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EAN : 9782070368372
119 pages
Gallimard (13/09/1976)
2.73/5   22 notes
Résumé :

Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. A partir d'une expérience personnelle, Jacques Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Au premier regard ce titre a attiré toute mon attention, la curiosité m'a dévorée, il me fallait ce livre. Ce n'est pas un roman mais un petit manuel qui vous en dit long avec humour et tout ce qu'il y a de plus sérieux sur l'origine de «La fessée». Nous sommes loin de la correction punitive ou du châtiment, que l'auteur considère d'absurde et d'humiliant pour l'enfant. Jacques SERGUINE se sert de son expérience sous aspect autobiographique et nous délivre, à travers les femmes de sa vie, ce qui l'a mené à la pratique de ce geste symbolique.

« Que ressentait-elle, elle-même, celle que j'aime, la première fois que je l'ai aimée, la première que je l'ai déshabillée, la première fois que je l'ai fessée ? »

Dans un premier temps : LE POURQUOI. Entre un homme et une femme qui s'aiment, la fessée reste une ressource miraculeuse à condition qu'elle soit admise de part et d'autre. Elle construit une entente, donc de demeurer unis. Ensuite vient LE MOMENT. Cet instant est à choisir ensemble. Il demeure ainsi un rendez-vous érotique qui permet de penser l'un à l'autre avec un sentiment d'impatience et de désir. Pour finir LE COMMENT. La victime consentante que l'on fesse ne doit être ni habillée, ni debout mais pas tout à fait nue. Fesser quelqu'un qui le soit c'est dénaturer le plaisir même, telle est la théorie de l'auteur qui n'engage que lui.

Jacques Serguine est un homme normal et sain. Il aime et respecte les femmes, leur corps, leur derrière. Il explique sa réflexion sans sadisme ni masochisme aucun, avec beaucoup d'égard, de tendresse et juste ce qu'il faut de perversité pour demeurer en accord et en osmose avec l'Être aimé. Ces trois chapitres intéressants mêlent culture, érotisme, philosophie et nous interpellent car notre éducation se veut quelque peu puritaine. Il nous expose les biens faits de la fessée au sein de son couple, ce geste d'amour dénudé, à son sens, de toute supériorité. Sa réflexion attire notre attention, on comprend, on suit et pourquoi pas on adhère. Son geste préliminaire effleure, caresse, trouble, réconcilie, excite et se veut plus ou moins intense selon le désir de chacun c'est-à-dire entre deux personnes équilibrées qui se respectent et qui s'aiment.

Eloge de la fessée, « Frappez, et on vous ouvrira. »
Matthieu VII.

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Court essai de septante pages dans lequel Jacques Serguine exprime son intérêt pour la fessée et son espoir de voir cette pratique plus répandue. À travers trois questions : pourquoi ? Comment ? Et quand ? Il nous parle de son expérience personnelle en la matière.

La manière dont est écrit cet essai ne m'a pas convenu, et l'ensemble me donne une impression d' « exhibitionnisme pudique » : sous prétexte de parler de la fessée, l'auteur ne parle que de lui et de son vécu. J'aurais préféré qu'il tranche : soit une franche confession, soit une vraie théorie, mais pas le mélange des deux.
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Texte de Jacques Serguine.
L'auteur parle de son attrait pour le derrière des femmes et de son goût pour la fessée administrée dans le consentement et à des fins très érotiques. « Ce sont nos femmes qui, n'étant plus des enfants, sont par là même tellement jeunes et si tendres et si jolies, et si perversement douces, et si étrangement obstinées, ce sont compagnes adorables qu'il faut fesser. » (p. 9) Il se dresse contre la pédagogie punitive et professe la fessée comme le plus beau des dialogues amoureux. Dans la main qui frappe le fessier, il y a un rapprochement plein de confiance, un acte partagé et souhaité, une souffrance sensuellement donnée et reçue. « Ce n'est pas de faire mal, qu'il s'agit, mais de faire juste assez mal, à l'intérieur limité et spacieux d'une convention : c'est le contraire de la cruauté, et le contraire du sadisme. » (p. 56)
Votre hôtesse admet sans fausse pudeur et sans honte aucune qu'elle apprécie ce genre de pratiques doucement sauvages. Jacques Serguine a bien fait monter la température avec ses mots. Impossible de ne pas penser à la chanson de Pierre Peret, le cul de Lucette. J'ai trouvé dans ce texte la même grivoiserie joliment poétique. Voilà un petit livre qui se lit vite, et se relit sans aucun doute avec plaisir, seul à deux…
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Derrière ce titre provocateur, ce n'est ni un sado-masochiste vicieux ni un misogyne violent qui se cache: c'est Jacques Serguine (né en 1935), un homme qui se présente comme tout à fait "normal"; jusqu'ici j'ignorais son existence. Dans cet opuscule, il a choisi d'écrire sur le "bon usage" de la fessée: appliquée aux moments opportuns, vigoureuse, librement consentie, elle ne doit jamais avoir une rôle punitif ou humiliant; elle est évidemment de nature érotique. L'auteur décrit par le menu, dans une langue un peu compliquée, certaines de ses expériences personnelles avec ses partenaires féminines. Son propos me semble authentique, souvent exprimé d'une manière "précieuse", parfois empreint d'un réel érotisme. Pour le lecteur, ces témoignages peuvent constituer une "curiosité" ou… une vraie source d'inspiration pour "dépoussiérer" ses rapports sexuels. A chacun de juger.
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Un jour est arrivée dans ma BAL ce petit livre envoyé par Cristina : Eloge de la fessée de Jacques Serguine. J'avoue que j'en aime beaucoup la couverture à la fois tendre et coquine. Des petites fesses qui se découvrent laissant présager de doux ébats avec quelques coquineries comme celle citée dans le titre (On peut rêver non ?). Enfin bref me voilà partie à lire la quatrième de couverture :

" Ce petit manuel vise à une réhabilitation de la fessée qui a le privilège magique de demeurer un des gestes de l'amour. A partir d'une expérience personnelle, Jacques Serguine échafaude une théorie brillante et, en trois chapitres d'une grande précision, raconte pourquoi, quand et comment il pratique la fessée quand il est amoureux. Il fait ainsi une belle démonstration du plaisir, de l'enseignement et du rapprochement qu'un homme et une femme peuvent tirer de son usage.
L'éloge de la fessée est le contraire d'un livre sadique. Il est même attendrissant. "

Une théorie sur la fessée ? Etant très curieuse de nature, je ne demande qu'à vérifier le pourquoi, quand et comment du monsieur. Sauf que, au delà d'une théorie, l'auteur nous conte quelques éléments autobiographiques qui nous donnent forcément envie d'en savoir plus ... Puis sans prévenir rebascule dans la théorie et cela à maintes reprises. Ce qui donne un effet plus que décousu à son essai (Je ne parle pas du côté frustrant). Si encore il étayait ses pensées d'exemples précis on comprendrait mais là il y a juste un imbroglio de pensées et souvenirs qui ont un peu de mal à s'étayer ...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À une époque et dans un monde, je veux dire un type de société, où la chair, alors même que l’on tend à l’exhiber toujours plus, est au fond la grande vaincue du combat interminable entre le corps et l’esprit, entre le concret et l’abstrait, entre ce qui a un sens et le symbole ou le signe qui prétendument le montre, je crois, je sais qu’il est urgent de se mettre en quête de tout ce qui peut permettre de la rétablir à son rang de suc, de soleil et de sagesse véritables des hommes. Faites l’amour, ne faites pas la haine. Et ne faites pas non plus l’ange, ou bientôt vous ne pourrez plus même connaître la joie enivrante de faire la bête.
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p. 46

(…) En baissant à son tour cette culotte minuscule, il me sembla que j’enlevais, avec l’exquise souffrance dont j’ai parlé, une peau, comme d’un bulbe de mon propre cœur. A ce moment, je voyais en vérité le derrière de Michèle, elle que j’avais mise et vue nue mille fois, parce qu’en même temps je le sertissais et le découvrais, le mettais en valeur comme l’opale d’une bague. Jamais, je le sais, il n’avait pu être si éclatant et si pur, si soyeux, si pulpeux, si dur, et à tout prendre si féminin et si tendre. Jamais non plus je ne donnai à Michèle fessée plus éblouissante, je veux dire pour elle et pour moi. Il me sembla que je ne m’arrêterais jamais, et le derrière de Michèle ne se cacha nullement de souhaiter que je m’arrêtasse jamais. A la fin, il avait pris la couleur émue, veloutée et brûlante d’une framboise claire dans le matin.
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Le rond derrière de la femme est une des plus nobles conquêtes de l’homme.
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« Ce n’est pas de faire mal, qu’il s’agit, mais de faire juste assez mal, à l’intérieur limité et spacieux d’une convention : c’est le contraire de la cruauté, et le contraire du sadisme. » (p. 56)
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« Ce sont nos femmes qui, n’étant plus des enfants, sont par là même tellement jeunes et si tendres et si jolies, et si perversement douces, et si étrangement obstinées, ce sont compagnes adorables qu’il faut fesser. » (p. 9)
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