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Critiques de Jean-Philippe Baril Guérard (54)
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Haute démolition

Il y a une blague que j'ai l'impression d'avoir souvent vu passer dans les milieux littéraires : si vous hésitez entre écrire à la 3e personne du passé ou à la 1e personne du présent... optez pour la 2e personne du futur !



J'ignore si cette blague est devenue un vrai challenge d'écrivain·e, mais j'ai bien l'impression d'avoir rencontré plusieurs fois cette fameuse narration à la 2e personne du futur... parfois utilisée de manière très habile, comme ici, dans Haute démolition. Un jeune humoriste, Raph, rencontre lors d'une soirée une fille qui lui plaît, Laurie, laquelle lui dévoile (au "tu" et au futur donc) l'avenir qui l'attend s'iels commencent une relation.



C'est le point de départ d'une critique féroce du milieu de l'humour québécois, où règnent les faux-semblants, les coups bas et les jeux de pouvoir (pour le dire gentiment). Une critique sans doute transposable à d'autres milieux et à d'autres contextes que celui du Québec... L'auteur est toujours très incisif dans ses écrits, sans tomber dans la complaisance ni dans la facilité.



Et la narration à la 2e personne du futur dans tout ça? Eh bien, à la lecture, on réalise que quelque chose cloche : on ne sait quasiment rien de la narratrice, qui parle pourtant au "je", alors qu'on saura tout des moindres états d'âme de son copain (puis ex-copain), désigné au "tu". Une belle manière de montrer l'égocentrisme de Raph et son manque d'empathie envers sa compagne, qui aurait peut-être paru moins flagrant avec une narration plus classique.



Brillant !
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Vous êtes animal

Vous êtes animal est un livre qui m’a appelé. Complètement hors de mes sentiers battus, son synopsis renvoyant à la vie universitaire m’a attiré. J’ai aimé cette pièce de théâtre, elle m’a interrogée, intriguée mais surtout elle m’a fait réfléchir. Imaginons, actuellement et dans notre monde, Charles Darwin, un candidat au doctorat publie son ouvrage Sur l’origine des espèces. Ce texte, aujourd’hui grand classique (dans notre réalité) devient dans cette pièce un texte alarmant, polémique etc.



Dans cette pièce de théâtre, Jean-Philippe Baril Guérard critique notre société actuelle qui déclenche des polémiques à tout bout de champs. A travers la volonté de montrer jusqu’où un auteur, un chercheur peut aller pour défendre ses idées, l’auteur nous fait part de ses interrogations sur le vrai du faux, sur la neutralité des médias.



Attention, ceci est un texte québécois. Je pense que les personnes désirant le lire doivent se familiariser avec les termes mais cette pièce est à la portée de tous.
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Royal

C’est probablement un des livres les plus frontaux et crus que j’ai lu. Tout en détestant le personnage principal je me suis attachée à l’histoire! J’avais de la difficulté à prendre des pauses de lecture comme la narration est hyper captivante. J’ai aimé être dans la tête du gars, ne pas connaître son nom et associer les autres acteurs du récit aux surnoms qu’il leurs avait attribué. Ces aspects rendent le tout encore plus vrai et personnel. Malgré que le sujet du suicide soit très présent et confrontant, je trouve qu’il est abordé d’une façon unique. La détresse et le néant que le personnage ressent sont tangibles, je pouvais être compatissante envers lui malgré la haine que l’on développe tout au long de la lecture. Je recommande ce livre à 100%.
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Haute démolition

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Haute démolition

En refermant ce livre, je me suis demandé si ce milieu de l’humour québécois ressemblait vraiment à cela; j’ai bien peur que oui, en partie du moins. Car, en suivant la carrière et la vie mouvementée de quelques humoristes issus d’une cohorte de L’École nationale de l’humour, le portrait qui se dégage n’est pas flatteur : mesquinerie entre collègues, abus généralisé d’alcool et de drogues, maraudage des gérants, pas de pitié pour les perdants à cette course au podium. Plusieurs y laisseront des plumes, certains leur carrière, certains leur santé mentale. Ce roman n’a rien de réjouissant, mais le rythme trépidant, l’intérêt créé envers les personnages principaux, la découverte de ce milieu particulier et les dialogues forts en font une lecture addictive; lu en une journée.



J’avais beaucoup aimé “Royal” du même auteur qui examinait, avec une loupe semblable, celle qui met tout à nu sans compromissions, une faculté de droit. On retrouve ici les qualités d’écriture qui façonnent un microcosme hallucinant d’authenticité. En plus, la narratrice, elle-même au cœur de l’action, écrit comme si elle prévoyait tout ce qui était pour arriver et s’adressait au protagoniste; déroutant et envoûtant à la fois. Et l’actualité qui s’invite dans les derniers milles. . . À la fin, je me suis demandé qui de Laurie ou Ralph avait finalement le destin le plus enviable. La question reste ouverte,
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Manuel de la vie sauvage

Un roman qui est vraiment d'actualité (start up en technologie). Il n'y a pas nécessairement de surprise ou de rebondissement dans l'histoire, mais ça se lit très bien. L'écriture est fluide et simple. On comprend bien la mentalité du personnage principal, soit une entrepreuneur qui écrit un livre pour raconter son succès, les choix difficiles qu'il a fait le tout en voulant conseiller les lecteurs qui voudraient le prendre en exemple. Je ne lis pas d'auto-biographie/croissance personnelle, mais je sais qu'il y a une mode à ce niveau et que plusieurs personnalités publiques se prête au jeux. Je me dis que la construction du roman doit ressemble à ce genre de lecture. J'ai bien aimé ma lecture.

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Haute démolition

C'était la grande sortie littéraire d'il y a deux ans et je dois avouer que c'était effectivement très bon.



Ce livre raconte la carrière d'un humoriste. Dans un party, avant qu'il ne soit une vedette, il flirte avec une femme qui prétend connaître l'avenir. Il lui demande donc ce qui l'attend. Le roman complet est donc cette histoire qu'elle lui raconte : la narration est donc au "Tu" et au futur.



Elle lui explique comment ils deviendront un couple, comment elle lâchera sa job pour aider sa carrière qui décollera. Puis elle le laissera, dans vraiment de raison. Il fera une dépression, tombera dans les dogues dans vraiment que ça se répercute sur sa célébrité. L'addiction, le narcissisme et les agressions sexuelles deviendront une part importante de sa vie.



Bref, un livre excellent, trash à souhait, et une critique décapante de l'industrie de l'humour.
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Vous êtes animal

Imaginez un monde où Charles Darwin publie en 2023 son essai Sur l'origine des espèces, qui provoque un immense tollé médiatique. C'est le point de départ de cette pièce de théâtre de Jean-Philippe Baril-Guérard, lequel apparaît lui-même sur scène en tant qu'« intrépide documentariste » cherchant à démêler cette affaire. Mais plus la pièce avance et plus les faits s'embrouillent...



Ça tape là où ça fait mal et tout le monde en prend pour son grade (si vous connaissez déjà l'auteur et son ton cynique, ça ne vous surprendra pas). Ce qui apparaît d'abord comme un questionnement sur ce qu'on est prêt à faire pour défendre ses idées prend rapidement une tournure inattendue où « le vrai et le faux chantent en harmonie » et où le Jean-Philippe de scène finit par ne même plus être certain de la pertinence de sa démarche. Il faut dire que la pièce repose sur une ambiguïté fondamentale : dans l'univers monté par l'auteur, on n'a aucune idée si la théorie de Darwin est réellement pertinente ou complètement fantaisiste...



Cela fait longtemps que je n'ai pas lu de théâtre, en particulier du théâtre moderne, mais j'avoue que ça me rend curieuse d'en lire/voir plus souvent.
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Haute démolition

Inintéressant!

J'ai lu 15 pages, et je ne me vois pas poursuivre dans ce flot de platitudes sans nom.

Encore un personnage torturé et loser.

Quelle originalité ! NOT !



L'auteur écrit, comme si c'était la description d'un film. Avec moult détails inutile...Ça sent le remplissage de pages à plein nez.



Peux pas croire qu'y z'ont pris de leur temps pour en faire une série ou un film...

En tout cas, la perte de temps sera moins longue à la tv !



Ça se veut grinçant, peut-être comme La Bête ou Le Plongeur ?!?

Manqué!

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Manuel de la vie sauvage

Le roman, écrit par cette auteur prétencieux, est pathétique. J'ai rarement vu lu un roman aussi médiocre. Tout au long du roman un humour douteux est utilisé. Je ne comprend pas pourquoi quelqu'un lirait ce livre qui est un des pire que j'ai lu dans ma vie.
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Manuel de la vie sauvage

La série tirée du roman de Jean-Philippe Baril Guérard raconte l’histoire de Kevin Bédard (Antoine Pillon), un jeune entrepreneur qui fonde une entreprise permettant de communiquer avec des proches décédés à partir de leurs traces numériques.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Royal

Mais quel livre coup de poing. Nous suivons un personnage principal complétement fou, qui étudie en droit à l’UdM. Un personnage compétitif, égocentrique et narcissique. Mélange explosif. Il y a par contre quelques éléments très dérangeants dans le roman, notamment, la facilité avec laquelle les femmes se laissent prendre de force, comme indifférentes au viol qu’elles subissent. Le langage est cru, violent, percutant et rentre dedans. L’univers de bataille de la faculté de droit y est très bien décrit. Bref, mis à part quelques passages vraiment désagréables à lire, qui sont venus faire mal à ma sensibilité, ce livre est à lire d’une traite. Il ne laissera personne indifférent.
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Royal

« On va pas se raconter d’histoires sur l’égalité des chances : t’es blanc, t’es beau, t’es en santé, t’as toujours mangé à ta faim, et t’as des capacités cognitives supérieures à la moyenne (…) »

Le narrateur s’apprête à entrer, avec une confiance gonflée à bloc, à la Faculté de Droit de l’Université de Montréal : un baccalauréat de trois années, une course au stage chez les plus réputés cabinets d’avocats et ultimement, l’admission au Barreau. Autour de lui gravitent sa copine Aurélie, étudiante en médecine, Papa et Maman, tous deux médecins et son ami d’enfance, Fred, en deuxième année de droit, généreux en conseils de tous genres.

L’écriture directe et sans fioritures donne le ton à ce roman psychologique dont le personnage principal est interpellé violemment par un « tu » presque accusateur tout le long du récit. L’anxiété à la performance peut dévorer celui ou celle qui en est atteint et l’auteur en démonte ici tous les ressorts vicieux.

Manuel de la vie sauvage, paru en 2018, adapté depuis en série télévisée fort bien réalisée par Christian Laurence, m’a paru plus abouti que Royal, paru en 2016, lequel ne bénéficie pas des pointes d’humour caustique du premier, d’où cette note de trois étoiles.

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Royal

Cynique et caustique cette image que nous présente l'auteur de la course aux stages que se livrent les étudiants en droit de l'université de Montréal. Mais malheureusement sans doute plus près de la vérité qu'on ne le souhaiterait. Aucune bassesse n'est interdite dans cette compétition, les drogues et l'alcool sont des béquilles quasi obligatoires car la pression , que mettent joyeusement les grandes firmes d'avocat, est immense. L'accès à ces stages relève du parcours du combattant, au détriment trop souvent de la santé mentale des étudiants.



Au-delà du propos, j'ai découvert un auteur à la plume incisive dans cette attaque vitriolique contre l'hypocrisie généralisée dans laquelle baigne tout ce beau monde, la supposé élite. La notion de justice est bien loin des préoccupations du système, celui-ci étant axé sur le fric, les apparences et le clinquant. On n'a qu'à voir le mépris affiché envers les étudiants qui visent une carrière dans le communautaire, le syndicalisme ou même les postes de procureurs de la Couronne pour saisir l'ampleur de la ségrégation en place. Bref une lecture décapante, dérangeante par certains aspects, servi par un style direct, agressif même; et ce n'est pas pour me déplaire !
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Haute démolition

Le roman le plus abouti de Jean-Philippe Baril-Guérard. Ses personnages sont ici plus complexes, ils ne sont pas seulement des êtres calculateurs et cyniques. On sent chez eux une certaine fragilité, même chez Laurie. Ils en deviennent presque sympathiques! Je verrais bien ce roman adapté sous la forme d’une mini-série télé. Dans le rôle principal du jeune humoriste qui tente de faire sa place sur la féroce scène québécoise, on aurait l’embarras du choix parmi les humoristes actuels…
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Les cicatrisés de Saint-Sauvignac

Une bien belle surprise que ce petit roman sans prétention, et qui pourtant aborde avec doigté et singularité de nombreux thèmes de l’adolescence. Mais ne vous y trompez pas, ce n’est pas pour autant (que) de la littérature jeunesse. C’est brut, cru, sans fioritures, loufoque, on rit et on se délecte de ce parler québécois qui résonne en nous, même si on ne comprend pas toujours tous les mots 😆.



Les cicatrisés de Saint-Sauvignac, c’est quatre auteurs, quatre saisons, quatre points de vue et un fil conducteur : un clou. Oui, oui, vous avez bien lu.



Printemps. Nous sommes au cœur d’une ville fictive de l’Outaouais, Saint-Sauvignac, où il faut se l’avouer, il ne se passe pas grand-chose. La principale attraction : Chelsea, la sœur de notre première narratrice, qui drague les hommes avec des nouilles ramen ( loufoque j’ai dis) « Les seins de ma sœur, c’est les jardins de Babylone suspendus dans une brassière ». La cadette passe ainsi son temps à espionner sa sœur, assimilant ses techniques de séduction qu’elle tentera de mettre en pratique sur son crush du moment. Puis la vie bascule dans le village. Un grand complexe aquatique va être construit de l’autre côté de la track de chemin de fer. Il sera composé de la Calabrese, la plus grande glissade jamais construite en Outaouais. Été, le complexe ouvre ses portes. Bouboule prend le relais de la narration, et nous raconte qui sont ces « cicatrisés ». Je n’irai pas plus loin dans le résumé, et vous laisserai découvrir la suite du récit !



Les cicatrisés de Saint-Sauvignac, c’est tout simplement la réalité des questionnements de l’adolescence, de cette quête de soi, de sa place et de sa reconnaissance dans un groupe (ou troupe pour d’autres 🤪). C’est le récit des émotions exacerbées, amplifiées et dramatisées , que nous avons tous connu en tant qu’acteur ou spectateur !
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Haute démolition

Après la lecture de Royal, que j'avais adoré, mes attentes étaient élevées envers Haute démolition.



J'ai retrouvé dans ce livre le même ton, le même langage actuel, le même style satirique que j'avais tant aimé.



Baril Guérard a le don de bien nous immerger dans la partie du monde qu'il veut nous faire découvrir. Dans ce cas-ci, c'est le monde de l'humour québécois, qui est une industrie énorme vu le nombre et les qualité de nos humoristes. Il nous permet de nous imaginer la petite hors-scène de ces artistes.



Le choix narratif est un peu surprenant au début mais cette particularité ajoute à l'expérience littéraire. Le roman est à la deuxième personne du singulier puisque c'est un personnage secondaire qui agit comme narratrice. En plus, le roman est souvent écrit au futur. On peut trouver le choix spécial mais comme lecteur, je crois qu'on doit faire confiance à l'auteur et lorsqu'on le fait, on apprécie le choix qu'il a fait. C'est différent mais ce n'en est pas moins agréable à lire, au contraire, un peu de fraîcheur fait toujours du bien.



En plus de rejoindre les amateurs de bonne littérature, je pense que ce livre peut rejoindre une génération qui semble moins lire que la génération précédente de par son sujet et son langage. Espérons qu'ils se prêteront au jeu et qu'ils prendrons goût à cet art.
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Haute démolition

Mon premier roman de cet auteur et je vais clairement en lire d'autre. Un mélange un peu entre le livre le plongeur et le film Eternal Sunshine on a spotlessmind. Un bon portait de l'univers de l'humour au Québec. Ce sont des personnages fictifs, mais c'est facile de voir quelle réelles personnalités a inspiré les différents personnages.

C'est écrit à la 2e personne et ça faisait du sens avec l'approche narrative. Même si le sujet principale est une peine d'amour, ce n'est pas trop lourd.
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Les cicatrisés de Saint-Sauvignac

Cicatrices adolescentes



Les seins de Chelsea « c’est les jardins de Babylone »- Bouboule est secrètement amoureux de Crapaud et a failli perdre sa virilité- Prononcer le nom de Cédrik Eberstark est aussi douloureux que de plonger sa langue dans sa bouche « théâtre de trop d’affaires inattendues »- Quant à Hugo, il joue au martyre parce qu’il n’a pas de rayures dans le dos, parce qu’il est connecté à Dieu le père et parce qu’il aime Fanny.



Bienvenue à Saint Sauvignac au Québec ! Une ville (trop) tranquille, où les adolescents comme tous ceux du monde entier se cherchent dans le groupe, se construisent à travers le groupe et dont l’ennui quotidien va être bousculé par une improbable histoire de clou sur la gigantesque glissade d’eau du nouveau et très attendu parc aquatique.

Saint Sauvignac, contre toute attente, prend alors des allures de West Side story où deux clans s’affrontent à la vie, à la mort- Les cicatrisés et les intacts.

La ville devient alors le théâtre de ces jeunes en quête d’amour et de sexe au cours de quatre saisons.



Quatre saisons comme quatre actes racontant les cicatrices qui traversent les vies adolescentes.

C’est drôle souvent et profond à la fois, c’est a priori innocent, mais a priori seulement. C’est rythmé comme une pièce sans temps mort. C’est polyphonique et écrit à huit mains par quatre auteurs différents qui s’amusent , on le sent, à l’écriture de cette histoire d’adolescents qui leur ressemblent, qui nous ressemblent, avec un sens du drama aigu, des esprits bouillonnant face à la complexité de l’a vie et l’affrontement aux adultes, des sentiments torturés et exacerbés toujours. Car chacun porte sa cicatrice en soi, sur soi- sa souffrance, sa douleur- parfois visible comme celle laissée par un stupide clou- parfois ténue ou bien cachée, souvent enfouie… mais toujours là, incarnée et qui fait qu’on se sent un autre, différent de ceux de l’autre clan…



Alors c’est loufoque, parfois insensé ou détraqué, souvent désinvolte, toujours décomplexé mais jamais ennuyeux. C’est une littérature qui écorche un peu (au sens propre comme au sens figuré). C’est intense et vivant, ça se lit comme du beurre avec rythme et avec l’accent québécois.



Ca s’appelle Les Cicatrisés de Saint Sauvignac dans le collection 109 (« Sang neuf ») , publié en France par les éditions Bouclard (déjà publié au Québec en 2016 aux éditions de Ta mère- ça ne s’invente pas !).

Une lecture que j’ose qualifier de jouissive, tant elle m’a surprise et séduite.

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Haute démolition

Cru, contemporain et hyperréaliste. J'avais auparavant lu le percutant roman Royal, du même auteur. Cet auteur me fascine par l'originalité de son style d'écriture. Il utilise un narrateur qui nous tutoie, comme si nous étions directement concernés. Il brosse un portrait brut de la société d'aujourd'hui, en jetant une lumière crue sur la trivialité et la superficialité de notre monde. Il nous jette en plein visage la dure réalité. C'est presque brutal mais addictif tout à la fois. On veut connaître la suite et le dénouement. À tout prix. Chaque fois que je lis ses romans, il crée un profond malaise chez moi. Lecture simultanément pénible et nécessaire. L'auteur nous force à réfléchir et à s'introspecter, avec une maîtrise de haut niveau, afin que l'on puisse réussir à reconstruire après la démolition. Saisissant.
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