«
le Dégénéré » (2010, L'Armourier, 128 p.) est le troisième petit roman publié chez L'Armourier, maison d'édition Ce livre, c'est « l'histoire d'un homme qui raconte son histoire, et cet homme, ce n'est pas moi. Merci ! » ainsi commence le livre, avant cet incipit de
Franz Kafka « L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie. Après-midi piscine ». L'avant-propos continue, en situant l'histoire à Nice. « Une belle ville. […] Et ailleurs les fleuves coulent au nord ». Voilà pour la géographie. Pour les lecteurs, l'auteur prévient qu'il « n'écrit pas spécialement pour les Niçois, pas plus que pour les unijambistes ou les joueurs de fléchettes gauchers ». Ce n'est donc pas de la littérature de genre, du moins de genre particulier. La suite se déroule sur 44 chapitres courts, de 1 à 5 pages chacun, qui narrent les évènements qui suivent la mort de Victor, une jeune pianiste et Luna. Luna « faisait des trucs à la manière des génies quand on fait trois voeux ». le reste de sa famille ? « Puis mon père s'éclipsa définitivement et ma mère se défenestra ». Voilà qui règle de façon certaine une description de la vie familiale. Un peu plus loin, il insiste. Nice est une ville où l'on se défenestre à tour de bras. C'est l'autre point de vue du récit. Raconter sa ville. Sa place d'Alsace lorraine et sa stèle à la mémoire de la guerre d'Algérie, y compris la stèle du lieutenant Roger Degueldre, le fondateur des commandos Delta à Alger, qui finit fusillé au fort d'Ivry en 1962. Il faut reconnaitre que le narrateur habite un logement donnant sur cette place, pas très loin de la Promenade des Anglais. Nice ville des abjects, qui élisent des encore plus abjects. Heureusement, si l'on peut dire, il y a la Villa Paradiso, qui abrite le conservatoire de musique
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