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Citations de Jacques Vergès (57)


Quand un renard est pris au piège, il ne se plaint pas de l'injustice subie. Il n'invoque pas le ciel ni n'appelle la SPA. Il coupe simplement sa patte. Trop heureux d'en garder trois. Il a le sens du destin. C'est ce qui manque le plus au monde occidental d'aujourd'hui.
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Quand un renard est pris au piège, il ne se plaint pas de l'injustice subie. Il n'invoque pas le ciel ni n'appelle la SPA. IL coupe simplement sa patte. Trop heureux d'engarder trois. Il
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Le crime est comme le soleil. Certains ne peuvent pas le regarder en face. Pour exclure l'assassin de la société des hommes, ils font appel aux experts dont on attend qu'ils le déclarent fou. Mot magique qui évite de réfléchir.
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Quand je défends un homme accusé à tort ou à raison des pires méfaits, ce n'est pas lui que je plains mais ceux qui ne comprennent pas que je puisse le faire.
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Dans la procédure française, en face du dossier de l'instruction préparé par le juge d'instruction, l'avocat et le procureur sont comme des monteurs de cinéma devant des rushes. Chacun, choisissant dans le dossier ce qui lui convient : aveux, témoignages, expertises, en fait un montage et raconte une histoire non pas vraie (la Vérité est fondamentalement hors de portée de la Justice), mais vraisemblable.
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C'est le criminel que le romancier place en majesté au centre de son roman, qu'il s'incarne dans Julien Sorel ou dans Thérèse Desqueyroux.
C'est à lui que le metteur en scène donne le visage de Gabin ou d'Orson Welles.
C'est lui que, lecteur ou spectateur, nous interrogeons sur cette part d'ombre et de dangerosité que nous sentons en nous qui que nous soyons, quand, seul comme peut l'être un homme qui lit ou une femme qui regarde, nous nous interrogeons sur nous-mêmes.
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Je suis riche des drames dans lesquels je suis rentré un jour d’orage et d’injustice.
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Juger, pour moi, ce n’est pas seulement punir, ni même prévenir, comme le prêchent de charmants humanistes. Juger, c’est comprendre, c’est aimer et aimer le plus qui vous ressemble le moins.
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Déjà j’aimais les causes indéfendables, celles qui attirent les lyncheurs et qui me font mépriser la foule quand elle confond l’impunité et la morale.
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La nuit blanche, séculaire, qui va des grandes découvertes et du génocide des civilisations précolombiennes, du commerce des épices et des nègres à l’éclair d’Hiroshima, et où chaque progrès technique de l’Occident a signifié pour les autres hommes un surcroît de peine et de mort, ne finit pas de finir. C’est hier seulement, au moment où il portait contre lui-même les armes réservées jusqu’alors aux autres, que l’Occident a pu tout d’un coup contempler avec stupeur son visage dans la fumée des crématoires.

Nous vivons l’agonie de l’Occident envisagé comme une conception politique, morale, juridique du monde. Mais l’agonie est longue. Et c’est un moment assez grave pour que nous tâchions de le vivre correctement. Cela n’est possible que si, citoyens du monde, nous posons les problèmes du monde tels qu’ils sont, en sachant nous déprendre des réflexes acquis, en cessant de regarder vers les anciens maîtres, en chassant de notre esprit les fausses leçons de cette vieille maîtresse abusive, l’Europe libérale.
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Verrons nous notre législation traditionnelle céder la place à ce que M. Michel Debré a appelé un jour, paradoxalement, " les droits légitimes de la colère " ?
La question est posée.
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C'est quand le destin le broie, que l'homme révèle sa véritable essence.
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On ne fait entrer qu’autant de lumière qu’en exige le cas concret. Sinon l’on court le risque que la vérité ne s’étende comme un feu de brousse. Les révolutions débutent souvent par des procès que l’on n’arrive pas à endiguer. C’est porter du feu hors des chaudières. Lors de toute enquête approfondie, on se heurte au mensonge social, auquel tous participent. L’amener au jour est le devoir des prophètes, non du tribunal.
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Le cœur humain est pareil à la terre : théâtre d’ombre et de lumière, il y fait jour et nuit en même temps.
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Toute œuvre de fiction, faisait remarquer Diderot, repose sur un mensonge, mais ce mensonge, pour nous émouvoir, doit se rapprocher le plus possible de la vérité.
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Comme le rire, le crime est le propre de l’homme et une société sans crimes serait pareille à un rosier sans roses – inconcevable.
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Ce qui en fait la singularité, la force et la beauté, c’est que des hommes et des femmes s’y battent à mains nues avec leur cœur, leurs tripes, leurs peines, leur passé et même leur passif, dont ils ne peuvent se dessaisir, et avec un avenir aléatoire qui se dérobe pourtant sous leurs pieds. Tout alors devient possible, même l’impossible : les morts ressuscitent, les passions éteintes se raniment, les mémoires antagonistes s’interpellent et se rencontrent.
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Si un animal s’attaque à un homme, un pitbull par exemple, qui défigure un enfant, l’usage est de l’abattre, sachant qu’il pourrait recommencer à tout instant. Mais avec un homme, on peut, on doit toujours discuter, sans préjuger de ce qu’il adviendra de ce dialogue. Dans le premier cas, condamner l’acte, c’est condamner l’animal. En revanche, s’il s’agit d’un homme, seul le crime peut être condamné d’une manière absolue, sans cela, on déshumanise son auteur.
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Hippocrate disait du médecin qu’il ne soigne pas la maladie, mais le malade. De même, l’avocat ne défend pas le crime, mais celui qui l’a commis. Bien compris, notre métier consiste à éclairer le chemin tortueux qui a conduit un tel homme à commettre l’irréparable. Ce faisant, nous ne l’aidons pas seulement à déchiffrer le mystère de son geste, nous aidons aussi la société en l’incitant à prendre dans le futur les dispositions nécessaires pour que d’autres ne soient pas tentés d’en faire autant.
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Défendre n’est pas excuser ; défendre, fondamentalement, c’est comprendre ; remonter la chaîne des causes et des effets qui a conduit un homme, en tous points semblable à nous, à perpétrer un acte que nous avocats sommes (dans la plupart des cas) les premiers à réprouver.
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