Citations de Jean-Marc Mathis (112)
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J’étais au CM2, c’était la fin du premier trimestre et l’instituteur eut l’idée sournoise de nous donner un devoir de vacances : une rédaction dont le sujet était le bonheur. Cette désolante nouvelle fit soupirer la moitié de la classe et râler l’autre moitié.
– Maître ! Maître ! a dit Fabien. Le bonheur, c’est de ne pas avoir de devoir à faire pendant les vacances !
Ce qui fit rire toute la classe.
(Incipit)
"L'instituteur a eu l'idée sournoise de nous donner un devoir de vacances : une rédaction dont le sujet était le bonheur. Cette désolante nouvelle fit soupirer la moitié de la classe et râler l'autre moitié.
- Maître ! Maître ! a dit Fabien. Le bonheur, c'est de ne pas avoir de devoir à faire pendant les vacances !
Ce qui fit rire toute la classe."
Pourquoi personne n'apprend aux hérissons à traverser la route ? Tout le monde s'en fout ou quoi ?
RENART : Le décret de notre roi n'as rien de magique ! Et savez-vous pourquoi ? Parce que le roi est un animal, comme nous ! Il rote, bave et flatule... Comme nous ! Le matin, il se lève... Le soir, il se couche et rêve... Comme nous. Et lorsqu’il était petit, il pissait au lit... Hé ! Hé ! Comme nous !
"J'étais dégoûté.
Toutes les réponses ne sont pas dans les livres."
- Tu feras ce que tu voudras mais pas maçon ! T'iras à l'école et tu apprendras un métier moins fatiguant, un métier qui ne déforme pas les mains et qui ne casse pas le dos ! C'est compris ?
Dolorès Wilson, intérimaire de 1re classe, fait chaque jour un nouveau métier. Espionne dans une grande entreprise le lundi, caissière au Mini-Market le mardi, Dolorès sait tout faire. Eddy, son chef de l'agence Oboulo, la surnomme : l'intérimaire de l'impossible.
- Maman ! Quel âge elle a, Géraldine ?
- Trente-six !
C'est le monde à l'envers. J'ai presque neuf ans
et j'écris une lettre au Père Noël
pour quelqu'un qui a quatre fois mon âge !
- Si tu préfères du sucré, il y a de la confiture dans le placard derrière toi, dit-il.
- Non, non, ça va. J'aime bien le saucisson.
L'homme s'assoit, sort un couteau de sa poche et déplie la lame.
- Tes tranches, tu les veux comment ? Épaisses ou fines ?
En guise de réponse, Clément fond en larmes. Il ne s'y attendait pas du tout. C'est venu d'un coup. Comme du lait qui déborde d'une casserole. Impossible de se retenir.
Si j'avais quatre ans, j'aurais un gâteau d'anniversaire.
Mais comme j'ai un an, plus un an, plus un an, plus un an...
... j'ai un gâteau, plus un gâteau, plus un gâteau, plus un gâteau !
- Je t'ai vu avant, tu sais. Tu cherchais ton papa sous les voitures. Je trouve ça quand même bizarre...
La fille sourit et ses yeux pétillent de malice.
- Mon Papa est très joueur. Il aime bien se cacher un peu n'importe où. Si tu m'aides à le trouver, je te le présenterai.
- Eh oui ! Mais écoute plutôt ça, c'est une rédaction que j'ai faite sur toi ! Hum ! Hum !
Hé tu m’écoutes oui ?
Le titre c'est "Vincent le mouchivore" !
Finalement, dans ma tête à moi, le bonheur c'était l'hiver de mes dix ans, un dimanche matin sous la neige. C'était d'avoir le visage en feu et le cul gelé en rentrant à la maison, de retrouver mon frère qui boudait parce que j'étais sorti sans lui, et de me faire disputer par mes parents parce que j'étais parti "comme un voleur" sans leur dire où j'allais.
Et mille et une autres choses.
Deuxièmement, le bonheur, c'est quoi ?
Dans le dictionnaire de mes parents, le bonheur, c'est un état de parfaite satisfaction intérieure.
Ce qui ne veut rien dire pour moi.
J'ai fait une enquête sur le bonheur et personne ne dit la même chose.
Conclusion ; le bonheur, ça dépend des gens.
J'ai décidé de prendre mon destin en main. Je ne sais pas vraiment ce que cela signifie, mais j'ai entendu plusieurs fois des adultes le dire, et je trouve que ça sonne bien. (p.91)
- C'est maman et papa,ils...
Le garçon baisse la tête puis regarde son grand-père dans les yeux.
- Ils sont trop cons.
L'homme ne laisse rien paraître de ses émotions.
- Raconte.
"La différence entre le mensonge et la vérité c'est que la vérité, c'est vrai."
La capsaïcine du piment, mélangée aux acides gras polyinsaturés de la crème chantilly, a l'effet d'une bombe dans le corps de Dolorès. Le temps d'un clignement d'œil, elle se transforme en une guerrière magnifique venue d'un autre temps.
Le garçon a les yeux rougis d'avoir pleuré. Des larmes ont séché sur ses joues, laissant de légères traces de sel.
Soudain, il se met à tirer avec son pistolet en plastique. Là-bas, un chien qui passe : Bang ! Une voiture : Bang ! Un poteau électrique : Bang !
En croisant les traces de mes pas qui allaient en sens inverse, j'ai pensé à la chaleur qui m'attendait à la maison, aux bras de ma mère qui me réchaufferaient, aux joues piquantes de mon père qui m'embrasserait, au rire idiot mais communicatif de mon frère.