Igor Kordey

Encore beaucoup d’action et d’histoires entremêlées entre les faits historiques de la seconde guerre mondiale (le débarquement en Normandie, la fuite des dirigeants allemands en Argentine, les bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki) et les actions des archontes.

Cet album est particulièrement travaillé sur ce point de vue qui est de lier la vérité historique aux activités ésotériques des archontes pour gagner la guerre.

La seconde guerre mondiale est désormais commencée et la bataille entre Aker / Erlin et Guillaume de Lecce devient de plus en plus imminente.

La collection se lie désormais avec deux autres séries d’albums : Arcanes et Arcane majeur. J’avouerai que complexifier l’histoire avec l’ajout de 2 autres collections n’est pas pour me plaire, même si en suivant seulement « l’histoire secrète » cela suffise à comprendre les événements contés (enfin j’espère).

Ce onzième album se termine sur un twist final très intéressant qui va faire bouger les choses car depuis quelques albums, j’ai l’impression que l’on avance pas beaucoup.

Cet album a pour cadre la première guerre mondiale où Dyo et Guillaume tire les ficelles de l’armée allemande et ont un sombre projet.

Erlin et Aker sont pour leur part, du côté des forces françaises et suivent des objectifs différents mais toujours à contrer leur frère et le cinquième archonte.

Un album intéressant dans sa conception de l’histoire de la Grande Guerre. L’histoire aurait pu toutefois être plus approfondie en 2 albums mais cela permet un récit intense et dynamique.

Habituellement, j'aime bien Pecau. La couverture est belle, le resumé pouvait paraître intéressant. J'ai acheté la BD... Ça n'est pas si mal, mais ça ne casse pas quatre pattes à un canard.

J'aime bien le monde celtique et ses légendes. Le matière de Bretagne n'est qu'un morceau. Je n'ai rien contre le gloubiboulga historicomythologique, mais dès celui-ci, ça part en vrille.

Bon j'ai par contre bien aimé le passage Massaliote. On oubli trop souvent que nous étions celto-ligures, même avec des comptoirs grecs.

Et si l'histoire des hommes était gouverné par quatre êtres doués du pouvoir d'influencer les probabilités au moyen de cartes à jouer ?

Et si ces quatre hommes et femmes se livraient une lutte sans merci, par le biais de leurs partisans, bouleversant ainsi le destin du monde ?

Pécau a l'idée lumineuse d'imaginer un deus ex machina occulte aux évènements de l'Histoire de l'humanité. Génèse, comme son nom l'indique, en est le premier épisode. Il nous présente les origines de Reka, Dyo, Aker et Erlin, les quatre archontes, ainsi que le début de cette formidable aventure.

D'entrée, on sent la grande qualité du scénario. Le contexte historique est précis et parfaitement documenté, et les détournements opérés n'en sont que plus vraisemblables. Le dessin est réussi et s'accorde parfaitement avec l'ambiance recherché. Le rythme de l'intrigue nous pousse à toute vitesse à la 48ème page, où nous nous apercevons alors qu'il faut courir à la librairie acheter la suite !

Mort ou vivant, ne cherche-t-on pas la même chose ? Ce second tome pose de nouveaux jalons dans cette étrange uchronie.
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Ce deuxième tome se situe plusieurs siècles après le premier opus. Il se déroule dans le milieu de moyen-âge, en pleine période de conquêtes et de guerres religieuses, les croisades.



Bien que nous retrouvons la fratrie qui se querelle à nouveau, les personnages sont différents, éloignant ainsi le lecteur de l'attachement qu'il avait pu se faire avec les personnages du premier tome. Dans cette nouvelle quête, nous suivons Renaud de Chatillon et Chrétien de Troyes à la recherche du Saint Graal, la coupe qui recueillit le sang du Christ.



Le scénario reste assez nébuleux et les personnages sont trop nombreux et finissent par donner le tournis, ne permettant plus de savoir qui est avec qui ou contre qui. Dans cet épisode, quelques détails historiques sont encore, apparemment, le fruit de la conquête de pouvoir par les archontes.



Le graphisme s'est légèrement amélioré par rapport au précédent tome mais les personnages sont toujours bâclés. Les expressions du visage ne sont pas explicites et les visions éloignées sont d'un très mauvais rendu. Heureusement, encore une fois, que les couleurs rehaussent le niveau, sinon, l'album serait largement au dessus de la moyenne.



En somme, cet album est tout juste moyen. En espérant que les prochains albums seront d'une meilleure facture pour nous permettre d'apprécier ces histoires secrètes, autant sur le plan scénaristique que sur le plan graphique.
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Au- delà de l’histoire de Zamaï, on a droit à la grande histoire, les pires batailles de la Première Guerre Mondiale. Ici c’est Verdun : des tranchées avec des ennemis qui peuvent se sentir, des artilleurs qui pillonnent même leurs propres soldats, une hiérarchie acceptant le principe d’une boucherie systématique.



Je comprends pourquoi Zamaï a été considéré comme un danger par sa hiérarchie. Sa manière de combattre n’est pas celle d’un soldat, enfin pas celle du bon poilu destiné à servir de chair à canon. Il est en fait un guerrier qui tue à sa façon, qui fait la guerre à son rythme.



Bien sûr l’atmosphère est détendue par l’humour un peu graveleux de Blaise, fait tout à fait étonnant de la part de ce personnage lettré et âgé.
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Pécau signe là un scénario inédit : Et si les véritables maîtres du monde étaient quatre archontes immortels, qui utilisent des cartes d’ivoires pour assouvir leur soif de pouvoir ?



L'idée est relativement intéressante. On voyage à travers diverses époques, des pays différents et on découvre l'histoire d'une autre façon. Le modelage ne prend pas forcément aux travers des nombreux albums. Le scénario est parfois lourd voire incompréhensif. Il s'étiole sans redonner de dynamisme.

L'idée de départ est bon, le dessin de Kordey n'est pas à remettre en cause : il est fluide, met bien dans l'ambiance etc...



Peut être serait il temps de s'arrêter !

Empire est une BD basée sur une uchronie...Bonaparte, à partir de l'expédition d'Egypte, s'empare de l'Empire ottoman... L'empire français s'étend jusqu'aux indes... C'est là que se situe l'action de la série. L'interêt de la BD est surtout du à un mélange de technologies futuristes ( informatique, machines à vapeur, mitrailleuses...) et de celles de l'époque napoléonienne. On voit aussi apparaitre des personnages historiques avec un destin différent de celui qu'ils ont vécu ( Surcouf...). Le rythme est soutenu et le dessin réussi. L'intrigue est bien menée et les personnages attachants. Une BD pour amateurs d'histoire, de science fiction et de fantastique. De l'aventure pure et dure.

Même quand ce n’est pas lui qui les provoque, notre bon marshall (enfin bon, ce n’est probablement pas l’avis de tous ceux qui le connaissent, à commencer par sa chère et tendre qui sue sang et eau à essayer d’élever sa marmaille) trouve toujours le moyen de se fourrer dans les ennuis et plus ça va plus ces derniers sont gros.







Le voilà plus ou moins obligé de se rendre à El Paso, où sévit une épidémie fulgurante et dont les habitants sont cloîtrés à l’intérieur de la ville par un cordon sanitaire de l’armée, afin d’en faire sortir l’homme qui a eu l’étrange idée de le nommer marshall et qui est finalement le seul qui puisse un jour au besoin le justifier.







Pour ne rien arranger, sur place Bass retrouve le posse de faux Rangers avec qui il a eu maille à partir dans l’album précédent; et, cerise sur le gâteau, le militaire en charge de garder les habitants dans El Paso est un psychopathe qui a une dent contre le “supérieur” de Bass.











Gardant leur rythme de croisière élevé (pour ne pas dire stakhanoviste!) le duo Macan-Kordey conclut l’histoire commencée dans le tome 9 avec un scénario particulièrement chargé en scènes chocs (et un brin gores!) et une sorte de seconde intrigue -l’un des fils de Bass, celui blessé à l’oeil, se prend de passion pour la musique et intègre même un groupe sur la scène du bordel du coin- qui pourrait apporter une fraîcheur et une originalité supplémentaire à une série qui, si elle a déjà fait son trou dans le paysage du western en BD, risque autrement de tomber dans une certaine redite.




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Voilà un scénario intéressant qui se déroule à la fin du XIXè siècle dans le sud des États-Unis. River Base, par un concours de circonstance, devient adjoint au Marshall de la région et a pour mission d'infiltrer un gang d'esclaves affranchis.

Les personnages et leurs relations sont assez complexe et ce qui rend la BD intéressante. Le gang de noirs est dirigé par un blanc ce qui créé des situations de trahison à l'intérieur du groupe mais que ses membres ne sont pas prêts à quitter pour autant. Du côté des gentils marsalas, on a engagé un noir, ce qui n'est pas du goût de tout le monde, ni chez les adjoints du Marshall, ni chez la femme de River Bass qui craint une manipulation. Bref, tout cela s'imbrique de façon tout à fait intéressante.

Marshal, nous voilà



Un gang d'esclaves affranchis ravage l'Arizona pillant, violant, tuant. Bref la routine de l'Ouest.

Impuissant, le Marshal Terrence B. Helena a l'idée de faire infiltrer ce gang par un homme qu'il est sur le point de pendre : River Bass. Ce dernier, bombardé adjoint, va remplir au mieux sa mission, partagé entre le souci de reconnaissance et le désir de rester vivant.

Ce Marshal va faire du bruit.



On n'en finirait pas de lister les imperfections de cet album : dessins parfois flottants, découpage sans génie qui laisse beaucoup de marges vides, histoire mal agencée avec un personnage venu de nulle part …

Mais, il faut lui reconnaître également, de sacrées qualités.

Le dessin rappelle immanquablement Corben (dans un tout autre registre évidemment) avec un trait gras, fluide, fougueux, des parti-pris anatomiques singuliers, et une mise en couleurs qui fait pétarader les cases.

L'histoire, même bancale, a le mérite d'être originale (un représentant de l'autorité noir n'est pas une figure courante du western, à l'exception du "Sherif est en prison" de Mel Brooks), avec son personnage principal sans qualités physiques, ni beauté particulières, aux motivations peu définissables.

Après Johnny Guitar, voici le temps de River Bass.



Pas parfait, mais bougrement intéressant.

La première guerre mondiale a beau, comme son nom l’indique, être mondiale, les récits que l’on trouve en France sur cette guerre tournent toujours autour des mêmes événements, lieux et acteurs. J’ai vraiment apprécié changer de point de vue et apprendre des choses sur un front délaissé par mes cours d’histoire et lectures personnelles. Les relations franco-serbes à cette période m’étaient inconnues et c’est avec plaisir que j’ai complété mes connaissances ou plutôt commencé à les compléter grâce à cet ouvrage.

L’ombre d’antan est un recueil de BD avec très instructif. Il est composé d’une préface, d’un dossier historique, de photos d’archives et de 14 histoires sous forme graphique créés par 14 duos le plus souvent associant un scénariste et un dessinateur dont l’un est français et l’autre serbe.

L’information qui m’a le plus marquée est le biais donné par les chiffres habituellement présentés. Pour ce conflit, on présente des chiffres et pourcentages correspondants au nombre de morts par rapport à la population militaires engagées et non par rapport à la population globale. Et bien que les pertes soient dans tous les cas impressionnantes, la mise en perspective diffère. 18% des soldats français correspond à 4% de la population globale alors imaginez pour la Serbie on monte à 28% de la population.

Niveau BD, les styles et choix de sujets sont très variés ce qui permet à chacun de trouver un style et/ou un sujet qui peut lui convenir. Pour ma part, j’ai été particulièrement sensible aux style de Drazen Kovacevic, de Dobbs, de Darko Stojanovic et d’Aleksa Gajic. J’irai regardé le reste de leur production. Du point de vue des thématiques, il y a un bel équilibre entre ceux commun à tous les fronts et toutes les nations engagées, ceux plus spécifiques à la Serbie et même des points moins connus toujours d’autres nations. Pour ce qui est assez « universel », on trouvera les débuts de l’utilisation des sous-marins et des avions, les « fusilier pour l’exemple », la superstition, la création de binôme improbable (chat/homme) ou la réception de l’avis de décès post-armistice. Pour ce qui est lié à l’histoire serbe, on trouve les questionnements sur le fait d’organiser ou non une retraite générale, la fuite de la population à travers l’Albanie et les attaques subies, les mises à sac, assassinats et viols des villages de civils et l’hymne de guerre serbe.

Pour les points moins connus, il est question de la rébellion des russes du front de l’ouest et des engagés australiens.

Chaque histoire m’a intéressée. Chacune arrive à jouer avec nos émotions avec un équilibre juste. Un des points que j’ai préféré est la nuance mise sur le camp adverse. Les Allemands et leurs alliés ne sont pas décrits comme un monobloc de gens immondes. Dans les deux camps, combattaient des personnes qui n’ont pas choisis d’être là et font ce qu’ils peuvent pour survivre sans perdre trop d’humanité. Je vais conclure avec l’histoire qui m’a probablement le plus plu. On a un récit plus bisounours qui parle d’un message trouvé dans un casque qui a sauvé la vie du soldat qui le portait. Avoir un récit plus léger et positif m’a fait plaisir car dans toute cette horreur il est facile d’oublier que certains s’en sont sortis.

Je vous recommande cet ouvrage qui a marqué ma fin d’année de lectrice.

Salomon Culpepper n'avait que 10 ans quand sa mère disparut et que les créatures fantastiques apparurent.

Aujourd'hui, bientôt à la retraite, il est habitué à ces créatures qui ont remplacé une partie de la population.

Sa fin de carrière s'annonce calme mais une rébellion éclate à Paragusa et parmi les fauteurs de trouble il reconnait Colt, le fils de sa sœur.



Un premier volume plutôt étrange. Un univers classique envahi par des composantes fantastiques qui donne un joyeux bordel.



A côté de ça, le lecteur rencontre des personnages qui disparaissent aussitôt. Difficile de cerner le but de l'histoire dans un premier temps si bien que c'est difficile pour moi de formuler un avis.



Au niveau du dessin c'est parfois un peu chargé pour moi mais ça reste lisible. C'est intriguant aussi.



A voir dans un second volume !

A grand moment d'uchronie steampunk. Un beau mélange de tous les grands noms de la littérature de la science et du premier empire.

L'aigle napoléonien veille sur le monde, ses ennemis sont les mêmes que dans notre histoire, mais un joli détournement avec des dessins sympathiques bien qu'un peu sombres.

Dommage que la série n'est pas dépassée les 4 tomes. Peut être pourrons nous poursuive leurs aventures debridees un jour prochain.

Amareo Zamai est une légende dans les tranchées par son comportement au combat et l' égalité des chances qu'il met en avant même pendant l'assaut. On le découvre grand combattant dans ce tome et on a du mal a apercevoir les raisons pour lesquelles il sera fusillé plus tard. (Début du premier tome ).

Le premier volet de la série était vraiment très bon, celui-ci tient moins en haleine, et on peut aussi mettre en avant un dessin beaucoup moins précis et des personnages tout juste reconnaissables. Les couleurs sont aussi moins bien traitées. Grand dommage pour cette série qui avorte après ce tome et nous dévoilant pas la finalité de l'exécution d' Amareo. Cette série partait vraiment sur de bonnes augures, elle n'a peut-être pas trouvé son public mais laisse du coup beaucoup de lecteurs sur leur faim.

Monde semi fantastique qui se dévoile au fur et à mesure, l'Amérique du XVIIeme est devenu Arcadia en une journée sans que les protagonistes sachent réellement ce qu'il s'est passé. Les héros que sont Pepper, sherif de ce monde particulier qui va partir en retraite et son neveu, Colt, naif jeune homme qui s'est fait embobiné par on ne sait qui ou quoi qui se fait appeler Ossus, sont en fuite après avoir tué Dominian, le duc de la région.

C'est assez riche, allié à un dessin truculent et des personnages à la limite de la caricature mais cela fonctionne bien, voire de mieux en mieux au cours de la lecture. A lire.

Un nouvel épisode intéressant où Erlin tente d’empêcher son frère Dyo d’obtenir encore plus de pouvoir et d’entraîner l’URSS dans une nouvelle guerre mondiale.

Entre les soubresauts des derniers SS, les agents russes, l’armée américaine et les partisants juifs, ce sont de multiples groupes qui préludent à de nouveaux affrontements à travers les cartes et les archontes.

En pleine seconde guerre mondiale, les forces alliées aidées par Erlin prennent le dessus sur les forces de l’Axe. Mais Guillaume de Lecce n’a pas dit son dernier mot et monte un projet secret qui pourrait renverser la situation.

Un album qui lient les actions des cartes aux opérations bien connues comme Pearl Harbor ou Midway et développe une intrigue intéressante avec cette guerre dans la guerre entre les archontes.