AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.94/5 (sur 202 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Nice
Biographie :

Né en France en 1977, Jérôme Bonnetto enseigne aujourd'hui les lettres et le cinéma à Prague. Il est notamment l'auteur de plusieurs romans : Vienne le ciel (2006), Le dégénéré (2010), La certitude des pierres (2020), Le silence des carpes (2021- Prix Révélation SGDL, Prix Livre Azur 2022).


Ajouter des informations
Bibliographie de Jérôme Bonnetto   (6)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
…..j’ai passé la journée à étudier le tchèque et à lire les grands auteurs. J’appris que le mot nevěstka désigne une prostituée alors que nevěsta est la mariée et qu’il vaut mieux ne pas se tromper.
Commenter  J’apprécie          5818
Tu sais, l’habitude est une canne qui m’aide à marcher.
Commenter  J’apprécie          561
…..ma belle-mère elle lésine pas sur la panure, un bon centimètre d’épaisseur avant d’entamer la chair du poisson, bref, elle avait à peine mordu dans sa carpe que zang ! elle s’étouffe !….elle avait survécu aux Allemands et à Staline, et moi qui étais persuadé qu’elle nous enterrerait tous, qu’après la bombe atomique il ne resterait plus que les insectes et ma belle-mère, elle allait mourir là devant nos yeux à cause d’une simple arête de poisson, sur une aire d’autoroute en plus….
Commenter  J’apprécie          404
Je me débrouillais toujours mieux avec les problèmes des autres qu’avec les miens dans lesquels je pataugeais comme un enfant de trois ans.
Commenter  J’apprécie          365
Après plusieurs semaines de ce régime, la méthode commença à donner des résultats étonnants. Tel un troubadour, je pouvais déclamer les cents premiers vers du grand poème romantique de Karel Hynek Mácha ou les dix premières pages d'"Anděl Exit" de Jáchym Topol. Ca plaisait beaucoup à Mila qui me trimballait, comme un singe savant, dans les brasseries pour me faire réciter ce que je connaissais. Une fois que j'avais commencé à réciter le poème "Ô ébène" d'Oldřich Mikulášek, je vis l'un des habitués taquins (au visage parfaitement marxiste - crinière et barbe blanches émaillées de petits reflets noirs) se lever et réciter à l'unisson le texte. Nous ne nous sommes pas quittés des yeux jusqu'au dernier vers. Alors, tout le monde a applaudi et nous nous sommes tombés dans les bras. C'était le seul poème qu'il connaissait, sa mère le récitait tous les jours (c'était aussi le seul poème qu'elle connaissait...) Alors quelqu'un a sorti une guitare de dessous une table et la soirée a basculé dans l'inoubliable.
Commenter  J’apprécie          316
Il fallait venir au cimetière, là, lové en contrebas du village, pour prendre son pouls et lire l'état civil. A Ségurian, il y avait quatre cents âmes qui vivaient et des milliers qui reposaient. On se dit parfois que les vivants ne font pas le poids.
Commenter  J’apprécie          310
Plus tard dans la soirée, Míla remarqua pour la première fois le tatouage sur mon poignet.
-C’est quoi cette horreur ?
- Moi, j’aime bien, corrigea Antonín à qui l’alcool rendait un peu de bonté. Alors, je leur ai raconté Pauline, la preuve d’amour.
– Ce n’en est pas moins laid.
Elle avait raison, mais je ne pouvais pas me couper la main.
Commenter  J’apprécie          300
On peut se débarrasser d’une personne assez rapidement, mais pas de l’idée d’une personne.
Commenter  J’apprécie          260
Une génération entière de jeunes et désespérés. Cela ne devrait pas exister... des jeunes désespérés...
Commenter  J’apprécie          190
Il y a une vieille tradition tchèque : personne ne connaît son origine, selon laquelle toucher le bouton de la veste d’un ramoneur le jour de son mariage porte bonheur. En échange de ce service, on donne une petite pièce, parfois plus. Alors à la belle saison – on enchaînait parfois cinq ou six mariages dans la matinée – mon père enfilait son costume, se barbouillait la gueule de charbon et allait traîner aux abords des mairies. En partant le matin, il disait toujours « je vais au bureau ». Et cela marchait bien ! Croyez-moi. Il lui arrivait même de se faire inviter au banquet. C’est que du bonheur, on n’en a jamais de trop d’avance quand on se marie. Et il revenait ivre mort. Et heureux, lui aussi. Il avait bu et bouffé à l’œil, dansé avec la tante, fait marrer le papy. Il nous ramenait toujours quelque chose, des escalopes panées ou du gâteau, même avec deux grammes dans chaque bras.
Il dégagea ses deux incisives en or du paster noster de ses lèvres. Puis :
-Je crois qu’il aimait se déguiser. Ma mère moins. Un jour, il est revenu plus tôt que prévu. En sang. On lui avait arrangé le pif et l’arcade sourcilière. Il en était venu aux mains avec un autre ramoneur des mariages qui voulait lui piquer son affaire.
Commenter  J’apprécie          132

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Jérôme Bonnetto (234)Voir plus

Quiz Voir plus

Les femmes et la littérature

Quel est le nom du roman de Marie NDiaye qui lui a valu le prix Goncourt en 2009 ?

Alabama song
Trois femmes puissantes
Les Heures souterraines
Trois jours chez ma mère

10 questions
5178 lecteurs ont répondu
Thèmes : Femmes écrivains , femmes , HéroïnesCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..