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Critiques de Jacques Saussey (1286)
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Ce qu'il faut de haine

Jacques Saussey réunis tous les ingrédients d'un thriller digne d'Hitchcock.



Une morte trouvée dans un état horrifiant par une étudiante en médecine, à Pierre-Perthuis, petit village bourguignon au bord de la Cure. Des descriptions très cinématographiques, des chapitres courts qui rythment l'intrigue d'un suspense intense, des personnages taiseux, un assassin rongé par la haine, des enquêteurs pugnaces dans ce monde où le passé doit rester derrière soi.



L’auteur nous ballotte sans ménagement à travers différentes pistes, nous inflige le coup de grâce à la toute fin avec un twist final qui laisse pantois. Une réussite éclatante.

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Enfermé.e

La dernière page de ce roman tournée, je respire enfin, tant la sensation d'enfermement a accompagné ma lecture. Enfermée comme Valérie, l'héroïne, dans un corps qui n'est pas le sien, mais aussi derrière les barreaux d'une prison, pendant 12 ans, pour un meurtre qu'elle n'a même pas commis.



C'est avec ce titre que je découvre Jacques Saussey et c'est un choc. L'intention, tout à fait intéressante, de l'auteur était de construire un roman noir autour de la transsexualité. Mais il a fait de son récit, une histoire hors-norme, ce qui, à mon avis, ne lui rend pas service. Trop de violences, trop de sexe, trop de noirceur, tout a été pensé dans l'excès. Pour rendre compte des difficultés d'existence de Valérie, il en a fait une super héroïne, qui, malgré sa frêle silhouette, résiste à toutes les tortures subies. Je passe sur la description de la situation des prisonniers transgenres incarcérés avec les hommes. Si elle est faite de manière très crue, elle a au moins le mérite de mettre en évidence le calvaire vécu. Mais ensuite en faisant évoluer son personnage dans cette maison de retraite qui semble sortie tout droit d'un film d'horreur, en lui prêtant une vengeance qui n'est pas la sienne, et en lui accordant un happy-end totalement inattendu, Jacques Saussey a créé un scénario auquel je n'ai hélas pas cru. Si j'ai trouvé intéressant l'anonymat dont il affuble tous les personnages (le Cinglé, le Surveillant, l'Infirmière,...) comme pendant au refus de reconnaissance de l'identité réelle de Valérie, j'ai moins aimé l'alternance de périodes à chaque chapitre.



Une lecture à laquelle j'accorde 11/20. Les repères édifiants mis par l'auteur en postface soulignent la lenteur de la société pour intégrer le transsexualisme.
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L'Aigle noir

Je suis un grand consommateur de polars et de thrillers et je n’avais jamais lu de Jacques Saussey. Shame on me ! Heureusement, cette anomalie est maintenant rétablie.



A chaque chapitre, le récit alterne entre plusieurs personnages que l’on rencontre à différentes périodes. Un accident énigmatique avec des relents de drogue et de jeu, un meurtre de sang-froid sur fond de maltraitance enfantine, une tueur effrayant dénué de compassion, trois histoires se succèdent et n’ont à priori aucun lien entre elles.



Au fil des diverses enquêtes et révélations, le puzzle prend forme. Le scénario est assez déstabilisant parce que sous chaque piste se cache une nouvelle énigme. L’étau se ressert petit à petit et une certaine tension monte crescendo. Pris au piège de la narration, on ne s’ennuie donc jamais pendant cette aventure.



Même s’il reconnaît à la fin du livre qu’il n’a jamais mis les pieds sur l’île de la Réunion, l’auteur s’en sort vraiment bien pour nous raconter l’atmosphère particulière de ce lieu. Mais le lecteur n’a pas le temps d’en profiter. Il découvre une autre version de cette vie paradisiaque lorsqu’elle est confrontée à la face sombre de l’Homme et à ses secrets les plus morbides.



Jacques Saussey mène de main de maître ce thriller avec son personnage principal charismatique au passé torturé. La mécanique est parfaitement huilée et sait naviguer entre exotisme et perversité. Il est en effet important de préciser que tout comme la chanson de Barbara à laquelle il fait référence, « L’aigle noir » aborde un thème assez glauque, qui touche aux enfants. Je le déconseille donc fortement aux âmes sensibles.



Pour les autres, l’aventure sera noire mais palpitante. Jacques Saussey est un auteur, à mon goût, pas assez mis en avant. Son arrivée dans sa nouvelle maison d’édition jouera surement ce rôle à la perfection. Au vu de ce livre, ce serait mérité !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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L'Aigle noir

Jacques Saussey est une valeur sûre dans le polar français, je lis ses romans depuis ses débuts et même s'il n'a pas la notoriété qu'il mérite, c'est avec grand plaisir que j'ai lu son dernier roman, l'aigle noir qui sort le 06/10/22.

Dépaysement puisque l'histoire se passe à la Réunion. Paul Kessler, jeune retraité de la police est envoyé par un riche industriel, enquêter sur l'accident d'hélicoptère où son fils unique a perdu la vie et qui a été classé en simple accident par la gendarmerie locale.

Il n'imagine pas du tout que son enquête va l'emmener dans des chemins bien sombres où dettes de jeux, trafic de drogues, maltraitance, pédophilie, vont se mêler à une secte où un sorcier vaudou avec des moeurs abjects sévit sur le secteur.

Difficile de lâcher ce roman de plus de 500 pages, c'est dynamique du début à la fin, pas de temps morts, des chapitres courts mettent du rythme.

Les personnages sont attachants, notamment Paul avec ses blessures du passé.

C'est vraiment un roman à ne pas louper et merci à Fleuve noir, pour leur confiance.

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Cinq doigts sous la neige

Jacques Saussey est, pour moi, un des meilleurs auteurs français de polars contemporain. Il parvient à se renouveler et changer d'univers à chaque roman, ce que je trouve très fort.

Cette fois-ci, l'action se passe en 1974 dans les Vosges.

Marc Torres est un écrivain à succès qui a acheté une grande maison dans une vallée isolée et y vit seul avec son fils depuis le décès de sa femme.

Alexandre à 18 ans et des problèmes scolaires et relationnels. Son père s'inquiète beaucoup pour lui car il est assez incontrôlable. Pour lui faire plaisir, il accepte d'organiser une fête pour son anniversaire. Alexandre invite donc 14 élèves de sa classe. Mais la tempête de neige arrive et force les ados à rester dormir dans la maison de Marc Torres car les routes sont impraticables. Au cours de la nuit, Marc va trouver la jeune Mathilde en état d'overdose. Il pense d'abord à la sauver puis pensant que son fils est peut-être responsable de son état, il va être amené à prendre des décisions radicales et irrationnelles pour protéger Alexandre.

Le suspense est très efficace grâce au huis-clos, à la situation climatique nocturne.

J'ai lu ce roman très vite tellement je voulais connaître la suite. Les rebondissements et les personnages secondaires sont nombreux. Chacun a ses secrets, ses parts d'ombre.

Un excellent thriller.
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Le loup peint

Quelle claque ce roman ! Il est recommandé pour les adeptes de Franck Thilliez, Claire Favan ou Karien Giebel. Avec un talent particulier de conteur, Jacques Saussey nous plonge dés les premières pages du Loup peint dans une histoire manichéenne et signe ici un thriller haletant et glauque où menace bactériologique, psychopathe font tout leur effet. Un auteur à suivre sans hésitation !
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Enfermé.e

L'enfermée de Jacques Saussey se prénomme Virginie.

Virginie est une femme enfermée dans un corps d'homme. La nature s'est trompée. Est-ce un crime ? Est-ce une tare ? Non mais Virginie doit se battre jour après jour pour s'imposer telle qu'elle est. Après une enfance difficile entre une mère surprotectrice et un père violent, elle se retrouve incarcérée à tort dans une prison pour hommes. Elle va subir là-bas mille tortures et humiliations. Sa seule chance : partager sa cellule avec deux autres transgenres. Lana et Fleur seront ses seuls soutiens et compagnons d'armes. Lana et Fleur, avec Virginie seront d'ailleurs les trois seuls prénoms mentionnés dans ce roman. Les autres personnages seront volontairement désincarnés et désignés par un substantif.

A sa sortie de prison, Virginie se fera embaucher dans une maison de retraite, située face à la mer. Cette résidence un peu spéciale ne fonctionne que grâce à des employés anciens taulards. Virginie s'y fera sa place… à sa manière.

J'ai été happée par l'histoire, je dirai même le calvaire de Virginie ; j'ai été émue par les épreuves qu'elle traverse ; j'ai été impressionnée par son courage et sa détermination ; j'ai été révoltée par l'ignorance et la bêtise humaine.

La plume de Jacques Saussey est tour à tour brute et délicate, brillante.

Outre le personnage charismatique et attachant de Virginie, l'auteur insère une intrigue policière qui donne du relief à l'histoire. Je n'en dirai pas plus pour préserver le charme de votre lecture…

« Enfermé-e » est un bouquin qui remue. Votre sensibilité sera mise à rude épreuve mais c'est pour la bonne cause.

Lu dans le cadre du challenge Black November 2018, thriller qui ne contient qu'un seul mot.

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Cinq doigts sous la neige

C’est avec réticence et inquiétude que Marc Torres finit par accepter que son fils Alexandre invite une quinzaine de garçons et filles chez eux pour fêter ses dix-huit ans. Mais pas d’alcool ni de drogue déclare le père.



La fête a lieu dans le garage. Dans cette maison à la superficie impressionnante, Marc pourra continuer à écrire son énième roman dans son bureau sans être dérangé et tout semble se dérouler dans une atmosphère sereine. Des pics de musique lui parviennent et le rassurent. Il se dit qu’il avait tort de s’inquiéter.



Suite à une tempête de neige qui ne semble pas vouloir s’arrêter, tout le monde se retrouve bloqué chez les Torres. Non pas tous, car ils ne sont plus que quatorze ados. Où est Mathilde ?



Bon suspense psychologique, principalement dans la seconde moitié du roman, en raison de la panique qui s'installe et submerge l’un des protagonistes, jusqu’à balayer tout raisonnement réfléchi et l’entrainer vers l’irrémédiable.

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De sinistre mémoire

C'est le premier roman de cet auteur que je lis et j'ai bien apprécié, je pense que j'en lirai d'autres pour retrouver les personnages de flics notamment.

Tout commence de nos jours à la gare de Lyon par le meurtre d'un jeune homme dans une cabine de photomaton, mais ce meurtre est lié à un cambriolage dans une maison de banlieue dont le propriétaire possède un mystérieux cahier qui contient des données confidentielles concernant des meurtres commis pendant la seconde guerre mondiale.

Les policiers enquêtent en région parisienne puis dans le Morbihan.

L'histoire est très bien construite, l'intrigue très documentée et réaliste, le suspense est présent. Un bon moment de lecture !
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Ne prononcez jamais leurs noms

J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix Polar du Livre de Poche 2018 et je remercie d'ailleurs l'éditeur de m'avoir permis de découvrir cet auteur. Je ne connaissais pas Jacques Saussey et d'ordinaire je n'aime pas les romans policiers trop noirs surtout quand il y a un tueur épouvantable à qui on donne la parole en quelque sorte. Cela me perturbe toujours beaucoup car j'ai l'impression d'être entraînée malgré moi dans les spirales de leur folie dévastatrice. Et c'est le cas dans ce roman car le capitaine Magne, personnage récurrent des romans de Saussey, se retrouve confronté à un dingue qui a décidé de se venger de la société pour diverses raisons qui nous sont exposées tout au long du roman. Il commet d'abord un attentat épouvantable en faisant exploser un train au départ d'Hendaye mais, alors qu'il savoure son oeuvre, il est repéré par Daniel Magne qui le prend en chasse. Mais Damien, puisque ce tueur a un nom, tire sur lui et l'embarque pour comprendre comment on a pu le repérer aussi vite. L'attentat et l'enlèvement du capitaine vont attirer dans la ville deux anciens partenaires de Magne dont Lisa, ex-petite-amie et enceinte de lui de surcroît, qui vont imposer leurs présences aux flics du coin pour le retrouver.

Je n'irai pas plus loin dans le résumé pour éviter de trop en dire. Toujours est-il qu'on n'a pas trop le temps de se reposer dans cette intrigue : pas de tergiversations, pas de pages interminables sur la psychologie du dingue, pas d'atermoiements non plus d'ailleurs, Jacques Saussey nous fait courir après Daniel Magne, Lisa et les autres inspecteurs de la ville pour mettre un terme à la folie d'un homme. Mais est-ce un homme celui qui décide de massacrer des innocents au nom d'une vengeance personnelle ou d'une religion ? Puisque avant de savoir qui exactement a commis l'attentat, les policiers songent d'abord à des extrémistes religieux. Ce roman colle donc à l'air du temps malheureusement, d'ailleurs le roman a été écrit durant l'année 2015, la noirceur de cette intrigue répondant comme un écho à ce que nous avons vécu cette année-là. Une découverte pour moi et je lirai sans doute les autres enquêtes de Daniel Magne.


Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Le loup peint

Bon polar avec quelques incohérences mineures mais une écriture percutante et un humour bienvenu qui contrebalance un peu le côté gore de certaines scènes ( côté gore que j'adore par ailleurs ) la fin est rapide et c'est tant mieux contrairement à certains polars dont la dernière : poursuite.... bagarre. .. au choix n'en fini plus.
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Quatre racines blanches

Ce roman m'a vivement intéressée pour plusieurs raisons.

Tout d'abord parce qu'il se passe au Québec et qu'il le dépeint d'une façon très réaliste à travers les trafics urbains et qu'il casse l'image un peu "lisse" que j'avais de ce pays.

Ensuite parce qu'il met en scène quelques personnalités et traditions indiennes qui perdurent au sein des réserves,malgré l'attirance très forte de certains jeunes pour l'argent "facile" des trafics.

Aussi parce qu'on y côtoie la police canadienne,le milieu des yakusis,l'univers carcéral........

Ce roman est tellement foisonnant que cela m'est difficile d'en dire plus,à moins de faire moi-même un roman de son contenu!
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Cinq doigts sous la neige

Alors là… je ne m'attendais pas à ça… si on m'avait dit que je serais déçue par un livre de Jacques Saussey… zut de flûte alors… ses romans sont pour moi une « valeur sûre » depuis que je l'ai découvert… au point d'en garder toujours un sous le coude pour succéder à un autre auteur qui m'aurait moins plu ! … et en plus, je suis déçue d'être déçue ! ☹

D'abord, ce n'était clairement pas le bon moment : un scénario mettant en scène le papa d'un ado et qui ne remonte pas la pente après le décès de son épouse, laissant son garçon livré à lui-même… et bien j'en sortais juste avec ma lecture précédente ! (Le veilleur du lac)

Bon, ok, ce n'est pas la faute de Jacques… mais pas de bol !

Avec « Cinq doigts sous la neige », me voici repartie dans la maison cossue d'un écrivain célèbre, Marc Torres, où Alexandre, son fiston de 18 ans, entreprend de fêter « dignement » cet anniversaire, invitant une quinzaine de potes à une fête qui aurait dû se révéler grandiose… c'était compter sans les grands principes de ce papa « dépassé mais intransigeant » qui prohibe formellement tout alcool et autre substance plus illicite dans ses murs… une fête avec des jus de fruits et des petits gâteaux… pas trop le kif des ados ☹

Bien évidemment, Alexandre ne l'entend pas de cette oreille et va tout faire pour contourner ces interdictions… d'autant qu'il a bien l'intention de « conclure » avec Mathilde, son amour secret, qui ne partage malheureusement pas ses sentiments…

Quand la neige s'abat sur le secteur et vient bloquer toute cette petite troupe dans la demeure au milieu des bois, les esprits s'échauffent et l'atmosphère se tend peu à peu dans un huis-clos annoncé par le synopsis…

La mise en place du scénario est un peu longue… jusqu'au moment où tout s'emballe et où le lien se fait entre les divers protagonistes. Il s'en passe des choses dans cette tempête de neige !

Un exercice de manoeuvre de quelques militaires, une voiture plantée dans une congère sur une voie « officiellement » fermée pour cause de neige et dont l'occupant erre sur la route… et bien sûr, la fête d'anniversaire d'Alexandre dans le manoir perdu au milieu de nulle part…

Que ne ferait-on pour nos enfants ? Jusqu'où un parent est-il capable d'aller pour protéger sa progéniture ? …

De malchances en intentions malveillantes, de mauvaises décisions en choix incompréhensibles, l'engrenage se met en route irréversiblement pour conduire à un acte inqualifiable…



Une fois passée la mise en place de l'intrigue, le rythme de ce thriller m'a plus séduite et le final, bien tordu, est intéressant 😊

Un roman qui ne restera pas dans mes favoris mais qui plaira sans doute à des lecteurs moins férus de la plume de Jacques.

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Ce qu'il faut de haine

Titre super bien trouvé s’il en est avec « Ce qu’il faut de haine » de Jacques Saussey ! Car oui, il faut vraiment beaucoup de haine pour tuer de cette façon-là. Il ne faut pas se le cacher, la scène que découvre la jeune Alice est vraiment monstrueuse. Elle a beau être étudiante en fac de médecine, personne ne peut être préparé à voir une horreur pareille ! Tel Machiavel, l’assassin a préparé son crime avec minutie et l’a appliqué avec une cruauté incroyable. La victime a été retrouvée dans un coin de forêt, au bord de la Cure, à Pierre-Perthuis dans le Morvan. Choquée et perturbée par sa découverte, Alice va tout tenter pour comprendre ce qu’il s’est passé et trouver l’assassin. Tout cela contre l’avis de ses parents et de la police et surtout au mépris du danger. Du côté de la police, la victime vivant à Paris, la Capitaine Ferrand est assignée pour venir en aide à la police locale en l’occurrence le commandant Montboissier. Très vite, l’enquête va s’avérer complexe et devoir remonter loin dans le passé de la victime. Victime à la personnalité dure et malsaine qui a causé bon nombre de malheurs dans son sillage. Les suspects éventuels ne manquent pas. L’auteur s’y connaît pour nous mener en bateau et même si au milieu du roman, il nous livre le nom du criminel, le suspense est toujours présent, haletant… un véritable page turner. Vous l’aurez compris, c’est encore un excellent thriller que nous propose Jacques Saussey qui se déroule dans un très joli coin de l’Yonne. Il faut tout de même avoir le cœur bien accroché avec ce crime particulièrement odieux et la haine et la vengeance qui suintent tout au long de cette intrigue. J’ai bien aimé le duo formé par la Capitaine Ferrand et le commandant Montboissier. J’ai moins accroché avec le personnage d’Alice, une sacrée fouineuse qui n’a pas l’air de comprendre qu’un assassin rode et qu’elle se met potentiellement en danger. Son père n’est guère mieux. Ça doit être de famille… Rien de grave, « Ce qu’il faut de haine » est un très bon moment de lecture que je conseille aux amateurs du genre.
Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Ce qu'il faut de haine

Fin 2022. Sur son lit de mort un père fait une confidence à son enfant. La graine d'une haine est semée, menant à un crime ignoble, signe d'une vengeance implacable.



Je découvre Jacques Saussey avec ce thriller psychologique et je crois bien que ce ne sera pas le dernier livre que je lirai de cet auteur prolifique.



Dès les premières pages j'ai été emportée par son écriture extrêmement addictive. le crime est horrible. Il m'a parfois fallu poser le livre tellement l'image soulevée par la description m'était insupportable. Mais malgré cela j'ai dévoré ce roman.



L'enquête est menée par deux femmes. L'une le fait professionnellement puisqu'il s'agit d'une inspectrice de Paris, envoyée à Pierre-Perthuis, près de Vézelay, pour mener l'enquête sur le meurtre de cette DRH découverte par une jeune femme de la région. La seconde est cette étudiante de 20 ans qui a découvert le corps un dimanche matin, alors qu'elle faisait son jogging. Etudiante en médecine, elle va rester hantée par cette découverte et va tenter de son côté de dérouler les fils de cette histoire, inconsciente de se mettre en danger. Et puis il y a le responsable du meurtre et les personnages secondaires comme le père de l'étudiante ou la fille de la victime.



Des personnages aux personnalités intéressantes, complexes, attachantes, y compris la victime et l'assassin qui sont loin d'être des personnalités tranchées.



L'intrigue est menée sur un rythme soutenu. La tension est croissante, avec un beau twist à mi-récit. L'auteur distille les indices et les révélations avec intelligence.



Un excellent thriller.



Merci @NetGalley pour cette découverte

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Ce qu'il faut de haine

A contre-courant de l'engouement général, l'auteur n'a pas fait mouche sur moi avec Ce qu'il faut de haine. Pourtant, des mouches il n'en manque pas dans ce roman, puisqu'un corps putréfié préalablement savouré par un sanglier, et désormais enveloppé d'un épais manteau d'asticots est découvert par une étudiante joggeuse dans une forêt icaunaise.





Le style est scolaire, comme pourrait l'être une rédaction de 4ème, lorsque le collégien croit tromper son professeur en écrivant gros et en rajoutant des mots inutiles pour atteindre le quota de lignes fixé à une copie double. Ici, il s'agit d'adverbes : « particulièrement éprouvant », « manifestement seule », « rigoureusement impossible », « lourdement trompée », « indiquée clairement », « mûrement réfléchi », « désespérément seule », « hautement improbable ». Les adjectifs font aussi l'objet d'une surenchère stéréotypée : la violence est insoutenable et les drames terribles. J'ajoute que lire la féminisation du mot officier en « officière » agit sur mes dents comme une craie grinçant sur un tableau noir et que nommer les rues et immeubles à chaque déplacement dans Paris n'apporte rien. Jacques Saussey n'utilise jamais les mots société, entreprise, firme, établissement, négoce, commerce, manufacture ; il ne connaît que le mot « boîte » employé à de très nombreuses reprises, mot-valise ne contenant rien, condescendant voire péjoratif, facilité de langage montrant son absence d'intérêt et/ou son ignorance lorsqu'il évoque le monde économique.





Last but not least, les personnages sont banals et prévisibles. Un bras plâtré lors de sa rencontre avec la victime ne fait pas du tueur un Ted Bundy (c'était son truc à Ted le coup du bras plâtré), et la haine des DRH ne le transforme pas davantage en Burke Devore, héros de Donald Westlake dans le couperet. La découvreuse de corps est étudiante en médecine, sans jamais se rendre en faculté ; elle roule en Suzuki GSX-R, elle a les moyens.





Au final, l'écriture semble avoir été coûteuse en énergie ; Jacques Saussey mâche le boulot du lecteur, décortiquant chaque geste, action ou réflexion dans une intrigue linéaire avec quelques incursions dans la tête du tueur. Un roman laborieux, un rendez-vous manqué, j'en resterai là avec cet auteur.
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L'Aigle noir

Coup de cœur !

Ma première lecture de cet auteur et c’est un coup de cœur. Cela faisait bien trop longtemps que je n’avais pas été happé par un livre comme ça et ça fait du bien !

Un vrai page turner qui nous embarque pour l’île de la Réunion et ses paysages majestueux. Mais derrière la carte postale se cache l’horreur absolue (et ce n’est pas une figure de style !).



Paul Kessler, flic à la retraite, est envoyé sur l’île de la Réunion pour enquêter sur la mort d’un jeune héritier d’une grande vanilleraie dans le crash de son hélicoptère. Le père réfute la thèse de l’accident. Il est loin de se douter de ce qu’il va découvrir…



Dans des chapitres très courts qui donnent beaucoup de rythme au récit, on suit plusieurs protagonistes qui mènent chacun des enquêtes bien différentes ainsi que le parcours d’un être malsain et perverti. Paul Kessler sera celui qui reliera toutes ces affaires entre elles avec un sprint final qui laisse à bout de souffle…



Une aventure palpitante et un auteur dont je découvrirai rapidement d’autres titres c’est certain !



Attention, âmes sensibles s’abstenir : certaines scènes sont difficiles…

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Enfermé.e

J'avais le choix entre un polar sanglant et Enfermé.e. J'ai choisi Enfermé.e en pensant un thriller psychologique. Eh bien âme sensible passe ton chemin. Violence psychologique, violence physique, humiliation... Rien ne nous est épargné.

Virginie est né garçon. Elle l'a su très tôt qu'on lui demandait d'être quelqu'un qu'elle n'est pas. Née en 1988, rien n'est simple dans son enfance : moqueries et violence à l'école, incompréhensions et violence à la maison.

Rien ne s'arrange à l'âge adulte. Elle est condamnée à 15 ans de prison. Je vous passe les violences...



Le récit se lit très vite. Je l'ai commencé samedi soir et je l'ai fini dimanche soir. L'intrigue alterne enfance, prison, vie après la prison. Le personnage de Virginie subit le pire et pourtant elle a la force de continuer, elle a un esprit conquérant et vengeur. J'ai totalement adhéré à la volonté de l'auteur de donner aux personnages des identités par les autres. Mais malheureusement ça crée un rapport bons/méchants sans nuance parfois. On est parfois dans l'incompréhension du comportement de Virginie car on en oublie que c'est un roman.

Bravo à l'auteur pour son personnage transgenre. Le roman malgré des imperfections est bien mené et le retournement de situation non attendu.

Je lirai d'autres romans de l'auteur dès que j'en aurai l'occasion.
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De sinistre mémoire

J'ai un peu de mal à certains moments avec l'écriture de Jacques Saussey comme ce fut le cas ici et pourtant ce récit avait tout pour me plaire surtout au début de ma lecture, avec des corps retrouvés ou le tueur injecte des fortes doses d'héroïne à ses victimes.



Une jeune femme va découvrir l'un des corps dans un photomaton de Gare de Lyon et les enquêteurs vont rapidement se rendre compte que les victimes ne sont pas des consommateurs de substances illicites.



Je n'ai malheureusement pas du tout accroché aux enquêteurs et à la partie historique qui se découvre dans ce roman, trouvant cette raison tiré par les cheveux.



Dommage car j'aime certains récits qui alterne le passé et le présent, mauvaise pioche pour moi, je continuerai à lire cependant l'auteur en espérant trouvé d'autres récits qui pourraient plus me plaire.







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Enfermé.e

Presque un coup de coeur.

Une plume magnifique.

Un sujet difficile à traiter.

Une héroïne tiraillée rêvant d'acceptation, celle des autres et puis la sienne.

Elle purge une peine, à perpétuité, "enfermé.e" dans un corps que Dame Nature lui a donné avec équivoque.

Un roman noir comme le goudron qui vous collera aux méninges un bout de temps et qui vous ouvrira les yeux. Vous ne les regarderez plus de la même façon et votre jugement, s'il y a, s'en verra fortement altéré.
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