Citations de Jack Wolf (37)
Il devenait horriblement clair à mes yeux que je lui avais infligé une réelle et sans doute durable blessure, même s’il ne s’agissait pas d’une blessure corporelle. »
Elle est vraiment miséricordieuse cette existence terrestre. Cruelle aussi. Et belle. abjecte et douloureuse. D’une profondeur et d’une complexité si vastes que les hommes ne comprendront jamais tout à fait son ampleur. La puissance de la vie est miraculeuse.
Quant à la souffrance humaine, je dirais que ça ne vaut guère la peine de chercher à l’alléger. Si tu diminuais la douleur d’une bonne moitié, le patient te maudirait de ne pas avoir réussi à la faire entièrement disparaître.
Les mains tremblantes, je rompis le Cachet mais presque aussitôt je me figeai, victime d'une étrange Émotion. Penser à Katherine avait fait réagir mon Corps aussi rapidement que si elle avait été présente. Melle Montague n'était pas gênée par ma Peau foncé ni par mes Cheveux noirs. Je pris quelques instants pour essayer de me calmer, puis recommençai à déplier les feuillets.
P.215
les majuscules pour certains mots en cours de phrase correspondent au texte
imprimé.
Nos chagrins n’empêchent pas le monde de tourner, même s’ils semblent assez forts pour le faire.
Elle se releva et grimpa sur l'Echalier. L'espace d'un instant, je vis sa Silhouette se découper nettement sur la Lueur bleutée du Ciel oriental. Puis elle me tourna le dos et son Corps sembla se métamorphoser, rétrécir. Des Ailes surgirent, sans même un bruissement, à la place des Mains et la Robe blanche se mua en douces Pulmes soyeuses.
Elle était devenue une Chouette, une Chouette blanche. Elle étendit ses Ailes et s'envola, s'éloignant vers le sud au-dessus des Champs non moissonnés.
Je n'ai pas pu voir cela, pensai-je. C'est impossible.
L’Électricité ne cause aucun mal en soi. Ce qui la rend dangereuse c’est sa quantité.
Je croyais – ou je voulais croire – que mon impérieux désir n’avait rien à voir avec la douleur, ni avec la concupiscence, ni avec la beauté, et qu’il ne ressemblait en rien à la rare sorte d’amour que je partageais avec ma chère Katherine. Ce désir, me semblait-il, montrait simplement l’inéluctable conséquence du début de notre relation, l’Évolution de notre amitié, à la fois naturelle et inévitable. Et, cette fois-là, l’aiguillon de ce désir n’éveilla en moi ni frayeur ni sentiment de culpabilité.
La vertu et le vice, le bien et le mal, la raison et la folie, la vie et la mort… On apprend à ceux d’entre nous qui, comme nous le prescrit la maudite société, allons à l’église, à l’école, au lit conjugal et à la tombe béante, à penser que ces choses s’opposent les unes aux autres.
La Science ne pouvait pas à elle toute seule résoudre les grands problèmes de notre époque. La loi devait jouer son rôle, ainsi que la religion.
Je ne pouvais être sexuellement excite par la simple Pensée d'un Corps de Femme, ni par celle de l'Acte lui-même. J'avais besoin de la Douleur, de la Répugnante vision de sa Souffrance qui m'horrifiait et me fascinait tout ensemble.
Il devenait horriblement clair à mes yeux que je lui avais infligé une réelle et sans doute durable blessure, même s’il ne s’agissait pas d’une blessure coeporelle. »
Le Bien, le Mal. Le Vrai, le Faux. Ces Termes sont bien piètres et impropres.
Il y a de la Miséricorde dans la Souffrance partagée, dans le Désir et dans l'Amour."
On ne la gagne pas, ce n’est pas un salaire. On ne la reçoit pas après avoir mené une Vie chrétienne ou vertueuse, elle dépend seulement de notre capacité à comprendre que cette miséricorde existe librement, qu’elle coule à flots et qu’elle est merveilleuse. Il y a de la miséricorde dans la souffrance partagée, dans le désir et dans l’amour.
Je ne crois pas avoir jamais fait quelque chose de vraiment dangereux, comme certains qui s’imaginent pouvoir marcher sur les eaux ou voler dans les airs. Il m’arrive de ne pas pouvoir me fier à mes sens et de percevoir une chose comme si c’en était une autre. Lorsque mes sens se rétablissent, je fais nettement la distinction entre la réalité et ce qui n’est qu’un fantasme.
Cependant, il reste une certaine rusticité et quelques Imperfections dans votre grammaire et dans votre phraséologie auxquelles vous devez vous efforcer de remédier. En outre, votre écriture est enfantine et inélégante. Pour corriger ce dernier défaut, il vous faudra passer au moins une heure par jour à vous exercer avec beaucoup de Soin, jusqu’à ce que vous ayez mal aux Doigts.
La Douleur… Elle n’a besoin ni du langage ni de la raison. Elle franchit toutes les frontières.
Il y a de grands chagrins en ce monde, des Tragédies, aussi sombres et affreuses que celles imaginées par Eschyle, mais il y a aussi de la miséricorde, même s’il n’existe pas de Père bienveillant pour la dispenser. Tant mieux d’ailleurs car ainsi elle ne dépend pas de notre comportement.
En vérité, il n’y a qu’un seul choix à faire : agir ou ne pas agir. Un homme, un être humain, ange et bête à la fois, peut choisir d’infliger de la douleur et des blessures ou de ne pas le faire, mais c’est à lui seul qu’en revient la responsabilité, il n’y a ni ciel ni enfer pour lui dicter sa conduite.