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Critiques de Joachim Schnerf (96)
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Cette nuit

Petit livre bijou poignant sur le thème ô combien douloureux du deuil et de la transmission, « Cette nuit » de Joachim Schnerf, se lit lentement pour en déguster toute la beauté.



Ce soir, cette nuit, Salomon reçoit comme chaque année sa famille, repas de fête pour le premier soir de Pessa'h, célébrant la sortie d'Egypte, événement fondateur de l'identité et de la culture juive. Sauf que sa femme, celle qui a été à ses côtés durant un demi-siècle n'est plus là. Décédée depuis peu, laissant le vieil homme hagard, hébété, perdu. Dans cette attente de l'arrivée de la famille, dans cet entre-deux, les pensées de Salomon pour son épouse, germent, poussent, se ramifient, apportant des touches de couleurs en clair-obscur à cette tristesse et cette solitude sans nom, encombrantes fleurs du souvenir serties de feuilles douces et d'épines comme autant de bons et mauvais moments passés ensemble, souvenirs de vie commune douce et d'horreurs que seule elle connaissait…



« Je me demande où Sarah se trouverait en ce moment. Sans doute en train de marcher discrètement dans la pièce, essayant de se préparer sans me réveiller. Ses pieds effleuraient les lattes du parquet, ils caressaient le sol sans fausse note. Je me demande mais je sais que Sarah est partout. Sarah. J'aime murmurer son nom, j'aime la murer dans mes pensées pour empêcher l'oubli d'effectuer ses rondes. J'enroule ma femme dans nos tapis, dans nos rideaux, je démembre son image pour qu'aucun nazi ne puisse la rafler tout entière. Je remplace les abat-jour par ses prunelles bleutées, les oreillers par ses mains accueillantes ».



Cette nuit sans elle sera-t-elle différente des autres Pessa'h ? En quoi sera-t-elle différente ? Salomon imagine les questions du petit-fils lors de ce repas, petit bonhomme qui ressemble tant à cette grand-mère disparue.



« Samuel sera assis à ma gauche, j'entends déjà retentir la voix hésitante de mon petit-fils -Pourquoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ? – Ses yeux me fixent, il me supplie de répondre en entamant un imperceptible basculement d'avant en arrière. Et les yeux de sa grand-mère entre les cils de l'enfant – Pourquoi cette nuit sans mamie ? – Sarah que j'ai aimée chaque jour davantage depuis notre rencontre, un amour façonné au rythme des rides se creusant, gravé dans nos chairs comme un sillon qui prolonge le regard. Ses yeux bleus et ses longs cils dont Samuel a hérité ».



Incroyable livre sur le deuil de la personne aimée, avec laquelle un long chemin de vie a été parcouru, plongeant chacune des cellules dans la mort, accélérant parfois le déclin de la personne restée seule, pense-t-elle cette personne dans un premier temps tant la douleur est insupportable. Ce deuil tellement difficile à partager, les gestes d'émotion que Salomon n'aura pas su faire envers ses proches, pas même à l'enterrement, figé dans son émotion, la retenue, les remords, ces sentiments qui dans cette attente crépusculaire sont revisités. Comment se comporter pour faire bonne figure ? « Il faudra que je mime une sérénité de père de famille, je ne veux pas paraitre terrassé par la tristesse »… Comment composer avec ce corps dont chaque membre est devenu froid même à la base du cou…



« La base du cou. C'est là que Sarah déposait l'extrémité de son nez quand elle se couchait. le bout de son nez glacé en toute saison qu'elle aimait frotter contre mon torse, remontant ensuite vers le haut du cou où elle se lovait pour s'endormir ».



Le repas se passera permettant à Joachim Schnerf de dresser le portrait touchant et grinçant d'une famille ashkénaze. Salomon aura réussi malgré tout, aura été soutenu par sa famille. Une fois seul de nouveau, comme chaque nuit depuis la mort de son épouse, il attendra un instant avec « le secret espoir qu'on vienne me border ».



Dans cette cérémonie solitaire du coucher si difficile pour la personne restée seule, j'aurais eu envie de rester avec ce vieil homme qui m'a émue aux larmes, lui tenir la main, lui dire à quel point j'ai aimé ce moment de lecture passé en sa compagnie et comme j'aurais aimé rester plus longtemps avec lui. Un petit bijou d'humanité.

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Le cabaret des mémoires

La paternité toute récente du narrateur est un événement suffisamment riche sur le plan émotionnel pour raviver une mémoire familiale faite de souvenirs d’enfance joyeux mais aussi de traumatismes anciens dont l’empreinte dans l’histoire familiale tient à un fil ténu. La dernière survivante d’Auschwitz est sur le point de disparaître. Elle renonce à poursuivre le spectacle qu’elle donnait dans un cabaret qu’elle avait créé au Texas et qui relatait l’enfer des camps.



Dans son enfance, Samuel et ses cousins mettaient en scène une quête fantasmée au coeur d’un désert de tous les dangers, qui les menaient vers Shtetl city. Comment procéder pour que la nouvelle génération, la fille de Samuel qui porte ses premiers regards sur un monde qui draine ses propres drames, n’oublie pas totalement les affres du passé ? Comment transmettre ce qui fait partie de l’histoire de la lignée ?



En mêlant les époques et les lieux, Joachim Schnerf joue avec le temps, souligne les fragilités de la mémoire, et insiste sur la nécessité de ne pas oublier. Dans un récit sensible, où le bonheur d’être père cohabite avec le questionnement des valeurs qui construisent un être humain, il contribue à cette volonté de parler de ce qui est si difficile à affronter. Le roman est très court et aurait sans doute mérité un développement plus important.



#Lecabaretdesmémoires #NetGalleyFrance

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Le cabaret des mémoires





Samuel et son épouse Lena viennent d’avoir leur premier enfant et c’est la dernière nuit avant le retour de la maternité, nuit qui va faire remonter des souvenirs, des évènements du passé et beaucoup d’interrogations, la première étant « qu’est-ce qu’être un père ?»



Dans la famille, il y a des secrets, des non-dits du côté de la branche paternelle de Samuel : sa grand-tante, Rosa a été déportée à Auschwitz à la suite de délation, et sa mère y a trouver la mort ainsi qu’une amie proche, tandis que le petit frère était confié à des voisins qui l’ont caché. Au retour, Rosa n’a pas supporté de rester en France et elle s’est exilée aux USA où elle tient un cabaret, animant chaque soir un spectacle où elle rend hommages aux victimes de la Shoah, égrenant les noms de personnes qui y ont perdu la vie. C’est le témoignage de « La dernière survivante de la Shoah ». Elle n’a jamais revu sa famille, s’est construit une nouvelle vie, dans le désert texan, avec son « Cabaret des mémoires » car comment parler de l’indicible en famille ?



" Chaque soir, elle enchaîne les anecdotes sur un ton hilare, comme autant de portées sur lesquelles la tragédie posera ses notes. Elle parle de son enfance, de ses parents boulangers fuyant les pogroms polonais avec elle et son petit frère pour trouver refuge dans les quartiers nord de Paris…"



Rosa est une grand-tante à laquelle Samuel et ses cousins vouent une grande admiration au point de se lancer, à l’adolescence, dans la découverte imaginaire de Shtetl City, une épopée à la fois amusante et émouvante.



Ce livre pose les questions essentielles, quand on accueille un bébé dans une famille dont le passé est lourd : comment parler de la Shoah et en quels termes, à quel moment, surtout dans la mesure il n’y a aucun témoignage au sein de la famille, les personnes qui sont revenues de l’enfer des camps n’ont pas parlé du moins pendant très longtemps, personne n’avait vraiment envie de les entendre. La culpabilité du survivant n’est jamais très loin, ce qui en fait un sujet tabou.



L’auteur aborde également le thème de l’oubli, car que se passera-t-il lorsque le dernier témoin aura disparu ?



J’ai beaucoup aimé la solution que Samuel a trouvé pour raconter la Shoah à son enfant et perpétuer le travail de Rosa dans son « Cabinet des mémoires » au moment précis où cette dernière s’apprête à tirer sa révérence.



" Ce soir, elle fera tomber le rideau à jamais. Elle sait que son travail touche à sa fin et que l’héritage qu’elle n’a pas pu transmettre par la filiation s’est cristallisé dans la parole qu’elle a bâtie, le mythe qu’elle a créé autour du cabaret."



Ce livre est très court mais d’une telle intensité qu’il bouleverse en profondeur. L’anxiété et les somatisations de Samuel ne peuvent que nous toucher tout autant que cette admiration pour Rosa devenue un mythe. J’ai juste un petit regret : ne pas savoir ce qui l’en était du lien (ou de l’absence de lien) entre Rosa et son frère…



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur que je connaissais pas du tout.



#Lecabaretdesmémoires #NetGalleyFrance
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Cette nuit

Une très belle découverte.

Lu cette nuit, une nuit sans sommeil.

J'ai rejoint l'appartement de Salomon et de Sarah, j'ai ri, j'ai partagé l'intimité de leur famille et me suis allègrement assise à leur table, les nuits de Pessah, la Pâque juive.

Je me suis laissée emportée par Salomon, narrateur drôle et bouleversant qui, endeuillé, prépare la prochaine nuit de Pessah. Pour la première fois depuis cinquante ans, cette nuit se passera sans sans son épouse, la belle et douce Sarah. Il imagine la tournure que va prendre cette soirée, et nous régale de ses souvenirs, des souvenirs des précédentes fêtes de Pessah avec ses beaux-parents, avec Sarah, avec ses filles puis ses petits-enfants. Les souvenirs des camps ne sont jamais bien loin, conviés dans les blagues de Salomon. En rire. Un humour féroce, un humour vêtu de noir, décalé peu apprécié autour de lui, pour parler de l'horreur, pour ne jamais oublier. Pour en découdre avec l'oubli.



« Et je l'entends grogner, « Pourquoi les Nazis, encore ? » Elle en avait assez de cette Shoah permanente, mais est-il seulement possible de faire le deuil d'une plaie mémorielle ? Infiniment elle s'infecte, elle pullule de sarcasmes. Alors , le dimanche après-midi, je m'éloignais jusqu'au café d'en bas où la guerre des camps faisait rage entre amis rescapés, notre Café-Shoah où je pouvais rire librement : « ... ton Struhof, une cure vosgienne financée par cette foutue sécu...et les douches de Bergen-Belsen, du luxe comparées aux thermes de Baden-Baden... » Nos peurs les plus profondes se mélangeaient à nos larmes railleuses, nécessaires. »



J'ai été émue, parfois aux larmes, par ce roman empreint de tendresse, de pureté, de justesse.

Un roman sur le deuil, sur les relations parents-enfants, sur la famille, sur les traditions, les relations humaines, sur la Shoah et sur l'amour.

L'écriture est belle, sensible, poétique, fluide, addictive.

Magnifique ! Bouleversant, attachant et drôle !



Merci aux bibliothécaires des médiathèques de la ville dans laquelle je vis, pour et leur talent à mettre en avant des pépites et partager leur passion.



« Comme à Shabbat, comme à chaque fête, la prière qui clôt le repas débute par ce psaume que toute la famille récite par coeur, l'histoire des rêveurs aux bouches remplies de joie, aux langues pleines d'allégresse. « D'ieu a ramené les exilés comme des ruisseaux, et nous a ainsi faits rêveurs. Celui qui marche en pleurant revient en chantant, il plante ses semences en larmes et récole dans la joie. De ces deux moments naît le songe, d'une larme, puis d'un rire. » »
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Cette nuit

Jolie histoire, fort bien écrite, touchante, justement dosée entre humour, amour et mélancolie.

Malheureusement, j'ai lu ce livre dans des circonstances (salles d'attente, transports...) où la concentration qu'il méritait a souvent été détournée et j'avoue avoir laissé mon attention décrocher à certains passages.

Mais ce n'est aucunement le livre qui est en cause.
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Le cabaret des mémoires

Une naissance et tant d'absents



Dans ce court roman Joachim Schnerf cherche à relier son enfance à Rosa, la dernière survivante d'Auschwitz, et son fils qui vient de naître à la Shoah. Les affres d'un père face au devoir de mémoire.



«Par tous les moyens, je dois raconter à mon fils, je dois lui parler d’Auschwitz et de Rosa avant qu’elle s’éteigne. Qu’il entende son nom en la sachant en vie. Sinon, comment nous croiront-ils?» Samuel est seul chez lui. Son épouse Léna est encore à la maternité avec son fils. Une attente qui angoisse le jeune père. Sera-t-il à la hauteur de ce nouveau rôle? Pourra-t-il faire mieux que son propre père qui a longtemps choisi de ne pas le traumatiser avec le lourd passé familial avant d'évoquer sa sœur Rosa, partie s'installer au Texas où, tous les soirs, elle racontait son histoire dans le saloon de Shtetl City.

La tante d'Amérique qui a alors habité l'imaginaire de Samuel au point d'en faire l'héroïne de ses vacances dans les Vosges. Avec sa sœur Tania et son cousin Michaël, ils traversaient le désert et bravaient mille dangers pour parvenir à ce cabaret jusqu'à Rosa. Car alors, il fallait le soutien de l'imaginaire pour construire un récit par trop parcellaire.

Mais avec les années, Samuel va apprendre l'horreur de la Shoah, le drame qui a frappé sa famille qui a réussi à quitter «la Pologne antisémite et son shtetl, pour la patrie des Lumières, avant d’être rattrapée par le nazisme et la collaboration.» Rafles, déportation, extermination. Une fin que connaîtront six millions de personnes et qui ne peut que marquer le jeune homme qui doit apprendre «à respirer pour transformer les angoisses en névroses.»

«C’est lors du camp d’été au cours duquel j’ai rencontré Léna que j’ai compris pour la première fois comment me détacher de moi – je me trouvais à ce moment dans mon petit bois, mon refuge.» Alors, il communie avec Rosa, car à des milliers de kilomètres c'est le même combat qu'elle mène. Elle aussi cherche comment dire l'indicible.

C'est à l'enterrement du grand-père qu'il fera sa connaissance. «Je ne la reverrais plus jamais, mais ses yeux familiers et son tatouage continuent pourtant de me hanter. Comme un souvenir associé à la mort de mon grand-père, comme l’unique maillon me liant au génocide juif de ce côté de la famille.»

Joachim Schnerf, qui dédie ce roman à ses enfants, aura peut-être réussi à exorciser ses fantômes avec ce roman. Mais ce qui est sûr, c'est qu'il aura réussi à poser sa pierre sur la tombe de Rosa.




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Cette nuit

Traditionnellement le repas de fête consommé le premier soir de Pessah commence par cette formule rituelle: " Ma nichtana halaïla hazé mikol haleïlot " ( En quoi cette nuit est-elle différente des autres nuits )



Cette nuit Salomon reçoit comme d'habitude sa famille pour célébrer le seder de Pessa'h qui célèbre la sortie d'Egypte, repas fondateur de l'identité juive et modèle même de la transmission. Mais ce matin il se réveille hagard et angoissé. Celle qui l'a accompagné et aimé pendant un demi siècle n'est plus près de lui. Sarah n'a pas été embarquée par les nazis, non, elle est morte depuis peu, le laissant affligé et totalement déboussolé.

En attendant l'arrivée de sa fille qui va l'aider à préparer la fête, Salomon pense à son épouse et tout en se souvenant du seder de l'année précédente, imagine celui de ce soir.

En quoi cette nuit sera-t-elle différente des autres ?



A travers le portrait légèrement grinçant d'une famille ashkénaze de Strasbourg , Joachim Schnerf aborde de façon sensible et tout à fait originale - au rythme de la Haggadah - les thèmes du deuil et de la transmission.

Salomon ne peut pas parler à sa famille des horreurs qu'il a vécues et de sa souffrance, si immense que seul celui qui l'a connue peut la comprendre. Il ne peut l'évoquer que sous la forme de blagues avec ses amis du "café-Shoah", probablement pour protéger les siens d'une réalité trop effroyable pour être dite. A l'heure où les rescapés de la Shoah sont en train de disparaître, où une mémoire s'éteint, le silence gagne et la question de la transmission se pose parfois cruellement.

J'ai terminé ce roman avec le regret de quitter trop vite ce vieil homme si attachant et profondément émouvant qui m'a offert un très beau moment de lecture !
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Cette nuit

Salomon sera seul cette année pour fêter Pessah, la Pâque juive. Enfin seul… avec toute sa famille : ses deux filles, Michelle et Denise, ses deux gendres, Patrick et Pinhas, ses deux petits-enfants, Samuel et Tania. Seul ? Oui, sa femme, Sarah, est morte depuis deux mois. Des images de l'enterrement hantent l'esprit du vieil homme, encore étonné, le matin, au réveil, de ne pas la sentir auprès de lui.

Il va devoir se ressaisir car ce soir, il se doit d'assumer son rôle de patriarche, ne serait-ce que pour que ses filles ne gâchent pas la fête en s'étripant, comme elles ont coutume de le faire si souvent !

Il sera là pour diriger ces deux soirées de Seder (l'anniversaire de la Sortie des Juifs d'Égypte) et raconter, étape par étape, dans un cérémonial bien ordonné et parfaitement réglé comme il est écrit dans la Haggada - respect des rites oblige - l'histoire du peuple juif, autour de plats qui se succèdent un à un : verres de vin, légumes trempés dans de l'eau salée, pain plat (la Matsa), herbes amères, raifort, salade...

(Merci au passage pour cette magnifique initiation aux rites judaïques que je ne connaissais pas et qu'on a le sentiment de partager à la lecture de ce texte !)

Mais sans Sarah, ce soir, ce ne sera pas la même chose.

Et pourtant, il ne pourra certainement pas s'empêcher de lancer quelques « blagues concentrationnaires» bien déplacées, sa spécialité, qui faisait crier Sarah ; ses filles se disputeront, l'une pleurera ; les enfants poseront des questions et observeront avec intérêt et un brin d'ennui, maintenant qu'ils ont grandi, ces rites qu'ils vivent chaque année.

En attendant, à l'aube de ce grand jour, seul dans son lit, Salomon revisite son passé : sa rencontre avec Sarah, la naissance de ses filles, ses angoisses de père… De souvenirs lointains en impressions encore très vives, de rêveries éveillées en errances de la pensée, Salomon raconte ce que fut sa vie, de sa déportation à Auschwitz à ses dernières années auprès de la femme qu'il aimait.

On sourit, on rit parfois de scènes qui frôlent la comédie mais le plus souvent, c'est l'émotion qui nous gagne car on sent entre les lignes tout l'amour de cet homme pour sa femme, sa famille, la vie qu'il va bientôt quitter.

Ce soir, pense le vieil homme, ils devront aussi parler de cet héritage qu'a laissé Sarah : achèteront-ils une maison où se retrouver tous ? Arriveront-ils à se mettre d'accord ?

Michelle arrivera bientôt pour l'aider à préparer le repas… Il va devoir se lever… Son souffle est court, sa respiration difficile… Aura-t-il la force, le courage d'assumer ce rôle qu'il a toujours tenu ?

Un très beau texte, d'une extrême sensibilité : le récit poétique et plein d'émotion d'une magnifique histoire d'amour, celle d'un vieil homme qui sait, au fond, qu'il est bien difficile de survivre à ceux qu'on aime...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Cette nuit

En refermant ce livre, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Marceline Loridan-Ivens décédée ce 18 septembre 2018. Elle affirmait à François Busnel qui la recevait dans une Grande Librairie spéciale : « Je suis profondément athée. »



Alors, quand Joachim Schnerf écrit un roman axé sur la religion juive pour faire ressentir tous les tourments d'un homme, rescapé des camps de la mort, après le décès de sa chère Sarah, son épouse, c'est un peu trop et pourtant, je me laisse prendre car cette intimité avec la personne disparue est tellement intense et bien décrite que l'émotion gagne.

Cette nuit, c'est celle de Pessah, la Pâque juive, et Salomon souffre terriblement de l'absence de son épouse car c'est la première fois qu'il s'apprête à vivre ce moment fort de l'année sans elle. Remontent sans cesse les souvenirs de la Shoah. Salomon a été déporté à l'âge de 13 ans, avec ses parents qui ne sont pas revenus. À Auschwitz, c'est par l'humour qu'il repoussait l'horreur de ce qu'il vivait et c'est toujours par ce procédé qu'il écarte les mauvais souvenirs : « Nos peurs les plus profondes se mélangeaient à nos larmes railleuses, nécessaires. ».

Nous faisons connaissance avec sa famille : Michelle et Denise, ses deux filles et les deux gendres dont Patrick, époux de la première, se distingue par des maux de ventre, de célèbres diarrhées dans les moments importants. Michelle et Patrick ont deux enfants : Tania et Samuel.

Denise a épousé Pinhas, un juif séfarade. Ils n'ont pas d'enfant et sont toujours en retard : « le génie séfarade réside peut-être dans cette jovialité à toute épreuve, cette insouciance parfois énervante. » Malgré tous ces soucis familiaux, la peine de Salomon est immense et le deuil très réglementé dans la religion juive balise une année complète.

Les souvenirs d'une vie remontent et tout se mélange dans l'esprit alors que Tania remet en cause l'existence de « D'ieu » comme l'écrit l'auteur pour montrer qu'un juif n'a pas le droit de nommer Dieu, ni d'écrire son nom, s'évertuant à le désigner par d'autres formules., comme l'a expliqué Joachim Schnerf lors de notre rencontre aux Correspondances de Manosque.



Prix Orange du livre 2018, petit bijou de délicatesse, ce livre est le second d'un auteur prometteur. L'humour et la finesse de son roman laissent espérer encore de belles pages.
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Le cabaret des mémoires

Un roman très doux qui nous emmène en voyage dans les pensées du narrateur, la nuit avant qu’il aille chercher sa femme et son nouveau-né ! Cet de sa famille l’a amené à se souvenir du passé, celui qu’il a vécu et celui qu’on lui a raconté ainsi que de se poser la question de la paternité et de sa capacité à l’assumer !



Le cabaret des mémoires est celui de sa grand-tante Rosa, rescapée d’Auschwitz, qu’elle a installé au Texas après la guerre et où tous les soirs elle énumère des histoires, peut-être des noms pour que tout cela ne tombe pas dans l’oubli !



Les chapitres alternent Rosa, son présent et ses souvenirs, Samuel au temps présent et au temps passé et mis à part les parties concernant Rosa j’ai eu beaucoup de mal à différencier immédiatement la réalité ou l’imagination dans l’enfance de Samuel.



J’ai trouvé l’ensemble assez brouillon et j’ai été gênée dans ma lecture, je perdais le fil alors que j’aurais aimé me laisser porter par les souvenirs et non pas avoir à réfléchir à qui, quand, où !!



Je pense que la lecture en ebook n’améliore pas cette sensation alors qu’il est plus facile en version papier de retourner sur le titre du chapitre qui aide à se situer ! Cela reste malgré tout une belle histoire mais son expression ne m’a pas totalement satisfaite !



#rentreelitteraire2022 #Lecabaretdesmémoires #NetGalleyFrance



Challenge Riquiqui 2022

Pioche dans ma Pal octobre 2022 : Mylena
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Cette nuit

J'ai l'impression que je vais encore me répéter mais chaque année je suis bluffée par les romans lauréats du Prix Orange ; ce ne sont presque jamais ceux dont les médias se sont emparés lors de la rentrée de janvier. L'an dernier je me suis régalée avec Avant que les ombres s'effacent et l'année précédente avec Défaite des maîtres et possesseurs. Deux romans exigeants, qui apportent chacun dans leur genre un éclairage bienvenu et de la matière à réflexion. Bonne surprise également cette année avec Cette nuit. Un roman atypique, une voix qui porte, une émotion forte, sincère, tout sauf fabriquée. Un auteur qui parvient, à partir de l'intime à toucher à l'universel.



Et puis franchement, cela faisait très longtemps que je n'avais pas rencontré l'humour juif sans le filtre de la traduction. C'est lui qui donne sa tonalité au livre, sa profondeur. Lui qui fait sourire en grinçant des dents, avec ce petit serrement au niveau du plexus. Car Salomon, le narrateur, n'est pas n'importe qui et cette nuit n'est pas n'importe laquelle. Salomon est l'un des très rares membres de sa famille à être revenu des camps d'extermination ; cette nuit est la première veille de Pessah qu'il s'apprête à passer sans Sarah, sa femme pendant soixante-dix ans, décédée quelques mois auparavant.



"... la soirée de Pessah est la nuit de la transmission aux plus jeunes, la nuit des interrogations. Celle de la découverte du deuil".



L'occasion de découvrir les détails et les rituels de cette fête juive qui prend cette nuit-là une importance toute particulière pour Salomon. Un retour sur sa vie, sur ses souvenirs. Lui dont l'humour et plus particulièrement les blagues concentrationnaires ont toujours fait bondir son entourage. Cette nuit, la famille sera réunie. Ses deux filles qui ne se parlent presque pas, Michèle et Denise, héritières d'une colère qui s'exprime de bien des façons ; ses deux gendres, l'un effacé pour contrebalancer la rage de sa femme, l'autre qui affiche la jovialité et la truculence séfarades. Et les petits enfants qui, par-delà les rituels, symbolisent l'avenir et l'espoir d'un Salomon qui voit la flamme qui l'animait s'éteindre peu à peu.



Les retours de Salomon sur sa vie racontent l'amour plein, inconditionnel et réciproque entre Sarah et lui. La reconstruction d'une nouvelle famille, sur du vide puisqu'il ne reste même pas d'image de ceux qui sont morts, pas d'album photo à feuilleter. Les traces, indélébiles qu'il faut pourtant écarter, pour avancer, pour donner priorité à la vie et pour continuer à transmettre. Il y a tout ça dans l'esprit de Salomon qui s'égare entre passé et présent, hésite à s'accrocher encore à la vie quand Sarah l'appelle de l'autre côté.



Dans ce roman, le plus important n'est pas dit et pourtant, il vous envahit, vous habite, vous serre la gorge. Laisse sa petite empreinte et l'impression d'avoir côtoyé une sorte de vérité qui n'apparaît que dans le questionnement incessant. Avec une belle sensibilité.
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Cette nuit

Salomon, patriarche juif, rescapé des camps, attend la célébration du Séder de Pessa'h. L’occasion de se remémorer les fêtes familiales passées, les qualités et les défauts de ses deux filles, de leurs époux, et des petits enfants, et surtout de ressentir l’absence de sa femme Sarah, décédée depuis quelques mois.



Le récit est mené comme étant celui de Salomon. Lequel ne se prive pas de commentaires acerbes. Salomon est même un être assez autocentré. Son soit-disant amour de sa femme ne vaut au lecteur aucun exemple concret de cet amour.

L’auteur passe beaucoup de temps sur les cérémonials juifs, insère quelques blagues sur les camps de concentration (douteuses… et ce n’est pas parce que l’auteur les place dans la bouche d’un Salomon un peu gaga, que cela les rend plus acceptables), multiplie les chamailleries internes à la famille.

Ce livre n’aurait pas été proposé dans le cadre d’un prix de lecteurs que je l’aurais très vite arrêté. Rien de concluant ou tout simplement d’émouvant.
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Le cabaret des mémoires

Ce petit récit (heureusement il fait moins de 100 pages) me laisse perplexe. Ne jamais oublier : d'accord (évidemment). L'histoire de Rosa, dernière survivante de Auschwitz, partie construire un cabaret au Texas (pour chaque soir y donner une représentation de sa vie effroyable), survivante ayant préféré fuir la France, pays qui l'a livrée à l'extermination : d'accord. Mais le reste m'a évidemment dérangé, quand le narrateur écrit que la première chose qui lui vient à l'esprit lorsque son enfant né c'est de lui raconter la Shoah. Lui-même est hanté par les souvenirs et les photos de ces corps sans vies prisonniers des camps, et il n'a qu'une pensée quand son enfant ouvre les yeux : lui montrer par devoir de mémoire, comme une obligation de transmettre qui ne peut souffrir un temps nécessaire de vie avant les morts. Ce n'est plus de la victimisation (par procuration a la troisième génération, de surcroît) mais de la perversité. Pour être heureux, il faut souvent abandonner les bagages qui pèsent trop lourds, d'autant quand ce sont les bagages d'autres, très lointains très pesants. Il se demande s'il est un père normal en pensant ainsi... La mère viendra tempérer les névroses du père mais quand même : l'embrigadement dès le premier souffle m'a toujours effrayé. Si l'enfant pouvait prendre le temps de sourire avant que de pleurer.
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Cette nuit

Ce petit roman est ma première lecture de la sélection Cezam 2019. J'ai commencé par celui-ci surtout en raison de son épaisseur : je n'avais pas envie de me lancer dans une lecture de longue haleine. Et sur ce point, il rempli les objectifs : les quelques 145 pages sont vite lues, deux petites soirées et c'est fini.

Sur les premières pages j'étais un peu inquiète: la liturgie juive ce n'est franchement ma tasse de thé. Mais finalement, ce prétexte au récit est très bien intégré dans l'histoire et tous les symboles énoncés trouvent un écho dans cette famille un peu particulière.

Mais finalement c'est une histoire très belle et pleine de sensibilité. J'ai été touchée parce ce vieux monsieur à l'humour décapant, qui cherche comment rassembler sa famille maintenant que son épouse n'est plus là.
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Le cabaret des mémoires

Samuel et Léna viennent d’être parents d’un petit garçon. Alors que le jeune homme passe la dernière nuit seul chez lui en attendant la sortie de sa femme et de son fils de la maternité, il va beaucoup s’interroger. Il se souvient de sa grande-tante Rosa, dernière survivante du camp d’Auschwitz. Elle a ouvert un cabaret en plein désert texan, et chaque soir, elle raconte son enfance jusqu’au moment de la déportation, où là, elle ne peut plus en parler. Comment Samuel pourra dès lors raconter l’indicible à son fils qui vient de naître et qui ne se souviendra pas de Rosa ? Et Rosa, est-elle obligée de témoigner, étant la dernière survivante ?



C’est un roman empli de sensibilité et très délicat que je découvre ici. Au travers du personnage principal, l’auteur aborde des questionnements et des thématiques importantes. J’ai trouvé qu’il a réussi en très peu de pages à donner beaucoup de profondeur à son récit.



En filigrane, nous suivrons l’enfance de Samuel, et sa fascination pour cette grande-tante dont il connaît si peu de choses, finalement. J’ai tourné les pages avec beaucoup d’émotions et j’ai trouvé ce court récit remarquablement construit.



La plume est tout en douceur. Les pages défilent, et même si le texte est très court, j’y ai retrouvé une énorme sensibilité. Je ressors chamboulée par ce roman.



Un récit abordant des thématiques très difficiles, servi par une construction très originale, mêlant les temporalités et l’histoire personnelle des personnages.
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Cette nuit

Peut-on rire de tout ?

Oui, selon moi. Mais pas n'importe comment, ni avec n'importe qui.

Quid de la Shoah ?

Oui, on doit pouvoir en rire, mais pas pour la minimiser ou la nier, plutôt pour dénoncer la barbarie humaine à son origine.

C'est dans cet esprit que Salomon, personnage central de ce livre et rescapé des camps - et à travers lui l'auteur - énonce régulièrement des plaisanteries à propos de l'extermination des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. Ses propos n'ont donc rien de choquant en tant que tels. Ils ôtent cependant toute crédibilité à ce roman, puisque ceux qui sont revenus des camps n'ont pour beaucoup jamais pu en parler, tandis que d'autres n'ont pu le faire que des décennies plus tard, et pas sur le ton de la blague.

Alors ce Salomon - qui peu après la guerre vante la qualité des fours allemands - est plus qu'improbable... Trop pour que je poursuive cette lecture au delà de quelques dizaines de pages. Il faut dire que le reste (description de fêtes et rites religieux) n'avait pas grand chose pour me plaire.
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Le cabaret des mémoires

J'avais beaucoup aimé "Cette nuit" du même auteur. Donc quand il a fallu que je fasse un choix parmi une pile de courts textes, je me suis naturellement tournée vers "Le cabaret des mémoires".

À la veille d'être père, Samuel se souvient de sa grand-tante Rosa, la soeur de son grand-père, dernière rescapée d'Auschwitz, partie après guerre monter un cabaret dans le désert aux Etats Unis. Il se souvient aussi de ses jeux d'enfants, avec sa soeur et son cousin, dans les Vosges, quand ils s'imaginaient dans ce désert, sur les traces de cette mythique Rosa.

L'écriture est toujours empreinte de poésie, mais j'ai été moins convaincue que par le texte lu précédemment. J'ai beaucoup aimé les jeux d'enfants, quand ils s'imaginaient dans le désert. Cela sonne juste, tendre et touchant. J'ai été plus gênée par cette obsession, même pas encore devenu père, de transmettre la mémoire de la shoah à son fils. Que ce soit nécessaire je n'en doute pas. Mais que ce soit sa pensée juste avant d'aller le chercher à la maternité, cela me dépasse. Peut-être parce que je ne suis pas concernée directement dans ma chair. Les constants allers-retours, Rosa/Samuel, passé/présent, réel/imaginaire m'ont un peu perdu.
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Cette nuit

Coup de coeur pour ce roman tendre et sensible qui commence un matin de Pessah, la Pâque juive. C'est une fête spéciale, puisque pour la première fois, Sarah, la femme de Salomon, ne sera pas là. Elle est morte récemment. Le vieil homme se prépare en se souvenant des années passées. Une de ses filles ne va pas tarder à arriver pour l'aider, comme d'habitude.



Salomon est un rescapé de la Shoah, incapable d'en parler, mais se livrant à des blagues "concentrationnaires" douteuses, qui mettent tout le monde mal à l'aise. Ses deux filles, Michelle et Denise, ne s'entendent pas, Michelle la cadette a un caractère exécrable et méprise Denise. Sarah et Salomon n'ont jamais compris d'où venait cette hostilité et en sont désolés. En réaction Denise boit un peu trop.



Les repas de famille sont toujours un peu tendus, malgré l'attention de Sarah pour les siens, sa patience et sa bienveillance. L'amour de Salomon pour sa femme n'a cessé de grandir au fil des années, sa disparition laisse un vide béant qui le rend inconsolable.



L'évocation des fêtes précédentes est l'occasion de revenir sur la déroulement de la soirée du séder, le rituel à suivre scrupuleusement. Salomon le fait avec un humour désespéré qui provoque souvent le rire et l'émotion. Le portrait de chaque membre de la famille est finement dressé, permettant de les imaginer tous ensemble, agités, bruyants, mais soudés aussi et s'aimant tendrement. Salomon passe en revue les étapes de la soirée et imagine comment elle va se passer sans Sarah.



Ce n'est pas un roman triste, la vie y est bien présente et ce que nous percevons de Sarah et Salomon est infiniment touchant.




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Cette nuit

Cette nuit, c’est la nuit de Pessah, la Pâques juive. Pour la première fois après tant d’années, Salomon va la passer sans sa douce et fidèle Sarah, morte depuis peu. Salomon se remémore ces fêtes passées en famille, les mots et les gestes du rituel de Pessah, le rituel des deux nuits du Seder auquel chaque année la famille se soumet. Salomon à une journée pour dévider le fil de sa vie, sa rencontre avec Sarah, sa famille, enfants et petits-enfants, son métier, le bonheur vécu malgré un départ terrible qui le marque pour toujours, lui le rescapé d’Auschwitz.

L’écriture est caustique et en même temps tellement drôle que ce roman se lit d’une traite, impossible de laisser Salomon avant qu’il ne se taise et que son récit s’achève. On l’accompagne dans sa quête … Quelle belle rencontre avec un auteur à l’écriture sensible et vive, sur un sujet à priori difficile et qui cependant parle à chacun de nous.

Chronique complète ici https://domiclire.wordpress.com/2018/02/13/cette-nuit-joachim-schnerf/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Cette nuit

Un texte d'une sensibilité rare. Tout en ombre et lumière, nous accompagnons Salomon dans sa première fête de Pessah sans sa femme, décédée il y a peu.

Il nous dresse le portrait d'une femme aimante, qui a su porter cet homme si particulier, tenir sa famille avec beaucoup de bienveillance.

Les rituels de la pâques juive sont décrit avec beaucoup de sensations, d'attention. Les tensions au sein de la famille, les personnalités de chacun sonnent avec grande justesse.

Ce livre résonne comme une parenthèse, douce, tendre, drôle et caustique à la fois.
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Rosa est la grand-tante de Samuel.

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