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3.35/5 (sur 79 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly , 1935
Biographie :

Né en 1935 à Neuilly, d'origine bretonne, Jacques Serguine pseudonyme de Jacques Gouzerh) vit et travaille à Avon (Fontainebleau). Il est remarqué très jeune par Jean Paulhan qui publie ses premiers textes dans la Nouvelle Revue Française. En 1959, son premier roman, "Les Fils de Rois", inaugure la collection Le Chemin (Gallimard) dirigée par Georges Lambrichs et obtient le prix Fénéon. Assimilé au mouvement littéraire Les Hussards il déclinera l'invitation par convictions politiques. Son quatrième roman Mano l'Archange, bien qu'unanimement salué par la critique dont Kléber Haedens qui en est le premier défenseur, se voit interdit à la vente pour "atteinte aux bonnes moeurs".

En marge d'une œuvre littéraire de premier plan servie par un style superbe et consacrée à l'aspect sensuel des rapports humains, Jacques Serguine est aussi l'auteur du célèbre Éloge de la fessée (Folio Gallimard) dont on a pu dire qu'il a donné des lettres de noblesse à cette fantaisie érotique. Il est par ailleurs l'auteur du scénario original du film La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan.


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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
"c'est l'âme et non la chair comme on le croit toujours, qui a un âge, une caducité, une enfance.
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À une époque et dans un monde, je veux dire un type de société, où la chair, alors même que l’on tend à l’exhiber toujours plus, est au fond la grande vaincue du combat interminable entre le corps et l’esprit, entre le concret et l’abstrait, entre ce qui a un sens et le symbole ou le signe qui prétendument le montre, je crois, je sais qu’il est urgent de se mettre en quête de tout ce qui peut permettre de la rétablir à son rang de suc, de soleil et de sagesse véritables des hommes. Faites l’amour, ne faites pas la haine. Et ne faites pas non plus l’ange, ou bientôt vous ne pourrez plus même connaître la joie enivrante de faire la bête.
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Le rond derrière de la femme est une des plus nobles conquêtes de l’homme.
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J’avais tout à fait oublié l’Angleterre et Frank à ce moment-là, Frank surtout, un peu comme si cette situation, ces scènes extravagantes me vengeaient de lui, en même temps que des créatures. Puis, à l’instant même où dans mon esprit je les traitais d’esclaves, la plus jeune, elle avait quinze ou seize ans tout au plus à en juger par ses seins aigus, posa une question à ses compagnes, qui approuvèrent. La sauvageonne, je crus comprendre qu’elle s’appelait Nawa-Na, s’assit au bord du lit et, tournée vers moi avec la souplesse serpentine des indigènes, tapota la sangle tout près d’elle. Je la regardai sans bouger. Alors les autres, toujours sans brutalité, mais sans l’ombre d’une hésitation non plus, me saisirent par les épaules, me redressèrent, et me firent asseoir à côté de la créature. Ses yeux longs et bruns riaient, mais pas ses lèvres. J’étais absolument nue, et elle portait le pagne blanc classique, semblait-il, dans cette tribu, ce qui me mettait dans une position humiliante.
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p. 46

(…) En baissant à son tour cette culotte minuscule, il me sembla que j’enlevais, avec l’exquise souffrance dont j’ai parlé, une peau, comme d’un bulbe de mon propre cœur. A ce moment, je voyais en vérité le derrière de Michèle, elle que j’avais mise et vue nue mille fois, parce qu’en même temps je le sertissais et le découvrais, le mettais en valeur comme l’opale d’une bague. Jamais, je le sais, il n’avait pu être si éclatant et si pur, si soyeux, si pulpeux, si dur, et à tout prendre si féminin et si tendre. Jamais non plus je ne donnai à Michèle fessée plus éblouissante, je veux dire pour elle et pour moi. Il me sembla que je ne m’arrêterais jamais, et le derrière de Michèle ne se cacha nullement de souhaiter que je m’arrêtasse jamais. A la fin, il avait pris la couleur émue, veloutée et brûlante d’une framboise claire dans le matin.
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« Ce n’est pas de faire mal, qu’il s’agit, mais de faire juste assez mal, à l’intérieur limité et spacieux d’une convention : c’est le contraire de la cruauté, et le contraire du sadisme. » (p. 56)
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On en arrive toujours là : ne pas vouloir, ne pas pouvoir mentir parce que c'est illogique, parce que c'est contraire à l'ordre, à tout ce qui est présent, à tout ce qui est vivant, et être obligé de mentir. Ne pas juger ceux que l'on aime, par confiance, pour ne pas risquer de leur faire du mal, et, pourtant, ne pas refuser de les juger, parce qu'on ne peut aimer vraiment ce que l'on ne connait pas tout entier.
./...
On s'aperçoit qu'on peut juger quelqu'un et l'aimer en même temps. L'aimer parce qu'on le juge, et le juger parce qu'on l'aime, c'est-à-dire l'aimer tout entier. C'est peut-être parce qu'on ne les aime pas assez qu'on n'ose pas juger les gens.
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La main de Jos se détacha du cou de Manuel, suivit son torse et son flanc nus, épousa un instant l'angle arrondi de la hanche, puis descendit dans le creux du corps, le reconnut, et enveloppa étroitement le sexe. Prisonnier de la main de l'enfant, Manuel sentit une pulsation foudroyante heurter son ventre, encore et encore, en même temps qu'un bonheur âpre disloquait sa poitrine. Il eut envie de mordre à pleines dents la joue veloutée, les lèvres adorables. Mais ce n'était pas possible, et il serra fermement les dents sur son bonheur.
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Il sourit aux grands yeux couleur de lilas, au petit nez fronçé, au corps bruni, gracile sous le pyjama d'emprunt. Les longs cheveux blonds et moirés comme du miel, coulaient jusqu'aux épaules. Il voyait distinctement les sourcils, délicats et dorés. Il pouvait deviner l'ombre des cils.
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Les gens vous forcent à déformer le sens des mots, alors que déjà on a besoin des mots que parce que les êtres déforment les choses. Les gens vous forcent à mentir, à vous renier vous-même.
Le mot tristesse n'a pas de sens. Manuel n'était pas triste. Tout ce qui évoque une contrainte donne envie de se battre, et penser à se battre, c'est penser à sa propre force, au jeu de ses muscles, à son orgueil ; à l'air et à la lumière ; à quelque chose d'heureux. Ce que l'on ne peut comprendre, c'est que ce soient ceux qu'on aime qui contraignent à se battre. A se battre contre eux, c'est-à-dire contre soi-même.
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