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Critiques de Jérémie Guez (207)
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Paris la nuit

Je n'aime pas forcément les polars ... Mais une élève l'a lu et en a bien parlé. Inspirée par le titre je l'ai donc emprunté. Ça se lit très très vite. C'est très dynamique, très dur aussi d'être confronté à ce monde de la nuit , de la délinquance , de la drogue. Paris c'est merveilleux , mais c'est aussi et malheureusement ça !
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Le dernier tigre rouge

Indochine 1948, Deux tireurs d'élite s'affrontent. Un légionnaire, un déserteur de l'arméee française. Toux deux fuient des traumatismes de la guerre; tous deux on ont perdu des compagnons et des amours de combat. Leur duel dura jusqu'en 1954. Récit classique mais j'attend trop une suite.
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Le dernier tigre rouge

Bien que publié dans la collection grands détectives des éditions 10-18, le dernier tigre rouge n'est pas un polar. Un roman noir à la limite. Mais peu importe l'étiquette qu'on lui colle, c'est un roman qui parle de la guerre, vue de l'intérieur. On suit les soldats dans leur quotidien: les déplacements, les combats, les permissions. Mais aussi les mouvements de troupe, les stratégies militaires, les grandes batailles qui ont fait la guerre d'Indochine.



Guez nous épargne les scènes sanglantes ou les tortures qu'on aurait pu trouver dans un tel roman mais excelle toujours dans l'art d'écrire des scènes d'action. Si bien même, qu'on ne s'ennuie pas une seconde.



Il faut dire qu'il nous raconte, de façon fort bien documentée, un conflit de 8 ans assez complexe (bienvenue aux nullos en Histoire - comme moi!- qui s'instruiront un peu) en moins de 250 pages. Pas de digressions interminables ni de longueurs genre manuel d'histoire, on est dans la fiction et l'action tout du long. J'ai apprécié d'apprendre par ce roman les grandes lignes du conflit et le contexte géopolitique de l'époque mais que ce ne soit pas trop développé, ce qui aurait sûrement cassé le rythme de l'intrigue.



Parce que « les choses sont souvent plus complexes qu'elles n'en ont l'air », Guez a choisi de prendre le parti de l'Humain. Des gentils et des méchants des 2 côtés. En fait, juste des hommes qui se battent pour ce qu'ils pensent juste. Pour leur terre, pour leur pays, pour leurs idées. Et surtout pas pour le plaisir de voir couler le sang.

J'ai aimé ce point de vue.
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Le dernier tigre rouge

Des critiques très justes et très complètes ont déjà été publiées sur ce roman.

Je ne vais donc rajouter que quelques points.

Je remercie tout d’abord Babélio et les éditions10-18 de m’avoir permis de découvrir ce roman et de rencontrer l’auteur Jérémy GUEZ, très sympathique et pas avare en explications.

L’Indochine, un pays, une époque très peu racontée et c’est donc avec grand intérêt que je me suis penchée sur le sujet.

Jérémy Guez a choisi de nous faire découvrir ce conflit à travers des personnages appartenant à la légion étrangère.

Je déteste la guerre et suis très réservée à propos des soldats de métiers.

Mais l’auteur a su faire vivre des hommes tout en nuance, torturés, certes, avec des passés compliqués mais aussi tout en retenue malgré les violences de la guerre.

De beaux paysages de forêts que l’on imagine ravagés par les combats.

La couverture est très belle et la plume très efficace.

Un très bon moment de lecture

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Le dernier tigre rouge

« Le dernier tigre rouge » retrace les événements de la guerre d'Indochine, méconnus pour la plupart d’entre nous, à travers l’engagement de Charles Bareuil, un ancien résistant en tant que légionnaire. L’auteur, Jérémie Guez, parvient à nous maintenir en haleine en retraçant l’implication de Charles Bareuil dans ce conflit, le récit de ses souvenirs dans le civil ainsi que le quotidien des légionnaires.

La légion, composée d’hommes de nationalités et de classes différentes à la recherche d’une seconde vie, est propice l’évocation du passé.

Nous nous attachons rapidement aux principaux personnages : Charles Bareuil, mais également Gordov, Botvinnik. Nous avons hâte d'en savoir davantage sur le tireur d’élite occidental de l’autre camp…

Pour un auteur de romans policiers, nous plonger dans ce contexte historique était un pari. Pari réussi ! Ce roman noir qui traite d’un sujet original est bien écrit, il y a une vraie cohérence dans les personnages.

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Le dernier tigre rouge

Un polar qui n'en est pas vraiment un, effectivement Charles Bareuil (le personnage que l'on va suivre principalement) va se demander qui a tué ses deux camarades dans une embuscade, mais ça ne s'arrête pas à savoir son nom, sa quête est de comprendre qui il est et pourquoi cet occidental, du côté viet-minh, l'a épargné lors de leur rencontre, et au final le lecteur en saura beaucoup plus que Bareuil.



Livre sur la guerre qui ne décide pas qui sont les Bons et les Mauvais, beaucoup de nuances de gris dans les comportements des personnages : le légionnaire force d'occupation n'oublie pas que son pays a été occupé, le défenseur d'une Indochine libre se rend compte des compromissions à faire pour atteindre ce but, des personnages attachants et détestables des deux côtés...

Mais ce n'est pas pour autant un livre relatant la guerre d'Indochine, 8 ans en 225 pages, il y a des ellipses énormes, des parties romancées dont on ne sait pas les contours entre réel et imaginaire, l'auteur semble plutôt s'attacher à décrire les effets de la guerre sur les hommes que la guerre elle-même.



Note : j'ai lu ce livre dans le cadre d'une opération de l'éditeur et de Babelio, je ne l'aurais peut-être pas lu sans cette occasion, mais après lecture je suis ravie de l'avoir lu.
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Le dernier tigre rouge

Un sentiment partagé par rapport a ce livre . D'un coté il y a le fait trés , trop rare d'un roman sur la guerre d'Indochine . Cela oui c'est un fait positif , surtout que l'ambiance est trés bien rendue . Point trés positif donc . Et puis il y a l'aspect hélas bien plus négatif .... Ce livre aurait pu , il aurait du étre le grand roman sur ce conflit que la France n'aborde que trés rarement . Et là on déchante .... Il est certes trés bien que les romanciers français abordent enfin cette thématique , il y a beaucoup de questions sur le sujet . Mais si ils le font , qu'ils évitent tout ce coté fleur bleue , tout ce coté romance , cela n'a pas sa place dans un roman de ce genre ! Que les français prennent des leçons sur les américains qui une fois encore sont trés largement au dessus de par leur maitrise du style , leur connaissance des rouages du roman de genre .... En l'état les intentions sont trés louables ici , mais à l'image de L'art français de la guerre , cet opus passe complétement a coté de son sujet et se noie dans une voie de garage ... Triste car cela aurait pu étre un trés grand roman ....
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Balancé dans les cordes

Tony habite une tour d'Aubervilliers avec sa mère qui fait des petites magouilles ; il est fils d'un gitan disparu à sa naissance ; son oncle l'a mis à la boxe et il s'en sort plus que bien.

Son pote Moussa a fait de la boxe mais est devenu dealer

Quand il rencontre Miguel un caïd , Tony ne s'imagine pas que les ennuis sérieux vont commencer...





Comment faire un résumé de ce roman terrible sans en raconter de trop ...Dans un contexte de banlieue , l'auteur nous décrit des personnages fort en caractères avec des histoires personnelles aussi terrible que la vie qu'ils mènent .

C'est très dur , violent et sans pitié , mais c'est surement un de mes coup de coeur de l'année...
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Paris la nuit

Ce premier roman de Jérémie Guez pose les bases d’un style d’écriture vif et rythmé. D’un grand réalisme, la misère sociale, avec son lot de violence, saute au visage.



Le personnage d’ Abraham a conscience d’entrer dans un engrenage dont il est difficile de se sortir. En commettant son premier braquage, en mettant une arme dans la poche de son blouson, il sait qu’il scelle son destin.



Paris la nuit annonce l’émergence d’un nouveau talent qui sera confirmé par l’excellent Balancé dans les cordes. À 25 ans Jérémie Guez est incontestablement une étoile montante de la littérature noire française.
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Balancé dans les cordes



Voici un jeune auteur français à suivre .

En deux petits livres , il frappe un grand coup dans le monde du polar.Il vient d'ailleurs d'avoir le Prix SNCF du Polar 2013 dans la catégorie Roman.

Gros coup de coeur .

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Balancé dans les cordes

« Désormais je marche avec eux. Mais c’est le prix à payer pour venger ma mère. Surtout pour laver l’affront, parce que je sais que je n’aurais plus supporté ma gueule si j’avais laissé ça impuni. »



Personne n’échappe à son destin. Telle pourrait être la morale de cette histoire.

Tony n’a pas eu les bonnes cartes en main. Qu’à cela ne tienne, grâce à la bienveillance d’un oncle, la boxe devrait lui permettre de sortir de sa condition. Il ne sait faire que cela. Avec application, il s’entraine, et évitent scrupuleusement les mauvaises fréquentations qui pullulent autour de lui. Il vit avec sa mère qu’il protège autant qu’il peut des salopards qui l’entourent, que d’elle-même. Mais… on est toujours rattrapé par sa condition ; on n’échappe pas à son milieu.

Jusqu’où va tomber Tony ? Peut-il se relever ?



Ecrit à la première personne sous l’angle de Tony, ce court roman policier claque aussi fort qu’un uppercut. Sans fioritures, ni temps mort, sans bla-bla inutile, Jérémie Guez nous raconte autant une histoire, qu’il nous raconte la réalité de certaines banlieues parisiennes. Avec brio, il réussit en peu de page à instaurer une ambiance, un climat. Il n’y a pas de répit pour le lecteur ; il est vite embarqué.


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Balancé dans les cordes

[...]

L'auteur, Jérémie Guez, est un grand amateur de polar noir américain et ça se ressent parfaitement dans ce roman qui, durant 188 pages nous plonge dans l'univers sombre des cités de la banlieue de Paris. Plus précisément, nous nous retrouvons catapultés en plein coeur des quartiers chauds d'Aubervilliers, lieu peuplé à la fois de personnages à l'amitié sincère comme Moussa (jeune homme ami d'enfance de Tony n'ayant pourtant pas une situation reluisante puisque trafiquant de drogue), mais aussi de personnages à qui il s'avère très dangereux d'accorder sa confiance, comme Miguel, le caïd de la ville.



Faire appel à Miguel, c'est signer un pacte avec le Diable : plus moyen de faire marche arrière, votre vie lui appartient. Et c'est dans ce terrible piège que Tony va tomber rapidement, aveuglé par la colère et l'envie de venger sa mère.



J'ai vraiment beaucoup aimé cette immersion au coeur d'une cité. Bien sûr, c'est une expérience plutôt violente mais c'est toujours mieux de pouvoir la vivre bien installé dans son fauteuil plutôt qu'en se rendant physiquement sur les lieux pour se rendre compte de la situation. Au moins, on peut en sortir physiquement indemne. Car pour ce qu'il en est du reste, je pense qu'on ne peut que ressortir marqué par une lecture comme celle-ci.



Tony est un jeune de la cité qui, malgré son environnement défavorable, ne se laisse pas influencer négativement et préfère consacrer sa vie à la boxe. C'est un jeune bien, comme il en existe dans la vraie vie. Et oui ! Tous les habitants des cités ne sont pas des voyous, des criminels... certains rêvent d'en sortir... comme Tony.



Mais on a beau être fort et déterminé à ne pas tomber du côté obscur de la Force, un malheureux événement peut toujours réussir à nous ébranler, à faire déborder l'eau du vase. C'est ce qui arrive précisément à Tony le jour où sa mère se fait agresser et se retrouve à l'hôpital. Tony explose. Il ne veut pas que l'individu s'en sorte comme ça et il se jette dans la gueule de Miguel.



A partir de cet instant, c'est la descente aux enfers pour notre héros. Lorsqu'il se rend compte de son erreur... il est déjà trop tard. Quand on tombe dans les griffes de Miguel, on ne peut plus s'en échapper... vivant du moins. Miguel est très influent, respecté et surtout craint comme la peste par ses ennemis. Il est un peu comme un parrain de la Mafia.



Jusqu'à la dernière page, l'auteur nous embarque dans un récit nerveux, oppressant et très dynamique. Cette descente aux enfers de Tony, nous la vivons à ses côtés.



Je me suis vraiment demandé comment tout ceci allait bien pouvoir se terminer. Et comme la curiosité est souvent plus forte que tout, les pages se sont tournées très vite.



Une particularité de ce roman : les personnages parlent le langage de la cité dans les dialogues. Un détail qui renforce encore le côté immersif de ce roman. Bien sûr, on ne comprend pas toujours l'intégralité des dialogues si on n'est pas initié à ce langage mais on saisit l'essentiel, ce qui nous permet de bien suivre toute l'histoire.

[...]
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Balancé dans les cordes

Extrêmement poignant. Je ne m'attendais pas à être happée comme cela par ce livre, dès les premières pages j'ai aimé le style de l'auteur, simple mais authentique, un plaisir de le découvrir. il m'a entraîné là où je ne voulais surtout pas aller mais je ne peux pas le regretter - on assiste impuissant à sa descente aux enfers

à la découverte des milieux : banlieue, boxe, famille tout s'entremêle - sa hargne de s'en sortir, ce destin implacable nous chavire . Ce roman laisse des séquelles, pas possible d'oublier Tony il s'est infiltré dans mes veines.
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Balancé dans les cordes

Dés le départ c'est le ton de Balancé dans les cordes qui prend le lecteur. On plonge dans la tête de Tony, personnage attachant à la personnalité bien définit et qu'on l'imagine sans problème. On partage avec lui chaque instant de ce texte qui se veut de plus en plus violent, maltraitant avec le lecteur. Gauche, droite, gauche, droite, upercute... c'est ce qui rythme chaque chapitre de Balancé dans les cordes de Jérémie Guez et les coups sont toujours plus violents. La petite vengeance dépasse ce que Tony avait imaginé et pour gagner le combat il va falloir tout donner.
Lien : http://www.lirado.fr/balance..
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Balancé dans les cordes

Durant la lecture de ce livre, je me suis retrouvée plongée en banlieue parisienne, à Aubervilliers, dans le 93. C'est un milieu impitoyable, dur et dangereux.

Mais Tony est terriblement attachant, il a découvert la boxe qui donne un sens à sa vie, il ne trempe pas dans de sombres trafics.

Malgré le sujet noir, terriblement noir, ce livre est facile à lire, j'avais vraiment envie de savoir comment Tony allait se sortir de tout ça, jusqu'où la boxe pourrait le mener.

Mais cette histoire est de plus en plus sombre et c'est le cœur serré que je l'ai terminée.

A lire si vous avez le moral au beau fixe !
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Balancé dans les cordes

Au cœur des banlieues, Tony fait profil bas : au pied de son immeuble, les trafics sont fréquents et il est plus sage de fermer les yeux. Petit, la boxe lui a permis de s’affirmer et d’éviter les ennuis. Aujourd’hui, il se prépare pour son combat professionnel et travaille le jour dans le garage de son oncle. Ce match représente pour lui l’espoir d’une nouvelle vie, libre, sans étiquettes, sans entraves… Une existence qui permettrait également à sa mère d'échapper à ses démons : la drogue, les hommes, …







Pourtant, sans le vouloir, Tony va se retrouvé plongé au cœur des ennuis et contraint de faire appel à Miguel, un malfrat dangereux. Bien involontairement, le voilà lié à la violence et aux trafics qu’il a toujours soigneusement évités. Car Miguel entend bien profiter de la dette de Tony…







Balancé dans les cordes nous entraîne de façon magistrale dans le monde des banlieues, de la violence, de la drogue, … Pour Tony, la boxe est une échappatoire et l’espoir d’un monde meilleur. Le cheminement du jeune boxeur est habilement dressé par Jérémie Guez : violent, sombre, inéluctable … Tant dans les dialogues que dans les personnages, la violence transparaît à chaque instant et gangrène le récit, une belle réussite. En décrivant ainsi le parcours de Tony, l’auteur nous offre un roman fort, captivant : un roman que le lecteur referme, sonné.
Lien : http://nahe-lit.blogspot.be/..
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Paris la nuit

Cent-vingt pages, c'est court n'est-ce-pas ? Et effectivement, il est tout léger en main ce livre de poche. Et bien je peux vous dire que ces cent-vingt pages vous balancent un uppercut en pleine figure qui fait que lorsqu'on le repose, il semble beaucoup plus lourd !



Abe, c'est Abraham, mais il déteste son prénom et je n'ai pas envie de l'énerver, alors je vais l'appeler comme ses potes ! Donc Abe n'a jamais aimé l'école et il s'en est affranchi dès qu'il a pu. Pour lui, la seule chose positive que lui a apporté ces années de scolarité c'est l'amitié qu'il partage avec Goran. Depuis, il zone : il dort le jour, traîne la nuit dans ce quartier de Paris, pas très loin de la butte Montmartre. Pourquoi travailler quand on peut gagner de la tune aussi facilement en revendant à droite, à gauche, de la drogue ? Il l'achète, la coupe et la revend aux étudiants friqués, tous fils-à-papa, du quartier St Germain. Il a une petite copine étudiante, cela aide pour avoir des contacts dans le milieu...



la suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Paris la nuit

La littérature noire propose un éventail de lectures très large, et c’est une véritable aubaine. Tombée dans cet univers avec le thriller, je ne voulais toutefois pas m’y cantonner ni m’en contenter. C’est en explorant le genre que j’ai appris à reconnaître le roman noir et surtout, à l’apprécier …



Derrière cette vitre dégoulinante de pluie, les toits de Paris, la nuit. Dès la prise en main du livre, la couverture nous révèle une ambiance morose et un horizon bouché. Jérémie Guez nous embarque dans une balade nocturne des plus agitées.

Abraham alias Abe, a perdu sa mère à l’âge de cinq ans. Aujourd’hui, il n’a quasiment aucun rapport avec son père, ils cohabitent ni plus ni moins. Il a arrêté l’école depuis longtemps et ne fait rien de sa vie, à part la regarder couler. Avec Goran, son meilleur ami ils partagent alcool, drogues, petites combines et gardes à vue.

Jusqu’au jour où, après avoir découvert une salle de jeu clandestine, Abe et ses potes décident de passer à la vitesse supérieure en braquant les types du bar. Un coup facile, qui leur permettra de gagner pas mal d’argent sans prendre trop de risques. Ensuite, juste besoin de s’éloigner quelques temps histoire de laisser les choses se tasser et de revenir comme si de rien n’était.

« Je réalise, comme si cette pensée devenait une ultime révélation, que ma vie est ici et que, malgré sa violence et sa médiocrité, j’y suis attaché »

Exit la balade pour touristes, le Paris que nous dépeint Jérémie Guez est un univers violent, dans un paysage urbain des plus sombres.

Le roman est rédigé à la première personne du singulier, et pour ceux qui commencent à me connaître, j’affectionne particulièrement cette technique littéraire. Certes, elle limite le lecteur au point de vue d’un seul personnage –en l’occurrence Abe- mais il n’y a, en ce qui me concerne, pas meilleure perception voire compréhension, de ce que vit ledit personnage. Un choix particulièrement adapté en ce qui concerne ce roman, qui transpire les émotions et les sensations.

Nous arpentons donc les trottoirs de Paris aux côtés d’Abraham, qui va volontairement passer du statut de petit délinquant à celui de braqueur. Une vie qu’il a choisie de niveler par le bas, avec son pote Goran.

« La nuit, je ne dors plus. Je somnole, hébété par la drogue et l’alcool qui viennent lancer la combustion d’un grand réservoir de haine. Je suis sûr que ma tête finira par me tuer, que cette roue, à l’intérieur, qui se met en branle en un éclair et qui tourne de plus en plus vite une fois lancée me rendra fou. Un jour, elle se détachera, quittera son axe et heurtera sans interruption les parois de mon crâne. Je vis en sursis et n’ai qu’un seul souhait : retarder l’échéance. »

Ce roman très court, compte 126 pages. Je n’ai pas éprouvé le besoin d’en avoir plus. Le texte concis et clair permet d’en dégager l’essentiel et le rend d’une incroyable efficacité. De plus, l’écriture nerveuse et le vocabulaire percutant de Jérémie Guez viennent coller parfaitement au sombre décor.

PARIS LA NUIT est le premier volet d’un triptyque consacré à Paris. Ce « petit » roman noir est une excellente introduction pour poursuivre avec BALANCÉ DANS LES CORDES son deuxième opus, que je m’offrirai prochainement lors de ma rencontre avec Jérémie Guez à Lyon, sur le salon Quai du Polar.


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Paris la nuit

La plupart des lectures très noires que j’aie lues étaient suffisamment éloignées de la réalité (de MA réalité) pour être supportables et abordées avec recul.

Avec "Paris la nuit" Jérémie Guez m’a plongée brutalement dans la vraie vie. Les lieux, les situations sont d’un réalisme surprenant.

Du poing qui part au son du nez qui se brise,

Des tremblements du manque aux nuits sans sommeil envahies de cauchemars,

De l’angoisse qui monte avant un casse à la fuite vers nulle part,

Tout est parlant.

Jérémie Guez n’a pas besoin de tartiner des pages et des pages, quelques mots lui suffisent pour happer le lecteur et c’est tant mieux parce que je ne sais pas si j'aurais supporté un récit beaucoup plus long. Une centaine de pages d’errance, de violence brute sans aucune porte de sortie qui se profile, c’est suffisant.



Un livre qui ne plaira pas à tout le monde mais un jeune auteur talentueux à suivre de près.


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Paris la nuit

Abraham passe ses nuits dans les rues de Paris à errer sans but. Avec Goran, son ami d'enfance, ils dealent de temps en temps, histoire de se faire un peu d'argent, même si ils savent que ça ne les mènera pas bien loin. Après une baston dans un bar, tous les deux se retrouvent une fois de plus en garde à vue toute une nuit. Jusqu'au jour où il décident de monter un coup : braquer une salle de jeux illégale située à l'arrière d'un bar.



Voici un roman noir, très noir où l'on sait dès le début que le personnage principal va faire une descente aux enfers. Une chute qu'il va lui même provoquer, conscient qu'au fur et à mesure de ses (non) choix il creuse un trou de plus en plus profond. Il s'agit pour lui d'expériences aléatoires qui le mènent toujours un peu plus loin. Mettre un pied devant l'autre, c'est déjà pas mal. Tout ça pour limiter la casse. Pourtant des rêves il en a eu, mais ce Paris carte postale, il crache dessus, et la porte de sortie n'est pas prévue au programme.



...


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