Au début des années 1970, j'étais à l'apogée de ma carrière et j'avais tout ce qu'on peut désirer: célébrité, amour, argent, voyages... J'ai alors pris conscience de l'inanité de cette existence et j'ai commencé d'éprouver un sentiment de vide. La vocation religieuse est une sorte d'appel, difficilement explicable mais auquel on ne peut résister. [...] Me faire nonne était une façon de mourir au monde pour renaître à une autre vie.
-Books Magazine n°43-
Quand on vieillit, on n'est plus ému par rien. Or, pour vivre, il faut que le cœur palpite. Je me suis demandé comment regagner l'émotion perdue. Et j'ai trouvé : il me fallait inventer un secret.
Jakuchô Setouchi, auteure japonaise (Télérama du 25/11/09)
Lorsque Shingo et Tomoko se promenaient ensemble et qu’il y avait par terre un animal mort ou encore des vomissures, il les repérait tout de suite et la prévenait :
- Ne regarde pas de ce côté.
Elle, comme une enfant, fermait les yeux et, accrochée fermement à son bras, passait en détournant la tête.
- L’amour est une responsabilité partagée. Chaque partenaire est à la fois victime et coupable.
Leur couple ressemblait tellement à un linge usé, décoloré par le temps.
L’Union soviétique est un pays à la civilisation étrange, capable de lancer un spoutnik dans l’espace, mais où une lettre envoyée par avion pouvait mettre deux mois pour atteindre le Japon.