Au premier regard ce titre a attiré toute mon attention, la curiosité m'a dévorée, il me fallait ce livre. Ce n'est pas un roman mais un petit manuel qui vous en dit long avec humour et tout ce qu'il y a de plus sérieux sur l'origine de «La fessée». Nous sommes loin de la correction punitive ou du châtiment, que l'auteur considère d'absurde et d'humiliant pour l'enfant.
Jacques SERGUINE se sert de son expérience sous aspect autobiographique et nous délivre, à travers les femmes de sa vie, ce qui l'a mené à la pratique de ce geste symbolique.
« Que ressentait-elle, elle-même, celle que j'aime, la première fois que je l'ai aimée, la première que je l'ai déshabillée, la première fois que je l'ai fessée ? »
Dans un premier temps : LE POURQUOI. Entre un homme et une femme qui s'aiment, la fessée reste une ressource miraculeuse à condition qu'elle soit admise de part et d'autre. Elle construit une entente, donc de demeurer unis. Ensuite vient LE MOMENT. Cet instant est à choisir ensemble. Il demeure ainsi un rendez-vous érotique qui permet de penser l'un à l'autre avec un sentiment d'impatience et de désir. Pour finir LE COMMENT. La victime consentante que l'on fesse ne doit être ni habillée, ni debout mais pas tout à fait nue. Fesser quelqu'un qui le soit c'est dénaturer le plaisir même, telle est la théorie de l'auteur qui n'engage que lui.
Jacques Serguine est un homme normal et sain. Il aime et respecte les femmes, leur corps, leur derrière. Il explique sa réflexion sans sadisme ni masochisme aucun, avec beaucoup d'égard, de tendresse et juste ce qu'il faut de perversité pour demeurer en accord et en osmose avec l'Être aimé. Ces trois chapitres intéressants mêlent culture, érotisme, philosophie et nous interpellent car notre éducation se veut quelque peu puritaine. Il nous expose les biens faits de la fessée au sein de son couple, ce geste d'amour dénudé, à son sens, de toute supériorité. Sa réflexion attire notre attention, on comprend, on suit et pourquoi pas on adhère. Son geste préliminaire effleure, caresse, trouble, réconcilie, excite et se veut plus ou moins intense selon le désir de chacun c'est-à-dire entre deux personnes équilibrées qui se respectent et qui s'aiment.
Eloge de la fessée, « Frappez, et on vous ouvrira. »
Matthieu VII.
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