Même si elle n'a que neuf ans, Sophie doit parfois surveiller sa tante adulte, Géraldine. Sa mère la lui confie au plus quelques heures, le week-end. En semaine, Géraldine vit dans un centre, parmi d'autres personnes handicapées.
Tout est bien vu dans ce petit livre fin, sensible et émouvant.
La fillette, placée en position de responsable, s'agace des comportements puérils de sa tante. Elle prend conscience de la difficulté de raisonner un enfant (ou autre personne qui se comporte comme tel), de l'angoisse lorsqu'il se met en danger. Sophie sait faire preuve de délicatesse, de patience et de compréhension envers sa tante, peut-être plus que ne le feraient des adultes. On y voit que l'univers extérieur peut être très anxiogène pour certains - autistes ? - alors que la routine de leur centre d'accueil, ou autre environnement stable et chaleureux, les rassure.
La fin de ce court roman est très belle, suscitant l'attendrissement que l'on ressent face à certains gestes de jeunes enfants.
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Sophie doit parfois garder sa tante handicapée mentale de 36 ans. Dur pour une enfant de neuf ans. Surtout quand la tatie décide à tout prix d'envoyer une lettre au Père Noël puis disparait !
Un court récit qui évoque les liens entre enfance et retard mental. Une jolie plongée dans l'imaginaire mais aussi dans la difficulté des familles. Intéressant !
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Lu en 2020, dans le cadre d'une séance de lecture à voix haute (en 5e).
Une très touchante histoire que voilà : Sophie est une fillette qui doit s'occuper de sa tante, qui n'est pas une adulte tout à fait comme les autres... Un sujet traité avec beaucoup de délicatesse. Il avait suscité une riche discussion avec les élèves, autour du handicap et de la tolérance.
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- Maman ! Quel âge elle a, Géraldine ?
- Trente-six !
C'est le monde à l'envers. J'ai presque neuf ans
et j'écris une lettre au Père Noël
pour quelqu'un qui a quatre fois mon âge !
Affreux jojos et deux autres Minibulles