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Citations de James M. Cain (145)


Nous sommes tous pareils, j’imagine, personne n’y prête trop attention jusqu’à ce qu’un malheur arrive.
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Dans ce métier, pour faire affaire, il faut entrer. Une fois que vous êtes entré, ils sont obligés de vous écouter, et on peut assez bien juger de la qualité d’un agent à la vitesse à laquelle il se retrouve assis sur le canapé du salon, avec d’un côté son chapeau et de l’autre ses petites fiches.
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Ce n'était pas à elle qu'on pouvait raconter qu'on n'arrivait pas à s'en sortir, même avec cette Crise, quand on avait un peu de cran.
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Il me semblait que dès cette nuit-là, quelque part au fond de moi j'avais su que je devrais la tuer, à cause de ce qu'elle savait sur moi et parce que le monde n'est pas assez grand pour deux personnes une fois qu'elles détiennent un tel secret l'une sur l'autre. p114
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J'ai avalé du jus d'orange et du café, puis je suis monté dans ma chambre avec le journal. p74
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- C'est sûrement la faute de quelqu'un après toutes ces années de travail...
- Tu ne comprends donc rien ? Le travail, ça ne donne pas du talent ! et je n'en ai pas ! JE N'AI AUCUN TALENT ET ON N'Y PEUT RIEN !
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Burbie va être pendu, à ce qui paraît. Eh ben, il l'aura bien cherché, lui qui s'croyait si malin !
Burbie, quand il a quitté not' patelin, il avait tout juste seize ans. Il a filé avec un de ces théâtres ambulants, celui d'East Lynne, j'crois bien, et il est resté parti à peu près dix ans. Et quand il est revenu, ben, il coryaait dure comme fer qu'il savait tout sur tout. Il a de ces yeux, bleu pâle, Burbie, qu'on dirait qu'ils lui sortent de la t^te. Et sa façon à lui de passer le temps, c'était de s'installer dans la salle de billard, ou chez le coiffeur d'en face, ou dans un des aut'coins où il était toujours fourré, et d'écouter les gars causer. Puis tout à coup, le v'là qui vous lançait un clin d'œil au beau milieu de la conversation, comme pour dire que tous les autres étaient des andouilles et que lui, il était le seul à savoir.
Sauf que, ce que Burbie avait vraiment dans la caboche, ma foi, c'était pas grand-chose.
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Et, cependant, fatiguée comme elle l’était la plupart du temps, il y avait une nouvelle lueur dans son regard, un changement même dans son vocabulaire. Parlant à Mrs Gessler, elle disait « mes pies », « mes » clients, « mes » achats. Les pronoms de la première personne dominaient. Sans aucun doute, elle prenait à ses propres yeux une certaine importance ; elle devenait un peu vaniteuse, un peu indépendante. Et d’ailleurs pourquoi pas ? Deux mois auparavant, elle avait à peine de quoi acheter du pain. Aujourd’hui, elle se faisait, avec sa paye, huit dollars par semaine, quinze dollars environ de pourboires, plus de dix dollars de bénéfice sur les « pies ». C’était une affaire en plein essor. Elle acheta un tailleur sport et se fit faire une indéfrisable.

[…]

Véda tira sur sa cigarette, réfléchit et demanda :
- Veux-tu vraiment savoir pourquoi ?
- Je t’ordonne de me le dire !
- Alors… puisque tu insistes. Avec assez d’argent, je pourrai enfin m’en aller loin de toi, pauvre idiote. Loin de toi et de ta Charrette à Pies, de tes poulets, de tes gaufres, de tes cuisines, et de tout ce qui sent la graisse. Loin de cette bicoque que tu as extorqué par chantage à mon père […], loin de son joli petit garage pour deux voitures, de son ameublement pouilleux. Loin de Glendale, de sa médiocrité, de ses usines d’ameublement, de ses femmes qui portent des uniformes et de ses hommes en bleus de travail. Loin de toute cette saleté qui me rappelle ce trou… ou toi…
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- Qu'est-ce que vous avez l'intention de faire ?
- Ce que je vais faire ?
Un silence gêné s'abattit sur les deux femmes. Puis, Mrs. Geyser hocha la tête :
- Voilà ! Vous avez rejoint la plus grande armée de la terre, cette grande institution américaine qui n'est jamais mentionnée le 4 juillet : charmante veuve avec deux petits enfants à élever ! Quels salauds !
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"C'est par où le Q.G. de la 157e brigade ? je leur demande. Le Q.G. du général Nicholson ?"
Mais ils m'ont rien dit du tout. Parce que c'étaient des poilus qui montaient au font. Et si jamais un jour quelqu'un vous raconte que les poilus allaient se battre en chantant, vous pourrez lui dire de ma part que c'est un sale menteur. Un poilu, quand il monte au front, il regarde droit devant lui, il ravale sa salive tous les trois pas, et il la boucle.
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Il faut dire qu'elle était un peu portée à ressasser les choses dans son esprit et à remporter des victoires imaginaires sur les gens qui, d'une manière ou d'une autre, l'avaient heurtée.
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C'est tout ce qu'il faut, une grosse goutte de peur, pour tourner l'amour en haine.
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J'ai su alors ce que j'avais fait. J'avais tué un homme. J'avais tué un homme pour obtenir une femme. Je m'étais mis en son pouvoir, de sort qu'il y avait une personne au monde qui, si elle me pointait du doigt, causerait ma mort. J'avais fait out ça pour elle, et je ne voulais plus jamais la revoir aussi longtemps que je vivrais.
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De là où j’étais, je ne pouvais pas voir où nous nous trouvions. J’avais même peur de respirer, par crainte qu’il ne m’entende. Elle était censée conduire de façon à ne pas freiner brutalement, ou se retrouver bloquée dans la circulation, ou faire quoi que ce soit qui le pousserait à tourner la tête pour regarder ce qu’il y avait derrière nous. Il ne s’est pas retourné. Il avait un cigare dans la bouche et, bien calé sur la banquette, il le fumait tranquillement. Au bout d’un moment, elle a donné deux brefs coups de klaxon. C’était le signal que nous venions d’arriver dans la rue sombre que nous avions choisie, à environ huit cents mètres de la gare. Je me suis redressé, j’ai plaqué ma main sur sa bouche…
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Le cheval est un symbole. C'est pour notre époque la pincée d'encens sur l'autel de César...et n'oubliez pas que rien ne vous obligeait à aimer César, ni à croire en ses dieux, ni à aimer ses amis. L'encens suffisait. C'est pareil pour la haute société. Le savoir-vivre, la culture, l'éducation...ça ne veut rien dire. C'est le cheval qui compte. C'est curieux quand même de voir les gens dépenser des millions pour en être...pour avoir des yachts, des organisations philanthropiques, de la musique et du champagne...alors qu'un seul cheval de chasse à 50 dollars ferait l'affaire.
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- [...] Si elle couche avec X, elle touche vingt billets; sinon elle en touche douze. En d'autres termes... aucune allusion personnelle dans tout cela et je ne veux aucunement heurter vos sentiments... mais, en lisant, j'ai compris que c'était parfait pour vous.
- C'est exact. Je couche très bien.
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Mildred se sentait stupide, lourde, lente et maladroite.
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"Alors, je te sors du caniveau, je te donne à manger et je te prends dans mes bras, et toi, pendant tout ce temps, tu ne pensais qu'à me planter ce truc dans le dos!"
Elle se mit à pleurer. (...)
Il ralluma une cigarette et se mit à arpenter la pièce. Il sentit de nouveau la solitude, le froid et l'amertume l'envahir, comme tout à l'heure sur la route. Il regarda dehors. La pluie diminuait. Il jeta sa cigarette, s'assit par terre et cala ses pieds dans ses chaussures humides et froides. Sauvagement, il noua les lacets tout raides. Puis, sans dire un mot, il s'enfonça dans la nuit noire.
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Il faut dire qu'elle était un peu portée à ressasser les choses dans son esprit et à remporter des victoires imaginaires sur les gens qui, d'une manière ou d'une autre, l'avaient heurtée.
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Elle était un peu au-dessous de la moyenne, et sa petite taille, ses cheveux blonds mousseux, ses yeux bleus limpides la faisaient paraître beaucoup plus jeune que ses vingt-huit ans. Cependant son visage manquait de distinction. Elle était, comme on dit, plus "agréable à regarder" que vraiment jolie et son opinion sur elle tenait dans la formule "une parmi les autres". Mais ce n'était pas entièrement juste. Dans ses yeux, si elle était irritée, si l'on se moquait d'elle ou si elle était embarrassée, passait un éclair qui n'avait rien d'aimable mais qui suggérait tout autre chose qu'un crâne vide.
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