Citations de Jean-Philippe Baril Guérard (65)
"Vous vous dites que je pourrais bien finir ça demain, mais les actes divins, ça se réalise soit en une journée, soit en trois, soit en sept ; t'as pas le choix, c'est comme ça que ça marche, sinon c'est poche."
"[...] c'était un peu le propre des premières fois, d'être décevantes. Je e suis remémoré en détail la fois où j'avais bu ma première bière dans le local du concierge et où j'avais vomi dans la moppe : c'était pas vraiment plus victorieux. L'essentiel était de ne pas se laisser abattre, de persister."
"C'est émouvant de constater qu'on est pas seul à aimer ce qu'on aime."
"Et le plus beau, c'est que, pour la première fois depuis que nous étions devenus cicatrisés, quelqu'un ne nous prenait pas pour des monstres. Je veux dire qu'elle était entrée avec son sac, ses dossiers, qu'elle s'était installée devant nous, sans se réfugier derrière son bureau, en nous souriant, sans balayer toute la classe du regard pour voir si un élève était tenté de faire un mouvement brusque, sans avoir l'air d'être prête à appeler la police au moindre signe d'une intention suspecte, comme tout le reste du personnel de l'école. Parfois, à regarder nos professeurs, les surveillants, la directrice, on pouvait croire que nous étions une race de dangereux criminels ou de pestiférés. Emmanuelle nous donnait l'impression qu'on était dignes d'être aimés."
Tous les humains sont décevants, il faut juste leur laisser le temps
Rappelez-vous toujours: une négociation ne peut jamais se dérouler de manière plus éthique que la moins éthique des deux parties impliquées.
Vouloir une fille, c'est comme vouloir l'attention d'un recruteur. Ça te soumet. Tu veux pas, tu peux pas être soumis dans toutes les sphères de ta vie. Ça coûte trop cher en énergie et en santé mentale.
on aura en masse le temps d avoir des soucis quand on sera vieux, anyway
si on se rend là, ouais.
t avais l intention de mourir bientôt ?
C’est plus facile naviguer à travers une vie dans laquelle personne connaît par cœur toutes tes plaies ouvertes.
Tu voudrais lui dire l'amour est pas une ressource renouvelable, Aurélie, j'ai foutu le feu à la plateforme de forage, j'ai brûlé tout ce que je pouvais extraire, et j'ai dansé autour du feu de joie sans même me rendre compte que ça m'écorchait la peau, pendant que d'autres investissaient dans ce qui se tarit pas. Tu voudrais lui dire je pense pas que ça arrivera de nouveau, ni avec toi ni avec une autre, je suis pas de ceux qui ont besoin de monter six fois l'Everest, une fois c'est assez, j'ai d'autres chats à fouetter. Tu voudrais lui dire oublie l'amour, Aurélie, il y a des choses qui coûtent moins et qui rapportent plus, dans la vie.
Une éternité, sur notre échelle : on vit mal avec le fait de ne pas avoir accès immédiatement à une information, quelle qu'elle soit, même inutile, surtout inutile.
Il y a une place pour l'idéalisme dans votre carrière d'entrepreneur, mais cette place n'est pas le département des ressources humaines.
À Thetford les gars ils s'appellent Kevin. À Thetford on appose le sceau de la vulgarité sur le baptistaire des bébés comme on marque les boeufs au fer rouge. C'est documenté, les Kevin et les Cindy réussissent moins bien dans la vie.
La vie, c’est une série de rendez-vous manqués: quand t’es pauvre et pas connu, personne t’offre de trucs gratuits. Quand t’es rendu au stade de t’en faire offrir, tout ce que tu veux, c’est la paix, et ça, on te la refuse.
Tu vas réaliser que quand on se force à sourire avec obstination, on arrive à croire qu’on est bien, même si ça dure juste quelques secondes.
- Donc, on va pelleter la responsabilité dans la cour des utilisateurs? Laurent demande.
- Si les utilisateurs acceptent l'entente quand ils s'inscrivent, en quoi c'est pas correct? Arnaud réplique.
- Ça voudrait dire qu'on serait en train de baser notre service sur le fait que les utilisateurs savent même pas à quoi ils consentent, Laurent dit.
- Bienvenue sur Internet, Arnaud répond avec le plus grand des sourires.
Je peux dire à quelqu'un que je l'aime, et puis après, dire que je l'aime plus, et c'est tout à fait normal, je suis pas le premier et pas le dernier à le faire. On peut choisir de se rebeller contre ça, dire que c'est injuste. Ou on peut juste accepter que c'est comme ça et essayer de faire de sa vie une ligne qu'on trace entre tous ces courts termes payants, plutôt que de se leurrer en se faisant croire qu'il y a réellement des choses qui durent.
Il y a l'argent qui achète les Porsche, les tickets VIP pour la F1 et le magnum de champagne, puis il y a l'argent qui paye une maison d'architecte dans un quartier central, le don à l'université qui aidera à l'admission de son fils, et les vacances en Norvège.
Faut pas dire son opinion, avec Yves, ça c'est certain, mais il y a quelque chose du Sphinx, chez lui, cette nécessité de trouver la bonne façon de flatter son ego et de renforcer sa logique fallacieuse, si on veut simplifier, et surtout écourter, les échanges qu'on a avec lui. Yves, de mon point de vue à l'époque, est un idiot. Mais Yves est un idiot avec de l'argent, et ça change beaucoup de choses.
Les dimanches sont des soirs traîtres parce qu'ils vous avertissent pas avant de vous sauter dessus et de vous prendre par-derrière.