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EAN : 9791037504081
247 pages
Les Arènes (09/09/2021)
3.85/5   98 notes
Résumé :
Que savons-nous de la femme de la Préhistoire ?

Trente-trois des plus grands spécialistes mondiaux (préhistoriens, anthropologues, archéologues, ethnologues, généticiens) tentent de répondre à la question dans cette enquête inédite. Chapitre après chapitre, les idées reçues et les préjugés sont déconstruits, preuves à l'appui, afin de redonner à Lady Sapiens toute sa place dans l'histoire de l'Humanité.

Et si l'âge de glace était aussi ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,85

sur 98 notes
La Préhistoire est née des fouilles de vieux messieurs barbus et binoclards, parfois curés, même, qui se sont empressés de plaquer leur vision du monde sur leurs découvertes.
(J'exagère à peine.)
Un outil de pierre finement taillé ? Par un homme, bien sûr.
D'extraordinaires peintures rupestres ? Peintes par des hommes, évidemment.
Lorsqu'apparaissaient une empreinte de main plus petite, une trace de pied plus court, ce ne pouvait provenir que "d'adolescents".
Les femmes ? Euh... elles balayaient la grotte, sans doute.
Sauf qu'au 21ème siècle, on a des méthodes plus élaborées. On a l'apport de l'ethnographie sur les peuples de chasseurs-cueilleurs actuels.
On a une autre vision du monde, aussi.
Ce livre fait le point sur ce qu'on sait des femmes du Paléolithique, avec rigueur et sans préjugé.
Et finalement, on découvre beaucoup de faits qui étaient restés cachés sous les a priori des préhistoriens du 19ème siècle.
Découvrir Lady Sapiens est une aventure passionnante !
De la part alimentaire collectée par les femmes à l'invention du porte-bébé, des vulves gravées aux Vénus grassouillettes, cet ouvrage fait le tour de ce qu'on croyait, de ce qu'on découvre et de ce qu'on peut en déduire avec une grande honnêteté (et bien loin d'un tract féministe pour ceux que ça inquiète^^).
Message personnel : si tu passes par là Tata Jen, je suis une fidèle abonnée et j'espère que le petit Lumley se porte bien…!

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Club de lecture avril 2024 : "Un livre offert ou emprunté"
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Il y a du nouveau en paléoanthropologie et dans les études archéologiques sur le paléolithique ! En particulier, après la découverte d'une Vénus à Renancourt, en Picardie, en juillet 2019, la prise de conscience que ce site près d'Amiens représente un véritable « petit Pompéi paléolithique » d'il y a 27000 ans comportant un atelier de fabrication, une manufacture de statuettes féminines aux détails anatomiques sexuels exagérés – seins proéminents, fesses rebondies, bassin élargi, fente vulvaire marquée, pas de visage ni de bras, jambes coupées à la hauteur des cuisses. D'autres avancées techniques concernent une nouvelle méthode d'identification des sexes des squelettes, fiable à 95%, à partir des cranes par la morphologie de la cochlée, qui s'ajoute à l'os coxal (fragile) et à l'ADN, souvent abîmé et dont l'analyse est coûteuse. Enfin, et malgré toutes les mises en garde et les réserves émises jadis par Claude Lévi-Strauss sur la projection dans le passé des données ethnologiques, l'ethnoarchéologie, avec ses observations de plus en plus abondantes sur les chasseurs-cueilleurs actuels, vient parfois à la rescousse des préhistoriens au moins lorsqu'il s'agit de croiser des données ou d'interpréter des images préhistoriques – spécifiquement en ce qui concerne la reconstruction d'un porte-bébé dorsal, représenté sur des plaquettes dans le site de Gönnersdorf (Allemagne) et mis en correspondance avec un objet ethnographique amérindien (cf. p. 148).
De cet état des lieux, Thomas Cirotteau et Eric Pincas ont élaboré un projet de tournage d'un documentaire sur la femme de la Préhistoire, en se valant de l'expertise scientifique de Sophie A. de Beaune qui les a aiguillés sur différents chantiers de fouille dans plusieurs pays ; Jennifer Kerner a mis en forme de livre le documentaire intitulé lui aussi « Lady Sapiens », et Pascaline Gaussein a réalisé les précieuses illustrations des pièces archéologiques et des reconstitutions.
Les idées que nous nous faisons, en tant que profanes, des conditions de vie de nos ancêtres préhistoriques, et en particulier de la condition féminine dans ce contexte, remontent au XIXe siècle : aux premiers paléoanthropologues qui étaient tous des hommes, à des oeuvres littéraires qui commençaient à être produites à la même époque et même à une certaine mode picturale développée par les peintres « pompiers ». Elles reflètent donc à la fois les préjugés sur les rôles de genre de la bourgeoisie de l'époque et aussi certains fantasmes sexuels masculins relatifs. Sans surprise, les découvertes scientifiques contemporaines, ainsi que l'attention portée à la condition féminine par les préhistoriens d'aujourd'hui qui comptent de nombreuses chercheuses dans leur rang, nous fournissent de Lady Sapiens une image très différente par rapport à ces représentations désuètes et sexistes.
Il apparaît une femme dont la physionomie n'a rien à voir avec les Vénus : dépourvue d'adiposité, musclée, de taille légèrement supérieure à la moyenne actuelle, Mulier Sapiens installée en Europe présente un fort métissage qui a renforcé son système immunitaire, notamment grâce au fameux apport de 2% de gènes néandertaliens ; elle a une couleur de peau foncée malgré les conditions climatiques de faible ensoleillement jusqu'au Néolithique (6000 avant J.-Ch.), lorsque sa peau s'éclaircit par effet du moindre apport en vitamine d'De sa nouvelle alimentation agricole ; par contre elle a sans doute majoritairement les yeux bleus, qui ne semblent justifiés qu'en termes de sélection sexuelle (Evelyne Heyer).
Même avant l'invention de l'aiguille à chas, contrairement à la représentation pompière de « bêtes ébouriffées couvertes de peaux déchirées » (p. 60), les sépultures féminines (mais aussi masculines) font preuve de parures compliquées, de vêtures à strates faites de matériaux multiples y compris tressés, fastueusement ornés d'une multiplicité de bijoux de matières jugées précieuses conformément à leur rareté (principe économique...) venant parfois de plusieurs centaines de kilomètres du lieu de l'ensevelissement, de coiffures comportant des tresses et sans doute des couvres-chef – la Vénus de Buret (21000-17000 AP) semble porter « un anorak à capuche » ! (cf. p. 77) –, d'un usage savant de produits cosmétiques, en particulier de l'ocre, et autres végétaux ayant des fonctions thérapeutiques avérées, et probablement de décorations de l'épiderme – tatouages, scarifications, etc.
Contrairement au fantasme du rapt préhistorique, les pistages de l'ADN permettent d'identifier une très précoce socialisation de l'union sexuelle caractérisée par l'échange des femmes qui se déplaçaient de proche en proche (« patrilocalité »). Bien que l'on ignore les formes de manifestation d'affection, qui par ailleurs sont culturellement très variées dans le monde actuel, un dessin rupestre de silhouettes de profil stylisées peintes à l'ocre sur les parois rocheuses du site de do Boqueirão (Brésil, 15000 ans AP) nous fait rêver d'un tendre baiser (cf. p. 97)... Par ailleurs, de nombreux fragments attestent de mouvements de danse, confirmés par des instruments de musique souvent retrouvés à différents endroits ; sans parler des représentations de la sexualité et de la procréation qui sont très fréquentes dans de nombreux sites, y compris un dessin rupestre, « presque grandeur nature, [où] trois femmes dénudées, représentant potentiellement les "trois âges de la vie", se dressent sur la paroi de l'abri du Roc-aux-Sorciers (Vienne) » (cf. p. 113).
Les découvertes sur l'allaitement et le sevrage, en particulier les études de Vincent Balter sur les isotopes du calcium sur la dentition, ainsi que les traces de substances végétales abortives dans les fèces permettent d'établir que les femmes préhistoriques possédaient un contrôle efficace de leur fécondité ; par ailleurs, plusieurs chercheuses dont Kristen Hawkes ont étudié l'importance des contributions en nourriture, en connaissances et expériences, en soins prodigués à leurs descendants apportés par les « grand-mères », c.-à-d. par les femmes ménopausées, contributions comptabilisées à la hauteur de 30% des ressources nutritionnelles familiales.
Cela nous mène, par habile transition, à la thèse la plus controversée de cet ouvrage : au chap. 6 intitulé « Des femmes sur tous les fronts », qui concerne le travail féminin. Dans ce long chapitre, est d'abord défendue la thèse très neutre et crédible de la multiplicité des tâches exécutées par la femme préhistorique, bien au-delà de la représentation stéréotypée de la « cueilleuse », ménagère, obérée par une innombrable progéniture. Et jusque là, pas de problème, d'autant plus que nous avons découvert le porte-bébé dorsal qui lui laisse les mains libres, que nous avons corrigé le terme « cueilleuse » en « collectrice » permettant d'exprimer aussi le ramassage des coquillages et crustacés, la chasse de petits animaux par la pose de pièges, et que nous avons vérifié que l'apport calorique des chasses à gros gibier par lancement de sagaie n'était pas si déterminant en proportion. Dans ce chapitre nous découvrons aussi, par le site de Ohalo (19000 ans AP) sur les rives du lac de Tibériade (Israël), que les femmes ont été sans doute les « premières meunières de l'humanité » bien avant l'agriculture dont elles ont pu être les promotrices, qu'elles ont été aussi tailleuses de pierre à titre subsidiaire des hommes (cf. cit. infra), qu'elles ont possédé des savoirs artisanaux et médicaux essentiels, qu'elles ont eu un rôle avéré dans la pratique des arts rupestres. le chapitre brosse donc le portait d'une « Lady Sapiens, une femme plurielle... », « hyperactive et polyvalente », travaillant en toute indépendance et bonne intelligence avec les hommes, aussi essentielle que ces derniers pour la vie familiale, sur la base des besoins contingents du groupe, de ses talents propres, sans lien de subordination sexiste et surtout... et là le bât blesse, sans division genrée du travail. En d'autres termes, par quelques phrases glissées ça et là à partir de ce chap. 6, est remise en cause à la fois la célèbre thèse d'Alain Testard (cf. par ex. Essai sur les fondements de la division sexuelle du travail chez les chasseurs-cueilleurs, 1986 et de nombreux travaux successifs) et, de manière implicite – bien que ce livre ne traite que de la préhistoire récente, du paléolithique supérieur et plus spécifiquement du solutréen et magdalénien –, les thèses évolutionnistes de la spécialisation dimorphique de certains organes (et caractéristiques phénotypiques) entre hommes-chasseurs et femmes-cueilleuses. Rien que ça ! Est-ce que cette démonstration est suffisamment crédible ? A mon avis, non ! Et, pis, elle est avancée de façon idéologique, me semble-t-il...
Admettons que la question se résume à ceci : Y a-t-il eu division sexuelle du travail a minima dans le sens de l'exclusion des femmes de la chasse du gros gibier, au propulseur, entraînant des déplacements sur de longs parcours, à la poursuite des proies ? Ou éventuellement, comme le défend Testard, exclusion de la chasse impliquant du sang versé et de la pêche impliquant une embarcation ? Sur une question ainsi circonscrite, le livre me semble même contradictoire. Il est question, (p. 154 et ss.) des lésions musculaires et tendineuses liées au lancer de javelot qui provoquent des « petits arrachements osseux » ; Sébastien Villotte (docteur en Anthropologie biologique en 2008) a étudié ces blessures aux articulations dans les squelettes paléolithiques et affirme que « ces blessés se révèlent être des hommes dans 95% des cas » (p. 155). Quand même... (Noter que 5% est précisément la marge d'erreur admise dans l'attribution du sexe des squelettes). Et les auteurs d'enchaîner avec la phrase suivante : « Un élément intéressant, mais qui ne permet cependant pas d'affirmer que seul l'homme était chasseur. » Un petit peu spécieux, dirais-je, même en ajoutant les précautions scientifiques du jeune chercheur sur l'étendue de son corpus et de sa spécificité géographique. Plus spécieux encore, lorsque l'on observe que dans cette même page est représentée, tirant une sagaie à l'aide d'un propulseur, une jeune femme !
Pourquoi idéologique ? Nous connaissons tous les implications qu'aurait le déni de la division genrée du travail. Puisque celle-ci est corrélée fortement au patriarcat, le pas est court entre la supposition d'une longue Préhistoire ne connaissant pas d'exclusion professionnelle féminine, Préhistoire caractérisée au contraire par une édénique égalité entre les sexes, pacifique, collaborative et efficace, et l'hypothèse engelsienne du matriarcat préhistorique qui est pourtant de plus en plus contestée scientifiquement bien qu'elle soit embrassée par un certain féminisme qui le regarde avec nostalgie et y voit un horizon possible.
Dans ce livre, il est significatif que, après ce long chap. 6, le chapitre conclusif est consacré aux « Femmes de pouvoir », où sont exposées dans un certain désordre les observations sur les sépultures somptueuses des femmes (cf. la Dame du Cavillon), des considérations sur les probables attributions chamaniques des femmes et enfin de multiples hypothèses sur les fonctions rituelles (ou prophylactiques ?) des Vénus à la féminité hyperbolique qui font émettre l'hypothèse notoire : « Et si Dieu était une femme ? ». La Postface, elle aussi, abonde dans ce sens, en ceci qu'elle est intitulée : « Lady Sapiens, si proche de nous », proche dans son hyperactivité et polyvalence, ça va sans dire...
En conclusion, il me semble que le livre pèche du même défaut qu'il dénonce dans sa démarche initiale : si le mythe est déconstruit d'une femme préhistorique ressemblant excessivement aux images sexistes du XIXe siècle et à ses fantasmes masculins, cette Lady Sapiens ressemble excessivement à nos aspirations féministes du XXIe siècle, qui ne sont pas sans récupérer, devant la misère du présent, le mythe du « paradis perdu de l'état de nature », si cher au XVIIIe siècle. Et si Lady Sapiens doit être tellement proche de nous, il est hélas plus probable qu'elle ait souffert d'inégalités, de discriminations et d'exclusion que ne l'est l'hypothèse inverse...
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« Lady Sapiens » : T. Cirotteau, J. Kerner, E. Pinca (Les Arènes, 250 p)
Sujet passionnant pour cet ouvrage de vulgarisation scientifique (sans connotation péjorative) ; montrer que « homo sapiens » était aussi une femme. Ou pour être plus précis, déconstruire toute une partie des représentations qu'on a pu avoir des humains du paléolithique supérieur (- 40 000 à -10 000 avant le présent), représentations héritées des premiers paléontologues du XIXème siècle – tous des hommes, bien sûr biberonnés au phallocentrisme ambiant, au moins autant que des artistes qui s'en sont fait les porte-voix. Dans cette vision très orientée, ce qui structurait les groupes sociaux de cette période était une place plus que prépondérante des hommes. « Lady sapiens », un essai construit par des documentaristes encadrés par des universitaires spécialistes de la question, s'appuie beaucoup sur les progrès de la science qui permettent d'objectiver de mieux en mieux la place des femmes dans ces sociétés préhistoriques, mais aussi sur le regard que depuis quelques décennies des femmes scientifiques investies dans ces recherches posent sur la répartition genrée des tâches et des positions.
Même si c'est avec beaucoup de prudence, avec parfois des formules du genre « il n'est pas prouvé que », ou « il est possible que », les données actuelles montrent quelques éléments essentiels : Lady Sapiens n'était pas la petite femme fluette entourée d'une ribambelle de mouflets que le grand mâle dominant tirait par les cheveux dans sa grotte pour en faire l'usage de son choix. Elle était une femme puissante, tant physiquement que socialement, avec un rôle d'importance dans les petits groupes humains de l'époque (quelques dizaines d'individus tout au plus, ce qui rendait l'apport et les compétences de chacun et chacune indispensables à la survie du groupe). Certains squelettes dits masculins ont été requalifiés, avec une redistribution des rôles et places, « l'homme de Menton », découvert en 1872, devenant « la dame du Cavillon ». Noire aux yeux bleus (comme les hommes de son temps, même en Europe), elle participait souvent à la chasse (qui ne concernait pas que les mammouths, mais aussi des gibiers plus petits). Elle avait des expertises dans les domaines végétaux indispensables à l'alimentation et aux soins, était impliquée dans quasiment tous les espaces de la vie sociale. Elle possédait parfois une capacité à réguler les naissances (par l'allaitement sur les 3 ou 4 années du nourrisson qui bloque l'ovulation, mais aussi par la maitrise de certaines plantes abortives). Elle pouvait être quelquefois investie de rôles hiérarchiques et sociaux importants (ce que démontrent des tombes féminines imposantes découvertes sur plusieurs continents). Les domaines et les champs disciplinaires explorés dans ce livre sont très divers, comme les ressources géographiques, et suffisamment pertinents et argumentés pour bousculer bien des idées reçues. Les auteurs ont brassé large dans leurs explorations.
Au-delà des questions qui restent ouvertes, des désaccords entre chercheurs contemporains, l'intérêt de cet ouvrage est bien aussi de montrer l'utilité pour tous de prendre conscience que les représentations majoritaires à une époque donnée construisent de manière biaisée les objets d'étude du passé. La femme et l'homme d'avant-hier jouaient sans doute des rôles mieux équilibrés que l'image qu'on s'en est faite… et c'est vraiment bienvenu de rappeler et démontrer par la préhistoire que le patriarcat machiste n'est pas un invariant humain.
A faire lire de force à tous les pithécanthropes machos ?...
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Un livre formidable pour tout savoir de la vie quotidienne des femmes du Paléolithique ! J'y ai trouvé tout ce qui m'avait manqué à la lecture des livres de Marylène Patou-Mathis et Pascal Picq sur le sujet, à savoir une description concrète des conditions de vie de nos aïeules.
Sexualité, travail féminin, maternité, éducation des enfants, créations artistiques, pouvoir politique ou religieux : tous les aspects de la vie des femmes préhistoriques sont abordés à travers des exemples archéologiques concrets et superbement décrits.

La langue est très fluide, on nous explique tout avec beaucoup de pédagogie mais sans prendre le lecteur pour un idiot non plus. L'équilibre juste a été trouvé.

J'ai aussi particulièrement apprécié que l'enquête soit menée sans militantisme et que les faits soient rapportés à travers les propos de chercheurs de tous âges et de tous les continents. Une vraie ouverture sur des idées plurielles qui éclairent notre présent... Complètement d'actualité en ce moment !
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Les pages de mon livre se sont tournées d'elles même et sans m'en rendre compte je l'ai terminé heureux d'en avoir tant appris. Grâce aux dernières découvertes scientifiques, à l'ethnologie et beaucoup de logique, la Femme retrouve une place qu'elle n'aurait jamais du quitter. A savoir, ni l'égale de l'homme, ni son complément, mais une actrice à part entière de la vie, de la survie et du bien être de sa communauté qui était avant tout dans l'action. Pour moi, ce qui était une profonde intuition est devenu une quasi-certitude après ces quelques pages. Ce livre m'a donc plus interrogé sur tout ce qui s'est passé ensuite pour arriver à toutes les différences Hommes-Femmes que l'on connait maintenant et des luttes qu'ils faut à présent entreprendre pour rétablir un équilibre millénaire, biologique. Un très beau livre très agréable à lire grâce aux talents de vulgarisation de Jennifer Kerner, Thomas Cirotteau, Eric Pincas. J'ai hâte de voir le documentaire qui est à l'origine de cette belle histoire et d'y retrouver quelques unes des 33 personnes interviewées. Un livre synthèse, sans militantisme qui étanchera la soif des plus curieux.


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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Une fois parvenu à l'âge addulte ,un homme ou une femme en bonne santé pouvait espérer vivre soixante ans.
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Ces femmes âgées ne sont donc pas un poids pour leur groupe, mais bien un atout ! Qui plus est, « les anciennes ont pu être une source d’apprentissage et de savoir considérable. Nous sommes des élèves insatiables et nos gros cerveaux sont là pour apprendre régulièrement et longtemps ». Raison de plus pour que le groupe consacre son énergie à leur survie.
En effet, la transmission de savoirs complexes exige du temps… Du point de vue de l’évolution, les femmes aimantes et savantes voient donc leur survie favorisée car le savoir qu’elles transmettent aux plus jeunes est bénéfique à l’amélioration des conditions de vie de tous.
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Eux comme nous faisons des analyses cartésiennes sur des restes empiriques... Les pisteurs peuvent se tromper bien sur mais au même titre que l'archéologue.
(au sujet des pisteurs spécialistes des empreintes)
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Les objets fabriqués en fibre végétale étaient essentiels à la survie de ces groupes.
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Les femmes du paléolithique pouvant procréer jusqu'à trente ans environ,si on compte un allaitement pendant deux à trois ans et un premier enfant autour de quatorze ans . cela donne au maximum cinq à six naissances par femmes.
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