeurés sur le monde natal retomber lentement mais inexorablement dans une société techno-militaro-féodale, où la science demeure, en grande partie, mais ne progresse plus du tout, et voit s’effacer la compréhension de ses principes, les ingénieurs et les chercheurs étant devenus des castes presque antagonistes, au plus grand profit du pouvoir en place… Les états de conscience des vivants et des morts sont depuis longtemps « captés », permettant à la fois de « vivre plusieurs vies » dans les limites fixées par les lois, et de disposer, avec la « Crypte » virtuelle où séjournent ces entités, d’un vaste espace où dorment intrigues et connaissances, de plus en plus chaotiques. Lorsque le monde doit affronter la menace de l’oblitération par un nuage de poussière galactique voué à occulter le soleil pour quelques centaines ou milliers d’années, la possibilité, semi-mythique, de l’existence d’un « effroyable engin », sécurité léguée par les ancêtres pour faire face à semblable situation, déclenche une crise paroxystique et peut-être salvatrice…



Les hommages ici glissés par Banks, et qu’il commentait volontiers à l’époque de sa plus grande activité sur les newsgroups de l’internet naissant, entre 1994 et 1997, sont nombreux et jouissifs : l’admiration (réciproque) pour William Gibson et Bruce Sterling bien entendu, et donc la recherche d’une atmosphère authentiquement « steampunk » avec le gros clin d’œil du « Fearsome Engine » à leur « Difference Engine » de 1990, la nostalgie du « Gormenghast » de Mervyn Peake, magnifiquement exprimée en toile de fond dans cette vision d’un immense édifice, à l’échelle hors normes, tortueux, devenu au fil des siècles largement « inexploré », dans lequel vivent et se développent civilisation principale et communautés disparates ou en marge, et bien sûr la fascination pour le Russell Hoban de « Riddley Walker », et pour son usage d’un langage transformé, amoindri, rénové, reflétant avec précision l’ « état » de son locuteur, l’adolescent Bascule de Banks faisant bien figure de petit frère d’Enig Marcheur, un petit frère dont la civilisation a pour l’instant échappé à l’apocalypse, mais dont le langage phonétique, attribué à la dyslexie, traduit avec exactitude l’état des lieux d’une société qui s’est en effet recroquevillée sur elle-même, et dont la puissance d’inventivité s’inscrit désormais dans le virtuel de la Crypte et de la fréquentation des morts et des animaux « améliorés »…



La construction et l’écriture sont à la hauteur de ce roman baroque, oscillant à chaque instant entre la grande construction flamboyante et le pur plaisir ludique du récit : d’où la nécessité de ces quatre voix, bien marquées, qui font aussi de cette traduction un tour de force, pour refléter tour à tour la puissance désabusée de Sessine, un « grand » de ce monde, qui s’est refusé au cynisme profiteur de nombre de ses pairs, et qui est cruellement exposé à en payer le prix, le courage, l’opiniâtreté et le rationalisme inaltérables de la scientifique Gadfium, la fraicheur et la naïveté apparentes d’une créature sans véritable nom, « nouvelle-née », créée spécifiquement pour permettre l’accès à la technologie oubliée, et enfin le langage phonétique cru, grossier, brutal, et pourtant tout en gentillesse et en attention, du dyslexique Bascule la Crapule, adolescent emblématique, explorateur en immersion des profondeurs de la Crypte, dont la quête de son amie disparue la fourmi « augmentée » Ergates constitue le véritable fil conducteur du roman.



En prime, une lumineuse postface de l’éditeur Jean-Luc d’Asciano met joliment en perspective ce roman atypique, tant du point de vue de la pure joie du récit que de celui de la construction intellectuelle complexe.



Ce n’est certainement pas par hasard que Iain M. Banks considère « Feersum Endjinn » comme l’un de ses romans les plus aboutis.
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Efroyabl ange1

Vous le savez depuis le temps, j’adore le Cycle de la Culture de Banks. Chaque livre apporte quelque chose de frais et de nouveau, avec différents thèmes à chaque fois. Feersum Endjinn ne fait pas exception.



Déjà, vous l’aurez peut-être remarqué, mais le titre signifie en fait Fearsome Engine (Moteur Terrifiant ?), et est écrit comme ça car une bonne partie du livre est du point de vue d’un personnage sachant peu écrire, et donc fait beaucoup de fautes (ce qui est assez délicat à lire en anglais, je vous avoue). Cela mis à part, l’histoire est principalement celle du Comte Alandre Sessine, venant de se faire tuer, et utilisant le peu de temps qui lui reste à vivre dans le monde virtuel pour découvrir qui est son assassin, découvrant en même temps un vaste complot qui s’étend bien au delà de son meurtre.



Feersum Endjinn, bien qu’assez court, est un livre bourré d’idées très originales. Même si ce n’est pas mon préféré du Cycle, je l’ai plutôt bien aimé, notamment dans son approche de la mortalité, de la renaissance, et de la vie virtuelle - des thèmes trop peu souvent abordés ensemble de cette manière.

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Efroyabl ange1

Ce roman est à l’ensemble de l’œuvre de fiction de Banks ce que serait une sculpture de Modigliani au milieu d’une expo de Rodin. On aime ou on n’aime pas. Mais on est bien obligé d’admettre que ça dénote sauvagement. Si vous n’avez jamais lu de cet écrivain, ne commencez pas par celui-là. Et si vous n’avez lu que celui-là et l’avez aimé, je ne sais pas si vous aimerez ses autres romans.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Efroyabl ange1

Il était une fois, dans un futur lointain, Efroyabl Ange1.



Et dans ce futur, la terre a été en partie désertée par une vague d’émigration humaine vers les étoiles, et les connaissances scientifiques des Anciens sont à présent largement oubliées ou incomprises. Les hommes restés ici-bas vivent dans une forteresse gigantesque, cité, usine et palais, surmontée de tours de plusieurs kilomètres dont les hauteurs mystérieuses se perdent dans les brumes, mais aussi château en partie effondré, et envahi par une végétation endémique. Dans cette société, la crypte, un espace virtuel structuré en couches multiples, contient en mémoire les consciences des êtres vivants ou morts ; cette mémoire virtuelle permet aux hommes de vivre plusieurs vies mais, elle semble menacer l’équilibre de la société par le chaos qui s’y développe dans ses couches profondes.



Menace grandissante, un nuage de poussière interstellaire a commencé à voiler le soleil et risque d’anéantir toute vie sur terre : les effets de cette catastrophe, la Dévoration, sont déjà palpables. Peut-on sauver l’humanité ? Les humains ne maîtrisent plus le chemin vers les étoiles, et le roi Adijine VI, souverain cynique et vicieux sous des dehors débonnaires, ainsi que ceux qui le soutiennent, semblent plus préoccupés de se maintenir au pouvoir et d’assurer leur propre survie, que de la survie de l’humanité (toute ressemblance etc. …).



Iain M. Banks est un géant : il donne l’impression que l’imagination humaine, et en tous cas la sienne, ne connaît pas de limites. La Grande Tour du château d’Efroyabl Ange1 atteint les étoiles à travers les nuages, et c’est ainsi que Iain M. Banks nous entraine dans son récit, vers une destination inconnue et sur un chemin extraordinaire ponctué de multiples rebondissements.



Quatre narrateurs aux voix très distinctes construisent successivement la trame de cette histoire. Ils ont sans doute un rôle à jouer pour sauver le monde, mais ne connaissent rien de leur but : une femme non-humaine apparemment amnésique, vrai personnage de conte dénommée Asura ; Gadfium la savante en chef à l’esprit rationnel ; le comte Sessine, personnage incarnant une combinaison rare de pouvoir et de courage, dont le rôle principal ici est de mourir et de renaître ; et enfin l’attachant Bascule, jeune moine naïf et courageux et qui peut communiquer avec la Crypte pour capter les états de conscience qui y sont enfouis.



Les quatre voix de ces personnages, naïfs dans l’ignorance de leur destinée, construisent un récit fantastique, un conte foisonnant, qui vient rejoindre dans mon panthéon personnel (très parcellaire il faut bien l’avouer) de la science-fiction, Enig marcheur et Demain les chiens.



Le plaisir de lecture atteint des sommets avec la voix du jeune moine Bascule, atteint d’un trouble qui le fait écrire en phonétique – texte magiquement traduit par Anne-Sylvie Homassel.

Efroyabl Ange1, à peine refermé, retournera dans la pile à lire, pour une relecture, dont je sais déjà qu’elle sera aussi jubilatoire que la première.

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Entrefer

Formidable roman.

Le lecteur suit en parallèle le destin de John Orr, amnésique évoluant sur un gigantesque et très long pont, et la vie d'un écossais des années 60 à nos jours.

D'une part, un monde cauchemardesque, fortement onirique, dont on découvre petit à petit les apects, et d'autres part la vie " commune" et touchante d'un homme dont on sait qu'il est désormais dans le coma sur un lit d'hôpital.

Deux récits forcément liés, baignés de poésie, construits avec une finesse et une intelligence sidérantes, incroyablement imbriqués et pouvant pourtant être lus indépendamment. Un véritable tour de force littéraire, réussite majeure de ce romancier au combien talentueux (lire notamment son Cycle de la Culture).
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Entrefer

Banks est un écrivain que j'aime beaucoup, en particulier pour ses romans sous son pseudonyme Iain M. Banks et sa série sur la Culture.

ENtreFER n'en fait pas partie, mais on y voit quand même à l'œuvre son talent pour monter des univers passablement ingénieux, loufoque, même, dans ce roman-ci.

Et soudain, on revient à la réalité, à la vie des plus banales d'un jeune homme d'Edimbourg né dans les années 50, ses études, ses amis, ses jobs, son amour. Tranches de vies qui contrastent sévèrement avec les deux premiers tiers du bouquin.

Son amour. Celle qui s'en va étudier à Paris. Et qui en revient, éprise d'un autre. Un autre qu'il ne verra jamais mais dont, doucement, il va accepter l'existence.
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Entrefer

Un entrelacement d'histoires et de narrateur, comme les poutres de ce pont sans fin sur lequel se réveille John Orr, le narrateur principal. On se perd avec lui dans ses rêves, ses quêtes, ses questions sans réponse.

Ian Banks joue avec le langage, les temps de narration, l'humour et la poésie pour nous livrer cet ensemble étrange, hymne à l'inconscient et au sentiment de culpabilité.

Le labyrinthe est tellement vaste et l'écriture tellement dense que je me suis plus d'une fois perdue en chemin, ne gardant au réveil qu'un sentiment un peu flou et confus.

Nul doute que les lecteurs plus attentifs que moi éprouveront une grande satisfaction à la lecture de ce roman onirique et exigeant.
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Entrefer

J'ai vraiment apprécié ce livre de Iain Banks, celui-ci ne relevant pas de la Science-Fiction pure et dure. Cette oeuvre m'a notamment fait penser au livre "La fin des temps" de Haruki Murakami. Une très belle histoire onirique sur un homme tombé dans le coma et qui se construit un univers dans lequel évoluer.
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Entrefer

Si vous n’avez pas encore lu Entrefer, essayez de ne pas lire cette chronique (même si j’ai tout fait pour éviter les spoilers), ni la quatrième de couverture du livre, ni quoi que ce soit d’autre… Sachez simplement que si vous aimez Banks, ou bien les jeux de langage, les textes parsemés d’indices, Alasdair Gray, ou encore l’Écosse, vous avez toutes les chances d’adorer ce livre.



Quelques indications sur Entrefer néanmoins pour les autres …



Après un accident de voiture, le conducteur a sombré dans le coma.



Recueilli inconscient dans l’eau, un homme à qui les médecins ont donné le nom de John Orr se réveille amnésique, hébergé et soigné sur un pont au-dessus de la mer. Son médecin le Dr Joyce est un onirologue, ... et Iain Banks un créateur de rêves.



Le pont, sans limite connue, se perd dans les brumes et semble ne jamais rejoindre la terre ferme. Ce pont qui comprend bureaux, hôpitaux, ateliers, appartements, boutiques, et même terres cultivées, est un univers à l’ambiance kafkaïenne, d’une taille et d’un fonctionnement impossibles à appréhender.



Puis d’autres avenues se développent dans le récit, de nouveaux personnages. Avec le personnage du Barbare, combattant affublé d’une armure magique, toujours prêt à dégainer son épée, étrange mélange de sentiments primaires, d’interdits et de croyances d’enfant, qui évolue autour du fleuve Léthé dans un monde sanglant, Iain Banks expérimente déjà le langage phonétique, qu’on retrouvera avec bonheur dans Efroyabl Ange1. Un troisième homme enfin, dont je vous laisse deviner le nom au fil de la lecture, évoque ses études, sa vie à Edinburgh, ses proches, et aussi et surtout une grande histoire d’amour.



Héritage de Ballard, mais aussi de l’immense Lanark d’Alasdair Gray, le récit se déploie tels les entrelacs des motifs de ferraille du pont, les histoires s’entrecroisent comme les informations évoluant dans les synapses du cerveau.



Entrefer (The bridge) est le troisième roman de Iain Banks publié en 1986 après Le seigneur des guêpes et Walking on glass (non traduit), et avant qu’il ne se lance dans l’épopée de la Culture. Même si ce Banks est plus prévisible que d’autres (mais surtout à cause du spoiler cité ci-dessus), je l’ai adoré notamment pour ses parties plus sentimentales, et pour les subtils et émouvants croisements entre les histoires comme les X du pont, correspondances qui deviennent convergences et font du lecteur attentif un autre captif du pont.



Iain Banks was a man you don’t meet everyday.



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Entrefer

J'ai eu envie de lire ce livre après avoir lu Lanark (1981) d'Alasdair Gray. J'avais lu que les 2 œuvres étaient liées. C'est en fait un hommage de Banks à Gray qui a reconnu que sans Lanark il n'y aurait pas eu de pont ^^ Le schéma narratif est fort similaire mais j'ai trouvé Lanark un peu plus déjanté.



Entrefer... quel drôle de titre quand le titre original est The Bridge (1986), pourquoi pas Le Pont ? Le choix des titres pour les traductions françaises me laisse parfois perplexe. Passons.



L'histoire débute avec un homme qui vient d'avoir un accident de voiture. Toutes les idées qui lui passent par la tête défilent. C'est un peu décousu mais cela fait son effet. Ensuite, l'auteur nous embarque dans une autre histoire : celle de John Orr qui a été repêché amnésique dans la mer. On découvre alors la société dans laquelle il vit. Il y a le pont, le Dr Joyce (l'onirologue), des rêves truqués, des bibliothèques introuvables, … une multitude de détails qui au fur et à mesure vont prendre tout leur sens.



«C'est peut-être ça la réalité : mes souvenirs endommagés retapés juste assez pour monter un genre de spectacle sans queue ni tête et faisant de leur mieux pour me distraire, ou m'informer. »



Comme dans Lanark, Iain Banks raconte en parallèle l'histoire de l'automobiliste (Lennox) pour petit à petit en arriver au dénouement.



Les pages de texte à première vue incompréhensibles sont en fait la translittération phonétique d'un fort accent écossais (je ne l'ai pas deviné, je l'ai lu dans un article de Sam Jordison). J'ai eu quelques fou rires à déchiffrer ces lignes. Cela me faisait un peu penser à mon dialecte wallon.



Ce qui m'a moins plus c'est la partie avec le Maréchal Je n'ai pas bien compris ce que cela venait faire là ??



Quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment de lecture (qui m'a fait rire mais aussi sourire) mais c'est difficile d'en dire plus sans spoiler. Donc je vais m'arrêter là...



Vous l'aurez compris, je vous recommande cette lecture mais aussi d'aller jeter un œil au Lanark d'Alasdair Gray.
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Entrefer

J'aime quand une lecture me déstabilise. Autant dire que le début de celle d'ENtreFER était fort prometteur...



...Vous êtes projetés dans l'esprit d'un homme qui vient d'être victime d'un accident de la route, et sombre dans la douleur et l'inconscience... Puis vous êtes transportés sur une obscure route de montagne dont le point culminant est le lieu d'une scène troublante et vaguement sinistre : le conducteur d'une voiture à cheval y croise, dans une obscurité brumeuse, une sorte de double. Vous apprenez aussitôt qu'il s'agit là du rêve inventé à l'intention de son psychiatre par John Orr, narrateur amnésique que l'on suit ensuite dans son quotidien, au cœur d'un univers étrange, dominé par un pont aux dimensions si phénoménales qu'il semble impossible d'en rejoindre le bout.



L'édifice surplombe la mer, supportant un enchevêtrement de rues, d'immeubles ayant été bâtis sur sa structure complexe comme des tumeurs sur des organes, et un réseau ferroviaire prenant des allures de colonne vertébrale. Aucune terre n'est visible à l'horizon, seules de petites îles ponctuent parfois l'étendue marine, servant de support à quelque pilier du pont. La vie y est régie par des règles strictes, et par un système de classes hermétiques. On y parle de multiples langues que John Orr ne comprend pas. Cela fait huit mois que ce dernier a été ramené dans les filets d'un bateau de pêche puis laissé dans ce curieux univers que l'on prétend délimité à ses confins par une Ville et un Royaume si lointains qu'on ne sait s'ils sont réels ou le résultat d'une fantasmagorie collective. Tous ses besoins sont pris en charge par l'hôpital où il est suivi par le Dr Joyce, psychiatre persuadé que la clé de sa guérison réside dans ses rêves.



John aimerait quant à lui en savoir plus sur le Royaume et la Ville, et sur ce qui se trouve au-delà du pont d'une manière générale. Il a l'intuition qu'il existe, quelque part, une terre dont il est peut-être originaire. Une succession d'événements étranges vient contrarier sa routine : sa télévision n'affiche plus que l'image d'un homme intubé et visiblement dans le coma, son téléphone tombe en panne, une flotte aérienne clandestine dessine dans le ciel d'obscurs messages...



"ENtreFER" est un roman foisonnant, original, une mise en abyme au cœur de l'inconscient qui surprend le lecteur en l'immergeant dans des univers variés, en superposant des rêves plus ou moins limpides, tantôt monstrueux, tantôt revêtus de la banale apparence de la réalité. Le langage même y est parfois soumis à de brutales variations. A l'instar de John Orr, on se sent quelque peu bousculé, et habité de perceptions étranges face à ce monde peuplé d'êtres qui semblent envahis d'une sorte de vacuité, comme s'ils n'étaient pas vraiment réels. Lui-même évoque une sensation d'écrasement permanente et profonde, dont il ne parvient à cerner la cause. Et la succession d'épisodes a priori sans lien les uns avec les autres, dont certains sont empreints d'une violence sourde, quand d'autres sont ouvertement sanglants, entretient chez le lecteur un sentiment mêlé d'angoisse et d'étrangeté, que viennent soudain détromper une note d'humour décalé, absurde, ou une touche de légèreté...



Malgré une fin pas tout à fait à la hauteur de ce que j'espérais (j'aurais aimé que l'auteur entretienne jusqu'au bout l’ambiguïté entre réel et imaginaire), j'ai vraiment aimé ce roman inclassable et inventif, qui m'a souvent fait penser à Lanark, avec lequel il a par ailleurs en commun d'avoir été écrit par un écossais.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Excession



4,5/5



Vous le savez maintenant. J’adore Banks. J’adore l’univers super détaillé qu’il a crée, les thèmes qu’il aborde, son style. Autant vous dire que j’ai été servie avec ce tome du Cycle de la Culture. Ce livre détaille une guerre entre deux civilisations en apparente cohabitation dans la galaxie, alors qu’une étrange sphère, appelée Excession, fait plusieurs apparitions très remarquées. Nous suivons plusieurs personnages à travers le monde, notamment un envoyé auprès des Affronts, une race barbare et guerrière, et plusieurs « Esprits » (Minds), des vaisseaux à l’IA sûr-développée et doués de conscience, qui conspirent dans l’ombre.



Un livre vraiment très intéressant, plein de très bonnes idées. Parfois un peu déroutant, par son nombre de personnages, de situations et de lieux, il reste très agréable à lire, et je vous le recommande chaudement, comme le reste de la saga.



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Excession

Je vais peut-être me faire quelques ennemis dans le monde de la SF et du Space Opera en particulier, mais il faut présenter les choses comme elles sont ressenties.



Avertissement : il est indispensable de lire ce livre par grandes "bouffées", un peu comme on part en randonnée pour une demi-journée. Donc il faut se bloquer quelques heures et lire au minimum par paquets de 50 pages. Ce n'est pas ce que j'ai fait et ma lecture en a pâti. Dans le doute, je "surnote" en ajoutant une étoile.



Néanmoins, ce livre est tout de même une grosse déception.



Je dois donc avouer que je n'ai pas compris s'il y avait quelque chose à découvrir ou s'il fallait simplement suivre des histoires mâtinées de space opera. L'excession elle-même ne semble qu'un objet pas plus intéressant que cela. C'est dommage, elle aurait pu faire un beau roman à elle seule (humour) !



Tout d'abord nous sommes malmenés d'un sujet à un autre en parallèle, souvent dans de trop courts chapitres, sans jamais voir les liens entre eux. Et à la fin il n'en reste qu'une obscure réunion des protagonistes - puisqu'il le fallait - mais aucune grande surprise. Pire, il est difficile de s'y retrouver dans tous ces personnages, dont beaucoup de vaisseaux spatiaux qui sont les IA et véritables héros du livre.



Héros auxquels il est très difficile de s'attacher, aux pensées trop uniformes malgré quelques sorties de piste, jamais rattrapés par les humains et non-humains (relativement originaux).



Ensuite, Banks a écrit des phrases très, très lourdes et pénibles à lire. Il faut souvent y revenir à deux fois pour comprendre. Il arrive que le personnage dont il est question depuis le début d'un chapitre ne soit souvent clairement désigné qu'au bout d'une page ou deux. Déroutant.



Nous sommes perdus dans l'espace et l'infini, sans accrocher à un mystère et des rebondissements qui, finalement, ne sont pas si extraordinaires que cela. Ce n'est qu'à certains moments que ça dérape de manière très agréable avec des inventions géniales et fort plaisantes ou de belles phrases. Mais elles sont trop disséminées, nous ne faisons que les effleurer et c'est bien dommage. Le reste ne ressemble qu'à des descriptions de sous-histoires dont certaines sont franchement pénibles.



Grosse déception donc pour ce livre dont on m'avait dit tant de bien.

Après "l'homme des jeux" qui m'avait intéressé sans me passionner, j'attendais la claque annoncée, qui n'est pas arrivée.



Je crois tout simplement que je ne suis pas fait pour Banks.



P.S.: très intéressante, quoiqu'un peu longue, l'érudite préface de Gérard Klein nous mène dans une réflexion sur l'Intelligence Artificielle (IA). Elle commence à dater et ignore donc beaucoup de choses modernes, comme le machine learning, qui pourraient donner à l'IA les clés de son autonomie. Ce dont GK doute énormément, c'est leur capacité à développer une adaptation à l'environnement. La différence entre l'algorithme et l'intelligence, en somme. Je prépare un article à ce sujet
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Excession

malgré de très bons passages, décevant.



Il y a vraiment de vrais inventions, des descriptions époustouflantes, mais I Banks abuse de la facilité de raconter les histoires en parallèle, et c'est un peu lassant, sans compter la complexité des noms qui demande une attention soutenue pour suivre l'intrigue. De plus il abuse du "langage machine", rasoir à la longue.



Bref, pour moi qui aime le talent de I Banks pour ses inventions, ses évocations, c'est vraiment une belle histoire en partie gâchée.



Il me semble que sur les quatre livres de la série "culture" que j'ai lus, il faut commencer par "l'homme des jeux ", une réussite à tous les points de vue. Un cran en-dessous, car un peu gâché par des passages de moindre intérêt "une forme de guerre", puis celui-ci. Quand à "l'usage des armes", il m'est tombé des mains.
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Excession

La Culture est une civilisation particulièrement avancée et offre à tous ses habitants une vie de loisirs divers et variés. D’une technologie largement supérieure, elle parcourt l’univers afin d’apporter aux autres civilisations la paix, la science et d’autres bienfaits du même genre. Aussi, quand elle tombe dans un petit coin perdu d’une galaxie sur un artefact dépassant largement ses propres capacités, le choc est grand. Plusieurs clans se forment dans le but d’être le premier à utiliser cet objet curieux, ou à communiquer avec ses créateurs.



Entrer dans ce roman a été particulièrement laborieux : la présentation des personnages ne semble jamais se terminer, de longues pages en code machine incompréhensibles, des noms à coucher dehors… J’ai poursuivi ma lecture uniquement parce que l’auteur m’avait laissé une bonne impression dans des romans précédents.



Malheureusement, ça ne s’arrange pas par la suite. L’histoire me semble absurdement complexe : à la moitié du livre, on en est encore à l’introduction de nouveaux personnages tandis que l’intrigue principale (qu’est-ce que c’est que cette excession et qui l’a laissée là ?) n’a pas progressé d’un pouce. Je n’ai rien contre les romans aux points de vue multiples d’habitude, mais ici, j’ai l’impression de me retrouver face à un mille-feuille de dix centimètres de haut pour seulement deux centimètres de long.



Petite déception avec ce livre, mais je n’ai visiblement pas été le seul à le trouver ennuyeux. Je ne doute pas de trouver quelque chose d’intéressant à me mettre sous la dent dans le reste de la bibliographie de Banks.
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Excession

Roman du cycle de la Culture, qui a la particularité de tourner autour des Mentaux , ces intelligences artificielles qui dirigent les immenses vaisseaux spatiaux de la Culture. Les quelques personnages humains sont à peine plus que des figurants, et ne jouent aucun rôle important dans le déroulement de l'intrigue. Le roman, comme souvent chez Banks, traîne un peu en longueur, ralenti par des péripéties sans grand intérêt. Il faut user de son droit de lecteur et survoler pas mal de chapitres. Reste cette toujours fascinante Culture, la variante la plus originale de société galactique de toute la science-fiction depuis Fondation d'Asimov. Et la réflexion que peut provoquer l'histoire autour de la notion d'intelligence artificielle : des intelligences/consciences artificielles sont-elles vraiment possibles ? L'introduction érudite de Gérard Klein pose des jalons pour approfondir la question.
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Excession

très bon mais un des moins clairs
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Excession

New Space Opera
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Excession

Excession nous parle de cette partie un peu étrange de la Culture, les mentaux, qui étaient parfois appelés en des temps préhistoriques des IA, même si cette image est aussi parlante que de parler d’humains en tant que quasi-rats. On y découvre une société très éloignée du futur SF et hard-science que promeut [a:Banks|24978|Maya Banks|https://d.gr-assets.com/authors/1316764501p2/24978.jpg], mais beaucoup plus proche des structures du pouvoir sous-jacentes : complots, contre-complots et révélations sont ainsi le lot de la vie de ces entités qui peut s’étendre sur des milliers d’années. Bien sûr, il y a derrière tout ça la volonté de décrire un pouvoir réaliste, mais en fait, [a:Banks|24978|Maya Banks|https://d.gr-assets.com/authors/1316764501p2/24978.jpg] se leurre : ce qu’il nous décrit, c’est la structure du pouvoir américain, avec des émincences grises qui traînent un peu partout, des "agences", ou plutôt des groupes d’intérêt, qui se tirent dans les pattes toujours pour l’intérêt supérieur de la nation. On retrouve d’ailleurs clairement cet aspect, masqué sous l’utilisation tout à fait complaisante des civilisations inférieures, dont notamment l’Affront. Mis à part cet aspect philosophiquement gênant, ça reste pour moi l’un des meilleurs romans de la Culture, puisque c’est celui qui nous plonge le mieux dans cette civilisation pan-galactique, tout à fait comparable à une amérique idéalisée (mais ce n’est que mon point de vue). Point de vue mieux développé lors d'un débat sur fr.rec.arts.sf (malheureusement non daté)Le texte quoté est d'un intervenant inconnu, les réponses sont de moi.> Je fais appel à ceux qui ont lu Excession de Ian M. Banks recemment ou> qui s'en souviennent bien.> Avant ça je tiens à vous prevenir qu'il ya des spoilers, je vais donc> faire ce qui est d'usage je crois ( arretez moi si je me trompe)En guise de préambule, posons simplement que ce livre est une étude depolitique fiction dans un univers d'anarchie. L'oibjectif étant doncd'étudier, au sein d'un système où le pouvoir est uniformément réparti,comment un groupe de pression peut parvenir à ses fins sans jamais (ous'il le fait, seulement de manière voilée et utilitaire) se dévoiler.> Bien> qu'en général, je comprend l'histoire et le sens des livres que je lis> (ou tout du moins j'ai l'impressin de les comprendre et c'est ce qui> compte!!!), j'ai pas bien compris tout le fil de l'histoire (peut etre> que de lire 3-4 pages par-ci par-là entre deux stations de métro> n'aide en rien). En fait, quel était le complot (ou plutôt> conspiration) de la "Bande des Temps Intéressants"?Posons tout d'abord la situation initiale. La Culture domine la galxie entant que puissance politique. Cependant, ses bases lui interdisentd'attaquer qui que ce soit, voire même de se défendre (car en tant que société pacifiste, elle ne dispose pas au sens officiel d'une armée). Deplus, bien que théoriquement tolérante et susceptible d'accepter touteforme de déviance, elle ne peut que réprouver l'Affront, une jeune bande de sauvageons galactiques à peine évolués qui ont bâtis leur pouvoir surl'extorsion, le meurtre et la douleur des opprimés (à ce titre, la description de la société affrontière est tout simplement délicieuse : des proies de chasse qui sécrètent des hormones analogues à l'adrénaline dèsqu'elles voient des affronteurs, aux compagnes qui ont étémodifiées pour être incapables de vivre sans être opprimés par un mâle, il y a là commeun fantasme de pouvoir total). Comme elle ne peut pas tolérer l'Affront tel qu'il est, la Culture *doit* le transformer. Cependant, elle ne peut que proposer sa mutation (c'est le rôle de l'ambassadeur envoyé sur la planète de l'affront). Cependant, ce n'est pas assez. C'est là qu'intervient la bande des temps intéressants. Elle prépare un traquenard qui devrait permettre de prendrel'ascendant sur l'Affront, et d'émasculer tous ces féroces conquérants(sic). La bande des temps intéressants prépare donc toute une mécanique qui devrait permettre de détruire politiquement l'Affront, en le détruisant militairement (c'est du moins mon interprétation). Il ne manque plus alors qu'un événement, c'est l'Excession qui, en apparaissant sur la frontière, va stimuler toute la haine accumulée par l'Affront, et le lancer dans une guerre perdue d'avance.> Qui etaient> vraiment ses membres?Je ne me souviens plus des noms, mais globalement, tous les mentaux impliqués dans les discussions citées dans le livre en font partie, ainsi bien sûr que Voiture Couchettes, qui est manifestement l'agent dormantdela bande.> L'Excession etait elle là pour tester les> membres de le Culture?Pas la Culture, mais l'Affront : pour la Culture, il n'y a que peu de pertes, mais pour l'Affront, tout est foutu.Mxxxxxp a écrit d'une plume inspirée sur fr.rec.arts.sf>> c'est d'ailleurs amha le pire danger de l'affront : sa subversivité,> l'appreuve Genar a comme rêve de devenir un affrontier ... et quelque> part, c'est ainsi décrit que nous pas loin ! Yann, tu l'as lu> Excession ? y a des trucs qui te plairaient je pense :)J'ai pas vraiment tout compris à ta phrase. Mais il me semble y lire comme une certaine vision métaphorique de l'Affront. Tu sous-entendrais qu'il pourrait représenter, en utilisant la bonne grille de lecture, une vision pessimiste d'un avenir possible de l'humanité dans lequel les manipulations génétiques font de nous les égaux de dieux, qui modifient leur environnement à leur convenance dans le but unique de satisfaire des pulsions destructrices ?C'est une lecture possible, qui évidement ramène au bon vieux diktat de la morale sur la science : dans ce cas, la Culture représente un ordre moralisateur qui cherche à normaliser le reste du monde (oups, del'univers) suivant ses critères moraux uniquement, et l'Affront est le jeune prétentieux, incontestablement immoral, qui va être puni par la grande puissance.>> Il ne manque plus alors qu'un événement, c'est>> l'Excession qui, en apparaissant sur la frontière, va stimuler toute>> la haine accumulée par l'Affront, et le lancer dans une guerre perdue>> d'avance.>> Certes, mais on peut se poser des questions là-dessus en effet, car ca> tombe plutôt rudement bien !Oui, mais l'objectif du roman n'est pas de savoir comment elle apparait,mais bien de démontrer comment elle peut être utilisée.>> Je ne me souviens plus des noms, mais globalement, tous les mentaux>> impliqués dans les discussions citées dans le livre en font partie,>> ainsi bien sûr que Voiture Couchettes, qui est manifestement l'agent>> dormant de la bande.>> presque tous en effet (je crois que le kamikaze n'en fait pas partie,> enfin il me sembleouaip.><> Pas la Culture, mais l'Affront : pour la Culture, iln'y a que peu de>> pertes, mais pour l'Affront, tout est foutu.>> Là donc, je ne suis pas d'accord, à la fin avec Service Couchette,> c'est assez clair il me semble l'excession est réellement unExcession> non ?C'est quoi la différence entre une excession et une Excession ? ;) Blague à part, il me semble effectivement que Service Couchettes se sacrifie, mais en toute connaissance de cause, et ce avec l'objectifd'aller savoir ce qui se trouve derrière cette excession, ce qui nous sort du roman.>> De rien, j'attends depuis longtemps une grandediscussion sur ce>> superbe bouquin. Marypop, ramène donc ta sagesse ici !>> eh eh ... j'en ai parlé y a pas longtemps il me semble non?Ouais, mais trop peu de gens en parlent, et c'est dommage, selon moi.> Bon, j'ai bien aimé, l'humanité des VSG etautres est réellement> intéressante.> Par contre, on peut dire que les personnages fémininssont gratinés> dans ce bouquin ... l'auteur s'est fait unfantasme ou quoi ?Seulement les personnages féminins ? Je les trouve tousun peu déjantés,moi.> Mais bon; on avait eu droit à quelqueshistoires de drônes, là on voit> bien que c'est rien à côté des vaisseaux!!> et finalement pauvres humains de compagnie.Oui, c'est vraiment ce qu'on comprend : l'humain moyen de la culture n'est rien, mis à part un faire-valoir commode pour les différents mentaux. Ce qui n'ôte rien à ma thèse du romanpolitique. Je m'explique, ne vous affolez pas. Pour moi, Excession est une fable politique destinée à démontrer, commed'ailleurs la plupart des romans de la Culture peuvent l'être, que l'homme moyen est manipulé par des forces qui le dépassent, et dont les intérêts propres sont privilégiés vis à vis des intérêts communs. Ainsi, la bande des temps intéressants *veut* voir l'Affront cesser d'en être un, et prend donc toutes les mesures pour s'en occuper, alors même que pour le reste de la Culture l'Affront n'est rien d'autre qu'un peuple extra-terrestre de plus. Dans ce contexte, la manipulation effectuée par la BTI (bande des temps intéressants) vise à donner de l'Affront une image susceptible de motiver un peu la Culture pour que celle-ci lui mette sa raclée.Transposé dans la géopolitique terrienne contemporaine, ce roman prend toute sa saveur : du Koweit à l'Afghanistan, il existe toujours de bonnes raisons pour que des troupesarmées interviennent, qui ne sont que très rarement le désir légitime de voir d'autres peuples s'émanciper.
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