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EAN : 9782924670972
360 pages
De ta mère (18/05/2021)
3.98/5   188 notes
Résumé :
Je connais bien les gars comme toi. Ils étaient pas populaires, au secondaire. Un jour, sur une patinoire d’impro, ils ont découvert qu’ils pouvaient déterminer quand et comment faire rire d’eux, et que ça leur permettrait de survivre. Maintenant qu’ils sont adultes, on les voit partout, à la télé, dans les théâtres, sur Internet. Ils ont besoin d’être le centre de l’attention pour exister. Ils doivent monter sur scène cinq fois semaine devant mille personnes pour s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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C'était la grande sortie littéraire d'il y a deux ans et je dois avouer que c'était effectivement très bon.

Ce livre raconte la carrière d'un humoriste. Dans un party, avant qu'il ne soit une vedette, il flirte avec une femme qui prétend connaître l'avenir. Il lui demande donc ce qui l'attend. le roman complet est donc cette histoire qu'elle lui raconte : la narration est donc au "Tu" et au futur.

Elle lui explique comment ils deviendront un couple, comment elle lâchera sa job pour aider sa carrière qui décollera. Puis elle le laissera, dans vraiment de raison. Il fera une dépression, tombera dans les dogues dans vraiment que ça se répercute sur sa célébrité. L'addiction, le narcissisme et les agressions sexuelles deviendront une part importante de sa vie.

Bref, un livre excellent, trash à souhait, et une critique décapante de l'industrie de l'humour.
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En refermant ce livre, je me suis demandé si ce milieu de l'humour québécois ressemblait vraiment à cela; j'ai bien peur que oui, en partie du moins. Car, en suivant la carrière et la vie mouvementée de quelques humoristes issus d'une cohorte de L'École nationale de l'humour, le portrait qui se dégage n'est pas flatteur : mesquinerie entre collègues, abus généralisé d'alcool et de drogues, maraudage des gérants, pas de pitié pour les perdants à cette course au podium. Plusieurs y laisseront des plumes, certains leur carrière, certains leur santé mentale. Ce roman n'a rien de réjouissant, mais le rythme trépidant, l'intérêt créé envers les personnages principaux, la découverte de ce milieu particulier et les dialogues forts en font une lecture addictive; lu en une journée.

J'avais beaucoup aimé “Royal” du même auteur qui examinait, avec une loupe semblable, celle qui met tout à nu sans compromissions, une faculté de droit. On retrouve ici les qualités d'écriture qui façonnent un microcosme hallucinant d'authenticité. En plus, la narratrice, elle-même au coeur de l'action, écrit comme si elle prévoyait tout ce qui était pour arriver et s'adressait au protagoniste; déroutant et envoûtant à la fois. Et l'actualité qui s'invite dans les derniers milles. . . À la fin, je me suis demandé qui de Laurie ou Ralph avait finalement le destin le plus enviable. La question reste ouverte,
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Cru, contemporain et hyperréaliste. J'avais auparavant lu le percutant roman Royal, du même auteur. Cet auteur me fascine par l'originalité de son style d'écriture. Il utilise un narrateur qui nous tutoie, comme si nous étions directement concernés. Il brosse un portrait brut de la société d'aujourd'hui, en jetant une lumière crue sur la trivialité et la superficialité de notre monde. Il nous jette en plein visage la dure réalité. C'est presque brutal mais addictif tout à la fois. On veut connaître la suite et le dénouement. À tout prix. Chaque fois que je lis ses romans, il crée un profond malaise chez moi. Lecture simultanément pénible et nécessaire. L'auteur nous force à réfléchir et à s'introspecter, avec une maîtrise de haut niveau, afin que l'on puisse réussir à reconstruire après la démolition. Saisissant.
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Après la lecture de Royal, que j'avais adoré, mes attentes étaient élevées envers Haute démolition.

J'ai retrouvé dans ce livre le même ton, le même langage actuel, le même style satirique que j'avais tant aimé.

Baril Guérard a le don de bien nous immerger dans la partie du monde qu'il veut nous faire découvrir. Dans ce cas-ci, c'est le monde de l'humour québécois, qui est une industrie énorme vu le nombre et les qualité de nos humoristes. Il nous permet de nous imaginer la petite hors-scène de ces artistes.

Le choix narratif est un peu surprenant au début mais cette particularité ajoute à l'expérience littéraire. le roman est à la deuxième personne du singulier puisque c'est un personnage secondaire qui agit comme narratrice. En plus, le roman est souvent écrit au futur. On peut trouver le choix spécial mais comme lecteur, je crois qu'on doit faire confiance à l'auteur et lorsqu'on le fait, on apprécie le choix qu'il a fait. C'est différent mais ce n'en est pas moins agréable à lire, au contraire, un peu de fraîcheur fait toujours du bien.

En plus de rejoindre les amateurs de bonne littérature, je pense que ce livre peut rejoindre une génération qui semble moins lire que la génération précédente de par son sujet et son langage. Espérons qu'ils se prêteront au jeu et qu'ils prendrons goût à cet art.
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L'humour comme façade, comme illusion, comme échappatoire, quand deep down, c'est gris, ça suinte, c'est glauque, quand ni les Olivier, ni la consécration des salles sold out suffisent pour fuir les maux, les cancans, les démons. « Haute démolition » de Jean-Philippe Baril Guérard, ou quand rires et délires baument la voie des rêves déchus du secondaire à la réalisation de soi; son épanouissement, sa destruction, sa rédemption.
NB Les prédispositions psychiques sont de mise (sont requises ?) pour en apprécier sa lecture.
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critiques presse (2)
LActualite
17 mai 2021

Dans son nouveau roman Haute démolition, Jean-Philippe Baril Guérard brosse un portrait sans complaisance du milieu de l'humour au Québec. L'auteur en exagère-t-il les côtés sombres ? Non, selon l'humoriste Rosalie Vaillancourt.
Lire la critique sur le site : LActualite
LeDevoir
17 mai 2021
Le romancier se glisse avec un alliage de dérision et de lucidité dans les coulisses de l’humour.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
— Raph ! T’étais tellement bon !

Elle va être beaucoup plus familière avec toi que la moyenne des spectateurs.

— Ah, merci, merci ! C’est la première fois que tu me vois en show ?
— Ben, depuis que je t’ai vu en impro au secondaire, là !

Tu la replaceras pas. Elle va tout de suite le remarquer.

— Je sais pas si tu te souviens de moi ? Vicky ?
— Vicky… ?
— Chénier.

Ça va te revenir, vaguement. Tu vas te rappeler qu’elle sortait avec un joueur de hockey qui aimait beaucoup t’étamper dans le mur chaque fois qu’il te croisait dans le corridor.

— Ah ! Oui, Vicky, ben oui, je suis désolé !
— J’ai changé mes cheveux, c’est pour ça.

Ses cheveux vont avoir l’air de n’importe quels cheveux. Tu vas t’exclamer :

— Ah oui, c’est ça !
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Sa voiture va avoir l’air fraîchement lavée, comme toujours. Y aura deux cold brews dans les porte-gobelets entre lui et toi. L’habitacle va être imbibé de son parfum, quelque chose de frais, mentholé, herbacé, qui est bon sur papier, mais juste un peu criard. Une odeur qui dit excusez-moi je sais que je sens fort mais je suis là pour signifier que mon propriétaire se soucie beaucoup de son hygiène corporelle, et que par extension, il veut que vous déduisiez qu’il est une personne consciencieuse, rigoureuse, à son affaire.
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La vie, c’est une série de rendez-vous manqués: quand t’es pauvre et pas connu, personne t’offre de trucs gratuits. Quand t’es rendu au stade de t’en faire offrir, tout ce que tu veux, c’est la paix, et ça, on te la refuse.
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C’est plus facile naviguer à travers une vie dans laquelle personne connaît par cœur toutes tes plaies ouvertes.
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Tu vas réaliser que quand on se force à sourire avec obstination, on arrive à croire qu’on est bien, même si ça dure juste quelques secondes.
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Videos de Jean-Philippe Baril Guérard (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Philippe Baril Guérard
Les auteur·rice·s con­tem­po­rains sont de cette généra­tion ayant gran­di avec Inter­net et l'arrivée des réseaux soci­aux. Ils abor­dent la cul­ture pop avec intel­li­gence, et par­fois avec autodéri­sion, dans leur tra­vail lit­téraire. Dans le cadre de cette dis­cus­sion ani­mée par San­drine Galand, nous deman­dons donc à quelques prin­ci­paux intéressés (Frédérique Côté, Fanie Demeule et Jean-Philippe Bar­il Guérard) de définir la cul­ture pop à tra­vers le prisme de leurs oeuvres. Nous pour­rons mieux explor­er notre rap­port à la cul­ture pop ou à la cul­ture de l'instantané et com­pren­dre où cha­cun se situe par rap­port aux cul­tures dites sérieuses.
Avec: Fanie Demeule, Auteur·rice Frédérique Côté, Auteur·rice Jean-Philippe Baril Guérard, Auteur·rice Sandrine Galand, Animateurrice
Livres: Filibuste Haute démolition Mukbang
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