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EAN : 9782370472434
280 pages
Editions Lajouanie (16/02/2024)
3.6/5   5 notes
Résumé :
L’assassinat sauvage d’une journaliste plonge son compagnon, père d’une espiègle rouquine, dans des abîmes de tristesse et de perplexité. Un vieux flic, très porté sur la bouteille, accepte de l’aider dans son enquête. Mais quand l’Archange, tueur à gages légendaire et redouté de tous, contacte cet improbable duo et propose de les aider à châtier le coupable, le jeune veuf, de nature pourtant peu aventureuse, comprend qu’il va changer d’univers. Hommes de main à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'auteur a décidé de laisser Thomas Fiera profiter d'un repos bien mérité pour nous embarquer dans une rencontre avec L'Archange. Ancien tueur à gage désormais à la retraite, il est connu pour utiliser les armes qu'il a sous la main pour occire ses futures victimes et ce, sans montrer le moindre sentiment. A croire qu'il en est dépourvu.
Mais s'il est à la retraite, il n'a pas perdu la main pour autant car aujourd'hui c'est une vengeance qu'il veut assouvir. Il est même prêt pour l'occasion à s'acoquiner avec Matthieu Fritsch, un archiviste dont l'amoureuse Luce, journaliste free-lance de son état, vient d'être assassinée mais également avec le capitaine Markovic, un flic alcoolique à qui sa hiérarchie a expressément demandé de classer l'affaire.
Un trio de choc qui grâce à la force de persuasion de l'Archange va vite faire le ménage parmi les suspects potentiels, c'est-à-dire de manière expéditive. Je vous laisse imaginer ce que cela signifie. Tous les moyens semblent en effet permis quand la vérité est en jeu comme la protection de la progéniture de la défunte.

Je retrouve avec plaisir l'écriture savoureuse de l'auteur qui mêle avec un certain bonheur un scénario sans faute et quelques traits d'humour toujours bienvenus. La réussite d'un roman se trouve souvent du côté des personnages et là vous ne serez pas déçus avec cette brochette d'alliés improbable. Un ange de la mort totalement insensible à la douleur et aux sentiments, un flic véreux sous perfusion alcoolique en fin de carrière et un archiviste breton qui ne ferait pas de mal à une mouche.
Un sacré trio ! Il faut dire qu'en face d'eux les salauds ne sont pas mal du tout avec un certain Génois à leur tête , prêt à tout pour conserver son business largement diversifié mais totalement illégal quitte à arroser quelques fonctionnaires bien placés.
Côté récit, on ne s'ennuie pas une seconde à suivre les pérégrinations de cette étrange escouade que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter dans leur mission. C'est violent et noir comme un beau polar. Que demander de mieux ?
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Quelle claque !
Si vous aimez les polars noirs, nerveux, enlevés et vite expédiés, vous ne serez pas déçus.

Petit rappel des faits : Matthieu, documentaliste en Bretagne élève seul sa fille Bérénice, qu'il a eu de Luce, journaliste free-lance toujours en vadrouille, mais qui ne lui livre aucun détail de ses enquêtes ou de ses publications. Tout se passe plutôt bien jusqu'au jour où il apprend sa mort dans des conditions épouvantables et forcément louches. La police cherchant à classer l'affaire au plus vite, l'a confiée à un vieux flic, un peu ripou, très alcoolique et pantouflard qui ne fera pas de vagues en se contentant du minimum syndical.
Justement pas. le jour où Matthieu rencontre Markovic, le flic en question, ce dernier fait preuve d'une inhabituelle curiosité et la volonté d'en savoir beaucoup plus que ce que la hiérarchie lui a donné comme os à ronger en attendant la retraite. Et Matthieu compte bien sur lui pour jouer franc-jeu et aller plus loin.
Pendant ce temps, De Nantes à Vannes et ailleurs, un homme grand, athlétique, à la démarche assurée et ne perdant pas son temps en bavardages inutiles sème la mort sans sourciller avec la cadence d'un métronome remonté à fond. le type même du psychopathe bien ordonné, sans émotion, sans remords et sans regret ; justement tuer, éxécuter, liquider, supprimer, c'est son métier, et il a la satisfaction du devoir accompli, la seule satisfaction qu'il éprouve d'ailleurs.
La suite c'est la rencontre improbable de ces trois personnages qui vont s'allier pour démanteler un trafic d'êtres humains lié à la disparition de Luce.

Je ne connaissais ni l'auteur ni cette maison d'édition dont le slogan est “un roman policier, mais pas que”... Certes c'est bien d'un polar dont il s'agit : noir, violent, sordide par moments, et le sujet ne prête pas à la plaisanterie, d'autant que s'il s'agit d'une fiction, tous les ressorts reposent sur la triste réalité d'une humanité déshumanisée, exploitant des victimes de tous sexes et de tous âges et malheureusement dans toutes les couches de la société, pourvu que les acteurs de cette tragédie aient les moyens de se livrer à toutes leurs bassesses sans vergogne.
Le style est nerveux, rapide, incisif, quelquefois drôle, quoique... Les personnages principaux de ce roman sont bien campés et ressemblent à Monsieur “tout-le-monde”, avec peut-être des réserves sur le troisième. J'ai beaucoup aimé les incises du “journal terminal” de l'Archange, expliquant son caractère, son histoire, ses motivations, son passé. Sans transformer le livre en bibliothèque rose, l'écriture aurait gagné à être un peu moins crue. J'aurais bien lu une centaine de pages supplémentaires développant les pistes suivies pour débusquer les criminels...
Et bien sûr j'ai adoré l'épilogue, passage qui manque souvent dans les polars qui s'arrêtent souvent à l'arrestation des coupables par les forces de l'ordre.

Un bon moment de lecture grâce à l'opération Masse Critique de mars et aux Éditions Lajouanie que je remercie au passage.
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Un nouveau polar de Jean-Baptiste Ferrero quelle joie. Mais sans Thomas Fiera quelle tristesse ! Non je plaisante !
Même les héros de polar ont droit à en repos bien mérité (surtout Thomas un peu cabossé dans « Vengeance »).
On y perd en blues stratosphérique, mais on y gagne en froide efficacité.
L'Archange est en effet synonyme de mort atroce pour tous les fâcheux que l'on croise.

C'est un polar tout à fait « Ferrero » (mais pas les rochers soyons sérieux) : de l'action, des crapules qui se croient intouchables et une bonne dose de violence cathartique.
On y perd un peu de la gouaille de Thomas, mais on y gagne en morts violentes que je qualifierais de « créatives ».

Le roman se dévore, car il regorge d'action et de retournements de situation.
Peu de personnages : l'Archange, un policier en fin de carrière, des femmes qui ne s'en laissent pas conter et un archiviste à la vie bien tranquille.
Des évènements dramatiques vont réunir tout ce monde en un trio improbable.
Trio qui va aller titiller d'immondes crapules qui se croient intouchables.

Encore une fois, je prends plaisir à retrouver la plume de l'auteur.
J'ai sans doute lu une grande partie de ses livres ! Vivement le prochain !

La définition même du polar : de l'action, de l'humour, des pénibles, des personnages forts en couleur.

Note

le personnage principal connais Thomas Fiera. Serait-ce la prémisse de quelque chose ?

Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Reçu grâce à la Masse critique Mauvais genres de Babelio, L'ombre de l'Archange de Jean-Baptiste Ferrero m'avait attirée par son histoire de journaliste tuée. Seulement, je n'ai absolument pas adhéré au ton de ce polar ressemblant étrangement à du « Audiard » sans avoir changé un iota face à l'évolution des consciences depuis les années 60 !

Le premier chapitre ressemble à un épisode de Bruce Lee en littérature, chargée de nous faire connaître la détermination et la violence assumée de l'Archange. Dans un entrepôt, quelques minutes plus tard, plus aucune trace de vies humaines ! de plus, intervenant sans arme préalable, l'Archange utilise, de façon extrêmement créatrice, tous outils, ou objets, à proximité de ses victimes ! On apprendra plus tard les raisons de sa perte de toute empathie et émotion, ce qui s'avère, en fait, légèrement faux au fil des pages.

Seulement, le second chapitre, présente un archiviste habitué à la tranquillité de ses rayonnages qui va apprendre le meurtre de la femme qu'il aime, Luce, journaliste et mère de sa petite fille qu'il élève. Les personnes de sexe féminin sont admirables de beauté et d'intelligence.

Il faut ajouter à ce duo masculin d'enquêteur, l'archiviste et l'Archange, un policier originaire des Balkans, un peu ripoux mais qui a gardé des valeurs, comme celles de défendre les vulnérables au sein des trafics d'êtres humains.

Sur quelle enquête réfléchissait Luce pour entraîner son meurtre, voilà l'objet de ce polar !

Bref,
Abandonnant son détective fétiche, Thomas Fiera, qui évolue sur douze romans, Jean-Baptiste Ferrero immerge son lecteur dans un monde où il mêle réflexions sur la vie avec de bons sentiments et violence déchainée et crue.

Absolument pas la cible de ce genre de polar, le synopsis m'a aveuglée, imaginant un polar social et presque politique. Vraiment désolée ! Sans l'obligation d'écrire une chronique (contrat avec Babelio), Jean-François Ferrero avec L'ombre de l'Archange n'aura pas été signalé ici !

Remerciements
à @Babelio, sa Masse critique, et aux éditions Jouanie pour #LOmbredel'Archange de Jean-Baptiste Ferrero
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Ahhh mais quelle découverte !!

Lucie, une journaliste, décède et laisse derrière elle, Matthieu et leur enfant, Bérénice.

Matthieu est un archiviste qui n'aime pas l'aventure, il aime surtout ses livres et ses habitudes quotidiennes.
La Police n'a pas l'air motivée de savoir pourquoi Lucie est décédée et le flic chargé de l'enquête est en fin de carrière, un peu ripoux et alcoolique.
En parallèle, l'Archange laisse sur son passage des tas de morts et fini par se retrouver face à Matthieu.

Ces 3 là se retrouvent à mener l'enquête sur la mort suspecte de Lucie et à faire face à des hommes de main qui ont déjà essayés de les tuer.

On vit l'histoire du point de vue de Matthieu mais par moment, nous en apprenons plus sur l'Archange et j'ai adoré. Son récit est à la fois déroutant et touchant.

Une sorte de road trip décalé ne serait-ce que par ces trois personnages qui n'ont rien en commun.
Des passages sanglants, gorres mais aussi des vannes, de l'humour noir, tout ce que j'adore !
Des revirements de situations, des sentiments et même un complet manque de sentiments parfois qui ont rendu ma lecture addictive et vraiment géniale.

Une fin géniale à laquelle je ne m'attendais pas du tout.
Une enquête mais pas que. J'ai adoré ce trio qui ont des visions très différentes de la vie mais qui vont être unis dans un seul et même but : découvrir sur quoi travaillait Lucie et qui est derrière sa mort. Comment ces hommes vont se retrouver et comment vont-ils s'y prendre pour être sur la même longueur d'onde ?
Quand on a un but commun, à quel point peut-on mettre son orgueil de côté ?

Un régal pour moi.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Je n’ai jamais rencontré une personne supérieurement intelligente qui n’éprouve pas au moins un peu de mépris ou tout au moins de condescendance envers ses contemporains moins bien équipés intellectuellement. Peut-être est-ce là qu’il faut trouver la cause de tant de malheurs en ce monde. L’intelligence ne vous met à l’abri de rien, elle n’est pas une qualité, juste une quantité et comme une loupe, elle grossit ce à quoi elle est appliquée, le mal comme le bien.
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— Savez-vous quelle est la seule et indispensable qualité d’un tueur ?
— Il est adroit ?
— Sans pitié ?
— Calme ?
Gabriel hocha la tête négativement.
— Il est encore vivant quand tous les autres sont morts. Fin de la leçon.
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Je savais que bientôt je ne pourrais la porter, qu'elle prendrait ses distances, deviendrait une ado réservant ses baisers à d'autres que moi, me laissant orphelin d'une petite fille qu'elle ne serait plus et qui me manquerait à tout jamais.
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Buter un journaliste, c'est presque aussi grave que de buter un flic : c'est le franchissement d'une ligne rouge qui prouve qu'on a affaire à des exaltés, de dangereux méchants.
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Ce n’est pas la passion criminelle qui dicte leurs actes ou je ne sais quelle appétence au mal, mais bien au contraire un pragmatisme absolu, une forme de rationalité sans limite et dépouillée de la moindre trace d’affect qui, toutes choses égales par ailleurs , n’est pas sans évoquer le discours de certains économistes ou patrons du CAC40, pour qui quelques milliers de licenciements et de vies foutues en l’air ne constituent que de simples variables d’ajustement.
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