A l'occasion de l'exposition
David Bowie Is à la
Philharmonie de Paris en 2015,
Jérôme Soligny deux conférences, l'une sur
David Bowie et la France, l'autre sur les guitaristes de
David Bowie. Ces deux conférences sont réunies dans «
David Bowie Ouvre le Chien » de deux interviews et de textes divers.
Le texte de la première conférence s'intéresse aux passages de
David Bowie dans les studios d'enregistrement du château d'Hérouville dans le Val d'Oise.
Jérôme Soligny évoque les enregistrements de Pinups, Low et The Idiot (d'
Iggy Pop), trois albums ayant ce lieu en commun. Les motivations pour venir travailler à cet endroit sont diverses : l'isolement, la qualité de l'équipement, la fiscalité particulière pour les anglais. On croise beaucoup de monde dans cette conférence,
Brian Eno,
Tony Visconti, Twiggy, d'autres. On perçoit fort bien toute l'effervescence autour de Bowie.
Ce chapitre sur la France est complété par une première interview, Nicolas Godin du groupe Air ; puis une seconde, d'un homme de l'ombre, le tourneur Alain Lahana. Ce dernier travaille avec Bowie depuis Tin Machine. Son interview est intéressante, d'abord parce qu'on donne rarement la parole à ces personnes, ensuite parce que le portrait qu'il brosse de Bowie est tout en finesse, élégance, et, a priori, d'une belle sincérité.
Un abécédaire clôt cette première partie du texte. de Adjani, pour débuter, à zane zane zane ouvre le chien pour terminer. C'est ici que l'explication de ce dernier vers de All The Madmen est donnée par Bowie.
Ronson, Gabrels, Frampton, Hutchinson, Belew font partie des nombreux guitaristes avec qui Bowie a travaillé, en studio ou à la scène ; J. Soligny retrace brièvement le parcours musical de
David Bowie à travers eux. Cette conférence est un bel hommage à ces musiciens qui ont richement contribué à l'élaboration des albums et au son des tournées. Dire de
David Bowie qu'il a toujours su s'entourer est un cliché, mais c'est surtout une vérité.
Un cahier photo en noir et blanc complète le livre. Ces photos sont l'oeuvre de
Fabrice Demessence lors des concerts parisiens de 1996 et 1999. Elles donnent à voir la théâtralité, la générosité et le plaisir de
David Bowie d'être face à son public.