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Critiques de Jean-Baptiste Ferrero (81)
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Au nom du père

Une découverte jubilatoire avec ce « roman policier mais pas que… » reçu grâce à la dernière masse critique « mauvais genre »…Un grand Merci à Babelio ainsi qu’aux éditions Lajouanie, avec lesquelles je fais connaissance pour la première fois…



Un style des plus nerveux et colorés , un auteur lui-même singulier, études de philosophie…auteur de romans policiers, mais pas que, homme engagé dans la Communication sur des urgences "environnementales….



Avec un détective truculent, Thomas Fiera, fort en gueule, [mais en « bon ours mal léché » rempli aussi d’empathie et de compassion , dans certaines circonstances]…l'auteur nous entraîne dans un "road-movie" secouant et trépidant! !....



Etonnée de lire ce texte en une nuit… prise par les aventures et mésaventures de notre détective, qu’un certain Pierre Hidalgo engage contre une petite fortune, pour sortir son vieux père, de sa maison de retraite en Espagne, où il se trouve depuis plus de 10 ans… afin de le ramener dans un autre lieu de vie, à Nice… Mais la mission se révèle être plus risquée , plus glauque et nettement plus mouvementée que celle, annoncée…Le vieil homme, pour "corser l'affaire" est atteint par moments d’Alzheimer...



Tribulations agitées de Thomas Fiera et de Joseph Hidalgo, vieillard à double visage, aussi charmeur , sympathique qu’horrible bonhomme grossier et agressif. Notre détective doit s’armer d’une sacré dose de patience !!!

Thomas Fiera se rend compte que son drôle de « protégé » a connu son propre paternel, dans l’Algérie des années 60…et les souvenirs remontent...



De poursuites en tentatives de meurtres… notre détective déjoue les pièges et les traquenards, en appelant toutefois son amoureuse, sorte de « tueuse professionnelle », linguiste de haut vol dans une vie antérieure, et un autre ami, informaticien génial…Un certain ou plus exactement un nombre certain de cadavres vont parsemer leur « road-movie »…



L’occasion pour le narrateur-détective de digresser et parleravec verve de l’exil des pieds-noirs, de la colonisation, de la Méditerranée ainsi que d’autres sujets universels : Le grand rôle de nos « Pères » dans nos vies ; Dans cette histoire nous avons le choix entre une figure toxique et odieuse, qu’est ce vieux Monsieur, Joseph Hidalgo, encombré d’actions pas très louables… et une figure de paternelle, celle de celui de Thomas Fiera, plus que vénérable et admiré par son fiston !], sans omettre des passages denses en émotion, pour parler du Vieillissement de nos êtres chers, et de cette monstrueuse maladie d’Alzheimer…redoutée, entre toutes !



« Le père ! Cette ombre envahissante, écrasante, toute puissante, qui se projette sur la vie tout entière de chacun d'entre nous. Cette statue supposée parfaite et dont on ne peut que deviner, avec fascination et horreur les multiples imperfections. Cet inconnu qui nous tenait la main et auprès de qui on se sentait aussi fier, aussi protégé, aussi insignifiant. Cet objet d'amour dont on se sait rien ou si peu de choses et à qui, le plus souvent, surtout quand on appartient, comme moi, à cette foutue culture méditerranéenne, on n'a jamais pu dire les seuls mots qui comptent, les mots qui auraient tout réglé, tout effacé, tout expliqué: je t'aime. (p. 182)”



Je ne m’appesantirai pas sur les rebondissements et successions des nombreuses mésaventures de notre « duo d’enfer »…Cette chronique en deviendrait vite lassante...car là n'est pas l'essentiel !



Sous un style haut en couleurs, abrupt ,nerveux, lapidaire, teinté de quelque crudité, surgit par fulgurances une sensibilité d’écorché vif, ne supportant pas les souffrances que des hommes font endurer à leurs semblables, les injustices de toutes sortes, le degré du talent humain pour gâcher sa vie et celle des autres… !!...Un pessimiste confirmé, aimant toutefois « férocement » la Vie et les gens , possédant un humour décapant!!...



Je fais une parenthèse en transcrivant les mots de l’auteur pour se présenter, qui nous donne dans un même temps…. Le ton de ses textes, et une idée assez contrastée de son tempérament !!

« Alors voilà.

Je suis plutôt un gars du Sud. Pas le sud pastaga, le sud navaja si vous saisissez la nuance. De là une très légère tendance à l’excès, une infime propension à l’exagération et une hypersensibilité glandulaire qui n’autorise guère de monde à me courir sur le haricot.

J’écris des polars parce qu’il y a déjà bien assez de goitreux qui se répandent dans des autofictions et de gnomes qui commettent de la fantasy…

Des polars plutôt noirs parce que ça soulage la bile qui me vient quand je vois comme on maltraite les pauvres gens ; et des polars plutôt comiques aussi, parce qu’au fond, tout ce vaste merdier n’arrive même pas à être réellement tragique. Au mieux tragicomique et plus généralement, seulement grotesque.

Un jour, quand tout le monde sera heureux et que la concorde régnera, j’écrirai des histoires d’amour.

C’est pas demain.”



Cette lecture inhabituelle [pour ma part] , a provoqué une vraie curiosité pour le parcours d’écriture de Jean-Baptiste Ferrero ; Je le retrouverai sûrement, dans les autres aventures antérieures de Thomas Fiera, son détective singulier, qui semble posséder quelques traits de caractère avec notre auteur, ainsi qu’un autre texte différent, ayant provoqué beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt d’un grand nombre de lecteurs : « Animus » !

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Animus

Pierre Taillandier est juste un gars qui n'a pas de chance. Il en manque d'être un jeune homme vigoureux cet été de mille neuf cent quatorze. Son escouade, joliment décorée de ce fameux pantalon garance, ce beau rouge parfaitement ennemi du camouflage. Les mitrailleuses allemandes crépitent et crachent leur venin, ces « abeilles tueuses » comme les définit l'auteur, les balles de gros calibre et meurtrières. Caché par une souche, cette dernière se fait éroder par les tirs nourris et le pauvre Taillandier se fait littéralement déchiré. Il ne reste de lui qu'un vague tas de viande, sans membre, les organes ravagés, le menton et la langue arrachés. Il lui reste ses yeux sans paupières et sa vie se limite à scruter un infâme et fissuré plafond blanc. Les médecins ne savent pas s'il est conscient. Ils savent qu'il est vivant car alimenté artificiellement, son corps évacue les restes de ses repas par les voies naturelles et il réagit virilement au bon soin de l'infirmière qui lui est attitrée, la belle Agathe Piquet. L'autre arme fatale pour ce pauvre hère est l'acharnement thérapeutique des médecins qui le maintiennent en vie malgré tout. Presque trois ans prisonnier de ce corps mutilé, à scruter son plafond blanc, son seul ami maintenant. Et puis un beau jour, en croisant le regard de sa soignante dévouée, il se retrouve dans le corps de la belle Agathe et découvre la vision d'horreur qu'il est devenu. de là, il tente de nouveau l'expérience de se transférer dans la jeune femme qu'il appelle désormais son véhicule. Il inquiète aussi le docteur Auguste Carradec. C'est le début d'une vie nouvelle, faite de voyages inédits qui commence pour Pierre Taillandier…



J'ai commandé ce roman dès qu'il a été en prévente en numérique. J'avais réellement peur que l'édition ne soit reportée suite à ce maudit coronavirus. Ouf, il n'en est rien. Je suis un grand admirateur de la plume de Jean-Baptiste Ferrero. J'aime son sens de la mise en scène, de l'exagération et son style détonnant (ne confondez pas avec détonant qui est une faute de mauvais goût) quand il entre dans la peau de Thomas Fiera. J'aime surtout les idées humanistes et libertaires qu'il défend dans son oeuvre. Dans ce roman, l'auteur sort de sa ligne de confort. Il maîtrise et tente de dompter ses impulsions. L'auteur doit sans doute avoir l'habitude de se transporter dans la peau des autres, celle de ses personnages. Mais là, plus que d'accoutumée, on ressent qu'il se met en souffrance. Une sorte de transe. Par le biais d'un personnage endémique à ce roman, il dénonce toute l'horreur de la première guerre mondiale. Là, ça me touche déjà énormément. Mon grand-père maternel avait dix-huit ans en mille neuf cent seize. Il a eu une balle qui lui avait traversée la jambe, le tibia et le péroné. Encore convalescent, on l'a renvoyé au front. Il en a gardé des nuits blanches, d'affreux cauchemars. Quand on lui demandait : « c'est comment la guerre Pépère ? » Il pleurait. le pauvre, comme s'il n'en avait pas assez souffert, avait quarante-deux ans en quarante et il fut de nouveau mobilisé. Je dénonce souvent ce crime contre l'humanité. Tous les états sont coupables de crime de guerre, quelqu'ait été leur bord à l'époque. On a juste envoyé des pauvres et jeunes gars qui n'avaient même pas le droit de vote, qui étaient exploités, à la mort pour une guerre de sangs bleus, de cousins germains et pour le profit de riches industriels exploiteurs, notamment ceux qui exploitaient l'acier et le charbon. L'auteur ne s'arrête pas là. Il continue l'aventure « extracorporelle » du héros entre les deux guerres puis nous plonge dans l'horreur du nazisme. Un bonne piqûre de rappel, en ces temps de début de siècle où les hommes, par leur vote, par leurs actions, semblent avoir oublié l'histoire. le fond est empli de nobles convictions. Il crie à l'injustice, certes, celle du passé mais aussi celle que nous préparons de façon inconsciente ou consciente à l'heure actuelle. C'est aussi un questionnement profond sur l'identité. Sur qui est « Je » ? Sur ce moi, souvent le parfait inconnu qui nous habite. Par les voyages « extracorporelles », le héros est aussi à la recherche de lui-même. Il prouve aussi que l'apparence extérieure est trompeuse, qu'il n'y a pas de préjugé qui tienne. Domptée, la plume et le style restent puissants, tranchants. Les émotions sont brutes, fortes. Ce livre, en empruntant les chemins du fantastique, est une oeuvre d'écorché vif. Il est bouleversant. J'étais déjà complétement admiratif de l'oeuvre de Jean-Baptiste Ferrero mais maintenant, je lui voue une réelle admiration. Il m'a retourné, mis la tête à l'envers, ému. Je ne peux que vous conseiller à lire ce merveilleux roman déstabilisant. J'admire cette façon de se mettre en danger quand on écrit avec tant de conviction. de cette lecture, Vous n'en sortirez certainement pas intacte mais méditatif et grandi.



Personnages :









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Banlieue Est

Thomas Fiera, qui est toujours le gars qui donne l'impression qu'il n'en a rien à battre des autres, se retrouve, un jour sinistre, à l'enterrement d'un ancien camarade de classe, qui a passé toute sa vie dans la Banlieue Est, lieu natal de notre détective privé. Jeune, camarde de classe au lycée, ce gars était une véritable pourriture, le genre petit dur qui casse les faibles. Permis ceux-ci, il y avait Philippe Boissot, qui est présent à la cérémonie funèbre. Philippe était l'un des protégés de Fiera qui déjà, adolescent, prenait fait et cause pour les loosers et les potentielles têtes de turc des durs à cuire. Après que le macchabée fut mis en terre, Fiera raccompagna son vieil ami chez lui. Il ne comprenait pas que Philippe n'ait jamais quitté la citée mais ce dernier, bon prince, consacre sa vie à défendre les veuves et les orphelins. Fiera est chez Philippe quand une petite peste s'incruste chez Boissot en le menaçant au nom d'un certain Chérifi. C'est le dealer du quartier, une petite frappe qui se prend pour dieu. La gamine, allias Gollum, de son vrai prénom Tiffany, se la joue grosse dure. Mais Fiera, qui ne supporte pas la grossièreté (enfin, celle des autres), lui applique sa pédagogie en lui envoyant une grosse mandale au travers des gencives. La gamine rentre en promettant mille morts à notre héros et son ami Philippe. Le lendemain, Philippe est retrouvé nu et pendu par les pieds à un lampadaire, le corps horriblement mutilé. Fiera est appelé chez le commandant Vernier, son vieil ami ennemi flic qui a retrouvé la carte de visite de notre détective privé dans la bouche de la victime. Le policier sait que la cité n'aime pas les flics et qu'il faut peu de chose pour qu'elle s'enflamme. Préférant prendre ses précautions et de ne pas envenimer la situation en envoyant les poulets enquêter sur place, il demande à Thomas Fiera de le faire à la place de la gendarmerie tout en lui imposant de lui faire un rapport quotidien. Les arguments du policier obligent Fiera à accepter le deal. Fiera ne sait pas vers quoi il se dirige, il sait qu'il met les pieds dans une poudrière. Le lieu sent la corruption à plein nez, un endroit de vie vraiment pourri où, des petites frappes de quartier aux plus hautes sphères politiques, personne ne semble probe et tous les niveaux de pouvoir pourraient être impliqués. Thomas Fiera commence une enquête qui est certainement la plus sensible et la plus difficile de sa carrière…



J'ai envie de commencer par un petit coup de gueule après l'auteur. Je lui en veux ne m'avoir fait languir aussi longtemps en attendant enfin une nouvelle enquête de Thomas Fiera, mon détective privé préféré. Mais en même temps, je lui pardonne car j'ai le sentiment, en ayant dévoré ce livre, que c'est peut-être l'épisode qui fut le plus douloureux à écrire pour Jean-Baptiste Ferrero. Les racines de la trame de l'histoire sont peut-être communes avec celles de l'auteur et il pourrait bien y avoir quelques relents autobiographiques dans ce roman. Trêve de doléances (j'en ai encore deux de stock) passons à tenter de critiquer cet ouvrage. Je pense que l'une des raisons pour laquelle j'aime ce personnage, c'est que l'auteur s'identifie complètement à lui. Il lui a donné sa passion pour les chats, les jolies courbes féminines, la bonne nourriture, le café serré et les single malt tourbés. (Voilà quelques points communs que je partage avec l'auteur et son héros). Allez ! Je balance ma deuxième doléance : je trouve que si Thomas Fiera est un amateur de whiskies écossais tourbés, ceux qui sont distillés sur une petite île et qu'on nomment souvent les Islay, il ne devrait pas ne boire que du Laphroaig. Plus subtils et plus complexes, ce petit territoire d'écosse qui doit être la région du monde à posséder proportionnellement le plus grand nombre de distilleries par mètres carrés et par habitants (neuf distilleries pour plus ou moins six cent vingts kilomètres carrés et environ trois mille quatre cent soixante habitants) produit aussi les merveilleux et plus complexes en arômes que les Laphroaig, les Caol Ila, Lagavulin, Ardberg, Port Charlotte et les racés et distingués Kilchoman, sans parler des luxueux Octomore, les whiskies les plus tourbés du monde ou bien encore les Port Ellen, qui, depuis que la distillerie est fermée et reconvertie en malterie, fait malheureusement le bonheur des spéculateurs, espèce d'individus qui pour leurs profits, rendent inaccessibles ces nobles breuvages aux communs des vrais amateurs. Si j'ai l'occasion de me rendre à Paris et de rencontrer Jean-Baptiste, je lui promets de ne pas venir les mains vides mais avec un bon flacon écossais riche en tourbe et autres fragrances, choisi parmi ceux cités ci-avant. Bon, terminé ma deuxième doléance (que je trouve gentille). Je pense que Thomas Fiera est un double de Jean-Baptiste. Celui qu'il aurait aimé être. Bien sûr, les convictions du héros et celles de l'auteur sont les mêmes. C'est juste que Jean-Baptiste fait la justice avec sa plume et Fiera avec ses bras et sa fameuse équipe. J'aime les convictions profondes du héros, encore un point que je partage avec lui. Anarchiste, grand cœur, généreux, il combat l'exploiteur, les fascistes et les dogmes stupides qui vous enfoncent la tête dans l'ignorance pour mieux vous contrôler, les préjugés, les corrompus, les profiteurs… Il aime les pauvres, les petites gens, ceux qui rament pour survivre et qui ne rencontre jamais la reconnaissance de ceux qui vivent sur leur dos. C'est une sorte de chevalier blanc des temps modernes, un Don Quijote qui ne se contente pas d'attaquer des moulins mais bien tous ceux issus de l'engeance que je viens de citer. Le personnage est attachant, émouvant, tout en contraste comme l'est aussi la plume acérée de l'auteur. Les personnages secondaires, telles Manu et Adélaïde ne le sont pas moins mais aussi ceux qui ne sont pas récurrents et qui ne feront que passer dans ce tome.



J'aime particulièrement le fond, qui finalement, est très revendicateur et réclame plus de justice sociale, plus de liberté, d'égalité qui ne sont que les racines de la fraternité. Le personnage est tout en contraste, comme la plume de l'auteur qui, je pense déjà l'avoir écrit lors de précédentes critiques, cultive le contraste au rang de l'oxymore. La tendresse y côtoie la violence, l'amour affronte la haine, la justice des uns est l'injustice des autres, l'utopie de certains est la dystopies de ceux qui doivent la subir (Mais ça, c'est toujours le cas, non ?) L'auteur ne se cantonne pas bêtement d'un tracé de deux axiomes parallèles comme le font les Comics américains, le bien et le mal qui s'affrontent mais jamais ne se mélangent. Parfois, en pensant bien agir, l'effet papillon est catastrophique et les retombées sont plus navrantes que d'avoir laissé les choses en l'état. L'humour est aussi omniprésent dans ce livre. Heureusement, il allège le côté dramatique. Car nous sommes en plein drame. Trafic de drogue, prostitution d'adolescents, trafic d'êtres humains, crimes sordides et j'en passe et des meilleurs. J'aime la plume affûtée comme un ciseau. L'auteur n'écrit pas, il sculpte avec les mots, passant de l'argot aux mots rares. Les descriptions sont précises, elle deviennent des images. Il y a du Balzac, de l'Hugo mélangés à de l'Audiard et du Dard. Comme si Jean-Baptiste Ferrero avait hérité du meilleur de ses illustres prédécesseurs. Il mérite à être d'avantage connu et reconnu. Il aime aussi l'exagération. Pourquoi ne pas utilisé un bazooka quand un fusil à air comprimé aurait suffit. Ce surdimensionnement de moyen nous offre un spectacle à couper le souffle. Je ne parle même pas du charme qui est à l'opposé de la froideur à tuer des deux pétroleuses de l'équipe de Fiera. Et là, je balance ma troisième doléance. Franchement, Jean-Baptiste, avec ton talent d'écriture, quand Adélaïde entre enfin dans le lit de Thomas, tu nous la fais plus courte qu'une éjaculation précoce. Rien ! Nada ! C'est frustrant. Tu aurais pu y consacrer un chapitre croustillant, plein d'émois et qui touche au suave. On sent tant de sensualité quand Thomas boit un Laphroaig que je n'imagine même pas celle qu'il a ressenti avec la belle tueuse. Est-tu amoureux à ce point de ta belle héroïne que tu ne veux pas, par jalousie, la partager avec tes humbles lecteurs ? Attention, je spolie : «- Si j'allais mieux, tu verrais si je suis une mauviette. Elle me fit un de ses célèbres sourires carnassiers et se glissa près de moi sous les draps. - Pourquoi attendre ? On va vérifier ça tout de suite. Deux heures plus tard… » , franchement, en matière d'érotisme, Jean-Baptiste, peux mieux faire ! Ne pourrais-tu pas nous écrire un chapitre hors série, éventuellement publié sur ton excellent blog pour te faire pardonner de tes lecteurs laissés pour compte ?



Bref, trêve de plaisanterie, encore une fois, je me suis régalé à lire ce roman policier, déjanté, certes, mais qui distille des messages importants, dans cette fichue période où les électorats perdent le nord en se tournant de plus en plus vers la couleur brune, cette horrible teinte qui pourtant, dans l'histoire de l'humanité, nous a prouvé toute l'horreur dont elle est capable. Donc, je me répète, pour le style, pour le fond, pour la forme, pour le suspens, pour l'humour, franchement, foncez, n'hésitez pas à acheter ce livre, soit en version papier ou numérique, vous passerez un excellent et mémorable moment de lecture. Et si d'aventure vous ne connaissez pas Thomas Fiera et l'écriture puissante de Jean-Baptiste Ferrero, n'oubliez pas de découvrir les tomes précédents. Lu en format numérique, KINDLE chargé sur Amazon. J'espère que si Monsieur Ferrero a toujours l'intention de nous régaler avec les aventures de Thomas Fiera, qu'il ne nous fera pas languir aussi longtemps pour avoir le bonheur de le lire.
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Mourir en août

Autant le dire de suite, j'ai adoré ce policier et pour de bonnes raisons.

C'est palpitant : un rythme fou qui vous emmènera comme en transe jusqu'à la fin.

Les personnages sont bien sûr un peu exagérés : le personnage principal se voit comme un zombie, un mort vivant. Ses acolytes sont d'une efficacité hors normes. Les pourris sont vraiment ignobles.

Cette exagération est un des moteurs principaux de l'humour du roman.

Mais ce n'est pas le seul.

Les dialogues sont truculents, caustiques, brillamment imagés, drôles à rire tout seul dans le bus.



Le roman n'est pas que drôle et palpitant.

Comme pour Chalk, c'est écrit par un auteur mur et fin observateur de la vie.

Il y a dans "Mourir en août" des passages forts qui décrivent la vanité, la solitude, la réalité, la cruauté de vie (comme des moments de contemplation : brefs, mais forts)

Mon passage préféré dans ce genre est le début du chapitre 8.



Il y a aussi des paragraphes qui sont des coups de poing bien placés qui font du bien et que je partage. J'aimerais avoir l'à-propos et la répartie de certains des personnages !



J'aime lire la saga Mallaussène. J'ignore s'il y aura une sage Thomas Fiera, mais les thèmes abordés, l'écriture, le ton, l'humour me semblent meilleurs : plus proche, contemporain et fort. À l'inverse de la saga de Daniel Pennac qui se disperse sur une foule de personnages secondaires, on est beaucoup plus centré sur Thomas Fiera. Cela tombe bien : il est beaucoup plus attachant.



Bonus : J'ai aimé retrouver des quartiers de Paris que je fréquentais quand j'y habitais. Ah, les Buttes-Chaumont.
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L'Ombre de l'Archange

L’auteur a décidé de laisser Thomas Fiera profiter d’un repos bien mérité pour nous embarquer dans une rencontre avec L’Archange. Ancien tueur à gage désormais à la retraite, il est connu pour utiliser les armes qu’il a sous la main pour occire ses futures victimes et ce, sans montrer le moindre sentiment. A croire qu’il en est dépourvu.

Mais s’il est à la retraite, il n’a pas perdu la main pour autant car aujourd’hui c’est une vengeance qu’il veut assouvir. Il est même prêt pour l’occasion à s’acoquiner avec Matthieu Fritsch, un archiviste dont l’amoureuse Luce, journaliste free-lance de son état, vient d’être assassinée mais également avec le capitaine Markovic, un flic alcoolique à qui sa hiérarchie a expressément demandé de classer l’affaire.

Un trio de choc qui grâce à la force de persuasion de l’Archange va vite faire le ménage parmi les suspects potentiels, c'est-à-dire de manière expéditive. Je vous laisse imaginer ce que cela signifie. Tous les moyens semblent en effet permis quand la vérité est en jeu comme la protection de la progéniture de la défunte.



Je retrouve avec plaisir l’écriture savoureuse de l’auteur qui mêle avec un certain bonheur un scénario sans faute et quelques traits d’humour toujours bienvenus. La réussite d’un roman se trouve souvent du côté des personnages et là vous ne serez pas déçus avec cette brochette d’alliés improbable. Un ange de la mort totalement insensible à la douleur et aux sentiments, un flic véreux sous perfusion alcoolique en fin de carrière et un archiviste breton qui ne ferait pas de mal à une mouche.

Un sacré trio ! Il faut dire qu’en face d’eux les salauds ne sont pas mal du tout avec un certain Génois à leur tête , prêt à tout pour conserver son business largement diversifié mais totalement illégal quitte à arroser quelques fonctionnaires bien placés.

Côté récit, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les pérégrinations de cette étrange escouade que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter dans leur mission. C’est violent et noir comme un beau polar. Que demander de mieux ?

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Vengeance

Ceux qui aimeraient effacer tous les méchants de la Terre via roman interposé ont trouvé le livre parfait avec « Vengeance » . A défaut de tous les tuer, la bande à Thomas Fiera y apporte en effet sa large contribution.

Il faut dire que la copine de Fred- l’informaticien de la bande- s’est fait massacrée par quatre lâches assassins .

Le commandant Vernier qui annonce l’épouvantable nouvelle à Thomas sait qu’il risque de vouloir se venger de manière définitive en trouvant les coupables avant lui , mais il sait aussi que l’équipe de choc peut aussi faire avancer l’enquête. Un équilibre reste donc à trouver .. dans la mesure du possible, alors que Thomas, Adélaïde, Manu, Richard sont déjà sur le pied de guerre, laissant Fred, qui avait tenté de suicider à la découverte du corps de sa compagne, aux bons soins des infirmières. L’enquête que mène l’équipe en parallèle de la police va rapidement les amener sur les traces d’une joyeuse bande de fachos ras du front, mais potentiellement que de simples petites mains d’un groupuscule identitaire beaucoup plus dangereux.



Comme dans ces précédents romans, Jean-Baptiste Ferrero sait manier l’humour et une certaine forme de justice expéditive. La faute à cette bande de garçons et de filles qui ne supportent pas que l’on s’en prenne à l’un d’entre eux- et que l’on a plaisir à retrouver dans ce nouveau roman même si certains ne sont pas au meilleur de leur forme. Et quand ils sont motivés pour venger leur amie, ils ne font pas de quartier même si leur raison leur dicte de ne pas se transformer en bourreaux aux terribles techniques de torture.

Le scénario laisse donc peu de répit à nos principaux protagonistes qui font feu de tout bois afin de découvrir la vérité comme les vrais visages qui se cachent derrière ces idées nauséabondes et ces victimes qu’ils laissent derrière eux sans aucun remord.

Malgré quelques éléments quelque peu capilotractés, le récit tient parfaitement la route sans nous laisser un seul instant au bord du chemin. En bonus, les amateurs d’hémoglobine ne devraient pas être déçus, au vu du nombre de cadavres qui s’accumulent pages après pages.

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Au nom du père

L’habit ne fait pas le moine et cela se confirme avec Jean-Baptiste Ferrero. Quand vous le rencontrez, lors d’un salon littéraire par exemple, vous ne devineriez jamais que cet homme courtois, toujours bien mis avec cette attitude débonnaire, cache en fait un auteur capable d’écrire les pires horreurs sur la condition humaine ou de multiplier sans aucune retenue les pires insanités et ce, en plusieurs langues.

L’auteur est comme ses personnages, un roublard qui ne manque pas de ressources ni de truculence quand il s’agit de plonger ses lecteurs dans un récit diablement mouvementé.



Une histoire en forme de road-trip entre le Sud de l’Espagne et la France où notre cher Thomas Fiera doit conduire un vieillard irascible et atteint d’Alzheimer vers son potentiel point de chute programmé par le fils qui a engagé notre détective privé préféré.

Un voyage tout sauf tranquille , plein de (mauvaises) surprises. Une virée infernale qui nécessite d’avoir des cojones grosses comme ça , une patience à toute épreuve et quelques amis (Fred le geek ou Adélaïde la guerrière) au cas où ça tournerait vraiment mal.

Vous êtes prévenu !



Un ton corrosif . Un humour dévastateur. Un rythme totalement débridé. Bref Thomas Fiera est de retour pour notre plus grand bonheur.

Il aura ici fort à faire avec un papy dur à cuire qui alterne insultes et absences dès que les neurones qui lui restent ont décidé de se mettre sur pause . Un passager qui va devenir encombrant et lui attirer de sacrés emmerdements. Mais il en faut plus pour que notre héros perde son calme même avec son lot de cadavres agrémentant cette aventure pittoresque où les faux-semblants semblent se multiplier comme les panneaux de taureaux sur les routes espagnoles.

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Harcèlement

J'avais beaucoup apprécié "Mourir en Août" du même auteur. J'ai donc foncé sur "Harcèlement".

J'aime toujours autant le style. L'écriture est savoureuse et généreuse. Pour faire un parallèle un peu fou, c'est comme la cuisine de Maïté : c'est plein de bonnes choses et très certainement pas avare en bons mots.

Thomas Fiera est vraiment d'une empathie folle pour les personnages qui le mérite et d'une antipathie jubilatoire pour les salopards qui croisent son chemin.



À l'inverse d' "Harcèlement", l'histoire est plus directe et linéaire avec moins de rebondissements et moins de personnages secondaires. Il y a aussi moins d'humour, mais tout autant d'humanité.



Le cadre de l'histoire, le monde de l'entreprise, est une excellente idée. Idée beaucoup trop négligée par les autres auteurs (sauf ceux qui écrivent tous ces livres rébarbatifs d'améliorations et autres méthodes stériles pour être plus efficace...).



Petit bonus : L'action se déroule dans mon coin de Paris quand j'y habitais.

Ce que j'ai moins aimé ?

C'est trop court ! Saturé de texte court je suis à la recherche de romans longs qui prennent le temps de nous promener. Un peu comme un voyage... On peut faire de courts voyages peu lointains.

Mais un bon long voyage dans un pays distant (à tous les points de vue), c'est ce que je préfère.

Pour les romans, pour moi, c'est la même chose...



Par contre si vous voulez rapidement découvrir Thomas Fiera c'est le roman idéal. C'est une lecture agréable et palpitante que je conseille.
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L'Ombre de l'Archange

Un nouveau polar de Jean-Baptiste Ferrero quelle joie. Mais sans Thomas Fiera quelle tristesse ! Non je plaisante !

Même les héros de polar ont droit à en repos bien mérité (surtout Thomas un peu cabossé dans « Vengeance »).

On y perd en blues stratosphérique, mais on y gagne en froide efficacité.

L'Archange est en effet synonyme de mort atroce pour tous les fâcheux que l'on croise.



C'est un polar tout à fait « Ferrero » (mais pas les rochers soyons sérieux) : de l'action, des crapules qui se croient intouchables et une bonne dose de violence cathartique.

On y perd un peu de la gouaille de Thomas, mais on y gagne en morts violentes que je qualifierais de « créatives ».



Le roman se dévore, car il regorge d'action et de retournements de situation.

Peu de personnages : l'Archange, un policier en fin de carrière, des femmes qui ne s'en laissent pas conter et un archiviste à la vie bien tranquille.

Des évènements dramatiques vont réunir tout ce monde en un trio improbable.

Trio qui va aller titiller d'immondes crapules qui se croient intouchables.



Encore une fois, je prends plaisir à retrouver la plume de l'auteur.

J'ai sans doute lu une grande partie de ses livres ! Vivement le prochain !



La définition même du polar : de l'action, de l'humour, des pénibles, des personnages forts en couleur.



Note



le personnage principal connais Thomas Fiera. Serait-ce la prémisse de quelque chose ?


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Antithèse

Les enquêtes de Thomas Fiera sont des polars à la fois truculents, cathartiques et émouvants.

On y croise pas mal d'ordures. Mais pas des ordures à la James Bond (irréalistes, hors de portée et au final pas crédibles). Ici les pourris sont crédibles et très contemporains.



Attention il n'y a pas que des pourris ! Il y a des lâches, des faibles. Ils ont toute leur importance dans le récit. Les personnages secondaires sont inoubliables.



Cette enquête se passe dans le milieu universitaire. Thomas Fiera tombe très vite sur des gens bien plus dangereux et dénués des plus élémentaires valeurs humaines :



Quand vous commencez à considérer les humains comme de la marchandise, c’est que vous avez franchi une limite éthique qui ne laisse plus aucune place aux sentiments et à l’empathie.



Antithèse est comme les autres enquêtes de Thomas : il y a toujours des rencontres inattendues qui donnent à l'histoire une saveur à chaque fois différente. Le personnage principal est toujours débordant d'humanité et quand il met en pratique directe son dégout de l'exploitation c'est jubilatoire.



Des reproches : oui il en faut !



C'est trop court

Mais la lutte contre le trop court, c'est ma manie à moi.



Le personnage du Dubrueil est un peu trop exagéré mais il nous vient une envie irrésistible de le faire taire comme Thomas.
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Au nom du père

Thomas Fiera est un enquêteur privé aux méthodes expéditives, fort en gueule, cynique mais pas blasé, idéaliste mais pas naïf qui se fait souvent aider par Fred le geek et Adélaïde la guerrière !

Il a accepté un contrat de Pierre Hidalgo pour jouer le " papy-sitter " auprès du père : Joseph et, pour ce faire, il doit le rapatrier tranquillement en avion jusqu'à Nice . Mais, Joseph s'avère être un vieillard grossier, agressif, très porté sur les insultes et qui présente des symptômes de la maladie d'Alzheimer.

Les événements vont l'obliger à faire ce trajet en voiture, et pour récupérer le "vieux " les candidats vont être nombreux, agressifs, organisés, lui tendre des pièges, des traquenards !

Ils seront " visités " par Leïla : une auto stoppeuse qui est en fait un agent des renseignements algériens, par le truand : Miguel Marquez avec sa clique armée et testostéronée . Cependant entre les insultes , les passages à vide de Joseph qui joue les victimes, il se rendra compte que son "protégé " a connu son père dans les années 60 en Algérie. Un père qu'il admirait, un communiste intègre et fier qui vivait à Oran au moment des évènements de la guerre d'Algérie et, à ce propos : il a un peu de nostalgie pour les "pieds noirs " qui ont du se réfugier en France.

Jean Baptiste Ferrero nous entraine dans un "road movie " décapante, musclée avec un humour à la façon de Michel Audiard, une langue très verte émaillée de grossièretés mais aussi de références culturelles !

Son "héros" va découvrir la cause de l'acharnement de ses adversaires pour s'emparer de Joseph Hidalgo : une vieille histoire du temps du FLN et de l'OAS qui se battaient certes, mais dont certains avaient caché les 10 tonnes d'or de l'impôt révolutionnaire recueilli, pour l'utiliser à des fins personnelles !

Mes remerciements aux éditions Lajouanie et à babelio pour cette Masse Critique d'Octobre.
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Banlieue Est

C’est peu dire que j’attendais une nouvelle enquête de Thomas Fiera.

Être en manque de nouvelles aventures répétitives de superhéros mononeuronaux monoqualifiés (le bon, le beau, le méchant, le riche, le torturé …), très peu pour moi.



Mais rester depuis 2016, sans nouvelle de mon enquêteur déprimé, violent, torturé, gouailleur, culoté, impliqué, non ! Me voilà rassasié pour un temps. Surtout que bonheur suprême le roman n’est pas court.



Mais qu’est ce qu’une enquête de Thomas Fiera me direz-vous ?

C’est un mélange de chaos, de petites crapules, de grandes ordures, de victimes, de fulgurantes institutions, de plantages royaux, de péripéties, de rebondissements, de politiciens véreux…

Attention ici point de pourris complètement pourris (à l’exception d’un ou deux), de gentils complètement blancs.

Tout le monde baigne dans un univers où tout est gris : logements, boulots, chômages, relations humaines, les gens, leurs histoires …



Le décor (vous l’aurez deviné) est la Banlieue Est de Paris.

Dans les précédents romans, le décor était un arrière-plan flou (pour moi, surtout plusieurs années après les avoir lus).

Ici c’est un des principaux personnages et on sent un récit bien plus personnel et fort pour l’auteur.



Je sors de ma lecture épuisé et heureux.

L’effet cathartique est toujours là, mais magnifié par un vrai contexte et avec ce mélange unique de dégout, de bazar et de tendresse qui fait la pâte de ces romans. Tendresse que l’on retrouve pour chacun des personnages ou presque.



Il m’a semblé que cet opus, pourtant si gris était bien plus intensément coloré que les précédents.

Beaucoup d’actions entre coupées de moments de spleen Fierien (le spleen arrosé de bonnes boissons tourbées).

Petite mise en garde



Les crimes sont vraiment ignobles.

En conclusion



Vivement le prochain ! (Ceci est un subtil appel du pied destiné à l’auteur)
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Vengeance

Une nouvelle enquête de Thomas Fiera ! Le privé aux méthodes peu orthodoxes.

Et oui « nouvelle » ! On pourrait lire cette enquête seule, mais on perdrait au change.

Alors, lisez « Au nom du père » et avant « Banlieue Est ».

Il y en a encore d’autres qui précèdent, mais c’est déjà un bon départ et… les précédentes ne sont plus éditées je pense.

De doute façon, vous passerez un bon moment.



Thomas Fiera et une bande d’amis aux talents multiples et parfois inattendus font face à des assassinats sordides et proches. Ils forment une informelle équipe. Une équipe un peu « too much » ?

Je me suis fait la réflexion que ceux « d’en face », les bas du front, les xénophobes racistes, eugénistes eux semblaient moins exagérés. De moins en moins exagérés ?

Ils font plus crédibles. Mais est-ce dû à l’évolution des enquêtes, à celle de notre époque ou à ma propre évolution sur ce sujet ? Il y a des meurtres sordides, des planqués, des profiteurs, des simples exécutants (qui ont acheté des fonctions cognitives lors des soldes) et d’authentiques « personnages » aux innommables projets.



C’est toujours bourré d’action, de comparaisons très bien senties, de maladresses, de « ah mince, nous n’aurions pas dû foncer tête baissée », de moments de blues qui vous prennent à l’improviste,

de sévères raclés, … Les personnages secondaires sont très réussis.



J’ai trouvé quand même le ton plus grave.

Il y a plus de violences et à des niveaux plus élevés.

Sans divulgâcher, tout le monde ne s’en sort pas indemne.



Mais ce fut un plaisir de retrouver Thomas Fiera.

Et c’est franchement toujours aussi cathartique et truculent sauf si vous faites partie de la société protectrice des adeptes du crâne lisse.

Mais si vous en faites partie, pourquoi me lisez-vous ?
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Au nom du père

Quel bonheur de retrouver Thomas Fiera, le privé gouailleur et aux méthodes et amis peu orthodoxes.

Un petit conseil pour commencer :



Même si on peut lire ce roman indépendamment des romans précédents n’hésitez pas un seul instant à lire les autres.

Je les ai chroniqués…



Le roman



On s’embarque pour un road trip ibérique avec Thomas Fiera et un père à ramener à son fils.

Père qui oscille entre l’injure, faire pitié et l’instant d’après avoir tout oublié.

Tout avoir oublié ou presque, car il se rappelle du père de Thomas Fiera… Coïncidence qui n’en est pas une.

Cette mission anodine s’engage alors brutalement sur des chemins de traverse plus mouvementés.



J’ai encore passé un bon moment plein de bonne exagération.

De bonne exagération ?

Et oui dans les aventures de Thomas Fiera le soleil brille un peu plus que d’ordinaire, les dialogues sont plus truculents, les réparties plus cinglantes, les hommes de main plus musclés, les comparaisons plus imagées et les pourritures plus pourris.

Une saine exagération, vous dis-je…



Bref.

Encore un bon épisode de Thomas Fiera : jubilatoire et truculent !
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Vengeance

Chronique d’une flingueuse : L'Avis de Sylvie K la Polardeuse pour Collectif Polar

C’est le retour de Thomas Fiera et sa « bande » ; Manu, Fred, Richard et Adélaïde. Quand Katia la petite amie de l’un deux est sauvagement assassiné tous sont sous le choc. C’est le commandant Vernier qui leur a appris la nouvelle et qui l’air de rien les gardera à l’œil car tous font corps à la recherche des assassins. Les éléments de la scène de crime laissant penser à l’extrême droite, Fiera foncera tête baissée au sens propre et au figuré mettant l’enquête en péril. En parallèle, il est contacté par une jeune fille Héloïse pour lui venir en aide, celle-ci trouvera la mort dans les mêmes circonstances que Katia. Et quand Fiera rencontre de très près des paires de rangers qu’affectionnent les skins et autres crétins de ce style qui le laisse sur le carreau, la vengeance se met en place…

Vengeance est un concentré d’adrénaline mâtiné de violence, de rire, de larmes, et d’humour noir. (mention spéciale à Madame Bloch). L’auteur exploite la personnalité de ses personnages, leur fragilité et leur force les animant par une unité qui fait leur force. Son tour de force est ce mélange subtil et savamment dosé servi par une écriture maîtrisée mais attention intrigue, suspens et brutalité sont bien présents !

La suite de la chronique de notre Flingueuse c'est ci-dessous
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Animus

Pierre Tallendier est un très grand mutilé de la Première Guerre mondiale .

Il ne lui reste que les yeux pour regarder un morne plafond.

Emprisonné dans son corps, il va trouver une échappatoire.

Il va se projeter dans le corps de ceux qu’il rencontre.



Certaines oeuvres résonnent par les rencontres que j’ai pu faire avec d’autres par le passé (passé parfois lointain).

Elles enrichissent, diversifient et approfondissent les thématiques.



J’ai retrouvé dans “Animus” :



un peu de Johnny s’en va-t’en guerre Je l’avais vu il y a des années (en film donc). Ce fut un film marquant.

Le roman comme le film sont profondément antimilitaristes. “Animus” l’est aussi, mais il profite de sa narration pour envisager la guerre de multiples points de vues.



un peu de Carbone modifié.

Mais … pas du tout la même ambiance ! Il y a aussi dans “Carbone modifié” des personnes qui se retrouvent dans d’autres corps.

Mais plusieurs points étaient vraiment sous ou pas exploités.

Rétrospectivement “Carbone modifié” est très masculin. Son personnage principal est si “efficace”. Il doute somme toute si peu.

Et l’échange de corps, l’identité passe complètement à côté d’un thème important :

Est-on un homme dans le corps d’une femme et réciproquement ?

Qui est-on vraiment ? Profondément ? Quand on change de corps, quand on habite un voleur, un profiteur, un résistant, un tortionnaire …



mais aussi un peu de "Les Miracles du bazar Namiya"

Les sujets sont très différents. Mais il est amusant de constater que deux de mes auteurs de polars favoris (des polars très très différents, il faut le dire) fassent une incursion dans le fantastique.







J’ai trouvé dans “Animus” les qualités que j’attends d’un grand roman.



* une histoire personnelle qui se mêle à la grande

* du temps qui laisse aux personnages une durée pour se construire ou se déliter

* des personnages complexes à la fois admirables et détestables

* le doute

* Pas de grand pouvoir. Le pouvoir de Pierre Tallendier vous semble impressionnant, un pouvoir à sauver le monde ?

Ce n’est pas la facilité dans laquelle Jean-Baptiste Ferrero tombe.

Les personnages sont profondément enlisés dans une époque malsaine.

Ce “grand pouvoir” me rappelle aussi un autre film/roman marquant : “Dead zone”.

* un ancrage profond et authentique dans le réel. Je retrouve bien la plume de Jean-Baptiste Ferrero



En conclusion



J’apprécie Jean-Baptiste Ferrero pour ses truculents polars cathartiques.

Il y avait un grand risque à aborder un sujet plus grave.

Et bien dans un cadre si différent, le roman est une réussite !
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Le fils prodigue

Thomas s'ennuie, il navigue entre la dépression et la nostalgie de son amour défunt. Quand un adolescent le piste de façon peu discrète. Après avoir secoué le jeune homme, Thomas apprend que le gamin n'est autre que le fils d'un vieil ami anar, avec qui notre héros a rompu ses liens d'amitié, histoire de femme. le gamin apprend aussi à Thomas qu'il a un autre frère et que Melchior, le père et ex-ami, tente de contacter Thomas pour qu'il fasse libérer son fils aîné de prison. Thomas, après avoir rencontré le jeune homme au parloir, qui se prénomme Tomás est troublé par l'étonnante ressemblance entre le prisonnier et lui-même. Il sent que le coupable est plutôt une victime, victime d'un complot dont l'origine conduit notre héros vers une grande société spécialisée dans la manipulation génétique: Biotech. Thomas décide d'enquêter et réuni son équipe habituelle...

Après une longue, trop longue absence, enfin, je retrouve Thomas Fiera dans une enquête on ne peut plus explosive. La plume de Jean-Baptiste Ferrero est affûtée comme un coupe-choux, à la fois tendre et violente. Comme à son habitude, il joue sur le contraste, les extrêmes qui se touchent, s'assemblent, s'opposent et s'affrontent. L'équipe de Thomas aussi est en grande forme, toujours performante, prête à casser du méchant mais aussi soudée par une amitié forte, toujours au bord du sacrifice pour défendre leurs idéaux et la justice. C'est rythmé, pas le temps pour la lassitude, pas de temps mort. Et quelle belle plume. Des descriptions ciselées, des métaphores grandioses, un vocabulaire riche, mêlant les mots rares et l'argot. Bien sûr, l'action est toujours exagérée mais c'est ce que, fidèle lecteur, j'attends et c'est pour ça aussi que Thomas Fiera, j'adore. (Ma mère disait qu'on n'adore que dieu (que j'écris toujours volontairement avec une minuscule) mais la pauvre, si elle avait dû lire les évangiles, elle ne connaissait pas la plume de Jean-Baptiste Ferrero). J'aime vraiment le côté anar du personnage, son humanisme, le coeur tendre et sa détermination sans faille. Sans vouloir faire de comparaisons hasardeuses, j'ai le sentiment que l'auteur a hérité du meilleur d'Audiard, de San Antonio, De Balzac et d'Hugo pour, entre ces grands auteurs, trouver et imposer un style empli de talent. Par-delà ce qui pourrait sembler un roman noir, l'écriture vous touche. le personnage est à fleur de peau et vous ressentez ses émotions comme si vous étiez dans son corps, son esprit. Et l'humour décapant qui vous arrache des fous rires, des sourires à vous faire passer pour un demi-doux si vous lisez ce livre dans un lieu public. Bref, un livre que je termine heureux, enchanté et c'est avec impatience que j'attends la prochaine aventure de Thomas Fiera. J'espère que l'auteur ne me fera pas languir trop longtemps.

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Heureux les élus !

C'est LE polar qu'il faut commencer un lundi.

Mais pas n'importe quel lundi... Un lundi gris, un lundi où les cons osent tout, les extrémistes dépassent leurs propres limites dans l'abjection... On rêve alors de croiser Thomas Fiera. Ce n'est ni un héros ni un minable. C'est un enquêteur qui fonce dans le tas, mais qui n'oublie jamais de diriger sa haine et son dégoût sur ceux qui le méritent vraiment.



Comme à chaque roman, on croise pas mal de crapules et de minables. Ceux si sont bien trop réalistes et clairement inspirés de personnages connus dont on aimerait bien qu'un Thomas Fiera s'occupe.



Comme à chaque roman, Jean-Baptiste Ferrero est en verve. Le style est riche, truculent et passe avec bonheur du plus cru au plus cultivé. C'est souvent dans ses descriptions des individus les plus bas du front (allusion subtile) que son écriture est la plus élevée. Amusant paradoxe !



L'histoire est vive et rapide, mais pas sans retournements. Pour ce roman, nous n'évoluons plus dans le milieu de l’entreprise mais dans celui de l'élu local si corruptible. Tout le monde n'est pas une crapule intégrale et même les plus nocifs ont leur part de doute et de profondeur.



En conclusion



Je recommande ce polar décontracté, au fond si grave, mais qui illuminera vos trajets (et oui je lis dans les transports). Comme à chaque fois j'ai passé un bon moment

J'ai déjà lu d'autres enquêtes de Thomas Fiera.

Je vous recommande

"Sea, secte and sun suivi de Harcèlement et de Voleurs !"

"Harcèlement"

"Mourir en août"
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L'Ombre de l'Archange

Reçu grâce à la Masse critique Mauvais genres de Babelio, L’ombre de l’Archange de Jean-Baptiste Ferrero m’avait attirée par son histoire de journaliste tuée. Seulement, je n’ai absolument pas adhéré au ton de ce polar ressemblant étrangement à du « Audiard » sans avoir changé un iota face à l’évolution des consciences depuis les années 60 !



Le premier chapitre ressemble à un épisode de Bruce Lee en littérature, chargée de nous faire connaître la détermination et la violence assumée de l’Archange. Dans un entrepôt, quelques minutes plus tard, plus aucune trace de vies humaines ! De plus, intervenant sans arme préalable, l’Archange utilise, de façon extrêmement créatrice, tous outils, ou objets, à proximité de ses victimes ! On apprendra plus tard les raisons de sa perte de toute empathie et émotion, ce qui s’avère, en fait, légèrement faux au fil des pages.



Seulement, le second chapitre, présente un archiviste habitué à la tranquillité de ses rayonnages qui va apprendre le meurtre de la femme qu’il aime, Luce, journaliste et mère de sa petite fille qu’il élève. Les personnes de sexe féminin sont admirables de beauté et d’intelligence.



Il faut ajouter à ce duo masculin d’enquêteur, l’archiviste et l’Archange, un policier originaire des Balkans, un peu ripoux mais qui a gardé des valeurs, comme celles de défendre les vulnérables au sein des trafics d’êtres humains.



Sur quelle enquête réfléchissait Luce pour entraîner son meurtre, voilà l’objet de ce polar !



Bref,

Abandonnant son détective fétiche, Thomas Fiera, qui évolue sur douze romans, Jean-Baptiste Ferrero immerge son lecteur dans un monde où il mêle réflexions sur la vie avec de bons sentiments et violence déchainée et crue.



Absolument pas la cible de ce genre de polar, le synopsis m’a aveuglée, imaginant un polar social et presque politique. Vraiment désolée ! Sans l’obligation d’écrire une chronique (contrat avec Babelio), Jean-François Ferrero avec L’ombre de l’Archange n’aura pas été signalé ici !



Remerciements

à @Babelio, sa Masse critique, et aux éditions Jouanie pour #LOmbredel’Archange de Jean-Baptiste Ferrero
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Vengeance

Rares sont les livres récents que j’attends, si ce n’est avec impatience, du moins que je sais, à l’avance, que je vais prochainement lire.



C’est le cas avec « Vengeance » de Jean-Baptiste Ferrero, un roman qui se trouvait déjà dans mes projections de lectures à venir avant même qu’il ne soit publié.



Pourquoi ?



Parce que « Vengeance » est la nouvelle aventure de Thomas Fiera, un personnage que je suis depuis ses tous débuts et que je suivrais probablement jusqu’à sa fin (pour peu qu’elle arrive avant la mienne, ce que j’espère malgré tout).



Parce que Jean-Baptiste Ferrero dont j’aime beaucoup la plume, l’humour, et même sa vision de la Société et des gens.



Jean-Baptiste Ferrero est un écrivain (oui, je pourrai arrêter ici sa bio) diplômé en philo et en communication.



Voilà. Pas besoin d’en dire plus, après tout, comme pour tous les auteurs, je me fous de la bio de Jean-Baptiste Ferrero, seuls ses romans m’intéressent… (comme pour les autres).



Le commandant Vernier débarque un matin chez Thomas Fiera pour lui annoncer une bien dramatique nouvelle : Katia, la petite amie de Fred, un membre de sa « bande de potes », a été retrouvée sauvagement assassinée par ledit Fred qui, à la suite du choc, a tenté de se suicider et a été accepté en réanimation à l’hôpital…



Thomas Fiera, Fred, Manu, Richard, Adélaïde et même le commandant Vernier vont alors se lancer dans une large et sanglante vengeance contre des néonazis et des personnages influents qui, souvent, vont entrer en résonnance avec leur passé.



« Vengeance » !



Ce titre aurait mérité de prendre un « s » à la fin tant le roman multiplie les vengeances.



On retrouve donc Thomas Fiera dans une nouvelle mésaventure où, cette fois-ci, ce sont ses potes qui vont en prendre plein la gueule.



Si on retrouve les personnages habituels de la saga, on retrouve également la plume et l’humour de l’auteur ainsi que les réflexions acides de son héros, Thomas Fiera…



Ce roman faisant de multiples références aux aventures précédentes des personnages, il est préférable, avant d’en débuter la lecture, de se lancer auparavant dans celles des récits de la série, quand cela est possible, car certaines ne sont peut-être plus disponibles… à voir.



La première chose que je dirai, avant de parler de l’intrigue en général, c’est que ce roman souffre d’un travail éditorial qui n’est pas sans faille, car on retrouve plusieurs coquilles, voire des fautes (je me souviens d’un « et » à la place d’un « est »).



Question plume, je pourrais reprocher à Ferrero, la répétition de certaines phrases comme celles où son chat lui tourne le dos et lui montre le trou de son cul ou bien celles à propos du fait que quand Adélaïde donne un ordre, on lui obéit.



Venons-en donc à l’intrigue maintenant.



Que dire ? Que cette histoire de vengeance est en fait une histoire de vengeances, mais ça, je l’ai déjà évoqué à propos du « s » qu’aurait mérité le titre.



Je reprocherai surtout à l’intrigue de se scinder en deux, insérant, dans la première intrigue, une seconde qui arrive un peu comme si l’auteur avait voulu délayer son récit, mais qui, on s’en doute, aura un rapport avec la principale… trop de rapport, même, pour que cette coïncidence puisse être crédible, d’autant que les coïncidences sont nombreuses pour permettre à l’intrigue d’intégrer des personnages et des évènements des aventures précédentes.



Je regrette également cette fin trop brutale qui gâche totalement la promesse d’une scène finale sous forme d’apothéose de violence que le lecteur s’attend à trouver depuis le début.



Car, à bien y regarder, la vengeance de Thomas Fiera n’est pas vraiment la vengeance de Thomas Fiera (même s’il y participe) et le travail est en majorité fait par d’autres personnages que ceux du héros et de sa bande.



Alors, ces derniers défauts (du moins ce que je considère comme défauts) n’en seraient pas si ce roman est ce qu’il semble être (en tout cas, c’est ce que me laisse entendre le ton, et cette façon de convoquer le passé), c’est-à-dire une façon de boucler la boucle de l’histoire de Thomas Fiera et ses amis, une manière, pour l’auteur, de leur dire au revoir, car il imagine avoir raconté tout ce qu’il avait à raconter et que ses personnages ont vécu ce qu’ils avaient à vivre.



Est-ce le cas ? L’avenir nous le dira probablement. En tout cas, je ne l’espère pas, car Thomas Fiera est un personnage que j’affectionne tout particulièrement. Mais il vaut parfois mieux s’arrêter avant de se rendre compte que l’on n’a plus rien à dire…



Au final, un roman qui sonne un peu comme une épitaphe, comme une conclusion, comme la fin d’un cycle et qui reprend les ingrédients des opus précédents sans pour autant que l’alchimie soit au niveau de certaines des aventures passées.
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