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Critiques de Jérôme Soligny (30)
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David Bowie ouvre le chien

A l'occasion de l'exposition David Bowie Is à la Philharmonie de Paris en 2015, Jérôme Soligny deux conférences, l'une sur David Bowie et la France, l'autre sur les guitaristes de David Bowie. Ces deux conférences sont réunies dans « David Bowie Ouvre Le Chien » de deux interviews et de textes divers.



Le texte de la première conférence s'intéresse aux passages de David Bowie dans les studios d'enregistrement du château d'Hérouville dans le Val d'Oise. Jérôme Soligny évoque les enregistrements de Pinups, Low et The Idiot (d'Iggy Pop), trois albums ayant ce lieu en commun. Les motivations pour venir travailler à cet endroit sont diverses : l'isolement, la qualité de l'équipement, la fiscalité particulière pour les anglais. On croise beaucoup de monde dans cette conférence, Brian Eno, Tony Visconti, Twiggy, d'autres. On perçoit fort bien toute l'effervescence autour de Bowie.

Ce chapitre sur la France est complété par une première interview, Nicolas Godin du groupe Air ; puis une seconde, d'un homme de l'ombre, le tourneur Alain Lahana. Ce dernier travaille avec Bowie depuis Tin Machine. Son interview est intéressante, d'abord parce qu'on donne rarement la parole à ces personnes, ensuite parce que le portrait qu'il brosse de Bowie est tout en finesse, élégance, et, a priori, d'une belle sincérité.

Un abécédaire clôt cette première partie du texte. De Adjani, pour débuter, à zane zane zane ouvre le chien pour terminer. C'est ici que l'explication de ce dernier vers de All The Madmen est donnée par Bowie.



Ronson, Gabrels, Frampton, Hutchinson, Belew font partie des nombreux guitaristes avec qui Bowie a travaillé, en studio ou à la scène ; J. Soligny retrace brièvement le parcours musical de David Bowie à travers eux. Cette conférence est un bel hommage à ces musiciens qui ont richement contribué à l'élaboration des albums et au son des tournées. Dire de David Bowie qu'il a toujours su s'entourer est un cliché, mais c'est surtout une vérité.



Un cahier photo en noir et blanc complète le livre. Ces photos sont l'oeuvre de Fabrice Demessence lors des concerts parisiens de 1996 et 1999. Elles donnent à voir la théâtralité, la générosité et le plaisir de David Bowie d'être face à son public.

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Je suis mort il y a vingt-cinq ans

"Je n'ai jamais su comment s'appelait cette gamine, aux grands yeux tristes qu'elle n'a pas fermés une seule fois lorsque je lui ai fait l'amour, en échange d'une pomme, en Angola." (pp.34-35)

Cette phrase terrible, arrivée assez tôt dans le livre, me sidère et me glace.

La "gamine" est à peine une silhouette dans le roman de Jérôme Soligny.



Roman remarquable par ses thèmes : Bowie, les années 80, le cinéma, la jeunesse, l'amitié et par son style : rapide, imagé, d'un humour parfois potache mais délicat ; il a tout pour me plaire et me laisse pourtant une épine dans le cœur.



Le héros et narrateur, un jeune français, nous livre ses souvenirs, ses pensées intimes, sa déchéance physique et surtout sa rage face à une mort inéluctable. Dans ce récit il perd plus que des plumes et des cheveux, emporté par l'effroyable ravage causé par ce qu'on vient juste de nommer : le SIDA.

Cependant, ma lecture achevée, son destin passe au second plan. Il y a des absences qui provoquent des vacarmes "assourdissants" (pléonasme ?) comme dirait l'auteur. Cette gamine en Angola, ce personnage de papier, sans nom, sans bouche, sans voix*... qui racontera son histoire ?



*"Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouches.

Ma voix la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir."

Aimé Césaire, "Cahier d'un retour au pays natal", Présence Africaine



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David Bowie : Rainbowman, 1983-2016

Après avoir fermé David Bowie - Raimbowman 1967-1980, j'ai attendu avec impatience la parution de la deuxième partie de la monumentale biographie de cet artiste que j'admire tant. Et une fois que je l'ai eue en main, j'ai attendu. Pas loin de 6 mois. Parce que commencer cette lecture, c'était en quelque sorte finir un long voyage. Et qui voudrait retrouver son quotidien banal alors qu'il peut suivre les traces d'un météore ? « Cet homme était un comble. Aménagé et pas très bien isolé. » (p. 578)



Ici encore, les nombreuses interviews donnent à voir un David Bowie intime, complet, complexe, voire contradictoire. Et les abondantes notes de fin de chapitre précisent, affinent et recadrent tout en ouvrant des mondes d'exploration. Évidemment, les photographies sont des preuves directes de l'art du grand Bowie, mais les illustrations de Lisa et Margaux Chetteau sont aussi de brillantes interprétations du design unique créé et incarné par l'artiste. Je retiens surtout le dessin en plusieurs pages d'une enfant qui trace une étoile noire...



La pagination de ce deuxième volume ne commence pas à 0, mais reprend à la fin de celle du premier tome, dans une continuité évidente. L'ouvrage est lourd, dense, riche. Seul bémol, les pages vert fluo : mon cerveau de migraineuse a serré les dents pour poursuivre la lecture...



Voilà, j'ai refermé la biographie de David Bowie par Jérôme Soligny. Il faudra évidemment que je la reprenne, que je reparcoure ses pages, ses entretiens et ses images. Le voyage n'est peut-être pas fini...
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David Bowie : Rainbowman

Il faudrait pouvoir attribuer plusieurs notes à un livre:

La première, pour la qualité de la documentation, serait certainement de 5.

La seconde, pour la pertinence de cette information... c'est là où le bât blesse: je suis absolument passionné de musique, de Bowie, de rockumentaires et consorts.

Mais savoir que (j'invente mais je ne suis pas loin) le 17 janvier 1972 il a donné un concert dans les caves de tel établissement, en jouant sur sa 12 cordes accompagné par Machin à l'orgue Hammond C-3 modifié, ça devient trop pour moi.

Et je ne suis pas sûr que ça intéresse un public autre que les professionnels du secteur.

C'est bien dommage, parce que au milieu de tout cela, on retrouve des anecdotes réellement - à mon sens - intéressantes, qui permettent de mieux cerner l'homme qu'était Bowie, et son immense talent multi-facettes.

Alors désolé, je me ferai peut-être assassiner par les puristes pour cette opinion, mais l'ouvrage est peu digeste pour le monsieur-tout-le-monde que je suis.
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David Bowie : Rainbowman

Beau, oui, comme Bowie faisait chanter Gainsbourg à Adjani, vêtue de son petit pull marine.



Beau, oui, comme Bowie cet époustouflant ouvrage qui faisait partie de mes cadeaux de Noël 2020.



Beau, oui, comme Bowie ce titanesque travail accompli par l'auteur dont j'avais déjà une ancienne biographie de Françoise Hardy coecrite avec un certain Étienne Daho (autre cadeau, d'anniversaire celui-là et il y a fort longtemps)



Des l'avant propos, Jerome Soligny prévient que ce que l'on a entre les mains, et qui pèse son poids, n'est pas une biographie comme les autres, seul le domaine artistique est ici abordé et plus précisément encore, l'oeuvre musicale.

Découpé en chapitres consacrés chacun à un album, 33 tours, évidemment, l'ouvrage conséquent (587 pages) déroule la carrière de Bowie, de 1967 à 1980, la suite faisait l'objet d'un second tome, c'est dire le travail!



Chanson après chanson, disque après disque, la production du musicien est disséquée, analysée et racontée avec moult détails qui ne peut que forcer l'admiration.



Bien sûr, on évoque les déclarations fracassantes, les incartades cinématographiques ou les addictions du chanteur, mais c'est pour mieux contextualiser le sens des écrits musicaux.



Les personnages du major Tom, de ziggy, d'Aladin Sane, du thin wihte dune accompagnent son créateur dont la discographie est détaillée toujours de la même façon :

-Des propos de Bowie

-Une description de Soligny

-La transcription d'interviews de collaborateurs (guitariste, pianiste, bassiste...iste)



Un pavé, certes, agrémenté de photos et d'illustrations, mais une bible pour les amateurs qui ne peuvent que se replonger dans l'univers de son génial créateur dont on aura un peu mieux appréhendé la personnalité, un créateur pointilleux, attentifàson art, mais qui sait laisser s'exprimer ceux dont il a choisi de s'entourer!!!



Vivement la fête des pères pour le second tome !!
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David Bowie : Rainbowman, 1983-2016

Sans être une inconditionnelle de Bowie, je peux vous dire que je le classe parmi les plus grands artistes que ce siècle et le précédent aient connus. J’ai toujours été impressionné par sa capacité à se renouveler sans jamais perdre de sa singularité. Lorsqu’on parle de « beau livre », ici, ce n’est pas qu’une appellation. L’objet est magnifique. Je prête assez peu d’attention aux couvertures, tant qu’il y a des mots à lire… mais c’est un point qui doit être souligné.



Cet ouvrage révèle un travail titanesque. Ce qui m’a attirée, c’est l’envers du décor, la possibilité d’un passage en coulisses. Mes attentes ont été comblées. Plus qu’une simple biographie, c’est une bible sur David Bowie qu’a réalisée Jérôme Soligny. Avec un décryptage de chacun de ses albums, il lance une invitation à réécouter son œuvre autrement – gageons qu’elle traversera d’autres décennies encore. Les photos et les illustrations sont superbes, les témoignages recueillis sont passionnants, les anecdotes surprenantes, et le dernier chapitre (« Blakstar », les dernières années de la vie de David) est particulièrement touchant. Je ne saurais vous résumer plus de 1 000 pages (!) en quelques lignes. Plongez-vous dans ce livre sans hésiter pour découvrir la personnalité, le personnage, le génie qu’était Bowie.



Pour les fans, et pour tous les amoureux de musique.



« À voir David évoluer sur scène, on comprenait tout de suite qu’il ne laissait rien au hasard. C’était un maître dans la gestion d’une forme de théâtralité et, chose surprenante, il avait ce talent que possèdent certains acteurs qui consiste à agir comme s’ils savaient exactement ce que les gens pensent d’eux. »

Lenny Pickett

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David Bowie : Rainbowman, 1983-2016

Fan de Bowie, je me suis régalée à la lecture de ce superbe livre ! En parallèle, je me suis replongée dans son univers musical et artistique !

Un vrai régal ! De belles découvertes parfois et le regret de ne pas l'avoir vu sur scène !!

Mais il reste présent à tout jamais !
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David Bowie : Rainbowman, 1983-2016

Un an et des poussières (d'étoiles) après la parution du premier tome, arrive enfin "David Bowie Rainbow Man 1983-2016" qui couvre la période allant du best-seller "Let's dance" jusqu'à l'ultime "Blackstar". S'appuyant sur plus de 500 témoignages de musiciens et de collaborateurs, cet ouvrage impressionnant, fourmillant d'infos, d'anecdotes édifiantes mais aussi de vérités rétablies (le cas "under pressure"...) cerne au plus près la conception de tous les albums de David Bowie durant la période pré-citée. Il est généralement de bon ton d'estimer que les "Golden years" de Bowie se situent dans les années 70 (il est vrai qu'elles constituent pour lui un sans faute artistique indiscutable) et de négliger (voire mépriser) la suite, pourtant tout aussi passionnante même si elle l'est de manière différente. Ce livre revient notamment sur les albums mal aimés ("Tonight", "Never let me down" les deux Tin Machine...) et les remet en perspective, incitant par là même à passer outre leur "mauvaise" réputation et à les réécouter de façon plus attentive. Autre passage captivant: la genèse du tortueux et génial "Outside" (album cher à l'auteur de ces lignes) est ici remarquablement détaillée et permet de s'immerger dans le processus de création de cette oeuvre folle. Parmi les témoins interrogés, on est heureux de retrouver le grand Reeves Gabrels, guitariste et co-compositeur qui fut le compagnon de route de Bowie pendant plus de 10 ans, ce qui donne une idée de son importance. Son témoignage, humble et précieux, est d'une grande élégance. Si le final consacré à "Blackstar" (le plus épais chapitre dulivre) est bien sûr le plus émouvant, les splendides illustrations de Lisa et Margaux Chetteau (qui enchantaient déjà le précédent volume) apportent une touche poétique bienvenue. Les 1200 pages (les deux tomes confondus) de ce "Fantastic voyage" à travers l'oeuvre de David Bowie font donc de "RainbowMan" le complément idéal d'une discographie qu'on ne se lassera jamais d'explorer.
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David Bowie : Rainbowman

J'ai déjà relu plusieurs fois la première biographie que le musicien et journaliste Jérôme Soligny a écrite sur David Bowie. L'ouvrage que voilà est bien plus que cela : c'est un livre choral. La voix principale est évidemment celle de Jérôme Soligny qui montre à nouveau combien il connaît l'artiste. Suit celle de Bowie lui-même, qui inaugure chaque chapitre. Viennent enfin celles, innombrables, émues et sincères, d'autres chanteurs, artistes, producteurs, musiciens, proches, journalistes, etc. Tous prennent la parole pour mieux faire résonner celle de David Bowie. « On ne va pas apprendre, à la lecture de ce livre, que David Bowie est un génie. Ça, on le sait déjà. En revanche, Rainbowman permet de comprendre à quel point il était comme une sorte d'aimant et combien il était capable de galvaniser ses équipes. » (p. 18)



Cette biographie musicale est chronologique et chaque chapitre est consacré à un album. Chacun est agrémenté de magnifiques portraits couleur de Bowie. Plus qu'exhaustive, cette monographie est méticuleuse, génialement maniaque, pour le plus grand plaisir de la fan que je suis. Je ne savais pas le dixième de ce que j'ai lu et Rainbowman va devenir un de mes livres de chevet, vers lesquels je tends la main quand rien d'autre ne me tente et dans les pages desquels je sais trouver réconfort et passion.



Au fil des disques, des succès et des échecs, Jérôme Soligny retrace la première moitié de la carrière du grand Bowie. Le travail de compilation est titanesque, et celui de traduction réalisé par Sophie Soligny n'est pas moins impressionnant. David Bowie Rainbowman détaille la genèse de chaque album, les rencontres, les expérimentations, les inspirations et les heureux hasards de la création. Les longues notes de fin de chapitre sont aussi passionnantes que le contenu des chapitres.



Petit plus qui fait toute la différence : en exergue d'un chapitre, Jérôme Soligny donne un extrait de La brève et merveilleuse vie d'Oscar Wao, fabuleux roman dont je ne cesse de conseiller la lecture.



Pour finir, ma réponse à une question qu'on me pose souvent : quels sont mes titres préférés de David Bowie. Voici mon top 5, dans le désordre :



The Bewlay Brothers

Moonage Daydream

Cygnet Committee

Velvet Goldmine

Ashes to Ashes



Mais avec cette imposante lecture, j'ai chanté à chaque page. Et j'attends impatiemment le deuxième volume pour continuer à donner de la voix !
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David Bowie : Rainbowman

Musicien, écrivain et journaliste musical, Jérome Soligny écrit depuis depuis de nombreuses années sur David Bowie qu'il a régulièrement interviewé. Son ouvrage précédent, "David Bowie ouvre le chien", qui comprenait les textes de deux conférences données à l'occasion de l'exposition "David Bowie Is" à la Philarmonie en 2015 se focalisait notamment sur les rapports de l'artiste avec la France et sa culture. Tout autre est cet imposant "Rainbowman" d'ores et déjà appelé à devenir une référence dans la conséquente bibliographie consacrée à Bowie . En 565 pages ( et ce n'est que le Tome 1 !), "Rainbowman" relève le défi de raconter Bowie le musicien en donnant la parole à ceux qui ont croisé son chemin étoilé et participé de près ou de loin à son oeuvre discographique et scénique. Chaque chapitre correspondant à un album, l'auteur remet d'abord sa conception dans son contexte biographique, évoque chaque chanson enregistrée, la réception du public etc...puis laisse la place aux intervenants qu'ils soient musiciens (ayant joué avec Bowie ou non), ingénieurs du son, photographes... Si l'on y lit des témoignages de stars comme Iggy Pop (évidemment) , Brian May ou David Gilmour, ceux issus de personnalités peu connues du public ne sont pas moins passionnantes et c'est une avalanche d'informations précieuses qui va enchanter le fan même très averti. Préfacé par le grand Tony Visconti (qui intervient régulièrement, nous faisant profiter de ses souvenirs précis et précieux), producteur fétiche du Maître, "Rainbowman" donne le sentiment au lecteur d'assister à l'édification d'une oeuvre géniale (ô combien...), installé discrètement dans un coin du studio, fasciné par l'ébullition créatrice d'un artiste unique et donne l'envie de tout réécouter à l'aide de ces éclairages nouveaux. Cet ouvrage est définitivement un must et prouve qu'on en aura jamais fini avec l'oeuvre de David Bowie. Tant mieux.
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Writing on the Edge : 25 ans d'écrits rock

Jérôme Soligny est rock critic, il travaille pour rock'n folk depuis des années; c'est un plaisir, tous les mois de goûter sa plume.

Ici, sont rassemblés ses textes , ses interviews, chroniques, pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Bowie, the Cure et tant d'autres qui ont marqué la culture rock.

A consulter au hasard des envies, selon l'air qui vous accompagne.
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Je suis mort il y a vingt-cinq ans

Un livre très poignant sur l'horrible découverte du SIDA, sur l'ignorance des médecins sur cette maladie dans les années 80, le traitement non adapté et le silence face à la maladie. L'histoire d'un jeune homme frappé à la vingtaine.

Un monologue simple et bien construit.
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Je suis mort il y a vingt-cinq ans

JE SUIS MORT IL Y A VINGT CINQ ANS DE JERÔME SOLIGNY

editions la table ronde



Petit récit d’un peu plus d’une centaine de pages qui nous replonge au début des années 80. Une histoire vraie, romancée en quelques pages. Une vie qui bascule. La vie d’un jeune homme qui aime la musique, les amis, les verres de bière pris au bar. « La douleur partout, le corps en feu qui ronge. Gangrène de violence. Plaqué au sol sous un ciel d’ardoise. » Cette histoire toute simple, c’est l’histoire du SIDA avant qu’on ne sache qui il était, avant qu’on ne sache quels ravages il allait provoquer. C’est l’histoire de l’incompréhension, de l’impuissance de la médecine à guérir. Mais aussi l’histoire de l’amitié et de l’amour.

On se promène au Havre, Deauville, New York, on se balade dans le temps, les années passées du narrateur, les musiques des années 80. Lecture sympathique, le ton n’est pas larmoyant bien au contraire.

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David Bowie

Je n'ai pas lu ce livre, ni aucun ouvrage sur David Bowie, mais aujourd'hui est un nouveau jour de deuil.

Cet homme caméléon, avec cette voix si particulière, avec cette volonté de se remettre à l'ouvrage pour de nouvelles sonorités, pour nous offrir des chansons, des albums exceptionnels. J'ai entendu son tout dernier album, un peu fusion rock-jazz et l'ai tout de suite aimé, beaucoup aimé, même s'il nous avait rarement amenés sur ces terrains-là.

Bien sûr il laisse une trace majeure dans la musique pop-rock et que ses albums traverseront les décennies à venir.

Nous continuerons à l'écouter, à penser à lui, à le remercier pour ce qu'il nous a offert.

C'est cependant encore un pan de notre jeunesse qui s'en va (il y a eu Joe Cocker, Lou Reed, j'ose ajouter Demis Roussos, tout récemment Michel Delpech). Certes, je ne me fais plus très très jeune, mais quand même !

Adieu et à demain, Monsieur David Bowie.
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Je suis mort il y a vingt-cinq ans

Le Havre, début des années 80. Parce qu'il a couché avec une Africaine en Angola, Thierry a attrapé le virus du sida. C'est une des premières victimes, et le corps médical est bien démuni... Le titre le précise : il ne survivra pas.



Je n'ai rien de particulier à reprocher à ce court roman, ce n'est juste pas le genre d'histoire que j'aime lire. Je n'ai pas accroché au style, très saccadé avec ses phrases courtes, et ses va-et-vient sans transitions entre présent (l'hospitalisation) et passé (sa vie, ses amours, ses amitiés).

Je n'ai pas vraiment accroché aux personnages non plus (les amis de Thierry) ni à l'ambiance musicale. Musicien et journaliste pour "Rock & Folk", Jérôme Soligny fait de nombreuses références à des chanteurs de l'époque (comme Bowie et Prince), et le meilleur ami du narrateur, Christophe, est à l'aube d'une carrière dans le milieu. On trouve également plusieurs allusions à des œuvres littéraires ou cinématographiques.

Par contre j'ai bien aimé la fin quand, une fois Thierry mort, il continue de raconter ce qu'il voit : le chagrin de ses proches, son enterrement, et même qui lui rend visite au cimetière (ou pas). L'ensemble est un brin désabusé, même si le ton final tourne à l'humour.



Bref je ne suis pas fan, mais la profession a plutôt bien accueilli ce roman !
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Writing on the Edge : 25 ans d'écrits rock

Un peu comme Backstage de Philippe Barbot, mais en encore plus ambitieux et plus démésuré, : "Writing on the edge"(Ed. La table ronde) regroupe une grande partie des meilleurs écrits de Jérôme Soligny, journaliste pendant plus de 25 ans dans la fameuse revue spécialisée Rock & Folk.



Si je n'ai jamais eu l'occasion de lire ce journal ( que je juge sans lire, trop marqué rock pour moi) j'avoue que son nom ne m'était pas inconnu. Il faut dire que Soligny a rencontré les plus grands et en tant que musicien et parolier ( c'est à lui qu'on doit Duel au soleil de Daho), il porte un regard de spécialiste sur ces monstres sacrés dont certains sont devenus ses amis. : David Bowie, Lou Reed, Metallica, Led Zepelin, Paul Mc Cartney..et tous ces moments sont regroupé dans cette bible de 1700 pages ( quand même!!).

L'auteur fait preuve , dans ses chroniques, de beaucoup d'humour, de beaucoup de respect à l'égard des groupes ou personnes dont il parle. (Diable qu’il faisait bon être adolescent dans les années 70 , sans ces réseaux sociaux, ces bouquets de chaînes thématiques, ces radios complètement idiotes, ces musiques « actuelles » affreuses, sans ces profs bons à rien, ces parents qui baissent les bras systématiquement. Et puis, il n’y avait pas de téléphones portables qui servent surtout à communiquer de travers, à ne plus savoir écrire ou à filmer des inepties et des violences").



Lui même musicien de talent, le journaliste y livre des articles passionnants qu'on peut lire dans l'ordre qu'on veut, en fonction de l'affinité qu'on a ou pas pour les artistes en question.



Plus de 50 chapitres, pour autant de moments uniques comme cette première rencontre avec Paul Mc Cartney, "le plus grand musicien pop de tous les temps". Ou cette confrontation orageuse avec Lou Reed qui saura avec le temps tourner en franche camaraderie.



C'est captivant, drôle, touchant. Bref, un ouvrage asolument impressionnant à tous points de vue., d'une richesse et d'une profondeur inestimable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Writing on the Edge : 25 ans d'écrits rock

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique de Babelio et je remercie infiniment les personnes qui m'ont permis de le découvrir tant cela s'est révélé une très bonne surprise.



C'est le genre de livre que j'aime en plus de la lecture quotidienne - un peu comme le serait un recueil de nouvelles - on l'ouvre, on lit quelques pages, on se régale, on apprend plein d'anecdotes, on le repose .... en sachant qu'on le retrouvera vite, pour savourer un autre intermède musical !



L'auteur fait preuve , dans ses chroniques, de beaucoup d'humour, de beaucoup de respect à l'égard des groupes ou personnes dont il parle.



Ne vous privez pas de ce gros livre, car chacun trouvera son intérêt selon ses propres affinités musicales.
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Writing on the Edge : 25 ans d'écrits rock

Il est question ici "d'écrits rock" nous dit le titre, en rouge comme marqué au fer incandescent.

Les écrits d'un fan de musique, avant tout anglo-saxonne, qui a vu il y a 25 ans un rêve se réaliser, à savoir vivre en partie de sa plume de critique et pouvoir intégrer la rédaction du magazine Rock and Folk qu'il lisait depuis de nombreuses années. L'essentiel des écrits présent dans ce recueil sont issu des pages de ce grand ancien de la presse rock en France, mais pas uniquement.

Nous ne sommes pas chez un Lester Bangs ou un Nick Kent mais Jérôme Soligny est un passionné qui parvient à être passionnant tant il transcrit avec respect cette musique dont il est également un acteur puisque lui-même auteur, compositeur et interprète. Certaines pages sont d'un lyrisme éblouissant et rendent parfaitement compte d'un monde à part mais aussi des différents univers des artistes abordés.

Ceux-ci sont nombreux et l'ouvrage regorge d'interviews fleuves comme de courtes chroniques.

Répondent à l'appel, entre autres, son ami Daho, auquel Jérôme Soligny avait notamment livré "Duel au soleil", Bryan Ferry, David Bowie, les Beatles, Coldplay, Willy DeVille, Lou Reed, XTC, Moby... De quoi régaler les amateurs.

Il est vrai que les francophones, à défaut des français, sont quasi absents, mais Jérôme Soligny s'en explique.

Un recueil de poids, au propre comme au figuré, que l'on pourra compléter avec le hors-série récent de Rock and Folk qui propose 555 albums majeurs, et dans lequel on retrouve bien entendu Jérôme Soligny: de quoi donner envie de s'en mettre plein les oreilles pendant de longues heures.

Un grand merci aux éditions de La Table ronde pour cet envoi dans le cadre d'une opération Masse critique. Et longue vie à Jérôme Soligny.
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Writing on the Edge : 25 ans d'écrits rock

Au cours des années 90, j’ai énormément lu la presse musicale, et plus particulièrement Rock & Folk. Il faut dire qu’après quelques années d’errements peu avouables, mes goûts musicaux s’étaient (enfin) affirmés. Mon truc, c’était donc le rock, aussi bien les Beatles qu’Oasis, REM que Morrissey, les Clash que Nirvana (liste non exhaustive bien entendu !). C’est ce que j’écoutais à l’époque… et c’est ce que j’écoute encore aujourd’hui. Aussi, se porter candidat, lors de la récente opération masse critique, pour recevoir un ouvrage de Jérôme Soligny, journaliste renommé de Rock & Folk, m’a semblé constituer une évidence. Et j’ai eu la chance d’être sélectionné…merci aux éditions de la Table Ronde et à Babelio !

Cet ouvrage, dont le titre est un clin d’œil à une chanson d’Aerosmith, est superbe, un véritable pavé (plus de 1 700 pages !), avec une très belle photo de David Bowie en couverture. Il compile les écrits de Jérôme Soligny (interviews, articles, chroniques de disques ou de concerts), et s’articule autour d’une cinquantaine de chapitres, relatifs soit à un artiste (Daho, Prince,…), un groupe (Beatles, REM,…) ou un thème (Anarchy in the UK, New-York,…).

Ce livre permet une véritable plongée dans les dernières décennies du rock avec à la plume un passionné, un type qui a côtoyé les plus grands noms de ce courant musical jusqu’à se lier d’amitié avec certains d’entre eux, peut-être parce qu’il est lui-même également musicien. C’est un ouvrage que je vais déguster progressivement, sur la durée, quasi certain qu’au fil de la lecture (je l’ai déjà expérimenté avec les premiers chapitres), je vais ressortir certains disques un peu mis sur le côté, et probablement aussi découvrir des artistes ou groupes que je ne connaissais pas ou peu (dans ce cas, direction le net !) … Hey, hey, my, my, rock and roll can never die!

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Writing on the Edge : 25 ans d'écrits rock

En vingt-cinq ans de carrière à Rock & Folk, Jérôme Soligny a rencontré les plus grands. David Bowie, Lou Reed, Paul Mc Cartney...Des moments d'exception qu'il a compilés dans un beau (et gros) livre : "Writing on the edge"(Ed. La table ronde). Lui même musicien de talent, le journaliste y livre un regard de spécialiste sur ces monstres sacrés dont certains sont devenus ses amis.
Lien : http://culturebox.francetvin..
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