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Citations de Ji-young Gong (184)


Quand je discutais de la peine capitale avec mes amis, ils me disaient Il paraît que la pendaison est le mode d’exécution le moins douloureux. Je leur rétorquais Tu leur as demandé? Tu leur as demandé aux morts, si c’était la meilleure façon de mourir?
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Dans ce cas, vous allez devoir vous battre contre tous les citoyens de Mujin, réplique le policier en laissant à nouveau échapper un petit rire. Tout le monde ment et tout le monde ferme les yeux sur les mensonges des autres. Un député municipal, le beau-frère d'un promoteur immobilier, un inspecteur du permis de conduire, l'épouse d'un directeur d'hôpital, la propriétaire d'un bar à hôtesses, un commissaire de police, un chanteur anonyme dans une boîte de nuit, une notable un peu seule, une femme mariée, un pasteur, un professeur d'université, un éditeur de manuels scolaires, un employé du service éducatif à la mairie, le directeur d'un institut d'enseignement privé... Tous ces gens-là mentent pour mieux se protéger. Ils se moquent de l'honnêteté et de la justice.
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La vie de certains a plus d'impact dans le coeur des gens une fois qu'ils sont morts. De leur vivant, ils sont perçus comme des individus banals, mais après leur disparition leur vie reprend de la vigueur dans l'existence des autres. Jésus en est le meilleur exemple. Même si leur propre corps ne se redresse pas d'un bond, c'est sans doute ça la résurrection.
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"L'amour ? Dieu ? Laissez-moi rire !" Pourquoi suis-je entré dans la vie de ces gens-là ? Pourquoi en suis-je venu à les aimer ? Tu sais, si j'avais voulu devenir ermite dans le désert, l'Eglise m'aurait soutenu. Si j'avais construit une hutte au fin fond de la montagne et avais passé mes journées à prier, l'Eglise ne m'aurait jamais sanctionné. Je souhaitais simplement être auprès des pauvres.
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Quand on affirme vouloir mourir, cela signifie en fait qu’on ne veut pas vivre de cette manière, et dire qu’on ne veut pas vivre de cette manière signifie en fait vouloir vivre bien…On doit donc dire qu’on veut vivre bien et non qu’on veut mourir. S’il ne faut pas parler de la mort, c’est parce que le mot vie nous intime l’ordre de rester vivant…
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Pour ceux qui pensent que tout dans ce monde devrait être transparent, la brume est un obstacle. Mais si on accepte la nature opaque de notre société, les beaux jours deviennent de véritables aubaines. Au final, il y a toujours plus de jours sans brouillard qu'avec, non ?
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- Oui, il mange, quoique très peu. Je n'avais jamais vu un condamné à mort faire une grève de la faim. Maintenant qu'il n'y a presque plus de prisonniers politiques, on croyait que c'était terminé...
Quand j'y repensai, il me sembla comique qu'on mette sous perfusion un homme que la Loi avait condamné à mort. Sauver pour tuer.
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Je ne savais pas que certains détenus étaient si pauvres qu'ils vivaient avec moins de mille wons* par mois... je ne savais pas que Yunsu, un criminel infâme, auteur de trois homicides et d'un viol, pouvait sourire avec tant d'éclat et pleurer avec tant de douleur. Tant qu'on ne savait pas, on ne pouvait pas faire grand chose. Voilà pourquoi nous étions « ceux qui ne savent pas ce qu'ils font », comme a dit Jésus. Pis encore, nous ne savions même pas que nous étions « ceux qui ne savent pas ce qu'ils font ».

* Mille wons ≈ un euro.
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Mon désir de mort avait faussé pas mal de choses mais m'avait ouvert les yeux sur pas mal d'autres. C'est parce que la mort est en contradiction avec la valeur la plus honorée dans notre monde, à savoir la possession. Et parce que dans ce monde rendu complètement fou par la course à l'argent, l'argent, l'argent, c'est sans doute le seul moyen de s'en dissocier.
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Des pauvres malheureux, des victimes pitoyables, il y en a partout. Peut-il y avoir une tragédie sans histoire ? Une tristesse sans une injustice ?
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Pourquoi n'êtes vous pas là quand je me sens seule ? Pourquoi est-ce que tout réussit à tous ces connards que je déteste ? Pourquoi ce monde à la con ne fait-il que m'énerver de plus en plus et ne contribue-t-il aucunement à mon bonheur à moi ?
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Lorsqu’il n’est plus resté le moindre espace libre, ne fusse que pour ranger l’échelle, notre commandant nous a enfin ordonné de la remonter. […].
Au moment où votre mari s’est agrippé à l’extrémité de l’échelle, je l’ai entendu crier, il a dit que deux petites filles jumelles, d’une femme déjà à bord avec son bébé sur son dos, étaient restées près de l’échelle. […]. Votre mari voulait les faire monter à l’échelle à sa place. Je lui ai dit que c’était hors de question. J’étais furieux contre lui et lui hurlais de se dépêcher de grimper car l’heure du bombardement était déjà fixée et en tardant notre bateau risquait d’exploser sous les bombes. J’ai alors entrepris de remonter prestement l’échelle et j’ai vu les deux fillettes suspendues au bout. Votre mari était resté sur le quai. C’était après que le bateau avait levé l’ancre.
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Yujin réfléchit longuement à la question suivante : qu'est-ce qu'il y a de plus effrayant dans ce monde ? Elle pense avoir trouvé la réponse : le mensonge, tout simplement. Oui, le mensonge. Quand quelqu'un ment, tout s'assombrit, comme si de l'encre coulait dans le lac qu'est ce monde. Pour réussir à en éclaircir l'eau, il faut une énergie beaucoup plus pure que le mensonge.
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Bien que la porte de la chambre soit bien fermée, le vent nocturne, plus âpre et plus piquant qu'un bonbon à la menthe, pénétrait à travers le papier tel un éclat de verre tranchant.
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Nous étions les véritables sourds puisque nous avons été incapable d'entendre leur souffrance.
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Son expérience lui a appris que ce sont les imbéciles et non les vrais méchants qui se font arrêter. Un fauve reste toujours aux aguets pour achever un cerf blessé.
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Les fenêtres de mon nouveau logement étant orientées au sud, c'est dès le petit matin que les minces rayons d'un soleil printanier pénétrèrent à travers les vieux rideaux défraîchis. Ce qui explique probablement que je remarque la présence de poussière incrustée depuis des lustres dans les rainures minuscules qui separent les touches de l'appareil.
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Sœur Monica m'a écrit la semaine dernière, elle disait qu'une pierre qu'on transforme en pain ou un poisson qui se métamorphose en être humain, c'est de la magie, le miracle c'est quand un homme change...
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Les saisons vont et viennent, mais pour certains, une saison peut être la dernière, et c'est pourquoi chaque jour qui passe laisse une sensation aussi pressante qu'une soif inextinguible... Ces instants où la sève monte dans les branches des arbres, où les forsythias fleurissent d'un jaune éclatant, c'est comme si vous les rencontriez pour la première fois et que vous deviez aussitôt leur dire adieu... C'est pourquoi les mille et une choses du monde n'ont rien de futile pour vous mais peuvent vous frapper pour la première et la dernière fois...
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Oui, Yujeong, tu sais beaucoup de choses. Je sais aussi que tu as lu beaucoup de livres sur la psychiatrie mais tu sais, savoir ce n'est rien en soi. C'est même pire que de ne pas savoir. Ce qui est important, c'est comprendre.
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