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EAN : 9782370471765
280 pages
Editions Lajouanie (01/10/2021)
3.97/5   15 notes
Résumé :


Thomas Fiera, privé aux méthodes souvent expéditives, accompagne un vieux monsieur de sa maison de retraite espagnole jusqu'à un établissement niçois. La balade est plus mouvementée que prévu. Des truands et des agents très spéciaux s'intéressent au petit vieux. Ce dernier a l'âge du père du détective, il a vécu lui aussi en Algérie dans les années 60.

Et si les deux hommes s'étaient connus là-bas ?

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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Une découverte jubilatoire avec ce « roman policier mais pas que… » reçu grâce à la dernière masse critique « mauvais genre »…Un grand Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Lajouanie, avec lesquelles je fais connaissance pour la première fois…

Un style des plus nerveux et colorés , un auteur lui-même singulier, études de philosophie…auteur de romans policiers, mais pas que, homme engagé dans la Communication sur des urgences "environnementales….

Avec un détective truculent, Thomas Fiera, fort en gueule, [mais en « bon ours mal léché » rempli aussi d'empathie et de compassion , dans certaines circonstances]…l'auteur nous entraîne dans un "road-movie" secouant et trépidant! !....

Etonnée de lire ce texte en une nuit… prise par les aventures et mésaventures de notre détective, qu'un certain Pierre Hidalgo engage contre une petite fortune, pour sortir son vieux père, de sa maison de retraite en Espagne, où il se trouve depuis plus de 10 ans… afin de le ramener dans un autre lieu de vie, à Nice… Mais la mission se révèle être plus risquée , plus glauque et nettement plus mouvementée que celle, annoncée…Le vieil homme, pour "corser l'affaire" est atteint par moments d'Alzheimer...

Tribulations agitées de Thomas Fiera et de Joseph Hidalgo, vieillard à double visage, aussi charmeur , sympathique qu'horrible bonhomme grossier et agressif. Notre détective doit s'armer d'une sacré dose de patience !!!
Thomas Fiera se rend compte que son drôle de « protégé » a connu son propre paternel, dans l'Algérie des années 60…et les souvenirs remontent...

De poursuites en tentatives de meurtres… notre détective déjoue les pièges et les traquenards, en appelant toutefois son amoureuse, sorte de « tueuse professionnelle », linguiste de haut vol dans une vie antérieure, et un autre ami, informaticien génial…Un certain ou plus exactement un nombre certain de cadavres vont parsemer leur « road-movie »…

L'occasion pour le narrateur-détective de digresser et parleravec verve de l'exil des pieds-noirs, de la colonisation, de la Méditerranée ainsi que d'autres sujets universels : le grand rôle de nos « Pères » dans nos vies ; Dans cette histoire nous avons le choix entre une figure toxique et odieuse, qu'est ce vieux Monsieur, Joseph Hidalgo, encombré d'actions pas très louables… et une figure de paternelle, celle de celui de Thomas Fiera, plus que vénérable et admiré par son fiston !], sans omettre des passages denses en émotion, pour parler du Vieillissement de nos êtres chers, et de cette monstrueuse maladie d'Alzheimer…redoutée, entre toutes !

« le père ! Cette ombre envahissante, écrasante, toute puissante, qui se projette sur la vie tout entière de chacun d'entre nous. Cette statue supposée parfaite et dont on ne peut que deviner, avec fascination et horreur les multiples imperfections. Cet inconnu qui nous tenait la main et auprès de qui on se sentait aussi fier, aussi protégé, aussi insignifiant. Cet objet d'amour dont on se sait rien ou si peu de choses et à qui, le plus souvent, surtout quand on appartient, comme moi, à cette foutue culture méditerranéenne, on n'a jamais pu dire les seuls mots qui comptent, les mots qui auraient tout réglé, tout effacé, tout expliqué: je t'aime. (p. 182)”

Je ne m'appesantirai pas sur les rebondissements et successions des nombreuses mésaventures de notre « duo d'enfer »…Cette chronique en deviendrait vite lassante...car là n'est pas l'essentiel !

Sous un style haut en couleurs, abrupt ,nerveux, lapidaire, teinté de quelque crudité, surgit par fulgurances une sensibilité d'écorché vif, ne supportant pas les souffrances que des hommes font endurer à leurs semblables, les injustices de toutes sortes, le degré du talent humain pour gâcher sa vie et celle des autres… !!...Un pessimiste confirmé, aimant toutefois « férocement » la Vie et les gens , possédant un humour décapant!!...

Je fais une parenthèse en transcrivant les mots de l'auteur pour se présenter, qui nous donne dans un même temps…. le ton de ses textes, et une idée assez contrastée de son tempérament !!
« Alors voilà.
Je suis plutôt un gars du Sud. Pas le sud pastaga, le sud navaja si vous saisissez la nuance. de là une très légère tendance à l'excès, une infime propension à l'exagération et une hypersensibilité glandulaire qui n'autorise guère de monde à me courir sur le haricot.
J'écris des polars parce qu'il y a déjà bien assez de goitreux qui se répandent dans des autofictions et de gnomes qui commettent de la fantasy…
Des polars plutôt noirs parce que ça soulage la bile qui me vient quand je vois comme on maltraite les pauvres gens ; et des polars plutôt comiques aussi, parce qu'au fond, tout ce vaste merdier n'arrive même pas à être réellement tragique. Au mieux tragicomique et plus généralement, seulement grotesque.
Un jour, quand tout le monde sera heureux et que la concorde régnera, j'écrirai des histoires d'amour.
C'est pas demain.”

Cette lecture inhabituelle [pour ma part] , a provoqué une vraie curiosité pour le parcours d'écriture de Jean-Baptiste Ferrero ; Je le retrouverai sûrement, dans les autres aventures antérieures de Thomas Fiera, son détective singulier, qui semble posséder quelques traits de caractère avec notre auteur, ainsi qu'un autre texte différent, ayant provoqué beaucoup d'enthousiasme et d'intérêt d'un grand nombre de lecteurs : « Animus » !
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L'habit ne fait pas le moine et cela se confirme avec Jean-Baptiste Ferrero. Quand vous le rencontrez, lors d'un salon littéraire par exemple, vous ne devineriez jamais que cet homme courtois, toujours bien mis avec cette attitude débonnaire, cache en fait un auteur capable d'écrire les pires horreurs sur la condition humaine ou de multiplier sans aucune retenue les pires insanités et ce, en plusieurs langues.
L'auteur est comme ses personnages, un roublard qui ne manque pas de ressources ni de truculence quand il s'agit de plonger ses lecteurs dans un récit diablement mouvementé.

Une histoire en forme de road-trip entre le Sud de l'Espagne et la France où notre cher Thomas Fiera doit conduire un vieillard irascible et atteint d'Alzheimer vers son potentiel point de chute programmé par le fils qui a engagé notre détective privé préféré.
Un voyage tout sauf tranquille , plein de (mauvaises) surprises. Une virée infernale qui nécessite d'avoir des cojones grosses comme ça , une patience à toute épreuve et quelques amis (Fred le geek ou Adélaïde la guerrière) au cas où ça tournerait vraiment mal.
Vous êtes prévenu !

Un ton corrosif . Un humour dévastateur. Un rythme totalement débridé. Bref Thomas Fiera est de retour pour notre plus grand bonheur.
Il aura ici fort à faire avec un papy dur à cuire qui alterne insultes et absences dès que les neurones qui lui restent ont décidé de se mettre sur pause . Un passager qui va devenir encombrant et lui attirer de sacrés emmerdements. Mais il en faut plus pour que notre héros perde son calme même avec son lot de cadavres agrémentant cette aventure pittoresque où les faux-semblants semblent se multiplier comme les panneaux de taureaux sur les routes espagnoles.
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C'est toujours avec un réel plaisir que je retrouve le personnage de Thomas Fiera et la plume de Jean-Baptiste Ferrero.

Certes, J.B.F. n'est probablement l'auteur le plus connu, mais c'est incontestablement, pour moi, une valeur sûre.

Autour d'un personnage à la fois classique et original, attendrissant et dangereux, drôle et inquiétant, l'auteur développe toujours des histoires mêlant scènes sanglantes et violentes, légères et amusantes, émouvantes et touchantes.

Car, si l'intrigue de chaque histoire mène notre personnage dans des situations mouvementées et risquées, elle ne manque jamais de mettre Thomas Fiera face à son passé, à ses failles, ses douleurs.

Du long coma de sa femme à ses étranges amours en passant par ses origines, son passé, son fils et son père… chaque fois, le personnage sera bousculé physiquement et émotionnellement

Si l'on ajoute à tout cela la plume assurée de l'auteur, son humour, son sens de la répartie et des personnages secondaires très hétérogènes… on obtient, à chaque fois, un récit qui vous tient en haleine tout en vous faisant passer du rire aux larmes.

Ce sera probablement une nouvelle fois le cas avec « Au nom du père », un petit roman paru il y a quelques semaines…

Thomas Fiera est embauché par un sale con de riche pour aller chercher son vieux père atteint d'Alzheimer dans une maison de retraite de Séville et le conduire dans un institut plus adapté à Nice.

Un boulot bien payé, qui, pour une fois, devrait se dérouler sans risques et sans surprises…

Mais la vie de Thomas Fiera ne se déroule jamais sans risques et sans surprises, c'est ce qu'il apprendra à son détriment quand il se rendra compte qu'il est suivi par des individus louches et qu'il devra faire le trajet en voiture, les avions ne pouvant pas décoller en raison d'une éruption du Vésuve.

Et il n'est rien de dire que le voyage ne sera pas de toute tranquillité.

Je retrouve donc Thomas Fiera et la plume de Jean-Baptiste Ferrero avec un immense plaisir.

À travers cette histoire, l'auteur nous fait passer par différents sentiments.

L'humour avec les frasques du vieux bonhomme que Fiera doit transporter, un vieux casse-bonbons aussi vulgaire que désagréable.

La tendresse avec les moments de désarroi du vieillard quand il perd la boule et prend Thomas Fiera pour son fils.

La nervosité avec des scènes violentes en huis clos où rarement il y eut autant de morts au mètre carré.

Le chamboulement avec le rapport de Thomas Fiera avec son passé, avec son père, avec ses origines…

Je serai tenté de dire qu'une aventure de Thomas Fiera ne se raconte pas, ne se commente pas, elle se lit, mais ce serait un peu contraire à l'esprit d'une critique.

J'aime, j'adore la plume de Jean-Baptiste Ferrero, tant dans sa simplicité apparente (juste apparente), que dans son humour, dans l'art des dialogues et des réparties.

Cette simplicité parfois s'exprime en un seul mot « Bref. » dont l'auteur aime ponctuer une digression avant de reprendre le fil de son histoire. Ce n'est rien, mais ce gimmick est un point essentiel.

Cette simplicité se retrouve également dans les moments touchants dans lesquels l'auteur ne plonge jamais, pourtant, dans la facilité, dans le pathos dégoulinant. Non, il touche la corde sensible en faisant résonner chez le lecteur les fibres de tout un chacun à propos de ses propres failles sans jamais en faire trop.

Si les sentiments sont empreints de légèreté, ce n'est pas le cas des scènes d'action, toujours violentes, sanglantes, notamment quand intervient le personnage d'Adélaïde Rennuci, la dangereuse et belle partenaire du détective.

Car Thomas Fiera est souvent (toujours ?) entouré d'une bande hétéroclite d'amis, des femmes dangeureuses :

— Emmanuelle Tissier. 32 ans. Dite Manu. Dite Main Nue. Dite la Mouche. Docteur en Philosophie, spécialiste de Saint Thomas d'Aquin et de l'escalade à main nue. A utilisé ses talents de monte-en-l'air dans plusieurs effractions de sièges de partis politiques.

— Frederick Carpenter. 38 ans. Dit Fred. Citoyen américain. Ingénieur en informatique diplômé du MIT. Mathématicien et logicien distingué ayant étudié à Oxford. Au moins deux théorèmes portent son nom. Spécialiste de l'intrusion informatique et du bousillage de site institutionnel.

— Richard Dupont-Laville. 36 ans. Polytechnicien. Diplômé en économie. Spécialiste des montages financiers tordus et grand traqueur d'argent sale devant l'éternel. Il travaille à son compte et s'amuse à piquer, via leurs sociétés offshore du Luxembourg ou des îles Caïmans, l'argent de divers trafiquants.

— Adélaïde Renucci. 41 ans. Dite Adélaïde. (Il ne viendrait à l'idée de personne d'affubler d'un surnom une Adélaïde qui combine le physique d'une escort girl, avec l'affabilité d'une veuve corse, la jovialité d'une héroïne de tragédie antique et la dangerosité d'un cobra paranoïaque.) Linguiste et grammairienne. A séjourné au moins dix ans en Afrique où elle a décrit quatre idiomes peu connus et probablement participé à deux guérillas marxistes, notamment en organisant un trafic d'armes. Rompue à divers sports de combat et au maniement des principales armes à feu, elle semble avoir été présente lors de l'élimination physique d'un tyran africain bien connu.

Dans l'épisode du jour, seuls Fred et Adélaïde prennent une part active au récit, l'un pour les recherches informatiques, l'autre pour ses talents de tueuses et son statut de petite amie dangereuse du héros.

Bref.

Ce roman, comme tous les autres mettant en scène Thomas Fiera est à la fois simple, drôle, rythmé, violent, touchant, ponctué de réflexions intéressantes, plein de bonnes idées, addictif, mené d'une plume agréable et inspirante tout en faisant vivre (et mourir) des personnages originaux bien que surfant souvent sur des clichés du genre.

En un mot : Excellent.

En deux mots : À découvrir.

En trois mots : À découvrir d'urgence.

Au final, que dire de plus que j'adore les aventures de Thomas Fiera qui n'ont d'autres défauts que de ne pas être assez nombreuses.
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Thomas Fiera est un enquêteur privé aux méthodes expéditives, fort en gueule, cynique mais pas blasé, idéaliste mais pas naïf qui se fait souvent aider par Fred le geek et Adélaïde la guerrière !
Il a accepté un contrat de Pierre Hidalgo pour jouer le " papy-sitter " auprès du père : Joseph et, pour ce faire, il doit le rapatrier tranquillement en avion jusqu'à Nice . Mais, Joseph s'avère être un vieillard grossier, agressif, très porté sur les insultes et qui présente des symptômes de la maladie d'Alzheimer.
Les événements vont l'obliger à faire ce trajet en voiture, et pour récupérer le "vieux " les candidats vont être nombreux, agressifs, organisés, lui tendre des pièges, des traquenards !
Ils seront " visités " par Leïla : une auto stoppeuse qui est en fait un agent des renseignements algériens, par le truand : Miguel Marquez avec sa clique armée et testostéronée . Cependant entre les insultes , les passages à vide de Joseph qui joue les victimes, il se rendra compte que son "protégé " a connu son père dans les années 60 en Algérie. Un père qu'il admirait, un communiste intègre et fier qui vivait à Oran au moment des évènements de la guerre d'Algérie et, à ce propos : il a un peu de nostalgie pour les "pieds noirs " qui ont du se réfugier en France.
Jean Baptiste Ferrero nous entraine dans un "road movie " décapante, musclée avec un humour à la façon de Michel Audiard, une langue très verte émaillée de grossièretés mais aussi de références culturelles !
Son "héros" va découvrir la cause de l'acharnement de ses adversaires pour s'emparer de Joseph Hidalgo : une vieille histoire du temps du FLN et de l'OAS qui se battaient certes, mais dont certains avaient caché les 10 tonnes d'or de l'impôt révolutionnaire recueilli, pour l'utiliser à des fins personnelles !
Mes remerciements aux éditions Lajouanie et à babelio pour cette Masse Critique d'Octobre.
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Quel bonheur de retrouver Thomas Fiera, le privé gouailleur et aux méthodes et amis peu orthodoxes.
Un petit conseil pour commencer :

Même si on peut lire ce roman indépendamment des romans précédents n'hésitez pas un seul instant à lire les autres.
Je les ai chroniqués…

Le roman

On s'embarque pour un road trip ibérique avec Thomas Fiera et un père à ramener à son fils.
Père qui oscille entre l'injure, faire pitié et l'instant d'après avoir tout oublié.
Tout avoir oublié ou presque, car il se rappelle du père de Thomas Fiera… Coïncidence qui n'en est pas une.
Cette mission anodine s'engage alors brutalement sur des chemins de traverse plus mouvementés.

J'ai encore passé un bon moment plein de bonne exagération.
De bonne exagération ?
Et oui dans les aventures de Thomas Fiera le soleil brille un peu plus que d'ordinaire, les dialogues sont plus truculents, les réparties plus cinglantes, les hommes de main plus musclés, les comparaisons plus imagées et les pourritures plus pourris.
Une saine exagération, vous dis-je…

Bref.
Encore un bon épisode de Thomas Fiera : jubilatoire et truculent !
Lien : https://post-tenebras-lire.n..
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Je suis comme ça: les enfants, les vieillards et les bébés animaux m'attendrissent au-delà du raisonnable. Un attendrissement toujours teinté de déprime car il y a dans la fragilité des uns et des autres comme une métaphore de notre universelle mortalité. A peine nés et déjà mourants, grignotés jour après jour, diminués sans pitié comme le sable du sablier.

Pour ceux auxquels ça aurait échappé, je ne suis pas le prototype du mec joyeux et légèrement insouciant. Même pas un brouillon raté. Plutôt son antithèse, en fait. (p. 32)
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-Les pauvres ont toujours besoin d'un plus pauvre qu'eux, m'avait-il expliqué. Tous ces traîne-misère venus en Algérie parce qu'ils crevaient de faim dans leur pays d'origine, Espagne ou Italie pour l'essentiel, ont trouvé une forme de promotion sociale dans le fait que les Arabes étaient moins bien lotis qu'eux. Comme les petits Blancs de Louisiane avaient besoin de la misère des Noirs pour exister, le petit peuple pied-noir avait besoin de la colonisation pour affirmer une supériorité imaginaire. (p.114)
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Le père ! Cette ombre envahissante, écrasante, toute puissante, qui se projette sur la vie tout entière de chacun d'entre nous. Cette statue supposée parfaite et dont on ne peut que deviner, avec fascination et horreur les multiples imperfections. Cet inconnu qui nous tenait la main et auprès de qui on se sentait aussi fier, aussi protégé, aussi insignifiant. Cet objet d'amour dont on se sait rien ou si peu de choses et à qui, le plus souvent, surtout quand on appartient, comme moi, à cette foutue culture méditerranéenne, on n'a jamais pu dire les seuls mots qui comptent, les mots qui auraient tout réglé, tout effacé, tout expliqué: je t'aime. (p. 182)
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Si on la compare aux standards ordinaires, on peut dire que je mène une vie bizarre, pleine de bruit, de fureur et de violence. Une vie peuplée d'aventuriers au grand coeur, de méchants, de victimes et de salauds. Une vie dans les coulisses de la société , dans ses arrière-cuisines, et ce que j'y découvre n'est que rarement de nature à me réconcilier avec l'être humain. (p. 51)
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La déco luxueuse et ostentatoire proclamait à la fois la fortune et l’absence de sens esthétique du propriétaire des lieux, dont les choix décoratifs correspondaient à la version friquée du coucher de soleil en canevas.(...)
Indépendamment de ces considérations, cela me paraissait plutôt rassurant puisque, si je me trouvais ici, c'était précisément pour soutirer du fric au taulier et non pour débattre de la conception bourgeoise du beau comme marqueur social dans la société post-industrielle. (p. 11)
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