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Critiques de Jean-Marie Quéméner (83)
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J'ai mille ans...

°°° Rentrée littéraire 2023 # 11 °°°



Amal est née dans la Maison rose, un bordel-prison fréquenté par des orpailleurs et des archéologues français, quelque part au Nord du Soudan. Peu de temps après sa naissance, sa mère trouve la force de fuir. Le roman raconte leur parcours de migrantes vers la France via la Méditerranée, avec de nombreuses épreuves à surmonter parsemées de nombreuses rencontres, hostiles ou bienveillantes, entre camps de réfugiés, milices et passeurs dans un contexte de guerre civile.



« Je viens de naître.
J’ai mille ans.
L’air étouffe, la moiteur comprime. J’apprends à respirer, bien sûr, à ouvrir et fermer les mains aussi. Je sais que les bébés s’agrippent à n’importe quoi pour tenter de rattraper leur confort amniotique et fœtal.
J’ai mille ans et il manque encore.
Je suis née dans une maison entourée de murs aux fleurs naïves sculptées sur une façade pastel, un héritage païen, nubien, au pays arabe des hommes noirs. Quelques briques mal ajustées ont perdu leur enduit et font bayer la maçonnerie aux corneilles.
Beit warde, la « Maison rose », se trouve en bas de la colline. Plus haut, c’est Karkar. Un nom de rocailles pour un rêve déchu. »



Plutôt que d’opter pour un récit classiquement journalistique sur un sujet d’actualité, Jean-Marie Quéméner propose de façon surprenante un récit proche du conte, ce qui n’empêche pas d’accéder à une vérité sur le drame des migrants. C’est le bébé Amal, à peine née, qui est la narratrice, et elle nous annonce qu’elle a mille ans.



Ce procédé peut sembler casse-gueule au possible – j’étais un peu sceptique au départ - mais cela fonctionne complètement car l’auteur trouve le ton juste, Amal s’exprimant avec la légèreté et la naïveté de l’enfance tout en ayant la lucidité et la sagesse du millénaire qu’elle a déjà vécu. La phrase « J’ai mille ans » scande la quinzaine de chapitres aux titres courts épurés ( « Le puits », « Le chameau », « les étoiles » etc ) pour apporter de la profondeur philosophique au drame qui se joue pour ces deux migrantes et leurs compagnons d’infortune.



Oui définitivement, le ton est juste, sobre et poétique. On sent toute la sincérité de l’auteur, ex-correspondant de guerre qui a vécu quatre ans au Soudan, toute sa compassion sans pour autant en faire un livre de détresse au moralisme culpabilisateur qui surferait de façon putassière sur la tragédie des migrants. Les personnages existent par eux-mêmes, principaux comme secondaires ( magnifiques personnages de Soraya la prostituée et d’Arafa la tchadienne ) et ne réduisent pas à leur misère.



Et c’est cette partition jamais surjouée qui fait naitre l’émotion et bouleverse lors de nombreuses scènes, notamment sur les derniers chapitres.

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La République des pirates

Le jeune Yann Kervadec est envoyé par son père adoptif, un prêtre un peu coureur de jupons, comme secrétaire et comptable à bord de la Perle Blanche, un navire négrier. À peine arrivé à Saint François, le jeune homme est choqué par le traitement reservé aux esclaves et par idéalisme, prend la défense de l’une d’elle en blessant un de ses supérieurs. Aidée de l’interprète Médeline, une métisse, il doit fuir et s’embarque sur le navire de John Rackam. Il y sympathise avec Finn un irlandais, un batave qui se traîne constamment avec son cruchon de rhum et d’autres compagnons. Les aventures commencent, qui vont l’entraîner dans toutes les îles caraibéennes, le faisant côtoyer la fine fleur de la piraterie Barbe Noire, Ann Bonny, Mary Read, toutes deux se travestissant en hommes pour mieux se faire respecter, mais n’enviant rien aux hommes pour le maniement des armes. Les pirates ont l’habitude de se retrouver pour s’y réfugier dans l’île de la Providence, une île que l’Angleterre, en envoyant Woode Rogers le gouverneur, compte bien mettre au pas, en proposant à ceux qui le souhaitent, la grâce du roi d’Angleterre...de quoi diviser les rangs des hommes de fortune...



La République des pirates est un roman d’aventures comme on peut s’y attendre, entre rebondissements, batailles avec les navires Anglais, refuge dans les baies, duels à l’épée, saouleries au rhum, de l’humour et de l’amour....tous les codes (et les clichés) se retrouvent et sont diablement bien narrés, avec un style alerte, des personnages très vivants des plus altruistes aux plus sombres, Jean Marie Quemener nous entraîne dans la piraterie des Caraïbes et plonge le lecteur dans l’aventure avec bonheur.

La République des pirates est un bon roman sans temps morts, où personnages historiques côtoient personnages de fiction avec réussite, un roman de détente, mais pour les historiens purs et durs s’abstenir.
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J'ai mille ans...

Il est des livres qui vous retournent le cœur, qui vous font ressentir des centaines d’émotions, qui vous émeuvent, qui vous prennent aux tripes. « J’ai mille ans … » de Jean-Marie Quéméner est de ceux-là pour moi. Il est un des livres que j’ai lus cette année qui m’a le plus marquée et je pourrais même dire de ces dernières années.



Portée par la voix de Amal, née au milieu de nulle part, au fin fond de l’Afrique, au Nord du Soudan, c’est l’histoire de cet enfant et de sa mère, dans un désert de poussières, où le seul espoir est de quitter ce lieu pour tenter sa chance ailleurs. Sa mère, prostituée dans un bordel fréquenté par les locaux et des expatriés, souhaite un avenir meilleur pour sa fille. C’est pour cela qu’elle entreprend le périlleux voyage pour quitter la misère vers l’Europe, via la mer Méditerranée qui a déjà englouti tant de migrants…



Ce magnifique hommage écrit par Jean-Marie Quéméner est rempli de poésie malgré la dureté du propos. Offrant un visage à ces oubliés pour qui l’Europe ressemble à un Eldorado et qui tentent de la rejoindre au péril de leur vie, cette histoire pourrait être celle de milliers d’entre eux.



J’ai trouvé la plume fluide et magnifique. Comment ne pas s’attacher à ce bébé et à cette mère qui souhaitent « seulement » vivre ? La galerie de portraits qui entoure le récit offre un florilège de personnages, pour certains ô combien attachants et captivants tandis que d’autres exécrables et profitant de la misère humaine.



Je n’ai absolument rien à reprocher à ce livre ou à vainement tenter de trouver l’un ou l’autre grief. Sans forcément le vouloir, ce roman mène à la réflexion, à ce qui est vraiment fait contre les dangers de l’eau mais aussi ces passeurs pour qui une vie humaine n’est qu’une somme d’argent.



Même si j’étais déjà bouleversée par les migrants des quatre coins du globe, dorénavant, je ne regarderai plus de la même façon ces mers et océans qui submergent bien des espoirs en quête simplement de liberté.



Merci Jean-Marie Quéméner pour ce livre fabuleux et pour avoir offert votre plume à ces multiples voix oubliées.


Lien : https://www.musemaniasbooks...
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J'ai mille ans...

Au nord du Soudan, Amal qui signifie espoir en Arabe, nait d'un homme français archéologue et d'une femme soudanaise prostituée.

Dans ce village, au nord du Soudan, il n'y a que des hommes, des orpailleurs et des contrebaudiers, des hommes armés, les femmes n'y ont pas leur place . Pour trouver des femmes, il faut aller dans la maison rose plus bas dans le village, maison de prostitution où est née Amal.



Le père , archéologue français, ne veut pas entendre parler de cet enfant , la mère va alors, pour sauver sa fille de la prostitution, choisir le chemin de l'exil, chemin qui va être bien évidemment compliqué difficile tragique , mais aussi peuplé de belles rencontres.

C'est Amal, ce bébé, qui va être la narratrice et raconter son histoire, l'histoire avec sa naïveté, son humanité mais aussi sa sagesse. "J'ai 1000 ans."

La fin est extrêmement émouvante.

Ce roman est celui de tous ces gens qui fuient leur pays pour tenter de gagner un peu de liberté.

Jean-Marie quéméner a vécu 4 ans au Soudan et a été de nombreuses années journaliste, il a donc aussi à coeur de faire passer un message, non pas larmoyant mais politique.

La révolte bouillonne en lisant ces pages, car ce roman n'a malheureusement pas grand chose de fictionel, tout est extrêmement réaliste.

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J'ai mille ans...

Ce livre parle d’Amal, qui veut dire espoir en arabe. Espoir donné en prénom à une petite fille qui porte en elle toute l’espérance d’une vie meilleure, pour elle, et par elle. L’espoir vient par sa naissance, qui brisera les chaînes de la servitude de sa mère. L’espoir de cette mère que tout opprime, sa condition de femme dans un pays où elle a à peine le droit de vivre, mais aussi, sa condition de prostituée dans un pays où elle ne peut exister. Dans un pays où elle n’existe qu’en tant qu’objet. La fuite vers un possible avenir, vers la vie tout simplement.



l’auteur, ancien grand reporter, prend le parti de raconter ce qui se passe dans cette partie du globe, à travers les mots d’une petite fille qui vient de naître et qui a déjà mille ans. Mille ans de guerre, d’oppression et de dictature. Un conte métaphorique des temps modernes pour évoquer l’immigration et ses diverses raisons, jamais choisies par plaisir, mais toujours imposées par la nécessité.



A aucun moment, l’auteur ne tombe dans la facilité, le ton est d’une justesse bouleversante. Amal reste ce bébé avide de découverte et c’est par ses yeux que nous faisons connaissance avec le monde, avec les personnages d’une grande richesse qui jalonnent ce récit.



A travers Amal, c’est la voix de tous les migrants qu’on entend, c’est leur parcours qu’on suit. Les mots sont simples, sans exagération, c’est une histoire d’une fluidité saisissante, le lecteur vit la traversée, vit cette migration et c’est toute la force du récit.



La plume hachurée, poétique, aux chapitres courts, avec cette phrase : « J’ai mille ans », donne une dynamique, un rythme au récit où l’urgence est palpable, où la métaphore côtoie la beauté, où la laideur devient interrogation.



Plusieurs émotions m’ont traversé, à la fois la révolte, le dégoût et l’admiration. J’ai surtout été profondément bouleversée par Amal, par l’espoir qui l’entoure, par ce texte qui porte en lui toute la noirceur de l’humanité, mais aussi tous les espoirs. C’est à la fois splendide par la manière dont l’aborde l’auteur, mais aussi révoltant par ce qu’il décrit.



C’est un livre dont il est difficile de parler, car un drame se joue à nos portes et pourtant, nous préférons fermer les yeux. Reste ces hommes et ces femmes qui continuent à espérer et pour qui partir, tout abandonner est un geste de survie, de nécessité absolue et pourtant à chaque fois que nous préférons détourner le regard, nous perdons un peu plus de notre humanité.



C’est indéniablement Le livre de cette rentrée, d’une grande justesse et d’une grande profondeur.
Lien : https://julitlesmots.com/202..
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La République des pirates

Gentille histoire de marins et de pirates reprenant les classiques combats au temps du début XVIIIe siècle entre les pays ennemis France, Espagne et Angleterre. L'écriture n'est pas captivante comparée à nombre d'autres romans sur le même thème et la même époque.
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La République des pirates

Un roman aux parfums sucrés d’aventures, de rhum et d’alizés, à déguster sans modération. Yann Kervadec, jeune breton de Carnac embarque sur un navire à destination de la Guadeloupe, via l’Afrique. Il découvre rapidement les terribles réalités de la traite des Noirs, des navires négriers aux plantations de cannes. Après une altercation musclée avec le maître d’un de ces domaines, il est contraint de prendre la fuite. Mais il n’ira pas loin : dans ces eaux des Caraïbes infestées de pirates, la loi du plus fort est la seule alternative. Comme son navire, Yann louvoie habilement entre les intrigues, coups bas, trajectoires croisées des gens de mer et de bonne fortune, rivalités anglaises et espagnoles. Un récit très plaisant, écrit d’une plume élégante, racée, pleine d’humour et, bonne pioche, il y a un deuxième tome.
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J'ai mille ans...

Née dans une maison close d’un village perdu au nord du Soudan, Amal (« espoir »), n’a que quelques jours quand sa courageuse mère décide de s’exiler en Europe. Amal, ce bébé qui a déjà mille ans, c’est la mémoire d’un peuple et le récit de son périple devient celui de tous les migrants. D’oasis improbables dans le désert en camp de réfugiés où règnent la violence et l’insécurité, de tempêtes de sables en racket de pseudos-militaires, Amal et ses frères de misère atteignent la méditerranée où les attends un vieux radeau pneumatique.

Amal sait déjà le poids millénaire de la misère et de la violence insatiable des hommes. Elle connait le prix exorbitant de la liberté et son récit est vraiment bouleversant.
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La République des pirates

Un roman d'aventures palpitant si on arrive à s'accrocher durant les premiers chapitres. Il est vrai que les premiers chapitres semblent un peu longs mais le reste du roman nous plonge dans le milieu de la piraterie. Par le biais de Yann Kervadec, marin breton à la langue bien pendue, narrateur sarcastique au possible, nous découvrons les Antilles, anglaises, espagnoles mais surtout pirates! D'abord marin dans un négrier, il est très vite enrôlé par la force en tant que pirate, côtoie les grands noms tels qu'Edward Teach, Vane, Rackam ou encore Ann Bonny, et tentent d'échapper, dans sa quête de liberté, tant aux Anglais qu'aux Espagnols. Les acolytes sont bien choisis, l'humour est là, l'aventure aussi.



Challenge ABC 2018-2019

Challenge Le tour du scrabble en 80 jours ( 5e éd)

Challenge Multi-défis 2019

Challenge A travers l'histoire

Challenge 50 objets 2019-2020
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Sombre éclat

Depuis quelques temps, mes lectures ne trouvaient plus grâce à mes yeux. Je désespérais de tomber enfin sur une pépite. C'est chose faite avec ce magnifique roman, aussi court qu'il est intense et au titre si bien choisi.



Jean-Marie Quémener, auteur que je découvre ici, glisse son intrigue au cœur de la grande Histoire. Juin 40, près d'Amiens, alors que lui et son unité sont condamnés à la reddition, le capitaine Charles Ntchorere, officier français d'origine gabonaise, refuse de se soumette à la décision de son homologue de la Wermarcht, le Hauptmann von Dönhoff. Il sollicite d'être traité à l'égal des gradés français. L'officier allemand le menace d'être abattu immédiatement d'une balle dans la tête devant son unité mais l'homme de couleur tient bon. Et c'est là qu'intervient l'imagination de l'auteur en instaurant un dialogue entre les deux officiers, une sorte de huis-clos, un peu à l'écart, avant l'issue finale. Et c'est là que celui qui tient la vie de l'autre en ses mains, autre qu'il ne considère d'ailleurs pas comme un être humain, va prendre conscience de leurs similitudes, même passé de combattants pendant la guerre 14/18, même culture et même valeurs, ce ne sont que les circonstances qui ont fait d'eux des ennemis. Jean-Marie Quémener ne s'autorisera pas à profiter de cette pause dans l'Histoire pour en modifier le destin.

J'ai été totalement transportée par ce récit où l'émotion perle derrière chaque mot, si justement choisi. J'ai admiré toute la noblesse qui se cache dans les réparties du capitaine Ntchorere alors que son adversaire prussien possède celle du titre. Un livre coup de poing qui mérite à mes yeux un 20/20 et que je vous invite à découvrir. Personnellement, je l'ai lu dans le cadre de la sélection pour le Prix Charles Exbrayat 2022 qui sera remis cet automne à la Fête du livre de St Etienne, à laquelle participe ma médiathèque. Les lecteurs affiliés doivent choisir entre 3 ouvrages. Cette année "555" de Hélène Gestern, "Isla Negra" de Jean-Paul Delfino s'ajoutent à celui-ci. Avec évidence, mon choix va se porter sur "Sombre éclat" pour cette lueur d'humanité au milieu de l'horreur.

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La République des pirates

Premier abandon de l’année…

Je me suis arrêtée après seulement 39 pages : je n’ai pas du tout adhéré au style de l’auteur qui multiplie les figures de style. Ses descriptions mêlent humain, animal, végétal ou objets (objets qui "s’animent", mais surtout hommes ou femmes qui prennent les caractéristiques d’une plante, d’un animal ou de tout autre choses, parfois étranges mais bien vues). Cela donne un texte très imagé, mais qui semble trop travaillé pour ne pas perdre de sa fluidité et rester agréable à lire.
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J'ai mille ans...

Quittant le récit historique, Jean-Marie Quéméner revient à l’actualité avec ce roman, mi-fable, mi-récit, qui par la voix d’un espoir vieux de mille ans raconte le chemin qu’empruntent ceux dont leur pays d’origine est devenu à fuir.



À l’orée du Soudan et de l’Egypte, près d’un village d’orpailleurs interdits aux femmes, dans une cabane de prostituées, naît une fille qui sera la narratrice de ce récit d’exil. Sa mère choisit de l’appeler Amal qui signifie espoir. Aucun avenir pourtant pour ce bébé et sa mère dans ce lieu où la vie appartient à celui qui les possède.



Cet endroit de nulle part est trop éloigné de l’Europe et pourtant, son mirage attire. Car, ce sera toujours mieux de vivre chichement que de mourir ici. Toujours mieux de ne pas avoir d’avenir plutôt que de mourir là où on vit sans vie !



Tout dans ce bébé conclut à sa filiation avec un français, qui à l’annonce de la nouvelle s’est enfui, plus loin que son ombre ! Alors, l’exil sera leur avenir en compagnie d’Assim, aux doigts d’or, aussi homme des hommes.



C’est ce voyage, depuis mille ans réalisé, que raconte Jean-Marie Quéméner, ancien journaliste reporter, spécialiste de la Syrie. À travers le désert, une oasis, un camp de l’attente, on suit cette mère et son enfant, au cœur de la Libye, au contact du meilleur comme du pire où l’argent achète un espoir de liberté vers l’Europe fantasmée.



Avec ce leitmotiv, “J’ai mille ans”, Jean-Marie Quéméner ne raconte pas uniquement par la voix de l’enfant, l’histoire de cette mère dans le périple de l’exil mais ouvre son récit à l’espérance. À partir du récit des dangers traversés, de la peur omniprésente, de la traversée de la Méditerranée et de la misère poisseuse, ce roman est un hommage aux hommes et aux femmes qu’on tente d’oublier.



Les phrases sont courtes, hachées, sèches de verbes pour mieux exprimer l’urgence de ne pas mourir dans l’instant et l’envie de respirer, encore une minute de plus. Même si suivre ce périple dans son fauteuil semble indécent. Mais la décence depuis longtemps nous a abandonnés !



Les mots, les détails, les situations décrites dans J’ai mille ans... de Jean-Marie Quéméner donnent réalité à l’exil que, comme unique solution, subissent des hommes, des femmes et des enfants qui tentent l’immigration en Europe. C’est beau et tragique à la fois ! Difficile d’oublier ceux qu’on vient de croiser, d’omettre leur courage, leur solidarité et leur humanité. À découvrir assurément !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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La République des pirates

Oyé matelos, hissez la grand-voile et le pavillon noir et apprêtez-vous à larguer les amarres.

Cap sur la République des Pirates de Jean-Marie Quéméner.



1717 : Yann, jeune breton fraîchement embarqué dans la marine se retrouve bien malgré lui enrôlé dans la piraterie. A travers les aventures pittoresques de son héros, l'auteur va retracer les dernières années de l'âge d'or des flibustiers. Barbe Noire, Charles Vane ou encore Rackam et Ann Bonny vont croiser le fer tandis que Yann tentera de reconquérir sa liberté.



Premier roman de Jean-Marie Quéméner, la République des Pirates offre une galerie de personnages truculents. Son jeune héros, Yann Kervadec sort à peine de l'adolescence. C'est donc un regard encore emprunt de naïveté qui va nous conduire de la Bretagne aux Antilles, en passant par l'esclavagisme, la recherche d'un trésor et les premiers émois amoureux.



Le style est simple et subtil. Le vocabulaire est très immersif jusqu'à certaines métaphores : « un sourire comme une grand-voile sur le visage ». Jean-Marie Quéméner évite de s'étendre sur les détails techniques de la navigation et on l'en remercie. La part belle est réservée à l'aventure et aux personnages.



Ses compagnons de voyage se déclinent tour à tour ingénieux, désespérés et dangereux. Ils gagnent en nuances et en profondeur au fur et à mesure du récit. Dans sa quête pour regagner sa respectabilité, notre héros se retrouve dans des situations tragiques dont il sait se sortir avec, parfois, trop de facilités.

C'est le seul reproche que je ferai à ce roman. Certaines scènes, si elles ont le mérite de s'inscrire sur une note burlesque et fantasque sont quand mêmes difficilement crédibles. Est-ce parce que nous sommes confrontés à ces événements avec l'innocente jeunesse de Yann que les pirates se retrouvent dépouillés des oripeaux de cruauté ? Sans doute, car tout le long de ce récit, j'ai eu le sentiment d'osciller entre l'atmosphère de Black Sails, série télé qui retrace les aventures de pirates et dont l'action se passe aux mêmes endroits et moments, et Pirates des Caraïbes, pour l'action et l'humour.

Quand même, l'auteur s'en sort bien. Le côté aventurier malgré lui du héros aide bien et donne une saveur particulière au récit.



J'ai beaucoup apprécié la fin avec la présence du philosophe Voltaire et ce clin d'oeil de l'auteur aux hommes libres, même pour le pire.



Merci à Babelio et aux Editions Pocket pour m'avoir fait passer un très bon moment en compagnie de Yann Kervadec et son équipage d'infortune.

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Liban, la guerre sans fin

Ce livre sur le Liban est une intéressante démonstration de ce qu'est un livre pseudo objectif. La pseudo-objectivité est à l'antenne, au journal (ici au livre) ce que le régime pseudo-périodique est à la physique. L'un n'est pas périodique, l'autre pas objectif.

Pour résumer : d'un côté les faits, c'est la partie intéressante de ce bouquin : Quand une date est avancée, une succession d'évènements relatée, on peut y trouver de l'intérêt si on ne connaît pas trop l'histoire de ce petit pays géographiquement bien/mal loti.

Mais là où cela devient amusant lorsqu'on a appris à déchiffrer les discours sous-jacents, c'est dans la narration qui est faite des évènements. On retrouve dans ces passages la verve de l'auteur, collaborateur du site «Atlantico» qui affiche clairement ses orientations, conformes aux attentes des médias mainstream et de leurs commanditaires.

Quelques exemples parmi de nombreux possibles :

A propos du Hezbollah chiite par exemple, dont l'histoire de la formation est par ailleurs fort bien résumée :

« Sa prétention à être le tuteur des peuples arabes paraît ridicule quand on se rappelle que son public libanais est moins nombreux que les habitants de la ville de Homs, en Syrie... ». Alors qu'un peu plus loin on peut lire : « ..., dessinent une société libanaise démographiquement dominée par les chiites à plus de 37 % » . . .il faudrait savoir . . .

Ou encore à chaque évocation du dirigeant Syrien actuel : « du docteur Bachar », « à peine revenu d'études avortées... » etc ... ce mépris est presque systématique. Cela n'a aucun intérêt pour expliquer le fonctionnement de la société Libanaise.

Je ne commente pas le chapitre du « voisin du sud », pourtant très important pour le Liban, je tiens à conserver deux ou trois amis babéliotes.

Autre exemple : « Les quelque 200 bars de nuit ou boîtes de la capitale garantissent environ 20 % des revenus touristiques du pays. L'essentiel de ces touristes vient de la diaspora sans que l'on dispose de chiffres précis » ou comment réussir l'exploit de chiffrer ce qu'on explique ne pas pourvoir chiffrer ! Dans la même phrase ! Chapeau l'artiste.

« L'ancien Premier ministre Rafiq Hariri est assassiné le 14 février 2005. Beaucoup accusent la Syrie et donc, par ricochet, le Hezbollah » ou comment accuser l'air de rien, par ricochet . . .beaucoup accusent, ce n'est pas l'auteur, c'est «beaucou » . . . Ce n'est pas faux. Ni vrai. C'est pseudo vrai? Ou pseudofaux? en fait cela dépend pour qui...

« En clair, si les sunnites ont un réservoir démographique fort (les Palestiniens, les Syriens…) » . . . Je ne suis pas sûr qu'un sunnite Libanais accepte cette identification à ces deux populations seulement au prétexte qu'ils partagent une même confession . . . C'est tout sauf clair mais passons.

L'illusion de pseudo-objectivité, c'est donc cela.

C'est hélas toute la limite de l'exercice pour un pays comme le Liban, tiraillé comme quasiment tous les pays actuellement par des tensions extrêmement vives, mais exacerbées dans ce cas par la présence autour de lui de voisins extrêmement difficiles puisque pourvoyeurs de réfugiés (palestiniens puis syriens) ou de menaces contribuant à la déstabilisation du pays. Cela aurait mérité, sur la même base factuelle, une écriture plus mesurée en évitant les insinuations, les saillies que l'on peut se permettre dans un éditorial mais qui, dans un livre pouvant prétendre à une sorte de référence vulgarisatrice, est déplacé.

Donc pour résumer ; c'est intéressant par petits bouts, orienté atlantiste, avançant des chiffres farfelus issus de diverses sources aux fins de propagande et ne permet donc hélas pas une vision suffisamment éclairée des enjeux du pays du cèdre. Il doit y avoir mieux sur le même sujet.

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La République des pirates

Le style de Quémener est enlevé et riche en lexique, et sans doute a-t-il étudié avec sérieux l'histoire des pirates et la marine à voile pour son sujet. Malheureusement, cela ne suffit pas à faire un bon roman. Tout d'abord, comme je l'avais déjà remarqué dans Sombre éclat, il a une fâcheuse tendance à user et abuser de la métaphore jusqu'à l'indigestion. Ensuite, il tient absolument à "placer" tous les personnages emblématiques de Providence au début du XVIIIe siècle : Charles Vane, Benjamin Hornigold, Ann Bonny, Edward Teach alias Barbe noire, et même Robinson Crusoë, du moins, le personnage qui l'a inspiré... Il tient aussi absolument à faire leur biographie de façon souvent un peu artificielle et plaquée.

L'aventure est au rendez-vous et les rebondissements nombreux et même incessants, mais la narration reste lointaine et distanciée, bien peu incarnée, on a souvent l'impression d'un conte lu au coin du feu, sans émotion particulière.

Enfin, les personnages sont pour le moins caricaturaux. Ils ont chacun une caractéristique qui nous est rappelée systématiquement jusqu'à l'overdose, de sorte qu'on a l'impression que rien d'autre ne le définit. Abe est un colosse et une brute mal dégrossie, "la jatte" passe son temps à boire du rhum (on se demande même parfois s'il a l'usage de la parole), Flin en pince pour les hommes et est un maître artificier spécialiste des grenades et des engins incendiaires, les deux femmes sont des garçons manqués que d'ailleurs tout le monde prend pour des hommes, et passent leur temps à distribuer coups de sabre et bourre-pifs, de sorte qu'on a l'impression d'assister aux pérégrinations de la ligue des super-héros, ou de l'agence tous risques en version inclusive à l'époque des pirates.

Il y aurait aussi pas mal de choses à dire sur le scénario. Par exemple, sur l'histoire des "épreuves" pour récupérer le trésor sur l'île des esclaves marrons. Totalement invraisemblable.

J'ai vu qu'il y avait deux suites aux aventures de Yann Kervadec, d'ailleurs largement introduites dans l'épilogue de celui-ci : ce sera sans moi.
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Sombre éclat

Sombre récit, éclat des mots.



Charles N’Tchoréré était né à Libreville en 1896. Homme engagé, il a combattu pendant la Première Guerre mondiale au sein des tirailleurs sénégalais où il termina sergent. Avant de repartir sur le front pour la Deuxième Guerre mondiale il est devenu officier en tant que capitaine. Exemplaire, il va lutter, en Picardie, avec une poignée d’hommes sous ses ordres mais pour éviter leur trépas il finit par se rendre en tentant un dialogue avec les forces ennemies. En vain. Il sera abattu d’un coup de pistolet dans la nuque par la Wehrmacht qui trie les prisonniers selon la couleur de leur peau… D’ailleurs quelques jours plus tard le capitaine guadeloupéen Moïse Bébel , est assassiné par l’armée allemande dans les mêmes conditions. Le capitaine N’Tchoréré aura eu un courage exemplaire, une bravoure admirable et ce roman de Jean-Marie Quéméner est un vibrant hommage rendu à cet homme et à tous ces « indigènes » qui ont versé leur sueur, leur sang pour la France.



Avec des si on changerait la face de l’humanité. Le grand reporter a imaginé un dialogue entre le prisonnier et son bourreau, un officier prussien issu de la noblesse. Une interrogation de l’histoire, un élan fraternel dans l’atrocité.



Débutent les échanges verbaux entre Charles N’Tchoréré et Karl von Dönhoff alors que ce dernier pointe son arme sur son ennemi. Tout sépare les deux hommes mais ils sont tous les deux d’une grande érudition et la vulgarité – contrairement à beaucoup – n’est pas leur terrain de chasse. Peu à peu, malgré leurs différences, malgré la guerre, malgré les préjugés du Prussien sur un Africain, malgré l’imminence du coup de feu qui va partir, les deux officiers vont se rapprocher par la magie d’un dialogue, par le pouvoir des mots, par leur érudition commune, évoquant la Première Guerre mondiale, puisant leurs réflexions dans la littérature allemande et universelle – dont Homère –, philosophant sur la vacuité des guerres.



Un roman bouleversant, et c’est un euphémisme, qui tisse, dans une élégance inouïe, un fil incroyablement humain dans l’inhumaine tragédie des guerres et qui montre que c’est dans les moments les plus éprouvants, les plus dramatiques que les âmes se révèlent véritablement. Et que les mots, le dialogue, peuvent avoir un pouvoir redoutable face à la vésanie destructrice. A cet échange qui sera hélas vain, on ne peut que mettre en parallèle celui immortalisé par Joseph Kessel dans « Les mains du miracle » entre Felix Kersten et Heinrich Himmler et qui permettra, là, de sauver des milliers de vies.



Le destin croisé de ces deux hommes met en évidence l’absurdité des guerres, jours de guerre qui depuis longtemps dominent les jours de paix, l’industriel Iwan Bloch, nommé avait calculé que sur une période de 3357 ans il y avait eu seulement 227 années de paix contre 3130 années de guerre.



Autre mise en lumière, et non des moindres, celle du trop occulté Charles N’Tchoréré et par extension rendre hommage à tous ses confrères tirailleurs qui ont versé leur sang pour une terre qui n’était pas la leur. Ces combattants qui ont vaillamment lutté pour un drapeau auquel rien ne les rattachait et qui ont souvent vécu dans l’humiliation de n’être que de la chair à canon – cela dit comme pour moult soldats quelles que soient leurs origines – et d’être considérés comme des sous-hommes voire des espèces simiesques… Ils ont aidé à libérer la France des griffes d’un pays ennemi alors qu’eux-mêmes avaient été envahis. N’Tchoréré faisait partie des engagés volontaires et Jean-Marie Quéméner lui donne toutes ses lettres de noblesse dans son récit. Beaucoup d’autres avaient été incorporés sous la contrainte. Mais il en ressort que tous – selon les témoignages recueillis par des reporters dont celui de Julien Masson – avaient tissé des liens très forts avec le peuple Français, beaucoup moins avec les autorités.



« Sombre éclat » est un roman lumineux plongé au plus profond des ténèbres parce qu’il fait jaillir une progression verbale qui montre qu’en dépit du conflit, de leurs différences, les deux officiers s’avèrent être des humains et que leur vision de l’humanité n’est pas tant la mort que la vie. Jean-Marie Quéméner en imaginant cette histoire dans l’Histoire suit le chemin des Joseph Kessel, Romain Gary, Henry de Monfreid…et plus récemment des Patrice Franceschi, Arnaud de la Grange, Olivier Weber…
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Sombre éclat

En 1940, le capitaine Charles Ntchorere, Gabonais naturalisé Français, couvre la fuite du gros de son bataillon avec ses hommes et résiste héroïquement aux Allemands avant de devoir se rendre, à court de munitions. Le nazi de service d'en face, estimant la couleur de sa peau peu compatible avec le respect des lois de la guerre, et sans doute d'autant plus outré que "le nègre" est officier, lui brûle la cervelle. Fin de l'Histoire.

L'idée (louable) de l'auteur est de modifier le cours de l'Histoire pour le bien de son histoire. Et si ? Et si au lieu de le tuer tout de suite, Hans ou Helmudt avait discuté avec lui, découvert que finalement il n'était pas si primitif, avant de se persuader que c'était un humain... au point d'être tenté de l'épargner ?

Mais jouer avec l'Histoire peut se révéler un jeu dangereux. Nous y reviendrons.

Le roman est très court, le style de Quéméner plutôt fluide et pas désagréable à lire, du moins si l'on ôte certaines lourdeurs de formulation, du genre : "il pousse un soupir à venter un peuplier en été." (?)

Autre maladresse bien ennuyeuse : dans les nombreux dialogues, l'auteur se révèle très avare d'incises et précise rarement lequel des deux interlocuteurs parle. À plusieurs reprises, j'ai été incapable, même après plusieurs relectures, de déterminer qui avait dit ça et ça, et qui avait dit ceci et cela.

Mais ce qui m'a éjecté carrément de ma lecture, ce fut la propension qu'avaient les personnages à se lancer dans de grands élans philosophiques à haute voix, tandis qu'une petite voix murmurait dans ma tête : "jamais, ô grand jamais des gens, même très intelligents et cultivés, ne se diraient ça dans un dialogue". Il aurait fallu le mettre dans la narration, en pensée, ce qui était fort possible dans ce récit aux allures de conte philosophique.

En tirant cet écheveau, on en arrive au nœud du problème : à aucun moment je n'ai pu croire à cette histoire. Sur la forme comme je viens de le dire, mais sur le contenu également. Comment croire, en effet, que le bon nazi droit dans ses bottes, qui traite son prisonnier de singe analphabète, de sous-homme et autres noms d'oiseau, et qui considère que le simple fait qu'il porte des galons d'officier, ou qu'il parle l'Allemand, est une insulte, en arrive à éprouver pour lui une amitié fraternelle quelques heures plus tard ?

Y a que les cons qui changent pas d'avis, OK, mais à ce niveau-là, quand même !

Et c'est là que la manipulation de l'Histoire est dangereuse. Car ce n'est pas pour rien que le nazi a exécuté sommairement l'Africain, comme il a tué de nombreux tirailleurs sénégalais. Il aurait fallu manœuvrer de façon bien plus fine pour réussir à me faire croire qu'un officier nazi pouvait changer à ce point d'opinion en une demi-journée sous les yeux inquisiteurs de ses hommes.
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J'ai mille ans...

« J’ai mille ans, je viens de naître », c’est ainsi que commence ce roman. La narration est assurée par la voix d’Amal nouvellement née qui du haut de ses « mille ans » revendiqués s’arroge le droit de raconter son histoire. D’un bordel du haut Soudan, aux rives de la méditerranée nous suivons les péripéties d’un voyage, où les rencontres, les destins croisés, tissent un réseau d’amitiés, de solidarités forgées par la volonté farouche d’atteindre le but. Des personnages hauts en couleur, dans une ambiance de danger permanent, d’incertitude du lendemain donne de la chair à l’ouvrage et le récit de la traversée finale, la chair de poule.
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La République des pirates

Je voulais un roman d'aventure, mais on frôle le dessin animé. Une intrigue ça se pose, des personnages ça se construit. Quand on va trop vite sur ces points, on ne rend pas son livre palpitant, mais on passe au-dessus.

Les personnages caricaturaux, et l'histoire sans queue ni tête (quatre péripéties par page, c'est trop).

J'ai aussi été dérangée par la façon un peu lourde d'amener les touches d'humour et les sorties ironiques, comme un vieil oncle pénible qui fait un clin d'oeil appuyé à chaque petite blague.

Je passe.
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La République des pirates

Un bel hommage aux hommes libres des mers chaudes. Nous partons du Morbihan aux côtés de Yann et le suivons dans ses péripéties entre trésor, abordage et bouteilles de rhum.

C'est aussi l'histoire de Providence, port principal de Nassau aux Bahamas qui nous est conté. Quelques grands personnages de l'histoire de la piraterie sont présents, des classiques du troisième et dernier âge d'or de la piraterie ( autour de 1715.

Les personnages sont bons et on aimerait embarqué avec eux.

Mais j'ai malheureusement quelques réserves sur le style d'écriture de l'auteur. Un poil lourd et sans nécessité dans ses formulations et un rythme également mal géré.

Pour les amateurs, je conseille réellement la série Black Sails qui nous conte aussi l'histoire du port de Providence et de la fin des pirates.

J'ai cependant vu qu'il existe une suite des aventures de Yann de Kervadec, et je larguerai les amarres avec plaisir en direction des Antilles une fois de plus, une bouteille de rhum à mes côtés.
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