AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Jean-Philippe Peyraud (155)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le crime parfait

De biens belles ou étranges histoires qui tournent toutes autour du crime parfait.



Différents dessinateurs ont pris la plume chacun leur tour pour parler de leur vision du crime parfait.



Comme souvent les graphismes sont complètement différents. Alors bien sûr on est plus touché par certains que par d'autres, mais en tout cas on sent que chaque dessinateur s'est investi.



J'ai apprécié picorer par ci par la ces belles histoires, parce même si le sujet est le crime , elles sont belles et bien menées.



A chaque fin d'histoire on a une petite explication sur l'histoire, sur le tueur qui est très intéressante.



Mais bien sûr j'ai adoré une de ces histoires. Mon petit coup de coeur du recueil : le crime parfait de Metter qui a tout pour lui. : Le graphisme, le scénario, et le message porté



Un grand merci a Babelio et aux éditions Phileas pour ce très beau livre



Commenter  J’apprécie          652
L'inversion de la courbe des sentiments

Robinson quitte en douce, aux aurores, le lit de la voluptueuse Amandine qu'il a rencontré grâce au site pechounkeum.com. Il flâne dans Paris avant de rentrer chez lui. Devant l'immeuble, il trouve Léa, son ex, impatiente de récupérer ses affaires. Un brin décontenancé de tomber nez à nez avec elle et son nouveau petit copain, il lui laisse les clés de l'appart' et va se boire un café dans le petit troquet d'en face, avant de rejoindre sa boutique de DVD. Là, il retrouve son employé, Mano, qui l'informe qu'un jeune garçon réclamait après lui. Pas le temps d'en savoir plus que débarque son père en proie à une nouvelle crise conjugale et foutu à la porte par sa femme. Robinson n'est pas au bout de ses surprises, notamment lorsqu'il apprendra que son neveu a disparu...

De son côté, Amandine retrouve son amie, Charlène, de retour de Lima, seule, son petit ami ayant décidé de rester un peu. Elle a pris une grande décision : elle veut retrouver son père...



Rien ne va plus dans la vie jusqu'ici paisible de Robinson. Entre les disputes de ses parents, la disparition de son neveu, son employé qui a d'autres projets et ses relations amoureuses tumultueuses, il risque d'être un brin bousculé. Robinson, un personnage terriblement attachant, avec ses failles et ses blessures. Autour de lui gravite une galerie de personnages à la fois émouvants, provocateurs, indécis ou meurtris. Jean-Philippe Peyraud passe d'un personnage à l'autre et d'une histoire à l'autre habilement pour, au final, aboutir à un album équilibré au scénario maîtrisé et aux situations surprenantes. Une chronique sociale douce-amère, pertinente et pétillante. Un récit choral frais qui fait la part belle aux sentiments amoureux. Graphiquement, un trait épuré et efficace et des couleurs acidulées qui servent à merveille cet album captivant et moderne.
Commenter  J’apprécie          532
Seconde partie de carrière

Les vieux fourneaux inspirent des auteurs qui cette fois-ci imaginent des mamies braqueuses atteintes de la maladie d’Alzheimer faisant également des parties de GTA en maison de retraite. Plus c'est fun, mieux c'est ! Oui, sur le papier.



Je n’aime pas trop quand les histoires partent dans des délires. On peut trouver cela amusant mais ce n'est pas trop mon genre d'humour. On sent également que c'est appuyé à la manière de provoquer absolument la bonne humeur. Cela me fait penser à ces émissions américaines où il y a un individu qui brandit une pancarte ordonnant au public de rire aux éclats.



Pour autant, j'ai plutôt été attentif à cette fille qui travaille dans la police comme inspectrice et qui essaye d'aider sa vieille mère qui est malade. Il y a quelque chose d'assez touchant. On voit qu'il y a un problème de communication lié à des vies différentes et surtout à l'âge.



C'est une comédie policière qui se termine bien mais qui s'est révélé pour moi sans grande surprise tant le genre est maintes fois exploités.

Commenter  J’apprécie          493
Le crime parfait

Cet album recueille onze récits de crimes parfaits (« crime » étant pris au sens juridique, donc pas forcément des assassinats). 1) « Une danse ? » de Gess : une prostituée se venge. 2) « Le Crime de Séraphin Bouchet » de Guérineau : un bourreau, celui qui actionne la guillotine, a des états d’âme. 3) « Cry me a river » de Holgado et Seltzer : un vol de diamants spectaculaire. 4) « 12h30 » de Chabouté : un épisode historique aux Etats-Unis. 5) « Le Train pour Paris » de Rabaté : un fils va retrouver son père qu’il n’a jamais rencontré. 6) « L’Aveu » de Peyraud et Liéron : une autre vengeance. 7) « Meurtres en abyme » de Sandoval et O’Griafa : un artiste plasticien fasciné par les scènes d’horreur. 8) « Le pépère » de Moynot : une découverte inattendue. 9) « Le Perfectionniste » de Krassinsky : encore un plasticien horrifique. 10) « Danse macabre » de Pomès : des naufragés. 11) « Le Crime parfait » de De Metter : une dystopie. ● Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé cet album, qui présente des scénarios et des dessins très différents, mais tous intéressants. La chute est souvent inattendue. Le scénario du vol de diamants et celui du fils qui va retrouver son père m’ont particulièrement séduit. Les dessins sont tous superbes, sauf pour une des histoires, je vous laisse deviner laquelle. Un album que je recommande !
Commenter  J’apprécie          390
Le crime parfait

« le crime parfait, c'est un crime sans faute et sans coupable. Parfois même sans victime avérée ! Il est le révélateur de l'éclat ou des machinations d'un criminel… Ou d'un scénariste adroit. 15 auteurs de bandes dessinées revisitent le plus grand fantasme de la fiction policière en 11 récits pour explorer le génie criminel ! »



Les 11 nouvelles suivent le quotidien de personnages criminels, mais à différents degrés, et l'ingéniosité dont ils font parfois preuve est soit admirable, soit répugnante… À vous de juger…



Différents auteurs prennent la plume pour évoquer ce qu'ils pensent être le crime parfait, et même si les planches sont de qualités assez inégales, elles ont le mérite de nous faire réagir et de poser la question « comment réussir le crime parfait ? »



Les graphismes sont très différents selon les dessinateurs, certaines nouvelles nous font réagir plus que d'autres et comme bien souvent, on en gardera en mémoire, pour en oublier d'autres. Mais il n'est pas simple, en à peine 10 pages (pour la plus longue), d'illustrer le propos et d'apporter une chute mémorable, pourtant quelques une de ces nouvelles sont incroyables !



« le crime parfait » reprend le principe des ouvrages collectifs à thèmes, récurrents il y a quelques années dans les numéros hors série des mensuels BD aujourd'hui malheureusement disparus.



Sous la couverture signée, Nicolas Barral, ces histoires courtes en noir et blanc ou en couleurs, nous entraînent aux côtés de criminels atypiques, ceux que l'on soupçonne moins, les discrets, dont les délits restent difficilement prouvables. Et c'est là tout le génie de cette BD de ce collectif, elle ne vise pas les assassins ordinaires, mais ceux qui un jour passent à l'acte, sans rien faire paraître, sans laisser aucune trace.



Ces faits divers, retracés par les auteurs, ont le mérite d'interroger le lecteur sur l'être humain et sa condition.



Si au départ, je pensais piocher au gré de mes envies la lecture de quelques planches, la sauce prend bien et sans m'en rendre compte, j'avais terminé toute la BD. Preuve, il en est que le collectif, passionné de polars, a su retranscrire l'essence même de ce qui fait un crime parfait !



Je remercie Babelio et les éditions Phileas pour cette découverte que j'ai engloutie en une soirée, à la manière d'une boulimique dont le seul crime a été de se régaler !




Lien : https://julitlesmots.com/202..
Commenter  J’apprécie          364
Il pleut

Bon , on ne va se mentir , ce livre ne sert à rien .Il n'est pas bon , pas mauvais , il ne sert à rien . Comme mon avis me direz vous, j'en suis bien conscient.

Des petites histoires ayant pour dénominateur commun la pluie et des bobos parisiens qui ont des problèmes de bobos parisiens : Aller au restaurant avec cette pluie, se quitter avec les honneurs, baiser, médire ...

Les dessins pas trop mal dans la mesure où le sentiment désagréable engendré par la pluie est bien ressenti. Mais bon , tous les personnages se ressemblent, c'est d'ailleurs peut être les mêmes d'une histoire à l'autre, mais pas sur parce qu'ils se quittent à l'histoire 4 et baisent à la 5 , je ne suis pas sur que ça existe ailleurs qu'au cinéma et encore pas très réaliste :).

Merci beaucoup à Thedoc qui me sort de la mouise pour le multi défis avec ce livre épais comme la pensée d'un ministre de l'éducation devant une réforme à faire.

J'espère juste que l'on n'a pas fait tomber un arbre .

Mon avis est bien sur personnel et sans doute non représentatif de l'ensemble des lecteurs de cette BD.
Commenter  J’apprécie          356
L'inversion de la courbe des sentiments

Robinson, ses coups d'un soir, son vidéo-club qui périclite.

Mano, son copain-collègue qui n'ose pas le lâcher, tandis que sa petite amie le tanne pour ouvrir une boutique d'e-clopes.

La soeur de Robinson, en fauteuil roulant depuis un accident.

Le fils ado de celle-ci, qui a disparu avec une certaine F.

La barmaid du quartier, bonne copine, rien de plus, qui écoute les confidences.

Amandine, la fille aux seins généreux qui...

etc.



Beaucoup de personnages, un bel imbroglio dans leurs histoires qui se croisent. Heureusement, on parvient à s'y retrouver, même si certains visages se ressemblent un peu trop, ce qui nécessite quelques retours en arrière.

Moult rebondissements, pas forcément très originaux mais on se laisse surprendre. Des transitions habiles pour alterner les intrigues en brouillant les pistes quelques secondes, un dessin agréable - traits fins, nets et harmonieux, couleurs douces.



De quoi passer un bon moment.
Commenter  J’apprécie          350
Mise en bouche

Nous sommes dans une zone pavillonnaire, le père de Lili emmène sa fille tous les matins à l'école. Séparé de sa femme, une jolie jeune fille au pair à la maison, il a bien du mal, parfois, à gérer sa vie sentimentale. Pourtant, il éprouve une certaine attirance envers sa voisine, Carole, l'institutrice de Lili, elle-même mère de deux garçons, dont le mari s'est envolé une fois le gros lot gagné au loto. Cette séparation l'a laissée méfiante et légèrement amère.

Il dépose Carole et ses deux garçons tous les matins à l'école. Un jour comme les autres où presque, puisqu'ils arrivent en retard, quelle n'est pas leur surprise de découvrir, stupéfaits, toute l'école prise en otage par un homme cagoulé et armé, dune ceinture de dynamite autour du corps. Il fera tout sauter si on ne lui donne pas une grosse somme d'argent. Un terrible huis-clos débute alors entre les différents protagonistes, des tensions commencent à devenir palpables, la police encercle l'école et c'est dans ces moments-là que les langues se délient et les sentiments se dévoilent...



Adaptation d’une nouvelle de Philippe Djian initialement parue dans les Inrockuptibles, cet album est une petite merveille. Certes, on ne peut s'empêcher de penser à ce terrible fait divers qui s'est passé dans une école à Neuilly, en 1993. Mais, malgré la gravité du sujet lui-même, Djian a su alléger ce fait dramatique en nous proposant les points de vue des otages et une certaine nonchalance dans les actes. Il explore ici l'âme humaine et les comportements dans une telle situation. Ce fait n'est finalement qu'une excuse pour nous parler d'amour, de dévoiler au fil des pages des sentiments amicaux ou amoureux, de la bonté d'âme, de la gentillesse et de la solidarité. Ce huis-clos imposé permet donc à nos deux héros de donner un nouveau sens à leur vie et de se révéler. Il faut noter la qualité de la mise en scène, une ambiance parfois oppressante ou plus légère.

Visuellement, Jean-Philippe Peyraud a fait un travail tout à fait original et pertinent. Des dessins au graphisme irréprochable, empli de simplicité et d'élégance et des planches de pleine page muettes qui traduisent une certaine tension collent parfaitement à la situation. La mise en couleur installe le lecteur dans cette atmosphère si particulière.



Une Mise en bouche qui vous mettra en appétit...
Commenter  J’apprécie          340
Seconde partie de carrière

"Les vieux ne sont plus ce qu'ils étaient..." C'est le moins qu'on puisse dire à la lecture de cette BD. En quelques mots : Camille, inspectrice de police, pour le moins déprimée et au bord du burn-out, a la charge de sa maman, malade ou tout du moins souffrant des désagréments courants de la vieillesse (santé fragile, déplacements difficiles et moral parfois en berne). Et comme un bonheur ne vient jamais seul, elle doit également faire face à une série de braquages, dont on soupçonne les auteurs d'être de vieilles dames semi-impotentes, tout en trouvant le temps de préparer le concours qui lui assurerait une belle promotion. Bien sûr, vous l'aurez compris, sa chère maman n'est pas pour rien dans cette affaire et Camille va devoir se démener pour sortir ce trio de gentilles mamies de la galère où elles se sont fourrées. Mais le veulent-elles vraiment ?



J'ai passé un bon moment à la lecture de cette BD, drôle et à la fois touchante. Certains passages sont jouissifs : les papys et mamies de l'EHPAD qui débarquent en force dans les magasins, la plupart atteints d'Alzheimer mettent un bazar sans nom, en toute impunité, bien sûr. Je ne mettrais qu'un bémol : j'ai eu plus de mal avec les dessins, trop stylisés à mon goût.



De plus, la postface de Serge Guérin est instructive et remet à sa place certaines idées reçues : "Rajeunir le regard sur les seniors est au fondement d'une société de la longévité réussie et concernent toute la population qu'elle que soit son âge." Ce n'est pas encore gagné !

Merci aux éditions Futuropolis et à Babelio pour la découverte de cette BD distrayante qui nous mène tambour battant jusqu'à la fin.
Lien : http://page39.eklablog.com/s..
Commenter  J’apprécie          312
Le crime parfait

Club N°51 : BD sélectionnée

------------------------------------



Bonne anthologie même si l'ensemble est un peu inégal.



Mention spéciale pour De Metter et Rabaté !



Clément

------------------------------------



11 nouvelles polars sur le "crime parfait".



L'ensemble est inégal mais grosse performance pour créer un histoire en moins de 8 pages.



Aaricia

------------------------------------



Bien, voir mieux que bien, petites nouvelles de crimes en tout genre, et un Chabouté que j'adore...



Jérôme

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          300
Le désespoir du singe - Intégrale

Une mer intérieure qui recule avec un gouvernement qui privilégie la politique agricole. Joseph a laissé tomber ses pinceaux et continue à s’intéresser aux tableaux de style cubiste de sa cousine. Il fréquente Joliette jusqu’au jour où il rencontre la femme d’un révolutionnaire désormais en chaise roulante. Entrecroisement de personnages qui tentent de fuir le pays où sont arrêtés. Violence et ravage de la guerre. Couleurs renforcent l’histoire.
Commenter  J’apprécie          300
D'autres larmes

Au cinéma, il y a Sautet. Je peux voir et revoir ses portraits lucides et acides sans jamais me lasser. En bande dessinée, je peux lire et relire Jean-Philippe Peyraud.

Dis-je (sans rougir) alors que je n'ai lu D'autres larmes qu'une fois, que je vais devoir le rendre à la médiathèque parce que ce n'est pas beau de chaparder le bien public. Et puis voler ce n'est pas beau tout court. Sauf dans les airs avec plumes ou moteur.

Alors, je me suis promis d'acheter ce bouquin plus tard parce que c'est drôlement intelligent d'acheter un livre déjà lu. Au cas où en 2013 aucun livre ne me tenterait.



Le livre en question conte six histoires douces-amères avec un talent fou et l'élégance en prime qui pallie les désillusions. Avec un art consommé de la mise en scène et un graphisme (aux techniques variables selon l'histoire) qui enjolive le quotidien grisouille.



D'autres larmes, c'est la première infidélité (qui tourne en eau de boudin), la première fois (sans romantisme aucun), la tragédie qui clôt les vacances, la voisine foldingue et passionnée, les vies que l'on se rêve au lieu d'arroser les plantes vertes, les entreprises qui ferment pendant que les étourneaux meurent.



D'autres larmes c'est une chronique sociale pleine d'un réalisme cruel joliment dessiné. Ce sont des histoires semblables à des bonbons acidulés fourrés au piment. Dotées d'une vraie chute. Cette peinture du quotidien me rappelle Cheever, Carver, Yates; vous savez ces divins auteurs de nouvelles, aux deux pieds plantés dans la banalité de la vie. Celle-là, il vaut mieux parfois la transcender.

Commenter  J’apprécie          280
Le crime parfait

Je suis très heureux de revenir sur ce recueil de « nouvelles dessinées », tout à fait remarquable, découvert en fin d'année 2022. 15 auteurs de bandes dessinées interprètent, chacun dans son style, le thème du crime parfait sous la forme de 11 histoires courtes de 10 à 12 pages.



Une danse ?, par Guess : dessins couleurs sépias (ambiance 19ème d'un bar dansant mal famé) ou vives (scène de la danse puis celle de la bagarre au couteau). La mornifle veut aller guincher au Perlimp' avec Maurice, son « marle », un violent au langage fleuri surnommé Momo-main-lourde. Comme dans de nombreuses nouvelles, la fin rebat d'un coup les cartes. Une première histoire parfaite, illustrant l'intelligence du crime. Chaque histoire est suivie par un petit texte explicatif, très bien écrit, concernant les personnages et les faits.



Le crime de Séraphin Bouchet, par Guérineau : ambiance bleu nuit puis petits matins blêmes dans une clarté rose. Séraphin a l'amour du travail chevillé au corps, la rigueur et la passion des mécanismes de précision, une tradition dans la famille. Vous avez deviné… Il officie à la guillotine ! C'est un véritable « bourreau de travail » à une époque où la police lui envoie de plus en plus de clients, répondant ainsi à l'essor du crime. Difficile à concilier avec le travail bien fait ! le burn-out le guette… le talent et l'humour sont réunis pour illustrer le crime et sa surprenante punition.



Cry me a river, par Holgado & Seltzer : Revanche d'une femme sur des hommes violents ou cupides, traitant celle-ci comme un objet, un être inférieur dont on dispose à sa guise… Ambiance 1939 déclinant dans les classes aisées un thème traité dans l'histoire d'introduction !



12h30, par Chabouté : le crime parfait c'est, en tête de gondole, le mystère non élucidé de John F. Kennedy permettant à notre société gouvernée par le spectacle médiatique de vendre journaux, films, livres… à l'infini… Revisité ici dans un dessin très original, noir et blanc à l'encre pure, sans nuance de gris et avec peu de détail. Texte direct, laconique et percutant. Tout ou presque est dit dans l'économie des moyens !



Le train pour Paris, par Rabaté : une BD qui joue de la réplique « assassine », du cadrage, du trait décisif… Ah ! La veste quadrillée d'Adrien c'est quelque chose !!! Un père retrouve brutalement un fils qu'il n'a jamais vu auparavant. Petitesse, voire bêtise crasse dans ce crime. Ambiance ferroviaire propice au fantasme du crime !



L'aveu, par Peyraud & Liéron : j'ai apprécié le bleu gris et les quelques apparitions de rouge soulignant les moments clés et l'action. le scénario est tordu, mais pas trop, avec la fin surprenante comme il se doit. Une femme dans l'intelligence de la vengeance. Elle ne veut pas se faire prendre et fera ce qu'il faut pour ne pas aller en prison. Je n'avais rien vu venir !



Le pépère, par Emmanuel Moynot (Nestor Burma...) : une de mes préférées ! En noir et blanc avec de belles nuances de gris. L'auteur joue du double sens, cela donne des répliques savoureuses, surtout à la relecture quand on connaît la chute. le pépère et Vanessa s'imposent d'emblée dans ce crime parfait des bas fonds.



Le crime parfait, par Christian de Metter : La dernière histoire, éponyme du recueil, se présente comme une réflexion sur l'art, la liberté et la vie. En dix pages De Metter clôt superbement un album dans lequel il sera bon de se replonger...



Trois histoires m'ont moins plu : Meurtres en abyme par Sandoval & O'Griaba, le perfectionniste par Krassinsky et Danse macabre par Pomès : exploration de la folie meurtrière, du morbide… Pas trop pour moi mais c'est l'atout de cet album collectif de permettre une approche de différents styles.



La belle couverture rouge et noire, au gros titre blanc, est signée Nicolas Barral. Et en bonus on a la possibilité de prolonger la visite en découvrant des albums de l'un ou l'autre des auteurs. Pour ma part ce sont Guess et Emmanuel Moynot qui sont mes préférés ici, même si l'ensemble se lit d'un bout à l'autre avec plaisir.



Et vous, lequel de ces auteurs connaissez-vous ? Quel album conseillez-vous ?

******

Lien direct ci-dessous pour chronique du blog Clesbibliofeel avec des reproductions de plusieurs planches de cette BD...
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
Commenter  J’apprécie          270
D'autres larmes

Alice a menti. Elle a pris sa journée. Elle a décidé de tromper Raphaël...

Margaux a couché avec Nathan pourtant c'est Jérémy qui l'attirait...

Finalement, cette petite blonde, pleine d'imagination, se rend chez claire et Patrice pour, comme promis, s'occuper des plantes...

Yanis a disparu. Yanis doit crapahuter dans les dunes ou dans les alentours de ce blockhaus renversé sur la plage ?...

Certaines filles ont le chic de s'amouracher de parfaits connards. Certaines filles rient bêtement lorsqu'elles tombent amoureuses. Parfois ce sont les mêmes...

Tout au long de cette journée, Greg croit toucher le fond, mais ce n'est qu'avec ce bain de minuit avec lequel il croyait enfin échapper à sa détresse et à sa solitude, qu'il va découvrir l'horreur...

Ce sont de véritables nouvelles que Jean-Philippe Peyraud nous offre dans ce magnifique recueil.

Il y écrit de la bande-dessinée sensible et tendre, parfois triste et tragique mais toujours talentueuse et juste.

Le dessin y est épuré, le texte sobre pourtant le propos est efficace et le style agréable et étudié.

Jean-Philippe Peyraud signe, avec cet album, un ouvrage qui confère, s'il en était encore besoin, quelques lettres de maturité de plus à ce neuvième art qu'est aujourd'hui la bande-dessinée.
Commenter  J’apprécie          260
Le désespoir du singe, tome 1 : La nuit des l..

Dès le départ, je suis conquis par le graphisme d'Alfred.

Une ville, La Braila de Panait Istrati, Constanta, Sebastopol, Dubrovnik ? Une époque, début du XXe siècle ? Rien n'est dit mais l'atmosphère est parfaitement rendue, les représentations de la ville sont magnifique, justes et sans fioritures inutiles. Jozef oscille entre l'amour sage et l'amour impossible, et il y a les milices, des espèces de fantômes tout noirs, l'ambiance est inquiétante, la guerre civile menace. On est pas loin de Tolstoï, Dostoïevski, épique, poétique, romantique, tragique, tout cela rendu efficacement par le graphisme et la couleur. Un premier tome qui met déjà la barre très haut !
Commenter  J’apprécie          160
Mise en bouche

Voici ma première tentative de lecture de Philippe Djian après Crocodiles, que je n'avais pas aimé, et lu il y a bien longtemps.

Et bien, j'ai beaucoup aimé. Ce court roman, qui se lit en quelques heures, a tout d'une nouvelle: la concision, le rythme et la chute, qui rend le titre compréhensible, à rebours - non non, je n'en dirai pas plus!



Le narrateur élève seul sa fille de quatre -cinq ans et vient de sympathiser avec l'institutrice de celle-ci, fraîchement divorcée, mère de deux enfants, dépassée par les événements, le rythme de ses journées, et n'ayant pas encore avalé la pilule de sa rupture.

Les deux petites familles débarquent en retard à l'école maternelle et se retrouvent face à une situation tout aussi inattendue que terrifiante: un homme équipé d'explosifs a pris enfants et adultes en otage.

Le récit est bien mené et la relation entre les deux protagonistes délicatement abordée, avec un narrateur plein d'empathie et d'attirance pour cette femme débordée dont il essaie, doucement, de se rapprocher. Finalement, on s'attache davantage à lui, même si elle a tout pour émouvoir.

Voici une lecture qui me réconcilie un peu avec Philippe Djian.
Commenter  J’apprécie          160
Mise en bouche

Philippe Djian, je le connais surtout par le bouche à oreille. Et bien sûr grâce au film aussi beau que dérangeant "37°2 le matin" (Jean-Jacques Beineix, 1986), dans lequel une mise en bouche, eh bien... Ici, le terme désigne plutôt une ébauche, une frustration.

L'histoire s'annonce classique : un papa élève seul sa petite, aidé de filles au pair pas très motivées. Il s'amourache de l'institutrice de sa fille, ou souhaite juste briser sa solitude avec cette "proie" apparemment facile ? Cette jeune mère est en effet séparée depuis peu et déprimée - déprime qui s'exprime par un mélange de tristesse, de découragement, d'agressivité. La dame se fait plutôt revêche face aux tentatives de séduction du gentil monsieur plein de bonne volonté et d'arrières-pensées. Et puis un drame va les rapprocher le temps de quelques heures - et plus ? A vous de voir. L'occasion pour l'homme de se comporter en héros.



Si l'intrigue m'a de moins en moins convaincue, j'ai beaucoup aimé le graphisme, harmonieux, épuré et doux, aux teintes sépia/pastel. Cet album est l'adaptation d'une nouvelle de Djian. Le scénario ne m'encourage guère à découvrir l'auteur, mais l'enthousiasme sur "Oh..." de Juin a éveillé ma curiosité.
Commenter  J’apprécie          161
Seconde partie de carrière

Où l'on parle beaucoup de vieillesse et de vieilleries.

Un magasin de luxe dévalisé pendant la visite d'un club de personnes âgées plus ou moins Alzheimer.

250.000€ volés, fichtre!

Camille, lieutenant de police est en piste pour retrouver le ou la ou les braqueur(se)s.

Ladite Camille a une maman handicapée quand cela l'arrange usant de différents artifices: fauteuil roulant, déambulateur ou canne, dont elle s'occupe.

Cela ne plaît pas trop à la vieille dame qui s'en offusque.

Menant son enquête, Camille en vient à envisager que le trio de voleurs pourrait être mené, ni plus ni moins, que par sa propre mère tout handicapé qu'elle est.

Il faut dire que la maman, sous le pseudonyme d'Atalante, a oeuvré dans l'OAS et qu'elle connaît les ficelles pour déjouer les pièges de sa policière de fille!

Le scénario n'est ni indigent ni transcendant, c'est un peu longuet, 122 pages, 60 auraient été suffisantes à mon avis bien sûr.

L'auteur mélange un peu tout, braquages, prise d'otage, rançon et surtout implique ses héroïnes dans des aventures rocambolesques pour des femmes de 80 ans.

Le côté femmes fatales est surjoué et ne tient pas la route si ce n'est à donner un côté sexuel à l'album qui n'en a absolument pas besoin, d'autant que cela ne contribue qu'à lui donner un aspect vulgaire inutile.

Dans un album de BD quand le scénario n'est pas flamboyant, le dessin permet, parfois d'équilibrer le tout. Ici, malheureusement ce n'est pas le cas, même si le dessin, le trait, le crayon est supérieur en qualité à l'histoire. Le dessin est original, il est ce que le cubisme pouvait être à l'académisme du XVIIIème siècle : moderne , carré, géométrique (si je puis m'exprimer ainsi), plaisant à l'oeil.

Les pages sont bien aérées par les vignettes et les bulles n'oblitèrent pas les dessins. On peut aussi apprécier les couleurs vives et, parfois chatoyantes qui suivent bien l'action.

Bref, peuvent mieux faire...

Une postface de M. Guérin, sociologue, sur les vieux que je n'ai pas, mais pas du tout, apprécié.

Je remercie Babelio pour cette masse critique ainsi que les éditions Futuropolis de m'avoir adressé ce livre.




Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          150
Le désespoir du singe, tome 3 : Le dernier voeu

L'histoire, le graphisme, les couleurs, tout est génial dans cette BD, Pour moi c'est un grand coup de cœur ! Docteur Jivago, la Bête humaine, et tant d'autres encore... Romantique, épique, tragique... Là où la bande dessinée porte son statut d'Art avec un grand "A".
Commenter  J’apprécie          140
Premières Chaleurs - Intégrale

Une déception avec ce roman graphique ou nous suivons de jeunes trentenaires parisiens, entre les séparations, des réconciliations, de jeunes parents.



Je n'ai pas souris un seul instant, les histoires m'ont parues d'une platitude absolu et les dessins ne sont pas non plus super originaux.



Je m'attendais à quelque chose de bien plus drôle, plus caustique, une vrai déception donc.
Commenter  J’apprécie          130




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jean-Philippe Peyraud (545)Voir plus

Quiz Voir plus

Autobiographies de l'enfance

C’est un roman autobiographique publié en 1894 par Jules Renard, qui raconte l'enfance et les déboires d'un garçon roux mal aimé.

Confession d’un enfant du siècle
La mare au diable
Poil de Carotte

12 questions
28 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}