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Critiques de Jean d`Arras (6)
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Le Roman de Mélusine

Cette oeuvre est un texte long, peuplé de personnages nombreux et riche en péripéties. C'est un récit merveilleux, mais aussi un roman pour l'éducation des princes, dans lequel les beaux exemples chevaleresques tiennent une place importante. Les héros en sont cependant ambigus, et Mélusine en particulier : elle se montre bonne chrétienne, elle est une épouse avisée et une mère attentive, mais de nombreux détails la rattachent à un univers démoniaque.



Quant à son auteur, Jean d'Arras, nous ne connaissons pas grand chose. Certaines hypothèses disent qu'il aurait été le secrétaire du Duc de Berry. Cependant, les recherches actuelles s'orientent plutôt vers un libraire-relieur, romancier à ses heures.
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Le Roman de Mélusine

Ce livre est un roman historique, tel qu'on les concevait à l'époque de la guerre de cent ans. Histoire d'une famille, les Lusignan, qui participèrent activement à la conquête de la Terre Sainte, s'y taillèrent des royaumes et voulurent s'attribuer une ancêtre prestigieuse, une fée du folklore de leur région d'origine, le Poitou. Biographies fantaisistes de personnages tous grands, beau et forts, en qui de savants chercheurs on cru reconnaître tel ou tel personnage historique, le livre vaut surtout par le personnage touchant de Mélusine, cette fée qui ne voulait pas être fée et par des passages d'une très grande force symboloque et psychanalytique : le sanglier meurtrier surgit de l'inconscient de Raymondin, la re-naissance de Geoffroy, une sorte d'accouchementà l'envers qui lui permet de retourner par un canal étroit dans la grotte de ses origines maternelles, le combat du même avec le diable, pour le pommeau de la tour, éradication des origines maléfiques de la famille, la veillée du chevalier dans l'antichambre de la femme qu'il aime, le bain de la femme impure, evidemment - exprimant toutes les terreurs qu'inspire la sexualité feminine.

Bien sûr pour répondre à une critique exprimée ici, pour en arriver à ces moments extraordinaires, il faut "se farcir" des quantités de pages - et la traductrice que je suis peut dire qu'elle a déjà bien abrégé certaines formules redondantes (!) mais entrer dans la littérature du Moyen Age, ce n'est pas lire de l'heroïc fantasy, il faut accepter une esthétique bien différente de la nôtre et sur plus de 300p.
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Le Roman de Mélusine



Pour vous situer un peu le contexte : ce roman de Jean d'Arras daté de 1393 (et oui, on remonte loin hein) est la première occurrence littéraire de la fée Mélusine. L'ouvrage commence par remercier Dieu et le seigneur commanditaire, comme il était de bon ton de le faire, puis brosse l'ascendance de notre féérique protagoniste. Où l'on apprend qu'elle est fille du Roi d'Ecosse et de la fée Persina qui, après avoir donné naissance à ces trois filles Mélusine, Mélior et Palestine, s'enfuit du royaume suite à la trahison de son royal époux. C'est également à la suite d'une trahison que Mélusine se trouvera sous le joug d'une malédiction : tous les samedis, elle se transformera des pieds à la taille en serpent. Ainsi donc, lorsque Mélusine rencontre et séduit Raymondin, jeune chevalier, elle lui promet monts et merveilles à une seule et unique condition : que jamais il ne cherche à la voir ou à savoir ce qu'elle fait le samedi.

L'union se passe donc sous les meilleurs auspices pendant de très nombreuses années. Raymondin reconquiert les terres de son père avec succès, les huit fils du couple connaissent un brave destin malgré des difformités extravagantes. En parallèle de cette existence courtoise et guerrière, Mélusine construit à la vitesse grand V (on est fée ou on ne l'est pas) la ville de Lusignan - Etymologiquement parlant, Mélusine signifierait Mater Lusina, la mère de Lusignan.

Ce bon temps, vous vous en doutez cependant, n'est pas voué à durer : Tôt ou tard, Raymondin brisera son serment pour apercevoir Mélusine en sa rampante condition. Le charme est alors rompu et tout est bien qui finit mal (comme ça a tjs été le cas avant que Disney réécrive tous les contes de fées quoi)





Moi, j'avoue, c'est le type d'histoires qui me séduit d'emblée. Dès qu'il est question de mythes ancestraux et de personnages magiques, je signe sans réfléchir. Un peu de mystère en prime et c'est le bonheur. C'est ainsi que commence Mélusine, en effet. Sauf que rappelez-vous, ça date pas d'hier, et la littérature médiévale souffre, à mes yeux, d'un certain nombre d'handicap qui me rasent rapidement passées les cent premières pages.

Tout d'abord, l'écriture est formatée avec X formulations toutes faites qui, bien qu'évidentes du point de vue de l'histoire littéraire, n'en sont pas moins chiantes pour les lecteurs contemporains que nous sommes.

Ensuite, c'est long, redondant et prévisible, nom de Dieu ! Heureusement que les siècles suivants se sont mis à utiliser cet excellent outil littéraire appelé ellipse parce que punaise, là j'avais juste envie de faire défiler les pages par dizaines pour que le livre avance plus vite tellement c'était ennuyeux ! (ce que j'ai pas mal fait, soit dit en passant) Jusqu'à la période des fils, ok, c'est sympa (surtt qu'en plus, je suis mauvaise langue mais Jean d'arras utilise "un peu" l'ellipse, du coup, on passe direct de leurs naissances à l'adolescence des ainées, n'est-ce-pas génial?). Mais une fois Urien et son cadet partis en croisade contre les sarrazins, on se tape leur vie puis celles des frères suivants par le menu pendant troooooooop de pages (en gros, ça couvre les 2/3 tiers du bouquin hein) et on s'en fouuuuuuuuuuut mais graaaaaaaaaaaaaaaaave ! (Oui, je crie mon ennui de la littérature médiévale). Ca se passe toujours pareil en plus, puisqu'ils sont tous protégés par un anneau magique de Mélusine, donc on sait d'emblée qu'ils vont tous gagner, qu'ils vont tous déchirer et faire de beaux mariages (sauf celui qui devient moine et celui qui brûle le monastère évidemment), donc il n'y a aucune pointe de curiosité ou d'attente. Tout est mortellement prévisible et il n'y a rien de pire pour me tuer l'envie de lire.





Au final, vous l'aurez compris, malgré le personnage principal, ce bouquin n'a, à mes yeux, rien de féérique ni de magique. C'est juste un bon gros schéma pris en bloc dans lequel on remplit les trous en insérant des noms de personnages différents.

Alors là, évidemment, je vais me faire tuer par les médiévistes parce que je suis d'une mauvaise foi intersidérale et bien sûr que c'est autrement plus profond que l'honteux portrait que j'en brosse là. Une prof avait même réussi à me convaincre que Le roman de Guillaume de Dole de Jean Renart était un tournant dans la littérature du genre. N'empêche que, le mot de la fin sera celui-ci, avec toute la subjectivité qu'il impose : C'est atrocement chiant à lire, et on ne m'y reprendra pas de si tôt !










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Le Roman de Mélusine

Ce livre est la première référence pour celui qui souhaite s’intéresser à Mélusine. L’édition que j’ai lue n’était pas complète (Stock Moyen-Age, préface Jacques Le Goff) . Mais les retraits sont signalés et résumés.



Le livre raconte donc l’Histoire de la famille des Lusignan (que vous connaissez tous, car vous avez tous vu Kingdom of Heaven) et principalement la naissance de la lignée grâce à la « fée » Mélusine. Cette dernière apportera richesse et prospérité à son compagnon Raymond, à la condition que ce dernier ne cherche pas à la voir le samedi.

La narration suit deux axes : Mélusine et Raymond pour le premier, les fils du couple pour le second avec une prédominance de Geoffroy à la Grande Dent. Il faut savoir que les récits des exploits des 6 aînés de Mélusine prennent une place très importante. D’ailleurs, les histoires de deux d’entre eux (Renaud et Antoine) sont coupées. On découvre comment le nom des Lusignan s’est répandu en Europe et en Terre sainte.



L’ensemble de l’œuvre contient de nombreuses références légendaires. Il était courant de chercher des êtres légendaires ou mythologiques comme ancêtre de la lignée.



Après la lecture du récit de Coudrette et celui de Ringoltingen, j’avoue que la lecture a été un peu longuette. Les trois œuvres proposent des récits assez similaires.

J’avoue que je regrette de ne pas avoir pu lire la version complète, mais hormis le gros passage sur Renaud et Antoine que j’avais déjà lu dans d’autres versions, je n’ai pas loupé grand-chose. C’est tout de même dommage pour celles et ceux qui attaqueraient l’histoire de Mélusine par cette édition.



C’est un récit médiéval. On retrouve donc certaines particularités, comme celui que tous les gens « bons » sont grands, forts, gracieux, etc.C’est parfois un peu relou, surtout quand ça part dans la répétition. Mais dans l’ensemble, ça se lit bien.



Là où j’ai été un peu déçu, c’est que la préface et la postface ne développent pas plus l’origine et les références de Mélusine, ce que faisaient les éditions de Coudrette et Ringoltingen.



Quoi qu’il en soit, ce fut une bonne lecture. C’est ma dernière lecture de récit sur Mélusine, il me reste encore un essai à manger.

Une référence à lire si l’on souhaite aborder le thème de Mélusine et de l’interdit.

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Mélusine ou la Fée de Lusignan

Mélusine ou l'histoire de l'une des plus célèbres fées que le monde ait connu, et dont on dit qu'elle a été la fondatrice de la dynastie des Lusignan, dans le Poitou. Je n'ai connu que récemment ce grand livre de Jean d'Arras, l'une des toutes premières versions de cette histoire merveilleuse (1393), et qui comporte maints récits historiques au cours desquels l'on découvre les origines féériques d'une famille que l'on suit à travers son histoire, les croisades, etc. Mais ce livre est surtout un formidable conte de fées narrant l'histoire de l'amour d'un homme et d'une créature féérique, venue de l'autre monde, amour qui se verra condamné par la rupture d'un interdit (son mari ne doit en aucun cas chercher à voir Mélusine le samedi car cette dernière est alors serpente du nombril jusqu'au bas du corps). Et c'est les nombreuses conséquences de cette rupture que l'on découvre tout au long de ce livre passionnant.
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Le Roman de Mélusine

Histoire et mystères d'un autre temps où les amours d'un siècle viennent aux détours de nombreuses péripéties se faire rivalités, et contes.

Jeunes princes et nobles hobereaux se feront conter ces exploits et trahisons diverses d'une beauté d'un ailleurs indéfini … A trop vouloir connaître, parfois, la sagesse se ferait meilleure conseillère …… peut être, ou pas …
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