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4.27/5 (sur 35 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jennifer Kerner est docteure en préhistoire et spécialiste en archéologie funéraire.
Après avoir enseigné pendant 7 ans à l’Université Paris-Nanterre, elle intègre le CNRS-Images en tant que médiatrice scientifique.

Elle est également chercheure associée au sein de l’UMR 7194 du Musée de l’Homme, chroniqueuse pour la chaine Histoire TV et auteure non journaliste pour le magazine Historia.

Sa chaine YouTube de vulgarisation, "Boneless Archéologie", a reçu le prix Jeune Espoir au concours YouTubeur d'Histoire 2019 organisé par le salon "Histoire de Lire" de Versailles.

Elle a reçu le prix de thèse Fondation Martine Aublet - Musée du Quai Branly Jacques Chirac pour son ouvrage "Manipulations post-mortem du corps humain : implications archéologiques et anthropologiques" paru aux éditions SideStone Press en 2018.

Site internet : https://jenniferkerner.fr
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Jennifer Kerner vous présente son ouvrage "Le tissu de crin" aux éditions Mercure de France. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3042793/jennifer-kerner-le-tissu-de-crin Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
La chose la plus désolante du monde est que l'on s'habitue à la beauté pure. En plus de trente ans de Maison, Ida en avait fait l'amère constatation. Les lignes aiguisées des robes sur les hanches anguleuses des mannequins, la rondeur des moulures au plafond de l'atelier, et surtout, ce gris, le gris des toits de Paris qui appellent à la rêverie.
Tout s'affadissait.
Oui, on s'habitue à la beauté pure. En revanche, on ne se lasse jamais d'observer la beauté lorsqu'elle comporte une infime part d'imperfection. C'est encore l'appel irrésistible du gris qui avait tout déclenché. Le gris de ses grands yeux blêmes dont l'une des pupilles n'était pas parfaitement centrée. Elle ne l'avait pas remarqué d'abord, comme on ne remarque pas un accroc dans un tissu au tombé envoûtant.
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Pour ne pas se laisser submerger par ses petits riens qui lui gâchaient l'existence, Jean avait vécu une vie largement anesthésiée. Il avait pris la ferme décime araner
Berrgu
nhéet ce
sion de ne plus rien ressentir : ni le bon, ni le mauvais, ni le chaud, ni le froid. Il se protégeait ainsi de nuits d'in-somnie, mais menait une existence à distance du monde qui l'entourait. Quelquefois, il aurait aimé renouer avec les gens et les sens. Il avait même parfois essayé. Mais on ne se sépare pas facilement d'un bouclier forgé au feu de la souffrance.
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Il y avait bien les amis d'enfance, oui.
Ceux devant qui on peut baisser la garde sans être pris en traître. Les amis que l'on s'est faits alors que tout était simple, que la vie n'était remplie que de leçons d'algèbre et de jeux de ballon. Ces amis-là s'immiscent dans vos vies avec la fulgurance d'un coup de soleil. Il est rare de les perdre. Heureusement, car ils font beaucoup de bruit en partant. Ils claquent la porte du cœur.
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Quiconque a expérimenté le deuil de son grand amour a connu la stupeur. Il s’agit d’une stupeur à l’état pur, de l’incompréhension la plus immense à laquelle on puisse jamais se heurter. Des millénaires de religions du Livre ont effacé de la mémoire des Occidentaux le naturel de cette stupéfaction. Les religions des sociétés traditionnelles, elles, l’évoquent avec puissance. Je ne sais plus qui a écrit « tout homme est le premier à mourir », mais nul doute qu’il venait d’expérimenter la sidération ultime qui le propulsa soudain au cœur de sa propre pensée primitive.
Chez les peuples qui n’ont pas rejeté leurs peurs ataviques, la mort n’est jamais normale. Presque tous s’appliquent à exposer ce que notre espèce surégotique voit comme une insulte à sa supériorité : régulièrement, nos précieuses personnes disparaissent et chacune d’entre elles finira par trépasser. Peu importe le prestige financier, militaire ou spirituel qu’elle aura atteint durant sa vie, la créature humaine est finissante. Cette criante injustice faite à la race supérieure des sapiens est souvent expliquée dans les mythes comme étant la punition d’une faute grave. Et d’Ève à Pandora, les fautives sont presque toujours des femmes. Leur existence est donc entachée par ce faux pas de manière indélébile et les femmes sont intimement liées à la Mort qu’elles ont apportée à l’humanité. Elles sont celles qui dorlotent les défunts, et les endeuillées de sexe féminin portent le poids de leur nouveau statut plus douloureusement que les hommes. Dans l’hindouisme, les endeuillés masculins ne sont pas jugés particulièrement impurs pendant leur deuil et ils se remarient rapidement. La femme, au contraire, portera l’impureté de son défunt mari pour tout le reste de sa vie. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’elle devienne suspecte et qu’on l’accuse d’avoir tué son époux. Une femme qui meurt après son conjoint est fatalement suspecte...
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Pour lui, la femme préhistorique représentée avec des courbes généreuses est une analogie du monde qui entoure nos ancêtres. Elle porte en elle le règne animal, végétal, le cycle des saisons. Elle est en somme le symbole de l'Univers. P. 308 (ePub)
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Pour survivre à ta mort, j'ai eu besoin de partir loin... Avec cette illusion que la distance résoudrait comme par magie mes nouveaux problèmes de veuve incrustés entre les murs de notre appartement. Quand je suis revenue, tu n'avais pas disparu.
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Face à la mort de mon amoureux, je me suis immédiatement rendu compte que même si notre société n'a pas le courage d'énoncer des catégories de décès, celles-ci existent bel et bien. Parmi les "mauvaises morts", on trouve les accidents stupides où la personne décède sans bravoure (en voulant prendre un selfie au bord d'une falaise par exemple) et les décès occasionnés par un trouble psychologique ou psychiatrique : les suicidés, les junkies, les anorexiques. Pour la majorité de nos concitoyens, toutes ces personnes "n'avaient qu'à faire plus attention à elles".
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La distinction de catégorie entre « hommes chasseur » et « femmes collectrice » n’est pas si franche que cela. Les femmes peuvent tout à fait être amenées à tuer du gros gibier. P. 204 (epub)
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Jennifer Kerner
Dans de nombreuses civilisations du passé, une femme aux formes très rondes était le signe qu'elle avait de quoi se nourrir. Cela signifiait une certaine aisance [...] P. 307 (ePub)
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[...]tout comme il semble aberrant d'imaginer des femmes bloquées dans leurs activités parce qu'elles ne savent pas produire un éclat de silex, il parait impossible de croire des hommes inaptes à se préparer à manger en l'absence de femmes aux alentours. P. 272 (ePub)
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