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Critiques de Isabelle Blochet (12)
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Descendre vers la mer

La narratrice, enfant dans les années 1970, raconte ses souvenirs familiaux. Petite dernière, ses soeurs aînées ont 11 et 7 ans de plus qu'elle. Elle est un peu la chouchoute de son papa, un père à l'humeur changeante, autoritaire et fantasque, qui malmène sa femme, la seule à subvenir aux besoins du foyer, et ses filles aînées par des remarques cinglantes.



Dans un style simple et fluide, Isabelle Blochet nous offre un récit de intime, celui d'une famille qui se disloque. Au gré de ses souvenirs, vacances sur le bateau familial, vie quotidienne, école, l'auteure dépeint une atmosphère qui gagne en tension progressivement. Petites humiliations quotidiennes, phrases assassines prononcées négligemment par les parents - « tu n'es pas belle mais tu as l'intelligence », regret de la mère de ne pas avoir eu un fils à la place de sa fille – sont tout autant de blessures qui restent à vif dans le coeur de l'enfant puis de la future adulte. Les relations entre les parents, compliquées, où chacun rumine ses rancoeurs passées, les actes manqués qui auraient pu tout changer, ajoutent à cette description triste d'une enfance malmenée mais aussi teintée d'une tendresse certaine pour des parents qui s'éloignent inexorablement.

Le récit de l'auteure est très personnel, c'est un retour sur une enfance parmi tant d'autres. C'est une histoire qui pourrait être celle de n'importe qui, racontée par une inconnue en l'occurrence puisqu'il s'agit ici du premier roman d'Isabelle Blochet. Alors, quel intérêt pour le lecteur ? Tout simplement une jolie plume agréable à suivre, la retranscription d'une époque qui parlera à beaucoup, le tableau d'une famille de classe moyenne avec ses rêves et ses désillusions, ses joies et ses drames, qui par de nombreux aspects peut nous parler.

Une jolie découverte.

Merci à Babélio et aux éditions Christian Bourgeois.
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Descendre vers la mer

Descendre vers la mer c'est l'histoire d'une famille dans les années 70. Un père autoritaire et fantasque, trois filles dont la petite dernière - 7 et 11 ans de moins que les ainées - a une place à part dans la fratrie. C'est elle qui raconte cette enfance atypique. Et que dire de la mère? Elle fait vivre la famille, subit plus ou moins la vie imposée par son mari, ses excès aussi. Tous deux ont une histoire difficile qui a sans doute impacté leur vie de couple. On s'attend à des cris, des scènes, des disputes. Mais tout se fait insidieusement. Portrait d'une famille qui s'aime et qui se détruit peu à peu. Sans grand drame, juste des phrases qui touchent, des petites galères.

C'est le portrait d'une époque. Je m'y suis retrouvée par plein de détails. L'écriture est sensible, Les dialogues font mouches. On ne s'ennuie pas un instant à la lecture de ce premier roman. On s'attend au pire. Tant on rencontre d'histoires violentes de famille dans les romans. Là les mots blessent mais on vit, on navigue, on partage. Et on croit au bonheur.

Un livre que l'on pourrait croire infiniment doux mais qui monte crescendo pour dire la vie qui brise.

Un joli roman, maitrisé, qui commence avec le roulis des vagues sur un bateau, image de l'insouciance même si déjà ça grippe un peu. A lire pour ce ton différent et la sensibilité du texte. J'ai aimé.

Par contre je ne suis pas certaine d'avoir compris la toute fin.



Merci à babelio et à christian bourgois éditeur ( que je lisais déjà dans les années 70) pour cet envoi



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Descendre vers la mer

Nous sommes dans les années 70. Une petite fille nous raconte son enfance peu commune. Entre un père autoritaire et une mère plutôt soumise, la petite a de la difficulté à trouver sa place. La violence est silencieuse, pernicieuse, insidieuse. Pas de grandes crise, juste le quotidien qui détruit tranquillement. C’est plutôt bien écrit, la tension est palpable. Les mots sont justes, et touchent le cœur. Par contre, une chance que le roman est court, parce que lent, chargé. Un roman qu’on lit d’un souffle, comme une brise sur la mer. Les personnages sont très bien décrit, et bien campé dans leur époque. J’ai bien aimé, mais je ne crois pas que ce roman m’habitera longtemps.
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Descendre vers la mer

Reçu dans le cadre de la Masse Critique Fiction de janvier.

Merci aux éditions Christian Bourgois et à Babelio !



Des allures de romans psychologiques, un drame familial annoncé, une relation père-fille difficile, les années 70 et une virée en bateau... Voici, sur le papier, les éléments qui m'ont poussé à demander ce titre en Masse Critique.



Dans ce court roman, la narratrice revient sur ses souvenirs de jeune fille anxieuse, auprès d'un père contrôleur et manipulateur, qui insulte sa femme et dénigre ses filles.



Heureusement, il y a ses grandes soeurs et sa mère avec qui tout se passe bien. Ce petit groupe de femmes fait front contre ce père lunatique et paresseux pour qui rien n'est jamais assez bien.



Incapable de garder un emploi, c'est sa femme qui travaille et qui l'entretient. Il a le rêve fou de naviguer, elle lui offre un petit bateau. Il veut mettre ses filles au piano, elle achète l'instrument.



En contrepartie, elle n'a pas grand chose. La paix et quelques bons moments quand il travaille, sinon, ce n'est qu'humiliation. Il la rabaisse sur son supposé manque de culture quand lui se gave d'opéra, d'essais philosophiques et de France Culture sur son temps libre.



Sans chronologie particulière, Isabelle Blochet revient sur différentes tranches de vie de cette famille bancale, chez qui le père fait la pluie et le beau temps. Les souvenirs sont bien choisis, on perçoit un peu de mélancolie et l'on sent bien que ça va mal finir. La tension est présente.



Mais parfois, j'ai trouvé qu'elle racontait trop. J'aurais aimé découvrir les personnages à travers des scènes parlantes plutôt que par des blocs descriptifs. C'est frustrant ! L'écriture, sans être désagréable, ne m'a pas vraiment marquée.



Un récit que je ne déconseille pas non plus et qui trouvera son public. Pour ma part, je passe à côté. J'aurais aimé plonger dans le passé de ce père et dans la tête de cette gamine, davantage de chair, de liant, d'émotion.



Sur le thème des pères toxiques, je recommande «Vers la violence» de Blandine Rinkel et le superbe «Sa préférée» de Sarah Jollien-Fardel.



Encore une fois, mille mercis pour cette masse Critique. Je serai attentive à l'accueil critique de ce roman paru le 2 février.



Lisez-le ! Hâte d'avoir vos retours.
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Descendre vers la mer

Un livre qui ne paie pas de mine mais auquel on s’attache au fil des pages et devient appréciable.



Années 70, une famille, d’abord un couple ouvrier faute d’éducation puis trois enfants, trois filles. La narratrice qui a les yeux d’Isabelle Brochet est la petite dernière, en fin de livre elle aura 12 ans, le père est le personnage principal.



Le père est un tantinet caractériel et lorsque la colère le prend, ça craint dans les chaumières. Il n’hésite pas à traiter sa femme d’imbécile et celle ci sans être battue a pris quelques coups, un c’est déjà de trop et que n’a elle réagit. Il dirige tout son petit monde en vieux dictateur d’antan ainsi sa chimère, un bateau porte le nom de Monplaisir, ce qui veut tout dire.



Suzanne et Vera, la mère et l’aînée sont liées dans l’opposition au père, elles subissent ses desiderata, il faut savoir attendre et prendre le pouvoir.

Fanny, la deuxième est en adoration envers le père. Quitte à s’identifier, point de carpette, la mère, mais le piédestal, le père.

Hélène, proche du père aussi et un peu moins de la mère.



Suzanne a ses points faibles aussi, ne rince que le dessus des assiettes et n’a jamais pu aider son mari qui s’emporte à faire du ski nautique. Simple le volant et l’accélérateur, tu appuies,inutile.



Isabelle Blochet mène sa barque tranquillement voir trivialement. Elles avaient l’air réussies mes escalopes, elles commençaient à sentir bon. Ce n’est pourtant pas mon genre de jeter la nourriture. ( pour cause de grosses vagues en mer ). Commentaire, très intéressant.



Puis le père et le récit s’enfoncent dans le drame. Caractériel, le père années 80 aidant perd ses emplois et vire chômeur au village qui jase. Suzanne pendant ce temps compétente monte en grade et nourrit la famille.

Bref, le père perd sa femme, perd son rôle de père qu’il estime à tort achevé et perd son identité sociale. Il n’est plus grand-chose devient infecte, sale et multiple les lavages de fourchettes ( toc ).



Un brin d’explication. Sa mère est morte à 26 ans de tuberculose. Le père se suicide peu après. Des oncles prennent le relais mais cinquième roue du carrosse il est mis dehors dès que possible.

Certains traînent toute une vie un déficit affectif et d’éducation et le peu d’estime de soi peut se déliter au fil du temps et d’erreurs de choix.



Descente vers la mer est donc le récit d’une histoire familiale et de la déchéance du père.

Le méritait il comme pourrait le penser certains surtout au vue de ses excès ou faut il compatir face à quelqu’un qui a voulu s’en sortir mais n’y est pas arrivé trop têtu pour se remettre en cause.



La phrase de la fin ainsi que j’aime à les citer. Il me suffira d’être seule la nuit, pour que la pendue réapparaisse. Ps La petite a des visions dont celle d’une femme pendue.

Qui est cette femme, sa mère d’avant perdue car différente, cette nouvelle mère qu’elle n’accepte pas, elle plus tard ou encore une malédiction familiale qui perdure de génération en génération.



La phrase de la fin ainsi que j’aime à les citer. IL me suffira d’être seule la nuit, pour que la pendue réapparaisse.

Je sais, c’est une redite, mais il faut savoir réécrire son histoire afin de vaincre la fatalité.
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Descendre vers la mer

Hélène, la plus jeune des soeurs, raconte la vie de sa famille telle qu'elle la connait depuis toujours : - sa mère Suzanne, qui aurait aimé devenir institutrice et qui est vendeuse dans un magasin d'ameublement. C'est la meilleure, elle fait du chiffre mais ce n'est pas ce dont elle avait rêvé,- son père Jany qui n'a pas eu d'éducation ni d'enfance heureuse, qui fut un jeune homme travailleur pour sa famille mais à 40 ans, toutes illusions perdues, aigri à la suite d'accidents, se pique de philosophie, s'éloigne de ses amis, de l'emploi et même de sa famille. Il a une attitude infecte avec sa femme qui essaie de minimiser les incidents.

En grandissant les soeurs plus âgées (plus 11 et plus 7) Fanny et Véra, voudront faire front et seront éjectées du cocon familial. Hélène analyse ses souvenirs, les relations entre son père et sa mère : sa mère effacée et son père colérique, irritable et manipulateur.

Un premier roman bien mené où les personnagessont assez fouillés.
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Descendre vers la mer

La narratrice Hélène, la plus jeune des filles, est la préférée du père. C'est un homme instable, coléreux, méprisant vis à vis de sa femme et des aînées auxquelles il fait payer ses échecs successifs. Hélène constate, interroge sa mère sur le passé, s'inquiète et vit dans l'angoisse de l'abandon. Un style sobre, contenu, un ton juste qui rend bien compte des sentiments de la fillette et des habitudes de vie des années 70 dans un milieu modeste.
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Descendre vers la mer

Ce qu'il y a de bien avec un premier roman, c'est que l'on n'a ni idées préconçues ni attentes démesurées. Ce qu'il y a de compliqué avec un premier roman, c'est de le chroniquer honnêtement, je vais essayer d'être la plus loyale possible.

Une adolescente dans les années 70, un contexte qui est censé me parler mais où je n'ai rien retrouvé, hormis une chanson de Taxi Girl.

Un style sujet verbe complément.

Une histoire qui ne m'a pas touchée.

Je pense que c'est tout simplement une erreur de casting de ma part, je suis à des kilomètres de ma « zone de confort ». Le bouquin est très très loin d'être mauvais et il saura certainement trouver son public.

Une bonne critique dans le Monde des livres en février.

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Descendre vers la mer

CHRONIQUE 🙏



Salut chers cop'Instas !





Roman court, à l'écriture posée, poétique et raffinée, touchant et sensible.



Histoire d'une famille dysfonctionnelle racontée par la cadette. Le père, la mère, trois filles, un chien.

Le père : tout tourne autour de lui.

Des descriptions de paysages qui se révèlent être une invitation au voyage, malgré un contexte familial compliqué.



187 pages durant lesquelles j'ai moi-même voyagé dans le temps et dans l'espace. J'y étais, vraiment.



Belle découverte littéraire 🙏



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Descendre vers la mer

Encore un roman sur une famille qui se délite, raconté par une pré adolescente, Hélène, dans les années 70. Suzanne, la mère, devenue par défaut vendeuse de meubles, excelle dans sa partie pour faire bouillir la marmite et même plus, pour satisfaire les caprices de son mari, comme avoir un bateau (le Monplaisir (sic)) pour « descendre vers la mer », par exemple !. Jany, le père, ouvrier est l’élément dysfonctionnel. Il se pique de culture en s’abreuvant de philosophie et de musique classique… Il en tire gloire et utilise ses « connaissances » pour dominer et brutaliser son entourage par ses paroles vexantes et ses exigences de gamin (tout les étés sur l’eau selon son bon plaisir !), se fâchant avec ses amis, et perdant régulièrement ses emplois pour finir chômeur traînant sur le canapé, s’isolant à la moindre contrariété. Le récit, bâti presque comme un journal où les paragraphes alternent les souvenirs, la vie quotidienne d’Hélène à l’école ou en vacances, l’analyse de ses sentiments envers ses sœurs, sa mère et ce père qu’elle aime malgré tout. Il nous montre les bons moments, mais sait aussi disséquer lucidement le déchirement progressif de la famille lié au rôle pernicieux de ce père qui fait le vide autour de lui pour, lorsqu’il y arrive enfin, en tirer une conclusion... définitive sur son inutilité ! Bref, une petite chronique (185 pages) qui donne, malgré tout, une impression de déjà vu et que l’on peut lire vite, ou même, ne pas lire !
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Descendre vers la mer

Un récit d’enfance de haute tenue, l’histoire de trois sœurs dans l’ombre d’un père inquiétant.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Descendre vers la mer

Touche par touche, Isabelle Brochet, bibliothécaire née en 1969, dépeint avec beaucoup de justesse et sans emphase une famille qui se cherche et, colère après colère, se désagrège. Ils rêvaient d’ascension, ils descendent inéluctablement.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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