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Citations de Jennifer Ackerman (16)


Le sous-bois est frais, sombre et surtout calme, à l'exception de l'appel occasionnel d'un oiseau quelque part dans la canopée épaisse, un patchwork de nuances de vert émeraude, de lichen, d'avocat et d'un vert foncé, cuivré, presque irisé. Il s'agit d'une forêt tropical montagneuse typique de l'île de Grande Terre en Nouvelle-Calédonie, un archipel situé dans le sud-ouest du Pacifique, à mi-chemin entre l'Australie et les îles Fidji. Le parc des Grandes Fougères est ainsi dénommé en raison de ses fougères géantes atteignant plus de 20 m qui confèrent à cette forêt une allure véritablement primitive. Le chemin grimpe pendant un moment, puis descend vers un ruisseau où le chant et les appels des oiseaux deviennent plus forts.
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Il y a ensuite le cas des "baisers" chez les freux. Ces membres suprêmement sociaux de la famille des corbeaux nichent au sein de colonies bondées où les occasions de prises de bec sont légion. Une étude a révélé qu'après avoir vu son partenaire engagé dans une querelle, le freux le réconforte en enroulant son bec autour du sien, durant une minute ou deux. Ce comportement est décrit par les chercheurs de façon un peu technique comme une "affiliation postconflit de tierce partie", ce qui signifie qu'après un affrontement un spectateur non impliqué (tierce partie) offre un tendre réconfort à la victime agressée dans l'altercation, en général son conjoint.
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Aujourd'hui cependant, suggérez qu'un oiseau présente une attitude qui ressemble à l'intelligence humaine, à la conscience ou à un sentiment subjectif, et vous êtes tout de suite accusé d'anthropomorphisme : interprétation du comportement de cet animal comme s'il s'agissait d'un homme couvert d'un plumage. C'est une impulsion humaine naturelle de projeter notre propre expérience sur la nature des autres créatures ; néanmoins cela peut nous égarer. Les oiseaux, comme les êtres humains, appartiennent au sous-embranchement des Vertébrés dans l'embranchement des Chordés du règne animal, mais la partie commune s'arrête là. Les oiseaux sont une classe et les mammifères, une autre. Cette séparation implique énormément de disparités biologiques.
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Puisque le chant des oiseaux est un comportement complexe et exigeant, il peut opérer comme un baromètre pratique et précis non seulement de la santé générale d'un prétendant, mais aussi de ses capacités intellectuelles.
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L'utilisation d'outils n'est donc peut-être pas très différente du jeu : elle exige de l'intelligence et la nourrit.
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Les rapaces nocturnes sont difficiles à étudier dans la nature pour les raisons mêmes qui nous les font aimer : ils sont silencieux, méfiants, secrets et souvent insaisissables.

page 71.
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Il existe aujourd'hui presque deux cent soixante espèces recensées de chouettes et de hiboux, et ce nombre ne cesse de croître. Ils vivent dans tous les types d'habitats sur presque tous les continents -du désert à la prairie en passant par la forêt tropicale, les pentes des montagnes, la toundra enneigée de l'Arctique.

Page 21.
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Il est en général admis que des animaux confrontés à des environnements impitoyables ou imprévisibles développent des facultés cognitives accrues, parmi lesquelles des compétences supérieures en terme de résolution de problèmes et la faculté d'explorer de nouvelles choses.
L'autre théorie avance que les pressions sociales ont favorisé l'évolution d'un esprit flexible et intelligent : s'entendre avec les autres, revendiquer et défendre son territoire, prendre garde aux pilleurs et aux voleurs, trouver un partenaire, prendre soin de ses descendants, partager les responsabilités.
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Ce sont les liens et les connexions entre les cellules du cerveau qui importent réellement en matière d'intelligence. Et à cet égard, le cerveau des oiseaux n'est pas différent de celui des hommes.
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J'ai passé une grande partie de ma vie à observer les oiseaux, et j'ai toujours admiré leur détermination, leur courage, leur capacité à se focaliser et leur vitalité agile qui semble trop intense pour être contenue ans un si petit corps. Comme l'a écrit Louis Halle : "Un être humain serait consumé en peu de temps par une telle intensité vitale." (p. 17)
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Observez les oiseaux pendant un certain temps, et vous verrez que différentes espèces font les choses, même les plus banales, de façon radicalement différente. Dans le langage, nous faisons un clin d’œil à cette diversité par la grande variété d’expressions utilisées pour décrire nos propres comportements et attitudes. Distraits, nous pouvons avoir une tête de linotte et nous faire prendre pour un perdreau de l’année, c’est souvent passer pour une bécasse, une buse ou une dinde. Il faut une cervelle d’oiseau, et spécifiquement de moineau, pour être fier, voire vaniteux, comme un paon, et, à tous les coups, on sera finalement le pigeon de l’histoire ou le dindon de la farce, donc inutile de monter sur ses ergots et de pousser des cris d’orfraie si on se laisse prendre au miroir aux alouettes, cela évitera des prises de bec. Quand on bâille aux corneilles, il est peut-être temps d’aller se coucher avec les mères poules. S’il fait un froid de canard, il convient d’être gai comme un pinson et de siffler comme un merle, à moins que ne vienne le moment de notre chant du cygne. Y penser donne la chair de poule, mais inutile de mener la politique de l’autruche et de faire le pied de grue, les rapaces et les vautours qui nous entourent pourraient en profiter. Mieux vaut rester bavard comme une pie et surveiller les alentours d’un œil d’aigle en attendant, malgré notre appétit d’oiseau, d’être ravitaillé par les corbeaux. Blanche colombe ou vilain petit canard, arrive toujours le moment où l’on se sent pousser des ailes, à moins qu’on ne nous les rogne. On veut tous, justement, voler de nos propres ailes sans se les brûler mais, quand on bat de l’aile, c’est peut-être qu’on a un coup dedans. On y laisse alors des plumes, lorsqu’on nous vole dans celles-ci, et on se sent comme un oiseau sur la branche ; on veut faire son nid, et on cherche l’oiseau rare en se gardant de ceux de mauvais augure. On l’attend, on se dit que le petit oiseau va finir par sortir, mais non, il s’est envolé, c’était un oiseau de passage. Et pourquoi donc, notre ramage ne valait-il donc pas notre plumage ?
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Dans son poème "Ode à regarder les oiseaux", Pablo Neruda demande :
Comment
de son gosier
plus mince qu'un doigt,
les eaux de son chant
peuvent-elles tomber ?
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Comment une créature parvient-elle à conserver un gros cerveau alors que le reste de son corps se rétrécit? Les oiseaux ont géré le paradoxe de la même manière que nous: en gardant une tête et une physionomie de nouveau-né. Il s'agit d'un processus évolutif appelé "pédomorphose" (littéralement, "formation de l'enfant"), par lequel une créature évolue de façon à conserver des caractères juvéniles même après la maturation de l'âge adulte. Lorsqu'un groupe international de scientifiques a récemment comparé des crânes d'oiseaux, de théropodes et de crocodiliens, ses membres ont découvert que, pour la plupart des dinosaures et des crocodiliens, la forme du crâne de l'animal changeait au cours de la vie.
[...]
Ce phénomène affecte aussi l'espèce humaine. Une fois adultes, les hommes ont une grosse tête - par rapport à leur corps -, un visage plat, une petite mâchoire et une pilosité corporelle localisée sur certaines zones, exactement comme les nourrissons chez les primates. La pédomorphose, également appelée, dans ce cas de figure, "néoténie", a permis à l'homme, de même que chez les oiseaux, de développer un cerveau plus gros.
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Un bébé diamant mandarin commence son long voyage vers la vocalisation à gorge déployée exactement comme un petit d'homme le fait vers l'expression orale : il écoute. (..) Le chant qu'un oisillon envoie des ondes sonores dans ses oreilles et fait vibrer les cellules ciliées qu'elles contiennent.(..) Si les cellules ciliées aviaires sont endommagées par une maladie ou des bruits trop forts, elles peuvent se régénérer, contrairement aux nôtres.
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Dans ce livre, le génie est défini comme le talent de savoir maîtriser son environnement, de comprendre les choses et les situations, et de déterminer comment résoudre les problèmes rencontrés. En d'autres termes, il s'agit de l'aptitude à relever les défis environnementaux et sociaux avec perspicacité et flexibilité, une faculté que de nombreux oiseaux semblent posséder de façon développée. Cela implique souvent de tenter quelque chose d'inédit, d'innovant, comme de profiter d'une nouvelle source de nourriture ou d'apprendre à l'exploiter. L'exemple classique est celui des mésanges au Royaume-Uni. Deux espèces, la mésange charbonnière et la mésange bleue, ont appris à ouvrir les bouchons en carton des bouteilles de lait livrées le matin à la porte de chaque résident, afin de boire la crème accumulée sur le col. Les oiseaux ne peuvent pas digérer les glucides du lait, seulement ses lipides. Les mésanges ont d'abord trouvé l'astuce en 1921, dans la ville de Swaythling; en 1949, cette même technique avait déjà été observée dans des centaines de localités à travers toute l'Angleterre, au pays de Galle et en Irlande. Elle s'était apparemment répandue par imitation du comportement d'un oiseau par un autre, une manifestation impressionnante d'apprentissage socialisé.
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Un origma des rochers traverse la route en sautant, bondissant sur ses pieds comme un défi à la gravité. Dans les zones abritées des falaises se trouve une forêt d'eucalyptus, d'acacias et de banksias, moite, profonde et sombre avec des Bedfordia arborescens, des stringybarks et des casuarinacés, ainsi que des orchydées Cymbidium ensifolium si précieuses qu'elles attirent bien des convoitises. Un acanthize mignon crie, puis un séricorne à gorge jaune et un siffleur doré, un bel oiseau avec une belle voix - un vif swiitaWIT - switaWITT. Autant d'espèces de le ménure imite.
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