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Critiques de Jean-David Morvan (1926)
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Les Croix de bois (BD)

Une adaptation intelligente et un récit poignant sur la première guerre mondiale.



Les Croix de bois est un roman de Roland Dorgelès ayant pour cadre la guerre 1914-1918. Cette bande dessinée n’en est pas tout à fait l’adaptation. Elle reprend des passages du roman en y additionnant des éléments de la biographie de Roland Dorgelès.



Jean-David Morvan a réussi à imbriquer ces deux récits avec une parfaite symbiose, un vrai travail d’orfèvre. Pour différencier les deux, le graphisme utilise deux bichromies différentes, noir et ocre pour les passages du roman, et noir et bleu horizon pour la biographie, mais les deux s’imbriquent judicieusement, Demachy étant l’alter ego de Roland Dorgelès dans le roman, les deux personnages se confondent parfois, pour bifurquer quand Roland Dorgelès obtiendra un poste moins exposé.



Le graphisme de Facundo Percio est aussi très intéressant, s’inspirant de croquis réalisés par des soldats durant cette guerre, je pense à Jean-Julien Lemordant, Mathurin Méheut ou Léon Broquet et tant d’autres encore. Le trait est réalisé au fusain ou autre technique sèche, agressif et brut, laissant deviner des moments furtifs, pris sur le vif, réaliste et plein de mouvement, de terre, de boue et de souffles (celui du froid, des explosions, et le dernier souffle…).



Le texte de Dorgelès est beau et riche, de dimension tragique et poétique, le graphisme de Facundo Percio le met bien en valeur, le montage que propose Jean-David Morvan lui donne encore une dynamique supplémentaire. Ce n’est plus seulement un récit sur la guerre, mais cela devient alors un récit sur le témoignage lui-même, tout aussi poignant.



Jean-David Morvan, que je n’attendais pas dans un registre aussi grave m’a impressionné. C’est un récit tragique et fort, sur la réalité, celle de cette guerre, et de l’horreur qu’elle fut. Cette bande dessinée est une belle réussite.
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J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Bravo aux auteurs de cet album qui ont su restituer parfaitement un roman, jadis censuré, devenu aujourd'hui un classique.

Toute la noirceur et la violence du livre de Vernon Sullivan, alias Boris Vian, sont efficacement mises en images.

Pour les lecteurs de romans graphiques, ou pour ceux que la lecture de l'oeuvre originale effraie, vous pouvez y aller sans crainte, tout y est.

Une oeuvre dérangeante et qui, sans doute aujourd'hui encore, vaudrait quelques déboires à son auteur.

Pour public averti.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 17 : Mao Zedong

Un des personnages l’un des plus importants du vingtième siècle, dont la biographie officielle a été construite de A à Z par la propagande du Parti Communiste Chinois. Qui était vraiment le Grand Timonier ? Comment s’est-il imposé comme le chef d’une nouvelle Chine au milieu du vingtième siècle ?



Les auteurs font le choix de le présenter via Deng Yingchao, épouse de Zhou Enlai, tous deux compagnons de route de l’auteur du petit livre rouge. Quelques heures avant l’enterrement de Zhou Enlai en janvier 1976, grande sœur Deng livre ses souvenirs à quelques proches. Et le portrait qu’elle dresse est décapant pour ceux qui avaient été élevés dans le culte de la personnalité de Mao.



L’intérêt essentiel de ce récit est qu’il se concentre surtout sur qui était Mao, ses origines (paysannes), ses convictions politiques (pas si établies que cela), son caractère (susceptible, arrogant, peu franc et ne reconnaissant jamais les mérites d’autrui, les autres étant capables de lui faire de l’ombre), son coté manœuvrier (il a réussi a sortir le PCC de l’orbite du Komintern, en tant que chef de la grande marche de 1934-35, menant les restes des forces communistes du sud au nord est chinois), et adepte d’une personnalisation à outrance de son pouvoir (il était par exemple malade lors de la grande marche et l’iconographie en a fait un chef de guerre). Les auteurs n’insistent pas sur la période après la prise de pouvoir en 1949. Les épisodes sont mieux connus : Grand bond en avant (en arrière plutôt, 37 millions de morts), Révolution culturelle (où comment se maintenir au pouvoir en manipulant les jeunes…)...



A l’arrivée, le personnage de Mao reprend une place moins statufiée, plus humaine. Un homme adepte du pouvoir à tout prix, auto-centré, coureur de femmes, sans humanité…



La BD fourmille d’information, ce qui la rend dense et fait que l’habituel cahier historique final n’apporte rien de plus.
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La bande à Bonnot : Les illégalistes

Pierce, Morvan, Vogel et Futaki, ils sont 4 à avoir signé cette bd qui vient clore une année 2018 riche en lecture et notamment dans ce genre.

Une bd qui se lit comme un polar.

Il faut dire que Jules Bonnot, qualifié d'anarchiste en son temps, fut l'un des premiers ennemis publics, traqué par toutes les polices de l'ère moderne de notre pays.

Ce mécanicien dont la vie dérape parce que au mauvais endroit au mauvais moment, deviendra voleur et assassin et finira sa vie de façon tragique, mais pouvait-il en être autrement ?

136 pages pour retracer les derniers jours d'un homme.

Pour parler d'une époque également. De la misère, de l'exploitation, de la répression et de la rébellion.

Bien sûr le personnage est sujet à diverses appréciations, dangereux criminel pour les uns, ouvrier révolté contre le système et le capitalisme pour d'autres.

En ces périodes agitées, on peut l'imaginer, selon, avec un jaune gilet ou, au pire, en casseur masqué.

Dans cet album, je l'avoue, je ne l'ai, pour ma part, pas trouvé antipathique, mais je n'irai pas non plus jusqu'à dire que les auteurs en ont fait un héros à la Robin des bois...

Bonnot, c'est la naissance d'un nouveau banditisme et d'une nouvelle police.

Voyous et pandores au volant de belles mécaniques qui feront la gloire notamment des fameuses Brigades du Tigre.

Amateurs de bd comme de polars, je ne peux que vous conseiller cet album.
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Irena, tome 1 : Le ghetto

Attention âmes sensibles .... car la cruauté de la réalité du ghetto nous est restituée sans aucun fard. Très jolie B.D. sur la vie de cette femme, inconnue de beaucoup mais dont la sensibilité et la volonté portées par un humanisme lui font franchir les limites de la peur et l'on entrevoit son tragique destin. Très bel ouvrage dont les illustrations et les textes, mais aussi les silences sont lourds de signification.



Destinée à des enfants d'au moins 12/13 ans et avec peut être un accompagnement car certaines scènes sont difficiles même pour moi "grande" adulte.....
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Le Fauve de Corleone : Vie et mort de Totò Rii..

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Le Fauve de Corleone.

Salvatore "Totò u curtu" Riina, était connu sous le pseudonyme de La Belva (Le Fauve).

Nous allons suivre sa vie des champs, de Corleone au sortir de la guerre, son impitoyable ascension au sein de la mafia sicilienne jusqu'à l'attentat en 92 contre le juge Falcone et le procès hors-norme qui le condamna définitivement.

C'est le récit de l'ascension du mal, dans un monde pétri de valeurs morales.

Le Fauve de Corleone est une bande dessinée qui nous emmène dans un monde que je ne connais pas du tout : celui de la mafia sicilienne.

J'avoue que je ne me souviens pas plus que ça de l'attentat en 1992 contre le juge Falcone.

J'ai des lacunes dans certains domaines, ou faits divers.

J'ai donc découvert comment un enfant, paysan, avait pu faire une telle ascension et c'est fascinant. J'ai eu l'impression de lire un roman graphique, pas une histoire vraie, tellement un tel parcours m'a étonné.

Les dessins sont à la fois simples et précis ; la colorisation parfaite.

Le scénario est très bien conçu.

Je ne me suis pas réellement attaché aux personnages mais cela ne m'a pas dérangé.

Le Fauve de Corleone est une très bonne surprise que je vous invite à découvrir et note quatre étoiles :)
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Madeleine, résistante, tome 2 : L'édredon rouge

Madeleine fait désormais partie de la Résistance parisienne, sous le nom de code Rainer, comme Rainer Maria Rilke, fait preuve de son talent au fil des missions proposées, en demande de plus en plus risquées, jusqu'au jour où...



Dans ce second tome, le récit est finalement moins centré sur Madeleine que précédemment puisque l'on entre, avec elle, dans le milieu résistant parisien, et donc dans un microcosme qui a besoin de beaucoup de présentations de personnages-clés, d'explications d'actions ou d'évènements permettant à la Résistance de se développer et de marquer les esprits, tout en restant la plus discrète possible dans le même temps.



De même, ce second tome est beaucoup plus dynamique, en lien bien sûr avec la vie désormais beaucoup plus mouvementée de la jeune fille, où chaque instant, plus les missions peuvent être dangereuses, peut être le dernier.



Pour servir la suite de cette histoire de Madeleine Riffaut racontée par elle-même, et toujours présente à travers une voix-off, une mise en scénario toujours aussi cohérente et pertinente, des dessins toujours aussi réalistes et soignés, des couleurs aux tons bleus toujours aussi pertinents eux aussi.



Je remercie les éditions Dupuis et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce second tome. M'est avis que je lirai le troisième tome dès sa publication.
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Les futurs de Liu Cixin, tome 6 : Proies et..

Cinquième titre que je découvre de la collection Delcourt et je n’ai malheureusement pas été embarquée, par ces extraterrestres !



Je veux bien croire que les petits bonhommes verts existent, qu’ils débarqueraient même pour nous bouffer tout crus. 



Mais j’ai du mal à imaginer que leur vaisseau soit plus grand que la terre au point de l’entourer et d’étouffer toute vie petit à petit, j’ai du mal… 



Remarque pour se débarrasser des êtres vivants en un seul coup, ce serait bien pratique et peut-être que je ne crois pas tant que ça en ces êtres supérieurs… Je n’en sais rien, mais cela a manqué de crédibilité.



Pour autant, cette BD m’a plus fait réfléchir sur l’Homme et ses travers !



Je pourrais pousser plus loin la réflexion jusqu’à dire que c’est le moins bon titre de la série des Liu Cixin que j’ai lu jusqu’ici ! 



Peut-être qu’en nouvelle ça passerait bien, mais en BD ça manque cruellement de crédibilité. Les traits que prête Morvan aux extraterrestres manque de précision, certes, c’est le but recherché et ça donne un côté très années 80, mais quand même un lézard, c’est un peu dépassé comme représentation du genre.



J’imagine que l’idée, c’est de surfer sur la naïveté des êtres humains par opposition à ceux qui débarquent, mais franchement ça ne passe pas. Sauf, peut-être à transposer ça dans une époque différente.
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Les amis de Spirou, tome 1 : Un ami de Spir..

Grâce aux éditions Dupuis, que je remercie, j'ai eu le plaisir de lire Les amis de Spirou, tome 1 : Un ami de Spirou est franc et droit...

Marcinelle, septembre 1943. L'occupant nazi vient d'interdire la parution de Spirou !

Le jeune Flup et ses amis sont effondrés, car tous les cinq font partie du club des ADS, les Amis de Spirou.

Ensemble, ils vont créer un magazine de BD satirique anti-nazi, avec toute l'innocence d'enfants décidés à appliquer le code d'honneur de leur héros de BD préféré.

Ce qui ne va parfois pas sans dangers.

Des vrais dangers, de ceux dont on meurt...

Un ami de Spirou est franc et droit... est donc le premier tome de la nouvelle série Les amis de Spirou.

Celle ci s'inspire de l'histoire réelle de jeunes lecteurs de Spirou morts pour la Résistance. Les auteurs explorent également l'histoire de Jean Doisy, le créateur des ADS, premier rédacteur en chef de Spirou et lui-même résistant.

J'ai été stupéfaite d'apprendre cette histoire. Déjà, j'ignorais que ce journal avait été censuré pendant la seconde guerre mondiale. Que les allemands interdisent le journal de Spirou m'a scotché, je l'avoue. Ce n'est qu'un journal ! Pour enfants au départ, même pas pour les adultes !

Je ne connaissais pas non plus les Amis De Spirou (ADS), l'histoire de ce club, de la résistance qui s'est crée suite à la censure..

C'est passionnant même si ça fait un peu froid dans le dos car cela a quand même fait deux morts, des enfants, ce n'est pas rien !

Ce premier tome est vraiment très intéressant et je l'ai dévoré. J'ai beaucoup apprécié les illustrations et la colorisation.

J'ai hâte de lire la suite quand elle sortira.

Pour moi ce premier tome est une réussite et je le note cinq étoiles.

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Irena, tome 5 : La vie après

Ce cinquième volume clôt la série consacrée à Irena Sendlerowa, une femme qui a sauvé plus de 2500 enfants juifs de la mort durant la seconde guerre mondiale.

Après nous avoir raconté son parcours édifiant dans les précédents tomes, ce volume rend hommage aux compagnons d’Irena, morts ou vivants qui tous ont œuvré pour tenter de sauver des vies, souvent au péril de la leur.

C’est un très bel hommage qui est rendu ici, autant à ceux qui ont lutté contre l’oppression, l’injustice et la haine qu’à tous ceux qui ont survécu et qui ont tenté de survivre et d’avoir de belles vies ensuite, pour prouver que chaque vie vaut la peine d’être vécue.

Avec des dessins ronds et colorés, à la manière enfantine, les auteurs ont réussi à faire passer des sentiments complexes, des émotions fortes, à décrire des actes ignobles ou héroïques et ce, sans aucune exagération. Une très belle réussite qui a valeur de témoignage et permet de rester longtemps dans les mémoires.
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Irena, tome 3 : Varso-vie

Les dessins de cette bande dessinée sont d’un style enfantin, rond et joyeux, comme pour lutter contre le désespoir.

Cette série nous raconte le combat d’Irena Sandlerowa, qui devint une héroïne en sauvant plus de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie.

Pas facile de s’immerger dans le quotidien du ghetto où la faim, le froid, la maladie, l’injustice et bien souvent la mort sont au rendez-vous.

Mais cette femme n’a jamais hésité, travaillant au sein du département d’aide sociale, elle a pris des risques énormes pour sortir chaque jour plus d’enfants de cet enfer, risquant sa vie à tout instant.

Arrêtée et torturée, elle n’a pourtant jamais regretté son choix.

Les couleurs majoritairement marrons, grises et beiges accentuent l’ambiance moroses au sein du ghetto et mettent en lumière le courage et l’abnégation d’une femme.

Une bande dessinée poignante sur une femme qui force l'admiration.

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Oms en série, tome 2 : L'exom

Les Oms se révoltent. ils veulent retrouver leur liberté.

Les Oms ne sont rien d'autres que des être humains colonisés par les Graak. Leur instinct de survie est mise a rude épreuve.. mais il existe et il est fort.



Une BD qui met vraiment bien en avant les romans de Stefan Wul (que je n'ai toujours pas lu), mais qui me donne plus qu'en vie de découvrir l'univers de cet auteur de SF.

On parle de l'univers de Jack Vance mais je pense que l'on doit aussi parler de l'univers de stefan Wul. J'avoue que rien qu'avec cette BD j'ai été plongée dans un autre monde, un monde incroyable et ma curiosité est poussée a son paroxisme



J'aime aussi toutes les idées de liberté, de rebellion etc.. qui sont mises en avant dans cette histoire.
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Oms en série, tome 1 : Terr sauvage

Suite à ma lecture de Sillage je suis tombée sous le charme de Morvan (entre autre car je suis aussi sous le charme du dessinateur Philippe Buchet.). j'ai donc voulu poursuivre ma découverte de ce scénariste.

J'ai donc choisi cette BD... et là je fais la rencontre avec un auteur de roman que je n'ai jamais lu (mais pas pour longtemps je pense !! ) Stefan Wul.



Des Oms sont élévés par des Draag (une race extraterrestre), comme nous nous élevons des animaux. je ne puis en dire plus sans dévoiler l'intrigue et gacher l'histoire.



Néanmoins l'instinct de survie et bien d'autres choses (que je dévoilerais très certainement dans ma critique du tome 2) sont au RDV.



Cette BD et surtout l'histoire en elle même est une agréable découverte pour moi.
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Les trois mousquetaires, tome 2 (BD)

Dans ce deuxième tome de les trois mousquetaires, plusieurs interrogations émergent entre l'autorité du cardinal et de celle de la reine sous le regard confus du roi. Les deux antagonistes s'affrontent malicieusement tout en sachant que le cardinal dispose d'une grande 'influence auprès du roi qu'il exerce avec malignité., et aussi d'un plus grand nombre de gardes qui lui sont favorables. Aussi la reine trouvera-t-elle son compte en ayant recours aux trois mousquetaires et plus particulièrement à D'artagnan...



En effet, de sa mission de Londres, D'artagnan ramène les deux ferrets contrefait à la perfection remplaçant les deux autres qui ont été volés par la Milady, la complice du cardinal. Aussi quand la reine apparaîtra avec tous les ferrets à la fête, le Cardinal a su aussitôt déjouer la colère du roi car tout soupçon porté vers la reine se tourne à présent contre lui. Le cardinal comprit aussi que D'artagnan avait réussit sa mission, et que lui, le Cardinal, la grande Eminence avait à présent un tout petit ennemi mais qui en valait bien plusieurs. Tant que D'artagnan sera bien là, en vie, il est fort probable qu'il compromettra toujours ses ténébreux plans. Il faut le mettre hors d'état de nuire, c'est une tête qui doit tomber à tout prix...



Alors ce deuxième ne compte pas beaucoup de scène d'action ou de combat mais la guerre ici, elle est froide. Chacun dans coin veut répondre à certaines questions, mijoter des plans d'attaque ou de défense...aussi le couple Bonacieux se trouve mêlé dans l'affaire, pendant que le mari se fait agent du cardinal, la femme est malmené par des enlèvements sans cesse, parce qu'elle est la femme de chambre de la reine et surtout parce que D'artagnan est amoureux d'elle....



On voit nos héros, à la place de l'épée, ils ouvrent leur cœur à l'amour,..
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Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

Je sais que les mots sont parfois un peu galvaudés et que c'est le jeu de valoriser les lectures que l'on aimées. Mais là, les mots manquent un peu pour dire à quel point j'ai trouvé ce roman graphique extraordinaire. Le livre suit Ginette Kolinka (mère par ailleurs d'un des membres du célèbre groupe Téléphone) au fil de ses souvenirs, mais aussi dans le cadre précis d'une visite à Birkenau avec une classe. Ce qu'elle raconte de la vie sous l'occupation, de Drancy, de Birkenau, de Bergen=Belsen est toujours stupéfiant. La grande dame met en effet un point d'honneur à ne pas reconstruire ses souvenirs et à s'en tenir à sa propre expérience. Ainsi elle dit franchement qu'elle a préféré être séparée de sa famille à Birkenau plutôt que de la voir sombrer dans une terrible et inéluctable déchéance physique, et même pire, de devoir les laisser se faire maltraiter sans pouvoir réagir. Tant d'autres choses qui vont faire leur chemin dans ma tête. Je retiens aussi l'humour incroyable de Mme Kolinka dans ses relations avec les adolescents, je n'en dis rien, mais vous vous surprendrez à rire plus d'une fois !

Et puis il y a la fin, proprement magnifique, profondément émouvante. Franchement ce livre c'est quelque chose ! J'ai oublié de parler de l'aspect esthétique très réussi de ce roman graphique à l'image de sa belle couverture bleue qui voit Ginette Kolinka marcher le longs des rails qu'elle a contribué à construire, main dans la main avec une petite fille qui vient à sa rencontre.

Et puis on trouvera dans le livre tous les éléments qui constituent l'horreur absolue vécue dans ces camps, le tri, les chambres à gaz, les Sonderkommandos, les châlits, le Kanada, les trous pour faire ses besoins…

Un témoignage extraordinaire à faire lire à des jeunes autour de soi, et un outil pédagogique fantastique.

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Adieu Birkenau : Une survivante d'Auschwitz..

J'ai encore les larmes qui perlent.

J'a pleuré comme un petit enfant, un gros chagrin.

Surtout à la fin.

Je ne suis pas très "BD" comme on dit.

A part Astérix et Tintin, ce n'est pas ma tasse de thé, je n'apprécie pas tout simplement.



Mais là, c'est une bande dessinée d'un genre particulier, je ne saurai dire.

Le texte est admirable, juste, sensible, mais pas dans le pathos, jamais.

Les dessins extraordinaires, avec des retours en arrière qui donne un ton particulier à l'histoire.



Cette grande dame a fait des voyages dans les camps avec des classes d'ados, et des discussions dans des collèges et lycées. Cela s'appelle : le devoir de mémoire.



Les détenus sont représentés en ombres noires.

C'est délicat, c'est respectueux, c'est magnifique.

Madame Kolinka a mis du temps à se rappeler, à se souvenir, le cerveau était bloqué sous les chocs.

Incroyable elle était au même moment au camp avec Simone Veii qui lui a donné une robe.

Rien n'est caché, dissimulé ou tue.

Même l'insoutenable.

Quelle femme !! Quelle générosité !!

Par contre, elle dit Adieu avec ce livre, car elle est fatiguée à 98 ans...

Un beau cadeau pour des ados, ou adultes, je ne sais pas si on peux le donner à lire aux enfants,malgré que ce soit une bande dessinée.

Mais le côté BD est bien pensé ; certains seront plus attirés par ce genre de littérature qu'un livre, aussi petit soit il.

D'ailleurs, cette dame a écrit un livre magnifique "Retour à Birkenau" que j'ai lu et que je vous conseille.

Poignant.



À chaque fois que je plonge dans la Shoah, je me dis que ce n'est pas possible, que cela n'a pu exister, toute cette horreur...et pourtant si, c'est arrivé...



Je terminerai par cette réflexion qu'elle a mûrit longtemps ; si on a un pied dans la haine, alors on aura un pied dans un camp d'extermination.



Quel qu'il soit.
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Je remercie les éditions Dupuis pour l'envoi, via net galley, de la bande dessinée La rose dégoupillée, premier tome de la trilogie Madeleine, résistante.

La petite Madeleine Riffaud, née en 1924, vit heureuse avec son grand-père et ses parents instituteurs.

Du moins jusqu'à ce que la Seconde Guerre mondiale ne sépare la famille, envoyant Madeleine, atteinte de tuberculose, dans un sanatorium.

Sans doute le pire endroit possible pour que l'adolescente têtue réalise un projet fou et nécessaire : entrer dans la Résistance.

Madeleine y parviendra pourtant, sous le nom de code "Rainer", devenant une actrice et un témoin privilégié de son temps.

Ce premier tome relate l'histoire vraie de Madeleine Riffaud. Elle a raconté ses souvenirs à Jean-David Morvan et cela donne donc une trilogie de bande dessinée.

La colorisation m'a beaucoup plu, et apporte une autre dimension à cet ouvrage. Les tons sont bleus, c'est parfois assez sombre, parfois plus clair. Cela montre bien la dureté de l'époque. Des couleurs criardes n'auraient pas sa place ici.

Madeleine est une enfant puis une jeune femme forte, déterminée, qui a eu beaucoup de chance.

Petite, elle joue avec les enfants du village quand ils décident de désamorcer un obus. Elle s'en sort car sa maman l'appelle, ce qui lui sauve la vie.

Elle va partir dans un sanatorium, où elle connaîtra la résistance et décidera d'y consacrer sa vie. En effet, pas question pour elle d'accepter l'ennemi !

Madeleine est un personnage touchant, attachant. Sa vie est un roman, or elle l'a réellement vécu.

Ce qui est incroyable, c'est que malgré les années qui passent, sa mémoire soit intacte.

J'ai trouvé cet ouvrage captivant, j'ai pris plaisir à le lire d'une traite et je lirais la suite sans aucune hésitation.

J'ai eu un coup de cœur pour La rose dégoupillée et c'est avec plaisir que je le note cinq étoiles :)
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Quand le scénariste Jean-David Morvan la contacte pour écrire son histoire de grande résistante , Madeleine Riffaud , âgée de 97 ans aujourd’hui, commence par dire non , puis accepte sur les conseils d’un ami .

L’auteur et l’ancienne résistante à la vie palpitante , romanesque , il faut dire qu’elle a en vu des choses en près d’un siècle , se rencontrent plusieurs fois pour arriver au résultat final , celui de cette BD bien intéressante .

On y raconte l’enfance de Madeleine , fille unique d’un couple d’enseignants , jeune fille au caractère bien trempé qui rêve de ´ rentrer ´ dans la résistance .

La jeune Madeleine est atteinte de tuberculose et c’est lors de soins dans un sanatorium qu’elle va rencontrer un jeune homme qui est actif dans le réseau , Madeleine a trouvé un moyen de faire partie de ce réseau et montrera une détermination opiniâtre pour arriver à ses fins .

On apprend beaucoup dans cet album devoir de mémoire , l’époque est bien restituée .

Il s’agit d’un premier tome , un second est à paraître , pas certaine que ce sera le dernier vu la longue vie de l’héroïne.

Ce premier tome donne envie d’en connaître plus ….

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Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Les morts ont tous la même peau (BD)

La soirée commence, peu de clients encore à cette heure-ci. Un orchestre de jazz joue, piano, contrebasse et trompette, un peu mou. L'ambiance n'est pas encore là, pourtant je m'accoude au comptoir, commande deux double Jack Daniel's et je les écoute. Le regard porté sur mon verre, l'air vide de vie, il se déporte vers les jolies poupées qui naviguent entre les tables, celles qui montent à l'étage avec un ou deux clients. L'atmosphère s'enfume, la nuit distille son flot de poivrots, de pervers et d'hommes solitaires.



Et je les déshabille, du regard, d'abord, avec ce porte-jarretelles en dentelle et ces seins en pointe. J'ai envie même de lui arracher sa culotte, et de la pénétrer sauvagement, comme un bison ou comme un nègre. Elle m'insulte, je l'insulte, l'amour, la baise, elle me sert un verre, me suce et me sourit. Bonne nuit, faites de beaux rêves.



Question d’identité : être noir ou blanc, la grande interrogation de Vernon Sullivan, pendant que la trompette de Boris Vian distille un jazz enfumé d'un autre temps. Pourtant le temps n'a pas vraiment changé - je ne parle pas de météo lunaire - mais d'époque où la séparation noir-blanc se fait toujours ressentir, où le gars est poursuivi par la police parce qu'il est noir. Blanc, avec un bon avocat, il s'en serait tiré. Du sang noir dans les veines, il est pourchassé à travers les toits d'Harlem.



Sur une musique de fond, lumière tamisée, Tennessee Rye à gogo, des putes, je nage en plein dans mon milieu naturel, la poussière de la rue et la sodomie dans les chiottes. J'ai envie d'un nouveau verre, j'ai envie de baiser une chatte noire, lécher sa sueur, c'est si bon, la chaleur d'Harlem. In the heat of the night. Et après, peut-être que j'irai prendre la température à Minneapolis, la chaleur de la nuit, du whisky et des femmes noires.
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Conan le Cimmérien, tome 1 : La Reine de la c..

Bon...

J'ai vraiment pas accroché aux dessins de cette bande dessinée. C'est dommage, parce que la nouvelle qui l'inspire est excellente, avec un personnage féminin de guerrière qui, quand on replace le texte dans ses années d'écriture, est franchement en avance sur son temps. (On ne verra de femmes fortes qu'une dizaine d'années plus tard, dans les comics, avec l'apparition de Wonder Woman en 1941... et elles mettront plus longtemps encore à s'imposer au cinéma...).



Mais ce dessin aux traits beaucoup trop grossiers, sans minutie (j'ai souvenir d'une case avec une main de Bêlit en gros plan, on ne sait même pas "où" elle est posée sur Conan...), cela dessert vraiment cette bande dessinée, j'ai pas du tout aimé. J'ai du me forcer à la finir, en essayant de passer outre. Snif. Pas une bonne pioche en ce qui me concerne.

Je sais pas si le dessinateur change dans les autres BDs, mais là de suite j'ai pas du tout envie de les acheter...
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